Ben oui, Cambronne n'était pas dans le dernier carré, mais enfin, ce n'était peut-être pas de sa faute.
En écho à la phrase : "La Garde se meurt mais ne se rend pas", les Parisiens, jamais à court de mots, disaient : "Lui se rend et ne meurt pas !"...
J'aurais volontiers regardé cette émission rien que pour la séquence du film de Bondartchouk, un des plus beaux films de tous les temps, où on voit un Napoléon plus vrai que nature... sauf qu'il parle anglais !
En écho à la phrase : "La Garde se meurt mais ne se rend pas", les Parisiens, jamais à court de mots, disaient : "Lui se rend et ne meurt pas !"...
J'aurais volontiers regardé cette émission rien que pour la séquence du film de Bondartchouk, un des plus beaux films de tous les temps, où on voit un Napoléon plus vrai que nature... sauf qu'il parle anglais !
Juste pour signaler ce soir le film de Serguei Bondartchouk, Waterloo, à ne pas rater à mon avis.
http://www.arte.tv/fr/70.html
http://www.arte.tv/fr/70.html
J'aurais volontiers regardé cette émission rien que pour la séquence du film de Bondartchouk, un des plus beaux films de tous les temps, où on voit un Napoléon plus vrai que nature... sauf qu'il parle anglais !
Oui ce film est incroyable, c'est grandiose. Et en effet quand on lui demande de se rendre il répond "Merde !" et ensuite "La garde meurt mais ne se rend pas".
Mais la bataille, bien sur les images sont somptueuses, mais c'est quand même affreux, une véritable boucherie. Et puis le maréchal de Ney ! Avec sa cavalerie il attaque pendant que Napoléon dort, je ne connaissais pas cet épisode. C'était un brave.
Heureusement que tu nous l'as signalé, Saule, c'eut été triste de rater ça !
Un film grandiose, en effet, le mot n'est pas trop fort !
Le documentaire qui a suivi, sur Austerlitz, était aussi passionnant, très clairement expliqué, très instructif.
Les deux événements, le début triomphal de la Grande armée et sa catastrophe finale, la même soirée, c'était vraiment très bien ...malgré l'heure tardive !
Un film grandiose, en effet, le mot n'est pas trop fort !
Le documentaire qui a suivi, sur Austerlitz, était aussi passionnant, très clairement expliqué, très instructif.
Les deux événements, le début triomphal de la Grande armée et sa catastrophe finale, la même soirée, c'était vraiment très bien ...malgré l'heure tardive !
Est-ce que tu sais si le film de Bondartchuk était filmé à Waterloo ? Il me semble que non, en tout cas je ne reconnaissais pas vraiment. Mais quel spectacle, j'y ai repensé le lendemain, c'est pas souvent qu'on voit des films comme ça.
Je trouve que la scène à la fin, alors que Napoléon pense avoir remporté la bataille, puis qu'on voit l'armée Prussienne de Bucher (?) qui sort du bois, tous en noir, est impressionnante. En plus le maréchal prussien ordonne à ses soldats de ne faire aucun quartier, toute marque de pitié à l'égard des français sera punie ! Et la charge est terrible. Et pendant ce temps là Grouchy mangeait des fraises en chemin !
Je trouve que la scène à la fin, alors que Napoléon pense avoir remporté la bataille, puis qu'on voit l'armée Prussienne de Bucher (?) qui sort du bois, tous en noir, est impressionnante. En plus le maréchal prussien ordonne à ses soldats de ne faire aucun quartier, toute marque de pitié à l'égard des français sera punie ! Et la charge est terrible. Et pendant ce temps là Grouchy mangeait des fraises en chemin !
Oui, on peut ne pas aimer Napoléon et ne pas aimer les spectacles de guerres, mais il faut bien dire qu'ici tous les éléments de la tragédie étaient présents et l'ampleur du drame dépasse tout ce qu'on pourrait imaginer :
- Grouchy ?? ...c'était Blücher !
Sophocle n'aurait pas trouvé mieux !
Et puis quelques détails vous mettent les larmes aux yeux, même si on n'aime pas Napoléon :
quand il est pris dans la boue et qu'il supplie qu'on vienne l'aider... A Waterloo, Napoléon était un homme... (et moi je suis trop romantique, je crois). ;-)
Mais, Saule, ce n'était pas tourné à Waterloo !
Waterloo est légèrement vallonné, mais dans le film c'était des grandes montagnes dans le lointain.
Et puis tu penses : une armée de cinquante mille Russes à Waterloo... Ça se serait su !
- Grouchy ?? ...c'était Blücher !
Sophocle n'aurait pas trouvé mieux !
Et puis quelques détails vous mettent les larmes aux yeux, même si on n'aime pas Napoléon :
quand il est pris dans la boue et qu'il supplie qu'on vienne l'aider... A Waterloo, Napoléon était un homme... (et moi je suis trop romantique, je crois). ;-)
Mais, Saule, ce n'était pas tourné à Waterloo !
Waterloo est légèrement vallonné, mais dans le film c'était des grandes montagnes dans le lointain.
Et puis tu penses : une armée de cinquante mille Russes à Waterloo... Ça se serait su !
Comment cela ? On discute de Waterloo en profitant du fait que j'ai le dos tourné ?...
En ce qui concerne le film de Bondartchouk, j'ai bien des choses à dire.
A vrai dire, voilà un film remarquablement bien fait. Mais, c'est un film ! Et pour bien des gens, c'est un film HISTORIQUE. Donc, c'est vrai ! Hélas !...
Un mot des interprètes.
Rod Steiger fait un Napoléon tout à fait convaincant. Il y a pourtant l'un ou l'autre détail qui a pu choquer les admirateurs inconditionnels du petit caporal. Au début du film, on le voit portant des lunettes. La chose est exacte : l'empereur, comme tous les hommes de son âge (45 ans en 1815), commençait à lire avec difficulté. Il se servait donc de lunettes. Mais la chose correspond tellement peu à l'image d'Epinal qu'à l'époque de la sortie du film, cela a suscité des protestations. En revanche, on voit à un moment Napoléon arborant une barbe d'un ou deux jours. Même si sa barbe poussait vite - ce que personne n'est capable de dire - Napoléon était un maniaque de la propreté. On le rasait de très près chaque matin et le matin de Waterloo, on fit comme chaque jour. Les témoins de Sainte-Hélène disent ne l'avoir pas vu un seul jour négligé de sa personne. Il s'arrosait littéralement d'Eau de Cologne. Heureuse époque où l'on n'avait que l'Eau de Cologne et pas de ces "after shave" asphixiants.
Wellington, c'est Christopher Plummer. Génial ! Outre la ressemblance physique, il y a cette hauteur aristocratique un rien méprisante du personnage, mêlé à un flegme devenu légendaire. Le personnage réel était un pré-victorien. Expliquons-nous. En 1815, l'Angleterre n'était pas raide et compassée comme on l'a si souvent représentée, influencé par ce que l'époque victorienne considérait comme les plus grandes qualités d'un gentleman : un mélange de courage à toute épreuve, de flegme et d'humour à froid. Au début du 19e siècle, on n'en était pas là, bien au contraire. On en était encore aux moeurs du 18e : un peu licencieuse, assez cynique, et toujours à la limite du scandale. Un très bel exemple de cet esprit est donné par le "Barry Lindon" de Kubrick. Et la famille royale était un véritable sujet de scandale autrement plus "hard" que tout ce qu'on peut imaginer maintenant dans les tabloïds. Il ne fait aucun doute que ce changement dans les mentalités a très nettement été inspiré par l'image que donnait de lui Wellington. Rappelons que pendant près de 40 ans après Waterloo, le duc était une idole vivante, vénéré par l'Angleterre entière et pris comme exemple par des milliers de jeunes aristocrates. Eton, qui était une école un peu obscure, est devenue l'école de la "haute" parce que Wellington y avait fait ses études...
Arrivons-en au film. Le scénario nous conduit de l'abdication d'avril 1814 jusqu'au soir du 18 juin 1815. Le séjour à l'île d'Elbe est habilement remplacé par le générique. Le retour de l'île d'Elbe et le trajet jusqu'à Lyon sont habilement esquissés jusqu'au fameux passage de Laffrey. C'est là que le 5e de Ligne, chargé d'arrêter la petite armée impériale, retourne ses armes et se rallie à Napoléon. "S'il est un de vous qui veut tirer sur son empereur, etc." Malheureusement, le film nous montre le maréchal Ney à Laffrey. Il n'y a jamais mis les pieds... De même que quelques minutes plus tard, on nous montre l'empereur à un balcon de Lyon invitant Ney à se montrer à la foule. La chose est absurde. C'est précisément au moment où Napoléon est à Lyon que Ney promet à Louis XVIII de ramener l'Ogre dans une cage de fer.
On voit dans le film le maréchal Soult arriver en trombe dans la salle de bain de l'empereur et lui dire que "Blücher et Wellington se sont séparés." Naturellement : ils n'ont à ce moment encore jamais été réunis et ne le seront que le soir du 18 juin.
Jusqu'ici, pas de nouvelles de Wellington.
Nous voici maintenant dans la salle de bal de la duchesse de Richmond. Nous sommes le soir du 15 juin. On danse, on boit, on mange, on courtise, tout va bien. Très jolie valse - signée Nino Rota ! Wellington paraît. Tout le monde s'empresse. Au moment où la fête bat son plein, apparaît un officier prussien, crotté, mouillé. Il vient annoncer que Napoléon est arrivé à Charleroi. Commentaire de la duchesse : "Ce Prussien va gâcher la soirée !" Or ce soir-là, Müffling qui représentait le QG prussien auprès de Wellington était arrivé au bal en même temps que le duc qui avait même fait un détour pour aller le chercher... L'officier qui vient annoncer que les Français ont montré leur nez aux Quatre-Bras - et non à Charleroi, le duc le savait depuis 15.00 hrs - est le lieutenant Webster qui vient remettre au prince d'Orange - qu'on ne voit jamais dans le film - un pli de la part de son chef d'état-major. La scène où l'on voit le duc annoncer qu'il arrêtera l'ennemi à Waterloo est plus que vraisemblablement apocryphe. Elle n'a été racontée que beaucoup plus tard par le duc de Richmond qui en a été le seul témoin.
Sur quoi, un orage éclate, la pluie se met à tomber, etc. Or, la nuit du 15 au 16 juin, le temps était beau et chaud et la lune était à son premier quartier...
Puis l'on voit les Français traverser la Sambre à Charleroi sous une pluie battante. Or le 15, le temps était beau et chaud et Napoléon a traversé la Sambre entre midi et 13.00 hrs.
Brève allusion à la bataille de Ligny.
Pas un mot des Quatre-Bras et par un coup de baguette magique, nous voilà transporté à Mont-Saint-Jean, toujours sous une pluie battante - la chose est parfaitement exacte.
Wellington fait la leçon à un soldat des Inninskillings parce qu'il a volé un petit cochon. Il ne fait pas le moindre doute que, dans la réalité, si le malheureux avait eu le malheur de croiser le duc et que celui-ci l'avait surpris en flagrant délit de pillage, il aurait goûté au chat à neuf queues dont on faisait dans les armées de Sa Majesté un usage que le duc lui-même trouvait abusif.
La suite au prochain numéro...
En ce qui concerne le film de Bondartchouk, j'ai bien des choses à dire.
A vrai dire, voilà un film remarquablement bien fait. Mais, c'est un film ! Et pour bien des gens, c'est un film HISTORIQUE. Donc, c'est vrai ! Hélas !...
Un mot des interprètes.
Rod Steiger fait un Napoléon tout à fait convaincant. Il y a pourtant l'un ou l'autre détail qui a pu choquer les admirateurs inconditionnels du petit caporal. Au début du film, on le voit portant des lunettes. La chose est exacte : l'empereur, comme tous les hommes de son âge (45 ans en 1815), commençait à lire avec difficulté. Il se servait donc de lunettes. Mais la chose correspond tellement peu à l'image d'Epinal qu'à l'époque de la sortie du film, cela a suscité des protestations. En revanche, on voit à un moment Napoléon arborant une barbe d'un ou deux jours. Même si sa barbe poussait vite - ce que personne n'est capable de dire - Napoléon était un maniaque de la propreté. On le rasait de très près chaque matin et le matin de Waterloo, on fit comme chaque jour. Les témoins de Sainte-Hélène disent ne l'avoir pas vu un seul jour négligé de sa personne. Il s'arrosait littéralement d'Eau de Cologne. Heureuse époque où l'on n'avait que l'Eau de Cologne et pas de ces "after shave" asphixiants.
Wellington, c'est Christopher Plummer. Génial ! Outre la ressemblance physique, il y a cette hauteur aristocratique un rien méprisante du personnage, mêlé à un flegme devenu légendaire. Le personnage réel était un pré-victorien. Expliquons-nous. En 1815, l'Angleterre n'était pas raide et compassée comme on l'a si souvent représentée, influencé par ce que l'époque victorienne considérait comme les plus grandes qualités d'un gentleman : un mélange de courage à toute épreuve, de flegme et d'humour à froid. Au début du 19e siècle, on n'en était pas là, bien au contraire. On en était encore aux moeurs du 18e : un peu licencieuse, assez cynique, et toujours à la limite du scandale. Un très bel exemple de cet esprit est donné par le "Barry Lindon" de Kubrick. Et la famille royale était un véritable sujet de scandale autrement plus "hard" que tout ce qu'on peut imaginer maintenant dans les tabloïds. Il ne fait aucun doute que ce changement dans les mentalités a très nettement été inspiré par l'image que donnait de lui Wellington. Rappelons que pendant près de 40 ans après Waterloo, le duc était une idole vivante, vénéré par l'Angleterre entière et pris comme exemple par des milliers de jeunes aristocrates. Eton, qui était une école un peu obscure, est devenue l'école de la "haute" parce que Wellington y avait fait ses études...
Arrivons-en au film. Le scénario nous conduit de l'abdication d'avril 1814 jusqu'au soir du 18 juin 1815. Le séjour à l'île d'Elbe est habilement remplacé par le générique. Le retour de l'île d'Elbe et le trajet jusqu'à Lyon sont habilement esquissés jusqu'au fameux passage de Laffrey. C'est là que le 5e de Ligne, chargé d'arrêter la petite armée impériale, retourne ses armes et se rallie à Napoléon. "S'il est un de vous qui veut tirer sur son empereur, etc." Malheureusement, le film nous montre le maréchal Ney à Laffrey. Il n'y a jamais mis les pieds... De même que quelques minutes plus tard, on nous montre l'empereur à un balcon de Lyon invitant Ney à se montrer à la foule. La chose est absurde. C'est précisément au moment où Napoléon est à Lyon que Ney promet à Louis XVIII de ramener l'Ogre dans une cage de fer.
On voit dans le film le maréchal Soult arriver en trombe dans la salle de bain de l'empereur et lui dire que "Blücher et Wellington se sont séparés." Naturellement : ils n'ont à ce moment encore jamais été réunis et ne le seront que le soir du 18 juin.
Jusqu'ici, pas de nouvelles de Wellington.
Nous voici maintenant dans la salle de bal de la duchesse de Richmond. Nous sommes le soir du 15 juin. On danse, on boit, on mange, on courtise, tout va bien. Très jolie valse - signée Nino Rota ! Wellington paraît. Tout le monde s'empresse. Au moment où la fête bat son plein, apparaît un officier prussien, crotté, mouillé. Il vient annoncer que Napoléon est arrivé à Charleroi. Commentaire de la duchesse : "Ce Prussien va gâcher la soirée !" Or ce soir-là, Müffling qui représentait le QG prussien auprès de Wellington était arrivé au bal en même temps que le duc qui avait même fait un détour pour aller le chercher... L'officier qui vient annoncer que les Français ont montré leur nez aux Quatre-Bras - et non à Charleroi, le duc le savait depuis 15.00 hrs - est le lieutenant Webster qui vient remettre au prince d'Orange - qu'on ne voit jamais dans le film - un pli de la part de son chef d'état-major. La scène où l'on voit le duc annoncer qu'il arrêtera l'ennemi à Waterloo est plus que vraisemblablement apocryphe. Elle n'a été racontée que beaucoup plus tard par le duc de Richmond qui en a été le seul témoin.
Sur quoi, un orage éclate, la pluie se met à tomber, etc. Or, la nuit du 15 au 16 juin, le temps était beau et chaud et la lune était à son premier quartier...
Puis l'on voit les Français traverser la Sambre à Charleroi sous une pluie battante. Or le 15, le temps était beau et chaud et Napoléon a traversé la Sambre entre midi et 13.00 hrs.
Brève allusion à la bataille de Ligny.
Pas un mot des Quatre-Bras et par un coup de baguette magique, nous voilà transporté à Mont-Saint-Jean, toujours sous une pluie battante - la chose est parfaitement exacte.
Wellington fait la leçon à un soldat des Inninskillings parce qu'il a volé un petit cochon. Il ne fait pas le moindre doute que, dans la réalité, si le malheureux avait eu le malheur de croiser le duc et que celui-ci l'avait surpris en flagrant délit de pillage, il aurait goûté au chat à neuf queues dont on faisait dans les armées de Sa Majesté un usage que le duc lui-même trouvait abusif.
La suite au prochain numéro...
Ben oui, Micharlemagne, on t'aura attendu longtemps, hein !... ;-))
Ben oui, Micharlemagne, on t'aura attendu longtemps, hein !... ;-))
Faut bien le temps qu'on regarde le film... Je continuerai la critique cet après-midi ou demain matin. Mais maintenant, faut que je fasse des recherches dans les vieux papiers.
Oui, oui, cherche bien Micharlemagne mais pas trop quand-même ! ;-))
Si tu nous dis qu'il y avait un faux pas dans la valse au bal de la duchesse de Patati et de Patata, personne n'ira vérifier...
D'un autre côté tu as raison et j'admire beaucoup ton souci d'exactitude.
Mais moi quand on me dit que Jules César n'a jamais dit : - Toi aussi mon fils...
Ou qu'Henri IV n'a jamais dit : - Ralliez-vous à mon panache blanc...
Et que François Ier n'a jamais dit : - Tout est perdu fors l'honneur...
Je suis déçu parce que je trouve ça beau !
J'aime bien d'imaginer que Napoléon a dit au Maréchal Ney :
- Visez au cœur, Maréchal, et si votre main tremble, venez dans mes bras...
Je trouve ça sublime ! Il ne faut pas me dire que c'est inventé pour les besoins de la cause.
Dans l'Histoire, il arrive souvent que la fiction soit tellement plus belle que la réalité...
Si tu nous dis qu'il y avait un faux pas dans la valse au bal de la duchesse de Patati et de Patata, personne n'ira vérifier...
D'un autre côté tu as raison et j'admire beaucoup ton souci d'exactitude.
Mais moi quand on me dit que Jules César n'a jamais dit : - Toi aussi mon fils...
Ou qu'Henri IV n'a jamais dit : - Ralliez-vous à mon panache blanc...
Et que François Ier n'a jamais dit : - Tout est perdu fors l'honneur...
Je suis déçu parce que je trouve ça beau !
J'aime bien d'imaginer que Napoléon a dit au Maréchal Ney :
- Visez au cœur, Maréchal, et si votre main tremble, venez dans mes bras...
Je trouve ça sublime ! Il ne faut pas me dire que c'est inventé pour les besoins de la cause.
Dans l'Histoire, il arrive souvent que la fiction soit tellement plus belle que la réalité...
SJB, je ne peux pas te donner tort. C'est bien le furieux combat que se livrent les historiens à eux-mêmes. D'une part, c'est mon cas, il y a les maniaques de l'exactitude. Ceux qui voudraient bien tirer reéllement avec un canon de 12 livres pour voir enfin l'effet que cela fait vraiment. Il m'est arrivé de charger et de tirer avec un fusil de l'époque. Je te jure bien que l'on a immédiatement une autre vue des choses (et un gros bleu à l'épaule).
Puis, d'autre part, il y a les autres, ceux qui racontent l'histoire et la rendent palpitante quand ils ont du talent. Bref, c'est Marc Bloch contre Alain Decaux. Mais ces écrivains d'histoire, à mon avis, s'ils peuvent prendre certaines libertés en dialoguant leur récit, par exemple, ou en décrivant avec une certaine poésie un certain nombre de choses, ne peuvent jamais écrire des choses qui n'ont pas existé et ils ne le font pas. Ils ne peuvent pas énoncer des contre-vérités ou des impossibilités mais ils peuvent passer rapidement sur des détails qui ne s'avèrent pas très importants au bout du compte.
Ce que je ne peux pas supporter ce sont ceux qui, sous un vernis scientifique, écrivent (mal) un tissu d'âneries. C'est le cas de Logie qui, je l'ai démontré plus haut dans ce fil, manque à ce point de sens critique, qu'il en vient à falsifier des textes pour les besoins de sa cause... Et à partir du moment où on arrive là, ce n'est plus de l'histoire, c'est de la propagande. Et cela, il faut le dénoncer impitoyablement et sans faiblir.
Waterloo est bien un de ces événements qui ont enflammé l'imagination de beaucoup de gens. Tout est là pour un faire un combat mythique, comme la guerre de Troie. Et pourtant, on sait qu'Homère raconte une belle histoire mais sans doute pas l'Histoire ; cela n'en reste pas moins une belle histoire. Alexandre Dumas, qui disait qu'il fallait violer l'histoire pour lui faire de beaux enfants, est un de mes auteurs préférés.
Je raffole du film de Bondartchouk, - dont, au passage, je voudrais bien avoir une version DVD - parce qu'il fausse une infinité de détails, qu'il ment même avec un imperturbable aplomb, mais qu'il insuffle une ambiance dans ce film qui fait qu'on est "dedans", même si l'on sursaute parfois devant l'une ou l'autre scène.
Je le disais : c'est un film, pas une conférence historique. Ce qui est à la mode, maintenant, c'est le "docu-fiction". Il arrive que cela soit très valable. Il arrive que cela soit catastrophique. Il y a une quinzaine de jours, la télé française nous a infligé un "docu-fiction" sur Marie-Antoinette. C'était une termitière d'erreurs, parfois grossières. Je condamne... Quelques semaines plus tôt, sur une autre télé française, on a montré une fiction, revendiquée comme telle, sur Marie-Antoinette. Outre le fait que la comédienne qui jouait la reine était tout à fait craquante (!), on n'avait pas le temps de relever les erreurs parce que le film était bien fait et captait l'attention sur lui et pas sur les éventuelles erreurs. Voilà de l'art ! De l'art et pas de l'histoire.
Alors, bien sûr, il faut continuer à aimer le panache blanc d'Henri IV, les chats de Richelieu, les moutons de Marie-Antoinette, la main dans le gilet de Napoléon, etc. Bien sûr, il faut continuer à raconter l'histoire des saints comme tu le fais, tout en sachant très bien que ce sont le plus souvent plutôt de jolies légendes que de l'histoire. IL FAUT... Mais il faut aussi qu'à côté de cela, subsiste un certain nombre de chercheurs en quête du pourquoi et du comment. C'est cela le libre examen et pas autre chose.
Ceci dit, Dames, Heren, Militaires, Contribuables et Bonnes d'enfant, nous règlerons la question du film de Bondartchouk en quelques coups de cuillère à pot habilement distribués.
Nous voyons donc le déploiement de l'armée anglaise. Je dis bien anglaise, parce qu'à aucun moment dans le film, on ne donne même furtivement l'impression qu'à côté des Anglais, il y a contre les Français, des Hanovriens, des Brunswickois, mais surtout, mais oui, Madame : des Belges et des Hollandais. Passons...
Le déploiement de la ligne anglaise... Encore eût-il fallu que l'on vît quelque chose, dans la réalité. Wellington avait habilement planqué son mode sur la contrepente. De telle sorte que d'en face, on ne voyait pas grand'chose... Et que cela explique bien des choses.
Sautons quelques séquences, sans doute assez apocryphes, mais pas nécessairement fausses dans l'esprit. Napoléon s'embourbe. Voilà qui explique admirablement, sans beaucoup de mots, l'état du terrain. Et arrêtons-nous un instant, pour la saluer, l'admirable séquence de la charge de l'Union Brigade. Sans doute cette charge n'a-t-elle pas été aussi épique qu'on nous la montre et sans doute les cavaliers britanniques n'ont-ils jamais quitté le trot, mais les images sont sublimes.
Les charges de la cavalerie françaises contre les carrés anglais sont un autre moment admirable, je n'ai pas peur de le dire. Le jeune blondinet qui sort des rangs en hurlant qu'il ne comprend pas pourquoi ces hommes s'entretuent est pathétique et la scène est très riche de sens. On pourrait sans doute dire que ce jeune homme fait partie des Inniskillings - c'est le voisin de rang du caporal pilleur de porcelet - et que les Inninskillings étaient à l'autre bout du terrain et qu'ils n'ont pas subi de charges de cavalerie, mais cela n'a aucune importance : le fait est vraisemblable et le spectateur n'a cure de détails : il est entré dans le jeu. D'ailleurs aura-t-il remarqué la liberté prise avec la réalité ?
Puis Napoléon sent une petite fatigue. C'est un sujet de controverse ; certains historiens ont affirmé que l'empereur avait quitté le champ de bataille durant quelques instants; d'autres ont protesté qu'il n'en était rien. Sans doute, sont-ce ceux -ci qui ont raison. Bref, Napoléon va se réfugier dans un moulin. Et là, cela ne va plus... Outre le fait que le moulin ne ressemble pas du tout à ceux que nous connaissons chez nous, il faut dire qu'il n'y avait pas de moulin sur le champ de bataille, si ce n'est au-delà du carrefour de Mont-Saint-Jean et Napoléon aurait été trop heureux de pouvoir s'y reposer. Il lui aurait fallu rejeter Wellington dans la forêt de Soignes.
Passons sur le dernier carré et Cambronne. Nous en avons déjà parlé. Le film va se terminer. Napoléon fait un petit tour du champ de bataille et puis monte dans sa berline et file vers Paris. Naturellement, cela ne tient pas debout. Napoléon avait autre chose à faire qu'à réconforter des blessés, il lui fallait sauver sa peau avec les Prussiens aux trousses. Même la berline qui était à Genappe a été capturée par les Prussiens et l'empereur est filé à cheval sur la route de Charleroi, sans trop demander son reste.
THE END - Koniec.
Voilà, SJB, promesse tenue. A R'Veyou, bînamé.
Puis, d'autre part, il y a les autres, ceux qui racontent l'histoire et la rendent palpitante quand ils ont du talent. Bref, c'est Marc Bloch contre Alain Decaux. Mais ces écrivains d'histoire, à mon avis, s'ils peuvent prendre certaines libertés en dialoguant leur récit, par exemple, ou en décrivant avec une certaine poésie un certain nombre de choses, ne peuvent jamais écrire des choses qui n'ont pas existé et ils ne le font pas. Ils ne peuvent pas énoncer des contre-vérités ou des impossibilités mais ils peuvent passer rapidement sur des détails qui ne s'avèrent pas très importants au bout du compte.
Ce que je ne peux pas supporter ce sont ceux qui, sous un vernis scientifique, écrivent (mal) un tissu d'âneries. C'est le cas de Logie qui, je l'ai démontré plus haut dans ce fil, manque à ce point de sens critique, qu'il en vient à falsifier des textes pour les besoins de sa cause... Et à partir du moment où on arrive là, ce n'est plus de l'histoire, c'est de la propagande. Et cela, il faut le dénoncer impitoyablement et sans faiblir.
Waterloo est bien un de ces événements qui ont enflammé l'imagination de beaucoup de gens. Tout est là pour un faire un combat mythique, comme la guerre de Troie. Et pourtant, on sait qu'Homère raconte une belle histoire mais sans doute pas l'Histoire ; cela n'en reste pas moins une belle histoire. Alexandre Dumas, qui disait qu'il fallait violer l'histoire pour lui faire de beaux enfants, est un de mes auteurs préférés.
Je raffole du film de Bondartchouk, - dont, au passage, je voudrais bien avoir une version DVD - parce qu'il fausse une infinité de détails, qu'il ment même avec un imperturbable aplomb, mais qu'il insuffle une ambiance dans ce film qui fait qu'on est "dedans", même si l'on sursaute parfois devant l'une ou l'autre scène.
Je le disais : c'est un film, pas une conférence historique. Ce qui est à la mode, maintenant, c'est le "docu-fiction". Il arrive que cela soit très valable. Il arrive que cela soit catastrophique. Il y a une quinzaine de jours, la télé française nous a infligé un "docu-fiction" sur Marie-Antoinette. C'était une termitière d'erreurs, parfois grossières. Je condamne... Quelques semaines plus tôt, sur une autre télé française, on a montré une fiction, revendiquée comme telle, sur Marie-Antoinette. Outre le fait que la comédienne qui jouait la reine était tout à fait craquante (!), on n'avait pas le temps de relever les erreurs parce que le film était bien fait et captait l'attention sur lui et pas sur les éventuelles erreurs. Voilà de l'art ! De l'art et pas de l'histoire.
Alors, bien sûr, il faut continuer à aimer le panache blanc d'Henri IV, les chats de Richelieu, les moutons de Marie-Antoinette, la main dans le gilet de Napoléon, etc. Bien sûr, il faut continuer à raconter l'histoire des saints comme tu le fais, tout en sachant très bien que ce sont le plus souvent plutôt de jolies légendes que de l'histoire. IL FAUT... Mais il faut aussi qu'à côté de cela, subsiste un certain nombre de chercheurs en quête du pourquoi et du comment. C'est cela le libre examen et pas autre chose.
Ceci dit, Dames, Heren, Militaires, Contribuables et Bonnes d'enfant, nous règlerons la question du film de Bondartchouk en quelques coups de cuillère à pot habilement distribués.
Nous voyons donc le déploiement de l'armée anglaise. Je dis bien anglaise, parce qu'à aucun moment dans le film, on ne donne même furtivement l'impression qu'à côté des Anglais, il y a contre les Français, des Hanovriens, des Brunswickois, mais surtout, mais oui, Madame : des Belges et des Hollandais. Passons...
Le déploiement de la ligne anglaise... Encore eût-il fallu que l'on vît quelque chose, dans la réalité. Wellington avait habilement planqué son mode sur la contrepente. De telle sorte que d'en face, on ne voyait pas grand'chose... Et que cela explique bien des choses.
Sautons quelques séquences, sans doute assez apocryphes, mais pas nécessairement fausses dans l'esprit. Napoléon s'embourbe. Voilà qui explique admirablement, sans beaucoup de mots, l'état du terrain. Et arrêtons-nous un instant, pour la saluer, l'admirable séquence de la charge de l'Union Brigade. Sans doute cette charge n'a-t-elle pas été aussi épique qu'on nous la montre et sans doute les cavaliers britanniques n'ont-ils jamais quitté le trot, mais les images sont sublimes.
Les charges de la cavalerie françaises contre les carrés anglais sont un autre moment admirable, je n'ai pas peur de le dire. Le jeune blondinet qui sort des rangs en hurlant qu'il ne comprend pas pourquoi ces hommes s'entretuent est pathétique et la scène est très riche de sens. On pourrait sans doute dire que ce jeune homme fait partie des Inniskillings - c'est le voisin de rang du caporal pilleur de porcelet - et que les Inninskillings étaient à l'autre bout du terrain et qu'ils n'ont pas subi de charges de cavalerie, mais cela n'a aucune importance : le fait est vraisemblable et le spectateur n'a cure de détails : il est entré dans le jeu. D'ailleurs aura-t-il remarqué la liberté prise avec la réalité ?
Puis Napoléon sent une petite fatigue. C'est un sujet de controverse ; certains historiens ont affirmé que l'empereur avait quitté le champ de bataille durant quelques instants; d'autres ont protesté qu'il n'en était rien. Sans doute, sont-ce ceux -ci qui ont raison. Bref, Napoléon va se réfugier dans un moulin. Et là, cela ne va plus... Outre le fait que le moulin ne ressemble pas du tout à ceux que nous connaissons chez nous, il faut dire qu'il n'y avait pas de moulin sur le champ de bataille, si ce n'est au-delà du carrefour de Mont-Saint-Jean et Napoléon aurait été trop heureux de pouvoir s'y reposer. Il lui aurait fallu rejeter Wellington dans la forêt de Soignes.
Passons sur le dernier carré et Cambronne. Nous en avons déjà parlé. Le film va se terminer. Napoléon fait un petit tour du champ de bataille et puis monte dans sa berline et file vers Paris. Naturellement, cela ne tient pas debout. Napoléon avait autre chose à faire qu'à réconforter des blessés, il lui fallait sauver sa peau avec les Prussiens aux trousses. Même la berline qui était à Genappe a été capturée par les Prussiens et l'empereur est filé à cheval sur la route de Charleroi, sans trop demander son reste.
THE END - Koniec.
Voilà, SJB, promesse tenue. A R'Veyou, bînamé.
Micharlemagne, j'attendais ton post avec impatience et je ne suis pas déçu, je l'approuve à cent pour cent, je l'ai imprimé et je le garde dans ma docu personnelle.
J'apprécie que tu n'aies pas démoli le Waterloo de Bondartchouk parce que ce film est vraiment beau, selon moi ; le Napoléon est émouvant et le spectacle dépasse le récit d'une simple bataille.
Mais je suis bien d'accord avec toi, la fin floche un peu... Un peu, beaucoup ! Et on se demande d'ailleurs pourquoi avoir inventé ...la réalité est tellement plus pathétique.
A propos des Historiens, à mon humble avis, tu parles d'or ! Il faut, je pense aussi, des Historiens rigoureux et soucieux d'exactitude, on doit savoir la vérité. Mais il faut aussi des raconteurs d'Histoire...
Personnellement, entre Marc Bloch et Alain Decaux, j'avoue, je préfère Alain Decaux !
(Mais j'ai plus d'admiration pour un Marc Bloch ).
"Dénoncer impitoyablement et sans faiblir".
Ça devrait être écrit en lettres d'or sur l'annonce du site CL !
Et, par bonheur, c'est la devise de bien des critiqueurs de livres engagés.
A vrai dire, CL a du bon !...
J'apprécie que tu n'aies pas démoli le Waterloo de Bondartchouk parce que ce film est vraiment beau, selon moi ; le Napoléon est émouvant et le spectacle dépasse le récit d'une simple bataille.
Mais je suis bien d'accord avec toi, la fin floche un peu... Un peu, beaucoup ! Et on se demande d'ailleurs pourquoi avoir inventé ...la réalité est tellement plus pathétique.
A propos des Historiens, à mon humble avis, tu parles d'or ! Il faut, je pense aussi, des Historiens rigoureux et soucieux d'exactitude, on doit savoir la vérité. Mais il faut aussi des raconteurs d'Histoire...
Personnellement, entre Marc Bloch et Alain Decaux, j'avoue, je préfère Alain Decaux !
(Mais j'ai plus d'admiration pour un Marc Bloch ).
"Dénoncer impitoyablement et sans faiblir".
Ça devrait être écrit en lettres d'or sur l'annonce du site CL !
Et, par bonheur, c'est la devise de bien des critiqueurs de livres engagés.
A vrai dire, CL a du bon !...
SJB. Je croule sous cette charretée d'éloges. Et je suis d'accord avec ton avis à propos de Bloch et de Decaux. Il faut reconnaître que Marc Bloch n'est pas spécialement facile à lire. Il n'empêche : c'est le seul auteur qui a réussi à me faire comprendre EXACTEMENT ce qu'était la féodalité, même s'il m'a fallu m'appliquer un peu...
Et puisqu'on parlait cinéma, je vais te faire une confidence. S'il y a un film qui raconte absolument n'importe quoi, c'est bien le Napoléon d'Abel Gance. Et pourtant...
Je me rappelle : il y a une cinquantaine d'année, l'exploitant du petit cinéma qui se trouvait au pied de la butte du Lion - c'était, sauf erreur, ce brave Norbert Brassine. (Enfin, Norbert... Il s'appelait Robert, mais Norbert Brassine, cela faisait N.B., comme Napoléon Bonaparte; c'est dire...) - l'exploitant, donc, avait piraté les scènes du film d'Abel Gance qui traitaient de la bataille de Waterloo. Il annonçait en grandes lettres sur le panneau à l'entrée que le film était EN COULEURS ! Effectivement, après avoir payé ton écot (5 frs, je crois, ce qui était bien cher), tu voyais le film et le projectionniste plaçait devant l'objectif du projo un transparent, jaune, rouge, bleu ou vert selon les besoins de la scène... Il ne mentait pas, l'ami Norbert, c'était bien EN COULEURS. On assistait à cela dans une bonne odeur de friture et c'était vraiment le pied ! Je n'ironise absolument pas. Albert Dieudonné qui jouait Napoléon était extraordinaire. Le pauvre gars n'a jamais joué aucun autre rôle de sa vie, il a commencé à se prendre réellement pour Napoléon et il est mort à 52 ans , exactement comme l'autre.
Tout cela pour dire que quand je repense à tout cela, ce cinéma, l'odeur de friture et Albert Dieudonné qui s'adressait à ses maréchaux avec un triomphant : "Messieurs, demain nous coucherons à Bruxelles !" (le film était "sonore", comme disait le panneau, mais le son avait lui aussi une odeur de friture...), quand je repense à tout cela, je ne peux pas m'êmpêcher d'essuyer une petite larme. Je jure que je n'ironise pas !
Je ne suis pas loin de penser que c'est cette émotion-là qui fait que je me passionne tant pour cette affaire de Waterloo. J'en suis même parfaitement convaincu.
Le hameau du Lion... Reporte-toi quelques années en arrière, SJB. Tu as très certainement connu, comme le solarium de Rossomme ou la plage de Renipont (-plage !). Toi, il te sera facile de te souvenir. Mais tous nos autres amis ? Et les jeunes ?...
Ils ne savent pas ce qu'ils ont raté.
Si l'on veut se faire une idée de ce qu'était ce haut lieu du tourisme - le pire, c'est que c'est vrai ! - qu'on s'imagine une rue bordée de quatre maisons d'un côté et de cinq de l'autre. Il y avait un grand café-restaurant (aux inoubliables tomates crevettes) "Les Alliés" et sa boutique de souvenirs. A droite, un café ("Le Murat, je crois), le fameux petit cinéma, le grandiose "Palais de l'Empire" avec ses trois scènes de figures de cires et sa boutique de souvenirs, puis le restaurant le "Bivouac de l'Empereur", tenu par l'inénarrable Norbert Brassine, le dernier grognard de l'Empire. Il faut dire qu'en 1965, il sera assez fou pour débarquer à Golfe-Juan et faire A PIED tout le trajet de là jusqu'à Waterloo. C'est dire si un déjeûner au Bivouac de l'Empereur était inoubliable... On y mangeait d'ailleurs fort bien, soit dit au passage. Puis, en continuant à droite, il y avait encore un café, dont j'ai hélas! oublié le nom, avec sa boutique de souvenir. En face "Le Hussard", encore un café-restaurant avec sa boutique de souvenirs. Sur le coin du chemin des Vertes Bornes, encore une boutique de souvenirs, un peu plus sérieuse peut-etre : il y avait d'authentiques figurines en plomb des soldats de la Grande Armée et d'authentiques reproductions de gravures d'époque. En face, le Panorama ! Ici, la plume me manque... Quelle fascination !
On montait un escalier en bois, en respirant l'odeur de la poussière que l'on prenait pour celle de la poudre et l'on se retrouvait juché sur une estrade... en plein au milieu de la bataille. Face à une terrifiante charge de cavalerie menée par le Rougeaud en personne, monté sur une jument dégoulinant de sueur et de bave. Et tout cela dans un silence profond, absolument surréaliste...
En redescendant, on passait devant la boutique de souvenirs.
Et l'on arrivait au pied de la butte. 2 francs pour acheter un ticket à la maisonnette du garde et on avait le droit de grimper les 226 marches de la butte. Tout un temps, cela a été gratuit, mais que voulez-vous, les temps sont durs...
Naturellement, j'oublie les deux principaux agréments du site : les fritures. Je sais, on dit "friterie". Mais à l'époque, c'était écrit dessus, c'étaient des fritures. Tant pis pour l'Académie. Et c'était de vraies fritures : on y vendait des frites, de la mayonnaise et des cervelas. Pas de "mitraillette", pas de hot-dog et encore moins d'hamburger. Pas de sauce cocktail ou samouraï. Non : des frites faites à la main et de la mayonnaise faite à la main. Le paradis.
Quant aux boutiques de souvenirs, quel souk ! Les assiettes, les couverts, les tire-bouchons, les bustes, que sais-je? le tout à l'image de l'empereur. L'empereur, de face, de profil, de dos, de trois-quarts, par au-dessus, par en-dessous. Les touristes anglais ont dû souvent se demander si leur professeur d'histoire ne leur avait pas un peu caché la vérité : Wellington avait dû être battu à Waterloo. Peut-être même n'y avait-il jamais mis les pieds ?
Que d'impérissables souvenirs !...
Tout cela a bien changé. L'autorité s'en est mêlée. Ah mais !
On a démoli deux maisons et la cabane du gardien et on les a remplacées par ce chef d'oeuvre d'architecture qu'est le "Centre du Visiteur". Doux Jésus, misécorde...
Le cinéma sentant si bon le graillon et le bon vieux Albert Dieudonné ont cédé la place à un rutilant "spectacle audio-visuel retraçant les principaux moments de la bataille" qui est aussi fantaisiste que le film d'Abel Gance, à un film, pas mal fait, je le reconnais, mettant en scène des enfants jouant à la guerre sur différents sites de la bataille avec de nombreux "inserts" du film de Bondartchouk. (En dix ans, cela a quand même un peu vieilli). Et, cerise sur la gâteau, le droit de monter le 226 marches. Le tout pour la très modique somme de 8.50 €. Un scandale à l'état pur !
Et, comme l'intention de l'autorité était de chasser les marchands du temple, toujours logique aves elle-même, elle a installé à la sortie une boutique de souvenirs où le prix des livres est multiplié par deux et où l'on peut même trouver des masques à tête de lion... Comme au Zoo d'Anvers.
Quant à Wellington, on le cherche toujours.
Hélas ! Hélas ! Trois fois hélas !
Où donc es-tu parti, petit cinéma de Norbert, avec ton film en couleur et sonore. "Messieurs, demain nous coucherons à Bruxelles !". Hélas, oui, hélas!
Et puisqu'on parlait cinéma, je vais te faire une confidence. S'il y a un film qui raconte absolument n'importe quoi, c'est bien le Napoléon d'Abel Gance. Et pourtant...
Je me rappelle : il y a une cinquantaine d'année, l'exploitant du petit cinéma qui se trouvait au pied de la butte du Lion - c'était, sauf erreur, ce brave Norbert Brassine. (Enfin, Norbert... Il s'appelait Robert, mais Norbert Brassine, cela faisait N.B., comme Napoléon Bonaparte; c'est dire...) - l'exploitant, donc, avait piraté les scènes du film d'Abel Gance qui traitaient de la bataille de Waterloo. Il annonçait en grandes lettres sur le panneau à l'entrée que le film était EN COULEURS ! Effectivement, après avoir payé ton écot (5 frs, je crois, ce qui était bien cher), tu voyais le film et le projectionniste plaçait devant l'objectif du projo un transparent, jaune, rouge, bleu ou vert selon les besoins de la scène... Il ne mentait pas, l'ami Norbert, c'était bien EN COULEURS. On assistait à cela dans une bonne odeur de friture et c'était vraiment le pied ! Je n'ironise absolument pas. Albert Dieudonné qui jouait Napoléon était extraordinaire. Le pauvre gars n'a jamais joué aucun autre rôle de sa vie, il a commencé à se prendre réellement pour Napoléon et il est mort à 52 ans , exactement comme l'autre.
Tout cela pour dire que quand je repense à tout cela, ce cinéma, l'odeur de friture et Albert Dieudonné qui s'adressait à ses maréchaux avec un triomphant : "Messieurs, demain nous coucherons à Bruxelles !" (le film était "sonore", comme disait le panneau, mais le son avait lui aussi une odeur de friture...), quand je repense à tout cela, je ne peux pas m'êmpêcher d'essuyer une petite larme. Je jure que je n'ironise pas !
Je ne suis pas loin de penser que c'est cette émotion-là qui fait que je me passionne tant pour cette affaire de Waterloo. J'en suis même parfaitement convaincu.
Le hameau du Lion... Reporte-toi quelques années en arrière, SJB. Tu as très certainement connu, comme le solarium de Rossomme ou la plage de Renipont (-plage !). Toi, il te sera facile de te souvenir. Mais tous nos autres amis ? Et les jeunes ?...
Ils ne savent pas ce qu'ils ont raté.
Si l'on veut se faire une idée de ce qu'était ce haut lieu du tourisme - le pire, c'est que c'est vrai ! - qu'on s'imagine une rue bordée de quatre maisons d'un côté et de cinq de l'autre. Il y avait un grand café-restaurant (aux inoubliables tomates crevettes) "Les Alliés" et sa boutique de souvenirs. A droite, un café ("Le Murat, je crois), le fameux petit cinéma, le grandiose "Palais de l'Empire" avec ses trois scènes de figures de cires et sa boutique de souvenirs, puis le restaurant le "Bivouac de l'Empereur", tenu par l'inénarrable Norbert Brassine, le dernier grognard de l'Empire. Il faut dire qu'en 1965, il sera assez fou pour débarquer à Golfe-Juan et faire A PIED tout le trajet de là jusqu'à Waterloo. C'est dire si un déjeûner au Bivouac de l'Empereur était inoubliable... On y mangeait d'ailleurs fort bien, soit dit au passage. Puis, en continuant à droite, il y avait encore un café, dont j'ai hélas! oublié le nom, avec sa boutique de souvenir. En face "Le Hussard", encore un café-restaurant avec sa boutique de souvenirs. Sur le coin du chemin des Vertes Bornes, encore une boutique de souvenirs, un peu plus sérieuse peut-etre : il y avait d'authentiques figurines en plomb des soldats de la Grande Armée et d'authentiques reproductions de gravures d'époque. En face, le Panorama ! Ici, la plume me manque... Quelle fascination !
On montait un escalier en bois, en respirant l'odeur de la poussière que l'on prenait pour celle de la poudre et l'on se retrouvait juché sur une estrade... en plein au milieu de la bataille. Face à une terrifiante charge de cavalerie menée par le Rougeaud en personne, monté sur une jument dégoulinant de sueur et de bave. Et tout cela dans un silence profond, absolument surréaliste...
En redescendant, on passait devant la boutique de souvenirs.
Et l'on arrivait au pied de la butte. 2 francs pour acheter un ticket à la maisonnette du garde et on avait le droit de grimper les 226 marches de la butte. Tout un temps, cela a été gratuit, mais que voulez-vous, les temps sont durs...
Naturellement, j'oublie les deux principaux agréments du site : les fritures. Je sais, on dit "friterie". Mais à l'époque, c'était écrit dessus, c'étaient des fritures. Tant pis pour l'Académie. Et c'était de vraies fritures : on y vendait des frites, de la mayonnaise et des cervelas. Pas de "mitraillette", pas de hot-dog et encore moins d'hamburger. Pas de sauce cocktail ou samouraï. Non : des frites faites à la main et de la mayonnaise faite à la main. Le paradis.
Quant aux boutiques de souvenirs, quel souk ! Les assiettes, les couverts, les tire-bouchons, les bustes, que sais-je? le tout à l'image de l'empereur. L'empereur, de face, de profil, de dos, de trois-quarts, par au-dessus, par en-dessous. Les touristes anglais ont dû souvent se demander si leur professeur d'histoire ne leur avait pas un peu caché la vérité : Wellington avait dû être battu à Waterloo. Peut-être même n'y avait-il jamais mis les pieds ?
Que d'impérissables souvenirs !...
Tout cela a bien changé. L'autorité s'en est mêlée. Ah mais !
On a démoli deux maisons et la cabane du gardien et on les a remplacées par ce chef d'oeuvre d'architecture qu'est le "Centre du Visiteur". Doux Jésus, misécorde...
Le cinéma sentant si bon le graillon et le bon vieux Albert Dieudonné ont cédé la place à un rutilant "spectacle audio-visuel retraçant les principaux moments de la bataille" qui est aussi fantaisiste que le film d'Abel Gance, à un film, pas mal fait, je le reconnais, mettant en scène des enfants jouant à la guerre sur différents sites de la bataille avec de nombreux "inserts" du film de Bondartchouk. (En dix ans, cela a quand même un peu vieilli). Et, cerise sur la gâteau, le droit de monter le 226 marches. Le tout pour la très modique somme de 8.50 €. Un scandale à l'état pur !
Et, comme l'intention de l'autorité était de chasser les marchands du temple, toujours logique aves elle-même, elle a installé à la sortie une boutique de souvenirs où le prix des livres est multiplié par deux et où l'on peut même trouver des masques à tête de lion... Comme au Zoo d'Anvers.
Quant à Wellington, on le cherche toujours.
Hélas ! Hélas ! Trois fois hélas !
Où donc es-tu parti, petit cinéma de Norbert, avec ton film en couleur et sonore. "Messieurs, demain nous coucherons à Bruxelles !". Hélas, oui, hélas!
Et "La guerre et La paix" de Tolstoï ? Quelle est sa valeur d'un point de vue historique ? Je suppose que tu l'as lu et relu ?
Vaste question ! Effectivement, j'ai lu et relu Tolstoï. D'autant plus volontiers que j'adore ces vastes "sagas" (pardon, Lev !) où souffle un vent épique. Du point de vue historique, il y a peu de choses à critiquer dans "Guerre et Paix". Mais, et c'est cela qui compte, Tolstoï ne prétend pas faire oeuvre d'historien. Ce qu'il veut mettre en avant, ce n'est pas seulement les aventures d'un certain nombre de personnages au milieu d'une tempête historique mais la confrontation de la sainte Russie avec l'Europe. Lev Tolstoï apparaît aux yeux de beaucoup de gens comme une écrivain progressiste. On se demande vraiment pourquoi. C'est sans doute parce que, quoique noble jusqu'au bout des ongles, il se voulait proche des paysans. Mais, en réalité, il est profondément réactionnaire. Ce qui est en cause, c'est l'éternelle Russie, face au modernisme "importé" d'Occident. La première vraie confrontation entre cette Russie et l'Occident est précisément l'invasion française de 1812. Je dis "française", mais en réalité, dans l'armée de Napoléon, en 1812, on parlait une bonne soixantaine de langues et dialectes différents. Il y avait là des Hollandais, des Allemands, des Prussiens, des Italiens, des Espagnols, des Belges, de tout. Bref, un condensé de tout l'Occident. C'est ainsi que Tolstoï ressent l'invasion de 1812 non seulement comme une agression française contre sa patrie, mais comme une agression de toute l'Europe. Ainsi se crée-t-il une image de la Russie, typiquement russe et uniquement russe, qui doit se dresser contre le modernisme occidental, avec son cortége de malheur, comme l'industrialisation, la suppression du servage (mais oui ! Tolstoï ne la conteste pas mais en ressent une forte nostalgie. Il se sentait le "père" de ses serfs, ses enfants, sentiment qu'il ne pouvait éprouver pour des hommes libres, des adultes), etc.
Tolstoï est ainsi l'un des grands représentants de ce courant de pensée qui a traversé la Russie à la fin du 19e siècle, un courant nationaliste, anti-occidental et pan-russe. C'est ce courant qui explique la vitesse avec laquelle la Russie s'est précipitée dans la guerre de 14, alors qu'elle n'était pas remise de la guerre contre le Japon et qu'elle avait tout à y perdre.
Voilà pourquoi le fond historique de "Guerre et Paix" est passionnant.
Naturellement, techniquement, on pourrait sans doute trouver ici ou là l'un ou l'autre défaut, mais dans ce contexte, cela n'a aucune importance. Vouloir les relever serait du "coupage de cheveux en quatre". Encore une fois, Tolstoï voulait écrire un roman - et quel roman ! - et pas un livre d'histoire.
Je vais critiquer incessamment sous peu, cela serait fait avant midi, le bouquin de Damamme sur Waterloo. L'occasion pour moi de préciser ce que je reproche au écrivain d'histoire qui prétendent faire sérieux et qui ne le sont pas.
Vois aussi ma discussion avec SJB dans ce même fil.
Tolstoï est ainsi l'un des grands représentants de ce courant de pensée qui a traversé la Russie à la fin du 19e siècle, un courant nationaliste, anti-occidental et pan-russe. C'est ce courant qui explique la vitesse avec laquelle la Russie s'est précipitée dans la guerre de 14, alors qu'elle n'était pas remise de la guerre contre le Japon et qu'elle avait tout à y perdre.
Voilà pourquoi le fond historique de "Guerre et Paix" est passionnant.
Naturellement, techniquement, on pourrait sans doute trouver ici ou là l'un ou l'autre défaut, mais dans ce contexte, cela n'a aucune importance. Vouloir les relever serait du "coupage de cheveux en quatre". Encore une fois, Tolstoï voulait écrire un roman - et quel roman ! - et pas un livre d'histoire.
Je vais critiquer incessamment sous peu, cela serait fait avant midi, le bouquin de Damamme sur Waterloo. L'occasion pour moi de préciser ce que je reproche au écrivain d'histoire qui prétendent faire sérieux et qui ne le sont pas.
Vois aussi ma discussion avec SJB dans ce même fil.
SJB
A partir de demain, je retourne polir mes expressions vieillotes dans les vieux papiers. Donc à +.
A partir de demain, je retourne polir mes expressions vieillotes dans les vieux papiers. Donc à +.
Bien, bien, mais attention quand-même, hein, pas trop de vieilloteries... ;-))
Retourné à Waterloo pour l'anniversaire du 18 juin...
Le moins qu'on puisse dire, c'est que cela va changer !
La première chose que l'on remarque, c'est l'avis de la région wallonne signalant l'ouverture de l'enquête publique à propos de l'aménagement du hameau du Lion. Enfin, quand je dis "aménagement", c'est un bien faible terme.
En gros, on va démolir tout ce qui se trouve au pied du Lion 'Alliés, hôtel de la Paix, centre du visiteur, etc. Ne subsistera de ce côté que le panorama que l'on restaure d'ailleurs pour le moment. A la place, création d'un "mémorial". A vrai dire, je ne sais pas trop ce que ce terme recouvre. Je n'ai pas pu me rendre à Namur, pour voir le projet. L'enquête se termine d'ailleurs aujourd'hui...
Si cela signifie que l'on va créer un mémorial dans le style de celui de Caen, j'applaudis des deux (trois) mains. C'est à dire un musée fait sérieusement par des spécialistes (et pas par des mercantis), avec une animation moderne. D'après ce que j'ai compris aux explications (évasives) des responsables du centre des visiteurs, le mémorial sera semi-enterré et le but du projet serait de remettre le terrain dans l'état où il était en 1815. Curieux de voir cela... SJB sera content : on va recréer le chemin creux. La route du Lion sera restaurée, me dit-on. Cela m'étonnerait, c'était un chemin de terre. Sans doute pavera-t-on. Il y aura déjà progrès. J'avoue que je rêve du jour où on restaurera la chaussée de Charleroi , où de Bruxelles, comme elle était en 1815. Il y a des années que l'on fait des essais pour voir si la circulation peut se faire sur deux bandes. On devrait pouvoir tirer des conclusions. Remplacer l'horrible feu rouge par un rond-point. Supprimer les poteaux. Tout quoi ! Mais faut pas rêver... Contrarier la reine automobile, ce n'est pas très populaire.
Un bémol, pourtant à toutes ces bonnes nouvelles : si on sait ce qu'on va faire, on ne sait pas quand... Mais enfin, c'est déjà le vingt-cinquième projet que l'on présente et on en a déjà enterré vingt-quatre. Peut-être celui-ci aboutira-t-il enfin ?
Le moins qu'on puisse dire, c'est que cela va changer !
La première chose que l'on remarque, c'est l'avis de la région wallonne signalant l'ouverture de l'enquête publique à propos de l'aménagement du hameau du Lion. Enfin, quand je dis "aménagement", c'est un bien faible terme.
En gros, on va démolir tout ce qui se trouve au pied du Lion 'Alliés, hôtel de la Paix, centre du visiteur, etc. Ne subsistera de ce côté que le panorama que l'on restaure d'ailleurs pour le moment. A la place, création d'un "mémorial". A vrai dire, je ne sais pas trop ce que ce terme recouvre. Je n'ai pas pu me rendre à Namur, pour voir le projet. L'enquête se termine d'ailleurs aujourd'hui...
Si cela signifie que l'on va créer un mémorial dans le style de celui de Caen, j'applaudis des deux (trois) mains. C'est à dire un musée fait sérieusement par des spécialistes (et pas par des mercantis), avec une animation moderne. D'après ce que j'ai compris aux explications (évasives) des responsables du centre des visiteurs, le mémorial sera semi-enterré et le but du projet serait de remettre le terrain dans l'état où il était en 1815. Curieux de voir cela... SJB sera content : on va recréer le chemin creux. La route du Lion sera restaurée, me dit-on. Cela m'étonnerait, c'était un chemin de terre. Sans doute pavera-t-on. Il y aura déjà progrès. J'avoue que je rêve du jour où on restaurera la chaussée de Charleroi , où de Bruxelles, comme elle était en 1815. Il y a des années que l'on fait des essais pour voir si la circulation peut se faire sur deux bandes. On devrait pouvoir tirer des conclusions. Remplacer l'horrible feu rouge par un rond-point. Supprimer les poteaux. Tout quoi ! Mais faut pas rêver... Contrarier la reine automobile, ce n'est pas très populaire.
Un bémol, pourtant à toutes ces bonnes nouvelles : si on sait ce qu'on va faire, on ne sait pas quand... Mais enfin, c'est déjà le vingt-cinquième projet que l'on présente et on en a déjà enterré vingt-quatre. Peut-être celui-ci aboutira-t-il enfin ?
J'ai été tantôt pour acheter le DVD "Waterloo" de Bondartchuk qui est donné avec un magazine en vente au kioske (information recueillie grâce à Micharlemagne que je remercie). A peine arrivé je cherchais comment me procurer ce DVD puis m'en aller le plus vite possible, il y avait des anglais partout, il faisait mourant de chaud dans ce magasin. Il y avait tellement de monde sur l'escalier pour monter sur la bute que je me suis enfui. En fait je préfère aller en vélo, et hors de la saison touristique. Car il faut dire que la campagne est jolie dans ce coin. Et pour revenir en vélo, je me farci la N5, c'est une route épouvantable mais je l'aime bien car elle est en légère pente, le vent est souvent favorable, c'est tout droit...j'ai l'impression d'être Poulidor sur cette route :-)
J'ai été tantôt pour acheter le DVD "Waterloo" de Bondartchuk qui est donné avec un magazine en vente au kioske (information recueillie grâce à Micharlemagne que je remercie). A peine arrivé je cherchais comment me procurer ce DVD puis m'en aller le plus vite possible, il y avait des anglais partout, il faisait mourant de chaud dans ce magasin. Il y avait tellement de monde sur l'escalier pour monter sur la bute que je me suis enfui. En fait je préfère aller en vélo, et hors de la saison touristique. Car il faut dire que la campagne est jolie dans ce coin. Et pour revenir en vélo, je me farci la N5, c'est une route épouvantable mais je l'aime bien car elle est en légère pente, le vent est souvent favorable, c'est tout droit...j'ai l'impression d'être Poulidor sur cette route :-)
T'as peur de gagner !
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