Le traité d’athéologie de Michel Onfray comporte 282 pages. J’en ai lu 34, à savoir la préface et l’introduction.
Dès le premier extrait, je savais que ce livre n’allait pas me plaire.
Alors je me suis arrêtée là.
Ceci pour vous dire que je n’en ferais pas une critique éclair, me contentant de vous livrer mes premières impressions.
Une chose très curieuse cependant me confirme que j’ai fait le bon choix de m’arrêter. Je me promène sur le site
http://evene.fr/livres/livre/…
et je me rends compte que les extraits du livre sont issus soit de cette préface, soit de cette introduction ? Dois je comprendre que le critiqueur n’a pas poursuivi sa lecture ?
Plus grave encore ! Les diverses critiques du livre émanant de journalistes littéraires me confortent encore plus que toutes les idées qu’Onfray défend dans son livre se trouvent soit dans la préface, soit dans l’introduction.
Je n’ai ni le bagage intellectuel de Michel Onfray, ni la culture de nombre de lecteurs sur ce site. Alors, je vous livre juste quelques impressions :
Il est indéniable que Michel Onfray rédige bien, qu’il possède une immense culture, qu’il a effectué de nombreux voyages à travers le monde, mais il lui manque quelque chose : une acuité, une finesse, une intuition, une modestie, une humilité, le doute qui doit habiter tout intellectuel lorsqu’il pense. Non, Michel Onfray martèle les choses, les assène, se congratule s’auto satisfait.
Il manque cruellement de ce regard pur d’enfant qui voit le monde, cet enfant doté d’un cerveau neuf non encore pollué par son environnement, rempli d’innocence. Bref, il manque de cœur.
Pour moi, Michel Onfray est un handicapé de l’existence, un aveugle. Il utilise ses yeux d’une mauvaise manière. Il ne perçoit rien et il doit être profondément malheureux. Ses yeux ne font qu’effleurer les choses sans s’y attarder, il est un pur produit de ce monde qui tourne trop vite. Il n’approfondit rien, se borne à aligner des mots, des choses, des noms sans chercher à en découvrir le sens. Un exemple que je trouve déjà dans la préface, là où il parle qu’il en a vu, lui des Dieux qui lui ont plu, mais autrement :
" … dans les eaux glacées de l’Arctique, lors de la remontée d’un saumon pêché par un chaman, abîmé par le filet, et rituellement remis dans le cosmos où on l’avait prélevé" (jusqu’ici, je suis d’accord..)
La suite : "en Azerbaïdjan, près de Bakou" Reçu 5/5, mais qu’a-t-il vu en Azerbaïdjan, près de Bakou ? J’aimerais bien le savoir moi, car pour moi, Bakou reste une destination de rêve – chacun son St Trop non ?.
Plus loin, "dans un temple zoroastrien d’adorateurs de feu"
Si c’est pour nous apprendre que les zoroastriens adorent le soleil, çà on le savait déjà. Mais qu’a-t-il vu avec ses yeux perçants ? Il ne nous en dit rien. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’il n’a rien vu.
Qu’a-t-il vu encore ? "Kyoto, dans les jardins zen, excellents exercices pour la théologie négative"
La théologie négative ? Kes ke sè ksa ? (Merci Saule, depuis ton intervention, je sais ce que c'est, mais je dois avouer que je n'ai pas tout compris.. Une chose dont je suis sûre, je ne demanderais pas à Michel Onfray..)
La méditation zen, là, je sais. Et je donne ma main à couper que Michel Onfray l’ignore, il ne fait qu’étaler une culture qu’il ne maîtrise pas.
Quelques pages plus loin je suis dans l’introduction, à la page 29 "Bien souvent le psychanalyste soigne autrui pour mieux éviter d’avoir à s’interroger trop longuement sur ses propres fragilités".
Là, franchement il exagère. En quoi, une profession, qui n’est pas la sienne est elle à jeter aux orties ? Sans être psy moi-même, je sais pertinemment bien que c’est justement à cause de cette fragilité qui le caractérise que le psychanalyste se penche sur les plaies des autres. Mais bon, Onfray préfère fustiger ce qu’il ne comprend pas. Encore un petit effort et il animera bientôt les conversations du café du commerce !
A Michel Onfray, il manque une grande qualité, dont la plus importante est celle du cœur ou à défaut des connaissances scientifiques notamment celles de la physique, – je pense à la physique quantique –
Pour moi, Michel Onfray jette en pâture au lecteur une masse de concepts, d’idées, de noms, surtout pour nous prouver son immense culture acquise uniquement sur les bancs de l’école, cela pour camoufler son propre manque de créativité et de pensée géniale.
Dès le premier extrait, je savais que ce livre n’allait pas me plaire.
Alors je me suis arrêtée là.
Ceci pour vous dire que je n’en ferais pas une critique éclair, me contentant de vous livrer mes premières impressions.
Une chose très curieuse cependant me confirme que j’ai fait le bon choix de m’arrêter. Je me promène sur le site
http://evene.fr/livres/livre/…
et je me rends compte que les extraits du livre sont issus soit de cette préface, soit de cette introduction ? Dois je comprendre que le critiqueur n’a pas poursuivi sa lecture ?
Plus grave encore ! Les diverses critiques du livre émanant de journalistes littéraires me confortent encore plus que toutes les idées qu’Onfray défend dans son livre se trouvent soit dans la préface, soit dans l’introduction.
Je n’ai ni le bagage intellectuel de Michel Onfray, ni la culture de nombre de lecteurs sur ce site. Alors, je vous livre juste quelques impressions :
Il est indéniable que Michel Onfray rédige bien, qu’il possède une immense culture, qu’il a effectué de nombreux voyages à travers le monde, mais il lui manque quelque chose : une acuité, une finesse, une intuition, une modestie, une humilité, le doute qui doit habiter tout intellectuel lorsqu’il pense. Non, Michel Onfray martèle les choses, les assène, se congratule s’auto satisfait.
Il manque cruellement de ce regard pur d’enfant qui voit le monde, cet enfant doté d’un cerveau neuf non encore pollué par son environnement, rempli d’innocence. Bref, il manque de cœur.
Pour moi, Michel Onfray est un handicapé de l’existence, un aveugle. Il utilise ses yeux d’une mauvaise manière. Il ne perçoit rien et il doit être profondément malheureux. Ses yeux ne font qu’effleurer les choses sans s’y attarder, il est un pur produit de ce monde qui tourne trop vite. Il n’approfondit rien, se borne à aligner des mots, des choses, des noms sans chercher à en découvrir le sens. Un exemple que je trouve déjà dans la préface, là où il parle qu’il en a vu, lui des Dieux qui lui ont plu, mais autrement :
" … dans les eaux glacées de l’Arctique, lors de la remontée d’un saumon pêché par un chaman, abîmé par le filet, et rituellement remis dans le cosmos où on l’avait prélevé" (jusqu’ici, je suis d’accord..)
La suite : "en Azerbaïdjan, près de Bakou" Reçu 5/5, mais qu’a-t-il vu en Azerbaïdjan, près de Bakou ? J’aimerais bien le savoir moi, car pour moi, Bakou reste une destination de rêve – chacun son St Trop non ?.
Plus loin, "dans un temple zoroastrien d’adorateurs de feu"
Si c’est pour nous apprendre que les zoroastriens adorent le soleil, çà on le savait déjà. Mais qu’a-t-il vu avec ses yeux perçants ? Il ne nous en dit rien. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’il n’a rien vu.
Qu’a-t-il vu encore ? "Kyoto, dans les jardins zen, excellents exercices pour la théologie négative"
La théologie négative ? Kes ke sè ksa ? (Merci Saule, depuis ton intervention, je sais ce que c'est, mais je dois avouer que je n'ai pas tout compris.. Une chose dont je suis sûre, je ne demanderais pas à Michel Onfray..)
La méditation zen, là, je sais. Et je donne ma main à couper que Michel Onfray l’ignore, il ne fait qu’étaler une culture qu’il ne maîtrise pas.
Quelques pages plus loin je suis dans l’introduction, à la page 29 "Bien souvent le psychanalyste soigne autrui pour mieux éviter d’avoir à s’interroger trop longuement sur ses propres fragilités".
Là, franchement il exagère. En quoi, une profession, qui n’est pas la sienne est elle à jeter aux orties ? Sans être psy moi-même, je sais pertinemment bien que c’est justement à cause de cette fragilité qui le caractérise que le psychanalyste se penche sur les plaies des autres. Mais bon, Onfray préfère fustiger ce qu’il ne comprend pas. Encore un petit effort et il animera bientôt les conversations du café du commerce !
A Michel Onfray, il manque une grande qualité, dont la plus importante est celle du cœur ou à défaut des connaissances scientifiques notamment celles de la physique, – je pense à la physique quantique –
Pour moi, Michel Onfray jette en pâture au lecteur une masse de concepts, d’idées, de noms, surtout pour nous prouver son immense culture acquise uniquement sur les bancs de l’école, cela pour camoufler son propre manque de créativité et de pensée géniale.
L'intervention précédente comporte xxx caractères. J’ai lu la 1ère phrase et la dernière.
Pour moi, l'intervention de cette personne jette en pâture au lecteur une masse d’idées, surtout pour nous prouver son immense capacité de réfléchir acquise uniquement aux réunions tupperware, cela pour camoufler son propre manque d'assiduité à la lecture et de persévérance.
;-)))))
Pour moi, l'intervention de cette personne jette en pâture au lecteur une masse d’idées, surtout pour nous prouver son immense capacité de réfléchir acquise uniquement aux réunions tupperware, cela pour camoufler son propre manque d'assiduité à la lecture et de persévérance.
;-)))))
Darius, je ne comprends même pas comment tu as pu écrire ça et lancer des jugements aussi précis et catégoriques sur un être humain après avoir lu 34 pages d'un de ses ouvrages!
Une longue discussion est bien inutile. Pour résumer, je ne partage rien de cet avis. Et, pour ceux que cela intéresse, il se trouve que j'ai lu ce livre (eh oui, en entier) et que j'ai mis sa fiche sur mon site.
Je ne partage pas l'opinion et je réprouve le procédé, bref, la totale.
Désolée Darius
Une longue discussion est bien inutile. Pour résumer, je ne partage rien de cet avis. Et, pour ceux que cela intéresse, il se trouve que j'ai lu ce livre (eh oui, en entier) et que j'ai mis sa fiche sur mon site.
Je ne partage pas l'opinion et je réprouve le procédé, bref, la totale.
Désolée Darius
Ah ! mais toi au moins, Darius, quand tu viens sur le site ce n'est pas pour rien ! ;-)
Tu devrais venir un peu plus souvent, le site devient un peu soporifique tous ces temps ci !
J'admire ta belle façon d'envoyer MO sur les roses parce que je partage ton avis !
Mais si j'étais d'un avis contraire je te l'aurais bien fait voir ! ;-) (mais en toute amitié, toujours, n'est-il pas !)
Pour ceux que le sujet intéresse je leur signale qu'il y a eu en son temps une intéressante discussion de 76 post ici :
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
L'ennui c'est que pour parler du livre ce serait mieux de l'avoir lu... !
Tu devrais venir un peu plus souvent, le site devient un peu soporifique tous ces temps ci !
J'admire ta belle façon d'envoyer MO sur les roses parce que je partage ton avis !
Mais si j'étais d'un avis contraire je te l'aurais bien fait voir ! ;-) (mais en toute amitié, toujours, n'est-il pas !)
Pour ceux que le sujet intéresse je leur signale qu'il y a eu en son temps une intéressante discussion de 76 post ici :
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
L'ennui c'est que pour parler du livre ce serait mieux de l'avoir lu... !
c'est bien, comme je le dis parce que je n'ai lu que 34 pages que je n'en fais pas de critique, mais me contente de donner mon humble avis sur le forum..
Quand je dis que je n'ai lu que 34 pages, j'exagère... J'en ai lu bien plus.... notamment le chapitre entier consacré à l'islam, chapitre qui prouve que l'auteur en a une méconnaissance qui frise la mauvaise foi. Cet obscurantisme qu'il témoigne se retouve d'ailleurs déjà dans la préface sous la rubrique "le chacal ontologique" et dans "la mémoire du désert".
Une telle hargne de la part d'un esprit qui se veut intelligent ne peut venir que d'une grande souffrance. Une psychanalyse ne serait pas superflue pour détecter la blessure qu'un tel sujet fait résonner dans son cerveau. Son passage obligé dans un orphelinat religieux dès son plus jeune âge en serait-il la cause ? Rien de ce que nous sommes n'est le fruit du hasard..
Un peu comme Alain Finkelkraut, esprit éclairé pourtant, qui en vient à se décrédibiliser d'une manière pathétique au cours de certains débats..
Bravo Julius pour ton humour !. J'ai bien apprécié les réunions tupperware. Dommage qu'on y encense Michel Onfray, sinon, on m'y verrait plus souvent.
Salut Jean B. Je reprends du poil de la bête, comme tu vois.. Espérant te revoir lors d'une prochaine réunion..
Quand je dis que je n'ai lu que 34 pages, j'exagère... J'en ai lu bien plus.... notamment le chapitre entier consacré à l'islam, chapitre qui prouve que l'auteur en a une méconnaissance qui frise la mauvaise foi. Cet obscurantisme qu'il témoigne se retouve d'ailleurs déjà dans la préface sous la rubrique "le chacal ontologique" et dans "la mémoire du désert".
Une telle hargne de la part d'un esprit qui se veut intelligent ne peut venir que d'une grande souffrance. Une psychanalyse ne serait pas superflue pour détecter la blessure qu'un tel sujet fait résonner dans son cerveau. Son passage obligé dans un orphelinat religieux dès son plus jeune âge en serait-il la cause ? Rien de ce que nous sommes n'est le fruit du hasard..
Un peu comme Alain Finkelkraut, esprit éclairé pourtant, qui en vient à se décrédibiliser d'une manière pathétique au cours de certains débats..
Bravo Julius pour ton humour !. J'ai bien apprécié les réunions tupperware. Dommage qu'on y encense Michel Onfray, sinon, on m'y verrait plus souvent.
Salut Jean B. Je reprends du poil de la bête, comme tu vois.. Espérant te revoir lors d'une prochaine réunion..
Je n'ai pas lu le livre, mais j'avoue que tes propos, Darius, me laisse assez songeuse...
Si je te comprends bien, toute personne qui ne partage pas tes options philosophiques et défend les siennes avec passion et virulence, ne peut que soit avoir une intelligence défaillante, soit souffrir de problèmes psychologiques. J'avoue être plutôt perplexe face à ton argumentation...
Si je te comprends bien, toute personne qui ne partage pas tes options philosophiques et défend les siennes avec passion et virulence, ne peut que soit avoir une intelligence défaillante, soit souffrir de problèmes psychologiques. J'avoue être plutôt perplexe face à ton argumentation...
Je n'ai pas lu le livre, mais j'avoue que tes propos, Darius, me laisse assez songeuse...
Si je te comprends bien, toute personne qui ne partage pas tes options philosophiques et défend les siennes avec passion et virulence, ne peut que soit avoir une intelligence défaillante, soit souffrir de problèmes psychologiques. J'avoue être plutôt perplexe face à ton argumentation...
Mieke Maaike, je pourrais retourner ta remarque envers Michel Onfray qui fustige tous ceux qui ne pensent pas comme lui, à savoir que la religion est à jeter aux orties. (cette analyse est réductrice, excuse-moi )
A certains moments, son argumentation devient de l'acharnement frisant la mauvaise foi.. tellement que cela en devient pathologique.
Mais je t'encourage vivement, à ne lire que les 34 premières pages de ce bouquin que tu auras emprunté - comme je l'ai fait - et tu nous diras si aucune de ces 34 pages ne t'a fait bondir de ta chaise.
En tout cas c'est ce qui m'est arrivé car pas mal d'anecdotes qu'il relate sont en elles-mêmes d'intéressants sujets à discussion. Mais l'auteur - et c'est là que je lui reproche sa pauvreté d'esprit - nous les livre, non seulement sans les approfondir mais, malheureusment comme si son cerveau affichait "sens interdit, défense d'entrer". Et c'est çà qui est dramatique..
Tu reproches donc à l'auteur d'utiliser le même type de méthodes que toi ? ;-)
Moi aussi le traité d'athéologie m'est tombé des mains, pas eu envie de dépasser la page 10 ; D'abord parce qu'il ne m'apprend rien. Pourtant je me garderai bien de le jeter aux orties, ni de le trouver inutile :
Il a ce mérite de mettre quelques points sur quelques i, pour celui qui n'a pas eu l'occasion de faire sa crise d'adolescence, son petit Oedipe ni-dieu ni- maître car aujourd'hui on ne peut plus "bouffer du curé" même si on eu son enfance quelque peu martyrisée par des psycho-rigidités religieuses dont ensuite on ne peut plus se défaire (manies, culpabilités, frigidités et autres misères) : tout baigne dans un oecuménisme cauteleux de bon aloi ( avec Benoît ! )
Mais sous la surface, les intégrismes, les préjugés et les intolérances sont tenaces : On se gargarise des "trois grandes religions monothéïstes" faisant fi de toutes sortes de traditions, d'enseignements et de sagesses pas forcément théïstes et si oui, pas forcément monos.
Et "On" est si sûr d'avoir raison avec notre dieu unique omnipotent. Pathologique, non ?
Dans sa profession de foi d' athéïsme (sic !) Onfray n'est pas plus pathologique que Nietzsche ou que -même lui !- Alain . pourtant philosophe peu porté vers l'excès, dans sa période anti-foi ! En tous cas la folie de MO n' n'a pas encore été diagnostiquée : Certes il et déviant par rapport à une bien-pensance qi s'arroge des satisfecit à grands coups d'humanitaire, se réclamant tour à tour de la morale chrétienne et des droits de l'homme !
Onfray explique très bien comment ces fameux droits de l'homme s'attachent en particulier au deuxième : L"imprescriptible" droit à la "propriété".
Et c'est là qu'Onfray gagne à être connu, sûrement pas à travers sa "profession de foi anti-religieuse", si j'ose dire.
C'est surtout à travers cette vision critique, originale, et non marxiste, de la société bourgeoise capitaliste et des dérives y afférentes.
J'ai écouté plusieurs des conférences de MO sur France Inter : c'est comme lire Deleuze ou l'écouter parler : ça n' a rien à voir . Fini le côté froid, pédant, ou l' aspect doctoral trop souvent incompréhensible par l'emploi d'un vocabulaire pour initiés.
Derrière le Prof, il y a l'homme de coeur le philosophe qui a la passion d'enseigner et qui le fait de bon coeur : MO nous explique comment la religion, comme l'information est forcément orientée par et pour ceux qui détiennent les plus grosses parts dans le gâteau du système. Il faut regarder, comparer, chercher soi même la lumière :
Pour Onfray, c'est sûr, elle ne se trouve pas sous la flamme d'un cierge. Et il a le droit de le rappeler, même si ça n'a rien de nouveau sous le soleil.
Il a ce mérite de mettre quelques points sur quelques i, pour celui qui n'a pas eu l'occasion de faire sa crise d'adolescence, son petit Oedipe ni-dieu ni- maître car aujourd'hui on ne peut plus "bouffer du curé" même si on eu son enfance quelque peu martyrisée par des psycho-rigidités religieuses dont ensuite on ne peut plus se défaire (manies, culpabilités, frigidités et autres misères) : tout baigne dans un oecuménisme cauteleux de bon aloi ( avec Benoît ! )
Mais sous la surface, les intégrismes, les préjugés et les intolérances sont tenaces : On se gargarise des "trois grandes religions monothéïstes" faisant fi de toutes sortes de traditions, d'enseignements et de sagesses pas forcément théïstes et si oui, pas forcément monos.
Et "On" est si sûr d'avoir raison avec notre dieu unique omnipotent. Pathologique, non ?
Dans sa profession de foi d' athéïsme (sic !) Onfray n'est pas plus pathologique que Nietzsche ou que -même lui !- Alain . pourtant philosophe peu porté vers l'excès, dans sa période anti-foi ! En tous cas la folie de MO n' n'a pas encore été diagnostiquée : Certes il et déviant par rapport à une bien-pensance qi s'arroge des satisfecit à grands coups d'humanitaire, se réclamant tour à tour de la morale chrétienne et des droits de l'homme !
Onfray explique très bien comment ces fameux droits de l'homme s'attachent en particulier au deuxième : L"imprescriptible" droit à la "propriété".
Et c'est là qu'Onfray gagne à être connu, sûrement pas à travers sa "profession de foi anti-religieuse", si j'ose dire.
C'est surtout à travers cette vision critique, originale, et non marxiste, de la société bourgeoise capitaliste et des dérives y afférentes.
J'ai écouté plusieurs des conférences de MO sur France Inter : c'est comme lire Deleuze ou l'écouter parler : ça n' a rien à voir . Fini le côté froid, pédant, ou l' aspect doctoral trop souvent incompréhensible par l'emploi d'un vocabulaire pour initiés.
Derrière le Prof, il y a l'homme de coeur le philosophe qui a la passion d'enseigner et qui le fait de bon coeur : MO nous explique comment la religion, comme l'information est forcément orientée par et pour ceux qui détiennent les plus grosses parts dans le gâteau du système. Il faut regarder, comparer, chercher soi même la lumière :
Pour Onfray, c'est sûr, elle ne se trouve pas sous la flamme d'un cierge. Et il a le droit de le rappeler, même si ça n'a rien de nouveau sous le soleil.
Tu reproches donc à l'auteur d'utiliser le même type de méthodes que toi ? ;-)
Mais moi, contrairement à Onfray, je ne me targue ni d'être philosphe et d'en faire mon métier, ni de vouloir à tout prix rallier les gens à ma cause.
Je suis juste une simple citoyenne qui essaie de comprendre les gens qui ont un autre mode de pensée que celui enseigné dans nos écoles qui ont formaté mon cerveau d'une certaine manière. Tout en tentant de casser ces structures mentales qui empêchent de voir les choses sous un jour nouveau.
Que fait Onfray ? Je répète que je n'ai pas tout lu, mais j'en ai lu assez que pour comprendre sa thèse.
Démolir, démolir et encore démolir. Personne n'échappe à son entreprise de démolition, à commencer par Foucault et finir par Kant.. Comme tu vois, j'en ai lu plus que ce que je veux bien dire, mais c'est vrai que je n'ai fait que survoler.
Pour ce que j'en ai compris, mais j'ai survolé, je le répète, il critique Kant dans "sa critique de la raison pure" Et où le critique t'il ? Justement au moment où Kant va le plus loin dans son raisonnement que ce qui est accessible à Onfray. Pourquoi Parce qu'il va là où Onfray se défend d'aller. Pourquoi ? parce qu'il est écrit "défense d'entrer dans son cerveau".
Bon, je m'arrête, tu vas me prendre pour une illuminée. Je répète que je n'ai aucune formation de philosophe. Par contre, je pensais justement reprendre des cours de philo à l'université, mais à la lecture d'Onfray, je vais m'en garder, j'ai trop peur de tomber sur un prof comme lui.
Merci Mae West pour cet intéressant éclairage sur la personnalité de Onfray.
Au vu de ce que tu nous dis, Onfray a des circonstances atténuantes, en ce sens, que, tout comme Houellebecq, il s'est donné pour mission de "choquer" et "faire réagir" Et "choquer" çà veut dire "vendre" Du moins, en ce qui concerne ce bouquin puisque "tout le monde en parle"
Quand on est un philosophe de seconde zone et qu'on ne parvient à rien inventer de neuf, c'est peut-être l'unique chose qui reste à faire..
Comme tu dis, il a une autre facette dans sa personnalité qui, elle, mérite d'être étudiée.
Quant à moi, je n'ai pas l'intention de gaspiller un kopek pour ses oeuvres. Mais si je l'entends, par hasard, un jour ou l'autre lors d'une émission radiophonique ou télévisée, je l'écouterai attentivement et j'essayerai de découvrir le mot ou la phrase, tombée de sa bouche, qui se sera frayé un chemin dans mon système de pensées et qui me fera dire "çà, c'est une pensée universelle. Cela provient de qqun qui a longuement réfléchi à la question"
Au vu de ce que tu nous dis, Onfray a des circonstances atténuantes, en ce sens, que, tout comme Houellebecq, il s'est donné pour mission de "choquer" et "faire réagir" Et "choquer" çà veut dire "vendre" Du moins, en ce qui concerne ce bouquin puisque "tout le monde en parle"
Quand on est un philosophe de seconde zone et qu'on ne parvient à rien inventer de neuf, c'est peut-être l'unique chose qui reste à faire..
Comme tu dis, il a une autre facette dans sa personnalité qui, elle, mérite d'être étudiée.
Quant à moi, je n'ai pas l'intention de gaspiller un kopek pour ses oeuvres. Mais si je l'entends, par hasard, un jour ou l'autre lors d'une émission radiophonique ou télévisée, je l'écouterai attentivement et j'essayerai de découvrir le mot ou la phrase, tombée de sa bouche, qui se sera frayé un chemin dans mon système de pensées et qui me fera dire "çà, c'est une pensée universelle. Cela provient de qqun qui a longuement réfléchi à la question"
Eh bien, Darius, c'est un plaisir de te retrouver ici avec la pêche, on dirait. Bravo pour le feu d'artifice d'esprit que tu nous offres. Mais je ne suis pas de ton avis... J'ai lu ce livre (jusqu'au bout) il y a un an, et je ne peux parler que de mes souvenirs.
Je me souviens d'une attaque brillante contre les ennemis de la laïcité, c'est tout. Plus exactement, Onfray dénonce les massacres commis par les fameuses religions du livre au nom de leur dieu respectif. Les faits énoncés sont attestés et prouvés par des références irréfutables, comme la bible elle-même, à savoir le livre de Josué, qui raconte avec des détails gore comment Israël conduit par un Yahweh hystérique et ivre de sang a passé au fil de l'épée hommes, femmes, enfants et même le bétail, tous les habitants du pays de Canaan.
Des musulmans et des chrétiens ont au nom de leur Dieu commis eux aussi des crimes abominables, comme les massacres de soufis par les musulmans, ou les massacres de musulmans par les chrétiens lors des croisades. A ce sujet, d'ailleurs, l'excellent livre d'Amin Maalouf sur les croisades vues par les Arabes est édifiant. La civilisation arabe était brillante à tous égards et les soudards chrétiens ont massacré, violé, tué des populations entières.
Au fil des lectures qui ont suivi j'ai réalisé que les choses sont plus compliquées que ce qu'en dit Onfray. Par exemple, le livre de Josué fut écrit plusieurs siècles après les évènements, et il parait impossible aux archéologues que des massacres eussent pu se produire sur une si grande échelle, parce que la population à cette époque était beaucoup plus restreinte. Certains auteurs se demandent si le livre de Josué ne raconte pas une épopée que le peuple juif aurait bien voulu vivre et qu'il se serait inventée.
Quant aux musulmans, il est exact historiquement que bon nombre de meurtres horribles furent commis au nom d'Allah. On le voit encore de nos jours. Bien sûr, les textes sacrés, que ce soit la Torah, la Bible chrétienne ou le Coran condamnent clairement le meurtre, mais l'actualité nous démontre bien que les commandements divins ne sont pas respectés et que la religion sert d'alibi pour mobiliser les imbéciles, alors que les motifs sont beaucoup moins nobles.
Je ne parle pas seulement de Bush, qui prie et massacre hommes, femmes et enfants, mais aussi des attentats terroristes commis par les musulmans, des massacres entre sunnites et chiites, etc.
Pourtant le Coran est un livre de paix, puisqu'on peut lire dans la 5e sourate que tout homme ayant tué quelqu'un qui lui-même n'a pas tué ou commis la violence sur la terre sera considéré comme ayant tué tous les hommes. Lourde sanction, terrible menace... qui n'a pas empêché les attentats du 11 septembre par exemple.
L'athéisme d'Onfray est pur et dur, militant, et s'apparente un peu à celui d'un Camus qui ne pouvait concevoir la présence d'un Dieu d'amour au milieu des massacres. Primo Levi disait qu'on ne pouvait croire en Dieu après Auschwitz.
En ce qui concerne l'islam plus particulièrement, je reprends ici un extrait des "mondes du sacré" de Jacques Rifflet.
Mansur al-Halladj un des plus grands mystiques de l'islam, a écrit le texte suivant, merveilleux de beauté:
"Désormais, il n'y a plus entre moi et Dieu d'intermédiaire, ni nécessité de démonstration, ni miracles pour me eonvaincre. J'ai renié le culte de Dieu; ce reniement était pour moi un devoir. J'ai vu mon Seigneur par l'oeil du Coeur. Je dis: "Qui es-tu?". Il me répondit: "Toi."
Cet homme fut emprisonné à Bagdad durant huit ans, torturé, crucifié et sa dépouille éparpillée. C'était en 922 sous les Abbassides.
Ce n'est bien sûr qu'un exemple, qui fait pendant aux meurtres de l'inquisition.
Toute religion qui enseigne l'amour du prochain est respectable, et il est aussi ridicule de se moquer de l'une que de l'autre. Toute personne qui tente de son mieux de vivre sa religion dans l'amour et le respect de l'autre est dans le vrai.
Si je dois reprocher quelque chose à Onfray, c'est qu'il glisse d'une démonstration brillante sur les exactions commises au nom de Dieu à un matérialisme athée. La démonstration manque d'impeccabilité.
Je me souviens d'une attaque brillante contre les ennemis de la laïcité, c'est tout. Plus exactement, Onfray dénonce les massacres commis par les fameuses religions du livre au nom de leur dieu respectif. Les faits énoncés sont attestés et prouvés par des références irréfutables, comme la bible elle-même, à savoir le livre de Josué, qui raconte avec des détails gore comment Israël conduit par un Yahweh hystérique et ivre de sang a passé au fil de l'épée hommes, femmes, enfants et même le bétail, tous les habitants du pays de Canaan.
Des musulmans et des chrétiens ont au nom de leur Dieu commis eux aussi des crimes abominables, comme les massacres de soufis par les musulmans, ou les massacres de musulmans par les chrétiens lors des croisades. A ce sujet, d'ailleurs, l'excellent livre d'Amin Maalouf sur les croisades vues par les Arabes est édifiant. La civilisation arabe était brillante à tous égards et les soudards chrétiens ont massacré, violé, tué des populations entières.
Au fil des lectures qui ont suivi j'ai réalisé que les choses sont plus compliquées que ce qu'en dit Onfray. Par exemple, le livre de Josué fut écrit plusieurs siècles après les évènements, et il parait impossible aux archéologues que des massacres eussent pu se produire sur une si grande échelle, parce que la population à cette époque était beaucoup plus restreinte. Certains auteurs se demandent si le livre de Josué ne raconte pas une épopée que le peuple juif aurait bien voulu vivre et qu'il se serait inventée.
Quant aux musulmans, il est exact historiquement que bon nombre de meurtres horribles furent commis au nom d'Allah. On le voit encore de nos jours. Bien sûr, les textes sacrés, que ce soit la Torah, la Bible chrétienne ou le Coran condamnent clairement le meurtre, mais l'actualité nous démontre bien que les commandements divins ne sont pas respectés et que la religion sert d'alibi pour mobiliser les imbéciles, alors que les motifs sont beaucoup moins nobles.
Je ne parle pas seulement de Bush, qui prie et massacre hommes, femmes et enfants, mais aussi des attentats terroristes commis par les musulmans, des massacres entre sunnites et chiites, etc.
Pourtant le Coran est un livre de paix, puisqu'on peut lire dans la 5e sourate que tout homme ayant tué quelqu'un qui lui-même n'a pas tué ou commis la violence sur la terre sera considéré comme ayant tué tous les hommes. Lourde sanction, terrible menace... qui n'a pas empêché les attentats du 11 septembre par exemple.
L'athéisme d'Onfray est pur et dur, militant, et s'apparente un peu à celui d'un Camus qui ne pouvait concevoir la présence d'un Dieu d'amour au milieu des massacres. Primo Levi disait qu'on ne pouvait croire en Dieu après Auschwitz.
En ce qui concerne l'islam plus particulièrement, je reprends ici un extrait des "mondes du sacré" de Jacques Rifflet.
Mansur al-Halladj un des plus grands mystiques de l'islam, a écrit le texte suivant, merveilleux de beauté:
"Désormais, il n'y a plus entre moi et Dieu d'intermédiaire, ni nécessité de démonstration, ni miracles pour me eonvaincre. J'ai renié le culte de Dieu; ce reniement était pour moi un devoir. J'ai vu mon Seigneur par l'oeil du Coeur. Je dis: "Qui es-tu?". Il me répondit: "Toi."
Cet homme fut emprisonné à Bagdad durant huit ans, torturé, crucifié et sa dépouille éparpillée. C'était en 922 sous les Abbassides.
Ce n'est bien sûr qu'un exemple, qui fait pendant aux meurtres de l'inquisition.
Toute religion qui enseigne l'amour du prochain est respectable, et il est aussi ridicule de se moquer de l'une que de l'autre. Toute personne qui tente de son mieux de vivre sa religion dans l'amour et le respect de l'autre est dans le vrai.
Si je dois reprocher quelque chose à Onfray, c'est qu'il glisse d'une démonstration brillante sur les exactions commises au nom de Dieu à un matérialisme athée. La démonstration manque d'impeccabilité.
Le Rat des Champs, ta revue des grands massacres de l'Histoire est très intéressante, mais pourquoi ne nous parles-tu jamais des 120 millions de victimes, massacrées par le régime Matérialiste Athée du XXème siècle ?
Darius, tu nous dis ceci :
[]Démolir, démolir et encore démolir. Personne n'échappe à son entreprise de démolition, à commencer par Foucault et finir par Kant.. Comme tu vois, j'en ai lu plus que ce que je veux bien dire, mais c'est vrai que je n'ai fait que survoler.
Pour ce que j'en ai compris, mais j'ai survolé, je le répète, il critique Kant dans "sa critique de la raison pure" Et où le critique t'il ? Justement au moment où Kant va le plus loin dans son raisonnement que ce qui est accessible à Onfray[]
Si tu survoles bien la plupart des philosophes, ils commencent tous par démolir ce qu'ont dit les copains : le principe d'un système philosophique est de faire mieux que ce qui a précédé.
Pour ce qui est de Kant, c' était un psycho-rigide pur produit de la religion, qui était tombé dedans quand il était petit comme Obélix dans sa potion magique.
Moins rigolo qu'Hegel avec son " objet absolu" et sa "fin de l'histoire", mais tout aussi farfelu avec son"du muss" et ses chronomanies (tellement réglé qur l'horloge que ses voisins réglaient leur montre sur son passage !)
Enfin, au moins il n'a pas été nazi, comme Heidegger. A côté de ça pas une seule recette d la part de ces sommités intellectuelles pour pouvoir se sentir moins malheureux : les stoïciens étaient nettement plus forts !
De toutes manières, nos philosophes occidentaux ne valent pas une roupie pour sortir l'homme de sa misère mentale et le moindre gourou lambda a plus de ressources en ce domaine. A part peut être Russel et Spinoza.
[]Démolir, démolir et encore démolir. Personne n'échappe à son entreprise de démolition, à commencer par Foucault et finir par Kant.. Comme tu vois, j'en ai lu plus que ce que je veux bien dire, mais c'est vrai que je n'ai fait que survoler.
Pour ce que j'en ai compris, mais j'ai survolé, je le répète, il critique Kant dans "sa critique de la raison pure" Et où le critique t'il ? Justement au moment où Kant va le plus loin dans son raisonnement que ce qui est accessible à Onfray[]
Si tu survoles bien la plupart des philosophes, ils commencent tous par démolir ce qu'ont dit les copains : le principe d'un système philosophique est de faire mieux que ce qui a précédé.
Pour ce qui est de Kant, c' était un psycho-rigide pur produit de la religion, qui était tombé dedans quand il était petit comme Obélix dans sa potion magique.
Moins rigolo qu'Hegel avec son " objet absolu" et sa "fin de l'histoire", mais tout aussi farfelu avec son"du muss" et ses chronomanies (tellement réglé qur l'horloge que ses voisins réglaient leur montre sur son passage !)
Enfin, au moins il n'a pas été nazi, comme Heidegger. A côté de ça pas une seule recette d la part de ces sommités intellectuelles pour pouvoir se sentir moins malheureux : les stoïciens étaient nettement plus forts !
De toutes manières, nos philosophes occidentaux ne valent pas une roupie pour sortir l'homme de sa misère mentale et le moindre gourou lambda a plus de ressources en ce domaine. A part peut être Russel et Spinoza.
pourquoi ne nous parles-tu jamais des 120 millions de victimes, massacrées par le régime Matérialiste Athée du XXème siècle ?
Tout simplement parce qu'on parle d'Onfray et de son traité d'athéologie et que lui-même ne parle que des crimes des religions du livre. Maintenant, c'est vrai qu'il y a beaucoup à dire sur Staline aussi. Je n'étais pas d'accord pour une fois avec Darius, parce que j'ai trouvé ce livre d'Onfray très intéressant.
pourquoi ne nous parles-tu jamais des 120 millions de victimes, massacrées par le régime Matérialiste Athée du XXème siècle ?
Tout simplement parce qu'on parle d'Onfray et de son traité d'athéologie et que lui-même ne parle que des crimes des religions du livre. Maintenant, c'est vrai qu'il y a beaucoup à dire sur Staline aussi. Je n'étais pas d'accord pour une fois avec Darius, parce que j'ai trouvé ce livre d'Onfray très intéressant.
Bonjour rat des champs
Je t'ai bien lu et je te remercie de prendre la peine de me répondre. Et ta réponse est bien supérieure à ce que j'en attendais car je dois avouer humblement que je n'ai pas lu Onfray comme tu l'as lu et je suis donc bien incapable d'argumenter.
Je ne peux que répéter ce que j'ai dit à M. Maaike en ce sens que les 34 premières pages sont édifiantes à bien des égards et que pas mal de constatations brutes d'Onfray m'ont fait sortir de mes gonds.
Pour un philosophe, je trouve ces assertions plutôts lamentables car elles témoignent d'un agacement certain et elles me font l'effet d'une arrogance occidentale sûre de son bon droit.
J'estime que le seul fait d'affirmer qu'il vient tout juste "de lire le Coran, plume à la main, avec encore quelques versets en tête, mot à mot" - (ce sont ses propres termes en page 18) ne l'autorise pas à en tirer des conclusions hâtives, surtout lorsqu'on se targue, comme lui,d'être philosophe.
Ensuite il nous parle d'un quelconque musulman rencontré au cours de l'un de ses voyages qui "n'aime pas qu'un non-musulman lise le Coran et renvoie à telle ou telle sourate pour lui dire qu'il a raison si l'on extrait... et patati et patata.."
Alors je pose la question : Comment quelqu'un qui se prétend philosophe peut- il tirer des conclusions générales sur l'islam à partir d'un seul témoignage, sauf à être conforté dans son bon droit par un environnement totalement voué à sa cause ?
Darius, tu nous dis ceci :
[]Démolir, démolir et encore démolir. Personne n'échappe à son entreprise de démolition, à commencer par Foucault et finir par Kant.. Comme tu vois, j'en ai lu plus que ce que je veux bien dire, mais c'est vrai que je n'ai fait que survoler.
Pour ce que j'en ai compris, mais j'ai survolé, je le répète, il critique Kant dans "sa critique de la raison pure" Et où le critique t'il ? Justement au moment où Kant va le plus loin dans son raisonnement que ce qui est accessible à Onfray[]
Si tu survoles bien la plupart des philosophes, ils commencent tous par démolir ce qu'ont dit les copains : le principe d'un système philosophique est de faire mieux que ce qui a précédé.
Pour ce qui est de Kant, c' était un psycho-rigide pur produit de la religion, qui était tombé dedans quand il était petit comme Obélix dans sa potion magique.
Moins rigolo qu'Hegel avec son " objet absolu" et sa "fin de l'histoire", mais tout aussi farfelu avec son"du muss" et ses chronomanies (tellement réglé qur l'horloge que ses voisins réglaient leur montre sur son passage !)
Enfin, au moins il n'a pas été nazi, comme Heidegger. A côté de ça pas une seule recette d la part de ces sommités intellectuelles pour pouvoir se sentir moins malheureux : les stoïciens étaient nettement plus forts !
De toutes manières, nos philosophes occidentaux ne valent pas une roupie pour sortir l'homme de sa misère mentale et le moindre gourou lambda a plus de ressources en ce domaine. A part peut être Russel et Spinoza.
Bien d'accord avec toi Mae West pour la fin de ton argumentation, à savoir que nos philosophies occidentales ne valent rien pour sortir l'homme de sa misère mentale....
Par contre, j'ignorais que la plupart des philosophes commençaient par démolir leurs voisins avant d'aborder une pensée géniale. J'aurais préféré garder mes illusions..car ce n'est pas très constructif tout çà ...
D'accord avec toi, Darius, Onfray est arrogant, ce qui est énervant, mais ça ne retire rien à la pertinence de son analyse historique ni à l'intelligence du raisonnement, auquel je n'adhère d'ailleurs pas entièrement.
Le Rat des Champs, ta revue des grands massacres de l'Histoire est très intéressante, mais pourquoi ne nous parles-tu jamais des 120 millions de victimes, massacrées par le régime Matérialiste Athée du XXème siècle ?
Ces 120 millions de victimes l'ont-elles été au nom de l'athéïsme et ont-elles été tuées parce qu'elles ne partageaient pas cette philosophie ?
Par contre, j'ignorais que la plupart des philosophes commençaient par démolir leurs voisins avant d'aborder une pensée géniale. J'aurais préféré garder mes illusions..car ce n'est pas très constructif tout çà ...Ceci n'est que la vision de Mae West, Darius, et elle est fausse (quelques amalgames douteux, par ailleurs, dans les comparaisons qu'elle effectue). Les philosophes ne passent pas leur temps à se démolir entre eux. Ils se comparent aux autres et disent en quoi leur propre pensée leur semble meilleure, ce n'est pas du travail de démolissage mais de différenciation. Sauf peut-être chez Onfray, justement, qui n'arrive à exister sur un plan philosophique quen détruisant les repères et le travail des autres.
Ton analyse à son sujet, Darius, me semble pertinente. J'ai lu plusieurs de ses ouvrages, j'ai eu l'occasion d'assister à des cours et des conférences donnés par lui et j'en suis sortie éberluée qu'on puisse encore véhiculer autant de clichés et de méconnaissance des autres cultures. Onfray ne cherche pas, il affirme. Il ne s'interroge pas, il sait. C'est un homme à la pensée fermée qu'il brandit comme une pensée universelle. Ce qu'il revendique ne sert qu'à irriter et provoquer, tout en refusant le débat car il sait qu'une véritable confrontation des pensées et des cultures ébranlerait ses théories.
En sondant plus loin l'oeuvre de Onfray, on réalise que sa pensée est non seulement réductrice, mais aussi dangereuse, parce que castratrice et niant les valeurs extérieures.
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