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Le traité d’athéologie de Michel Onfray comporte 282 pages. J’en ai lu 34, à savoir la préface et l’introduction.
Dès le premier extrait, je savais que ce livre n’allait pas me plaire.
Alors je me suis arrêtée là.
Ceci pour vous dire que je n’en ferais pas une critique éclair, me contentant de vous livrer mes premières impressions.
Une chose très curieuse cependant me confirme que j’ai fait le bon choix de m’arrêter. Je me promène sur le site
http://evene.fr/livres/livre/…
et je me rends compte que les extraits du livre sont issus soit de cette préface, soit de cette introduction ? Dois je comprendre que le critiqueur n’a pas poursuivi sa lecture ?
Plus grave encore ! Les diverses critiques du livre émanant de journalistes littéraires me confortent encore plus que toutes les idées qu’Onfray défend dans son livre se trouvent soit dans la préface, soit dans l’introduction.
Je n’ai ni le bagage intellectuel de Michel Onfray, ni la culture de nombre de lecteurs sur ce site. Alors, je vous livre juste quelques impressions :
Il est indéniable que Michel Onfray rédige bien, qu’il possède une immense culture, qu’il a effectué de nombreux voyages à travers le monde, mais il lui manque quelque chose : une acuité, une finesse, une intuition, une modestie, une humilité, le doute qui doit habiter tout intellectuel lorsqu’il pense. Non, Michel Onfray martèle les choses, les assène, se congratule s’auto satisfait.
Il manque cruellement de ce regard pur d’enfant qui voit le monde, cet enfant doté d’un cerveau neuf non encore pollué par son environnement, rempli d’innocence. Bref, il manque de cœur.
Pour moi, Michel Onfray est un handicapé de l’existence, un aveugle. Il utilise ses yeux d’une mauvaise manière. Il ne perçoit rien et il doit être profondément malheureux. Ses yeux ne font qu’effleurer les choses sans s’y attarder, il est un pur produit de ce monde qui tourne trop vite. Il n’approfondit rien, se borne à aligner des mots, des choses, des noms sans chercher à en découvrir le sens. Un exemple que je trouve déjà dans la préface, là où il parle qu’il en a vu, lui des Dieux qui lui ont plu, mais autrement :
" … dans les eaux glacées de l’Arctique, lors de la remontée d’un saumon pêché par un chaman, abîmé par le filet, et rituellement remis dans le cosmos où on l’avait prélevé" (jusqu’ici, je suis d’accord..)
La suite : "en Azerbaïdjan, près de Bakou" Reçu 5/5, mais qu’a-t-il vu en Azerbaïdjan, près de Bakou ? J’aimerais bien le savoir moi, car pour moi, Bakou reste une destination de rêve – chacun son St Trop non ?.
Plus loin, "dans un temple zoroastrien d’adorateurs de feu"
Si c’est pour nous apprendre que les zoroastriens adorent le soleil, çà on le savait déjà. Mais qu’a-t-il vu avec ses yeux perçants ? Il ne nous en dit rien. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’il n’a rien vu.
Qu’a-t-il vu encore ? "Kyoto, dans les jardins zen, excellents exercices pour la théologie négative"
La théologie négative ? Kes ke sè ?
La méditation zen, là, je sais. Et je donne ma main à couper que Michel Onfray l’ignore, il ne fait qu’étaler une culture qu’il ne maîtrise pas.
Quelques pages plus loin je suis dans l’introduction, à la page 29 "Bien souvent le psychanalyste soigne autrui pour mieux éviter d’avoir à s’interroger trop longuement sur ses propres fragilités".
Là, franchement il exagère. En quoi, une profession, qui n’est pas la sienne est elle à jeter aux orties ? Sans être psy moi-même, je sais pertinemment bien que c’est justement à cause de cette fragilité qui le caractérise que le psychanalyste se penche sur les plaies des autres. Mais bon, Onfray préfère fustiger ce qu’il ne comprend pas. Encore un petit effort et il animera bientôt les conversations du café du commerce !
A Michel Onfray, il manque une grande qualité, dont la plus importante est celle du cœur ou à défaut des connaissances scientifiques notamment celles de la physique, – je pense à la physique quantique –
Pour moi, Michel Onfray jette en pâture au lecteur une masse de concepts, d’idées, de noms, surtout pour nous prouver son immense culture acquise uniquement sur les bancs de l’école, cela pour camoufler son propre manque de créativité et de pensée géniale. Si je devais faire une comparaison, c’est le Salieri de la musique face à un Mozart.
Dès le premier extrait, je savais que ce livre n’allait pas me plaire.
Alors je me suis arrêtée là.
Ceci pour vous dire que je n’en ferais pas une critique éclair, me contentant de vous livrer mes premières impressions.
Une chose très curieuse cependant me confirme que j’ai fait le bon choix de m’arrêter. Je me promène sur le site
http://evene.fr/livres/livre/…
et je me rends compte que les extraits du livre sont issus soit de cette préface, soit de cette introduction ? Dois je comprendre que le critiqueur n’a pas poursuivi sa lecture ?
Plus grave encore ! Les diverses critiques du livre émanant de journalistes littéraires me confortent encore plus que toutes les idées qu’Onfray défend dans son livre se trouvent soit dans la préface, soit dans l’introduction.
Je n’ai ni le bagage intellectuel de Michel Onfray, ni la culture de nombre de lecteurs sur ce site. Alors, je vous livre juste quelques impressions :
Il est indéniable que Michel Onfray rédige bien, qu’il possède une immense culture, qu’il a effectué de nombreux voyages à travers le monde, mais il lui manque quelque chose : une acuité, une finesse, une intuition, une modestie, une humilité, le doute qui doit habiter tout intellectuel lorsqu’il pense. Non, Michel Onfray martèle les choses, les assène, se congratule s’auto satisfait.
Il manque cruellement de ce regard pur d’enfant qui voit le monde, cet enfant doté d’un cerveau neuf non encore pollué par son environnement, rempli d’innocence. Bref, il manque de cœur.
Pour moi, Michel Onfray est un handicapé de l’existence, un aveugle. Il utilise ses yeux d’une mauvaise manière. Il ne perçoit rien et il doit être profondément malheureux. Ses yeux ne font qu’effleurer les choses sans s’y attarder, il est un pur produit de ce monde qui tourne trop vite. Il n’approfondit rien, se borne à aligner des mots, des choses, des noms sans chercher à en découvrir le sens. Un exemple que je trouve déjà dans la préface, là où il parle qu’il en a vu, lui des Dieux qui lui ont plu, mais autrement :
" … dans les eaux glacées de l’Arctique, lors de la remontée d’un saumon pêché par un chaman, abîmé par le filet, et rituellement remis dans le cosmos où on l’avait prélevé" (jusqu’ici, je suis d’accord..)
La suite : "en Azerbaïdjan, près de Bakou" Reçu 5/5, mais qu’a-t-il vu en Azerbaïdjan, près de Bakou ? J’aimerais bien le savoir moi, car pour moi, Bakou reste une destination de rêve – chacun son St Trop non ?.
Plus loin, "dans un temple zoroastrien d’adorateurs de feu"
Si c’est pour nous apprendre que les zoroastriens adorent le soleil, çà on le savait déjà. Mais qu’a-t-il vu avec ses yeux perçants ? Il ne nous en dit rien. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’il n’a rien vu.
Qu’a-t-il vu encore ? "Kyoto, dans les jardins zen, excellents exercices pour la théologie négative"
La théologie négative ? Kes ke sè ?
La méditation zen, là, je sais. Et je donne ma main à couper que Michel Onfray l’ignore, il ne fait qu’étaler une culture qu’il ne maîtrise pas.
Quelques pages plus loin je suis dans l’introduction, à la page 29 "Bien souvent le psychanalyste soigne autrui pour mieux éviter d’avoir à s’interroger trop longuement sur ses propres fragilités".
Là, franchement il exagère. En quoi, une profession, qui n’est pas la sienne est elle à jeter aux orties ? Sans être psy moi-même, je sais pertinemment bien que c’est justement à cause de cette fragilité qui le caractérise que le psychanalyste se penche sur les plaies des autres. Mais bon, Onfray préfère fustiger ce qu’il ne comprend pas. Encore un petit effort et il animera bientôt les conversations du café du commerce !
A Michel Onfray, il manque une grande qualité, dont la plus importante est celle du cœur ou à défaut des connaissances scientifiques notamment celles de la physique, – je pense à la physique quantique –
Pour moi, Michel Onfray jette en pâture au lecteur une masse de concepts, d’idées, de noms, surtout pour nous prouver son immense culture acquise uniquement sur les bancs de l’école, cela pour camoufler son propre manque de créativité et de pensée géniale. Si je devais faire une comparaison, c’est le Salieri de la musique face à un Mozart.
Je n'ai pas lu ce livre mais je pense exactement comme toi. Onfray me semble quelqu'un de très intelligent mais ici il s'est planté. Parce qu'il parle de quelque chose qu'il ne comprend pas, qu'il ne connait pas bien et que donc sa vision est très réductrice. Son livre est un pamphlet et il en possède les limites.
Pour la théologie négative, j'avais critiqué un essai de Edith Stein et voila ce que j'avais compris de la théologie négative :
http://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/…
C'est bien car quelque part le zen rejoint le mysticisme chrétien.
Pour la théologie négative, j'avais critiqué un essai de Edith Stein et voila ce que j'avais compris de la théologie négative :
Dans la théologie négative on avance vers Dieu par retranchement : l'idée c'est que Dieu est toujours au-delà de tout ce qu'on peut exprimer : « La théologie négative gravit l'échelle des créatures, pour remarquer à chaque échelon que ce n'est pas là que se trouve le Créateur ». Ca me fait penser à Maître Eckhart qui disait que dire que Dieu est bon c'est aussi faux que dire que le soleil est noir.
http://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/…
C'est bien car quelque part le zen rejoint le mysticisme chrétien.
merci mon ami Saule. ne le prends pas mal, mais j'ai fait un copié/collé de cette discussion sous un autre titre "ni Dieu, ni maître, ni croquettes", la référence à Salieri étant une erreur... Et puis, les amateurs de musique, je ne sais pas s'ils auraient apprécié..
Tu verras que dans le copié/collé, j'ai inclus le fait que j'avais eu réponse à ta question concernant la théologie négative.
Tu verras que dans le copié/collé, j'ai inclus le fait que j'avais eu réponse à ta question concernant la théologie négative.
Le nouveau titre a plus d'allure, ça attire immanquablement les gens en plus. Salieri je ne connais pas, c'est un chanteur de seconde zone ?
Le nouveau titre a plus d'allure, ça attire immanquablement les gens en plus. Salieri je ne connais pas, c'est un chanteur de seconde zone ?
Non, non, Salieri n'est pas un chanteur de seconde zone, c'est un contemporain de Mozart. Et dans le film de Forman "Amadeus" il est représenté sous les traits d'un compositeur jaloux du génie de Mozart et comme qqun dénué de talent. Mais il parait que ce fait n'était pas réel et que ses oeuvres valent le détour.. Alors voilà.
Comme tu dis, le nouveau titre a pour vocation d'immanquablement en attirer plus d'un(e), et non pas uniquement les musicologues ..
Si je devais faire une comparaison, c’est le Salieri de la musique face à un Mozart.
Tu veux sans doute dire "le Salieri de la philosophie"...
Mais qui serais donc le Mozart de la philosophie à ton idée ?
Effectivement, le parti pris de Forman dans "Amadeus" est pour le moins caricatural, c'est davantage un ressort dramatique qu'une interprétation historique.
Je n'ai pas lu plus que toi le bouquin de Michel Onfray, je ne parlerai donc pour ma part pas de l'oeuvre. Je trouve étrange que tu en fasses la critique tout en disant que tu ne la feras pas puisque tu ne l'as pas lu, mais passons.
Maintenant, soyons honnêtes et parlons du fond : Onfray est athée, il ne s'en cache guère, et rien que pour cela il est diabolique pour certains.
Alors réussir à parler de ce livre sans un instant aborder l'athéisme, c'est pour moi un tour de force. Enfin, réduire l'incroyant à quelqu'un qui "fustig(e) ce qu'il ne comprend pas", c'est l'argument maintes fois asséné par nombre de bigots de mauvaise foi (!), pas une attitude responsable de quelqu'un qui veut échanger des idées.
Mais la dialectique n'est sans doute plus à la mode dans une pseudo-philosophie commune qui lorgne davantage vers l'ésotérisme et le nombrilisme béat que vers une interrogation du monde.
On a le droit de ne pas aimer Onfray, on peut le faire de face, sans mépriser l'homme simplement parce qu'il ne se vautre pas dans la bien-pensance du XXIème siècle qui sera, paraît-il, religieux.
Si je devais faire une comparaison, c’est le Salieri de la musique face à un Mozart.
Tu veux sans doute dire "le Salieri de la philosophie"...
Mais qui serais donc le Mozart de la philosophie à ton idée ?
Effectivement, le parti pris de Forman dans "Amadeus" est pour le moins caricatural, c'est davantage un ressort dramatique qu'une interprétation historique.
Je n'ai pas lu plus que toi le bouquin de Michel Onfray, je ne parlerai donc pour ma part pas de l'oeuvre. Je trouve étrange que tu en fasses la critique tout en disant que tu ne la feras pas puisque tu ne l'as pas lu, mais passons.
Maintenant, soyons honnêtes et parlons du fond : Onfray est athée, il ne s'en cache guère, et rien que pour cela il est diabolique pour certains.
Alors réussir à parler de ce livre sans un instant aborder l'athéisme, c'est pour moi un tour de force. Enfin, réduire l'incroyant à quelqu'un qui "fustig(e) ce qu'il ne comprend pas", c'est l'argument maintes fois asséné par nombre de bigots de mauvaise foi (!), pas une attitude responsable de quelqu'un qui veut échanger des idées.
Mais la dialectique n'est sans doute plus à la mode dans une pseudo-philosophie commune qui lorgne davantage vers l'ésotérisme et le nombrilisme béat que vers une interrogation du monde.
On a le droit de ne pas aimer Onfray, on peut le faire de face, sans mépriser l'homme simplement parce qu'il ne se vautre pas dans la bien-pensance du XXIème siècle qui sera, paraît-il, religieux.
Bonjour Arundhati,
Je viens rarement sur le site, mais je me souviens de ton nom, c'est donc que tes interventions résonnent favorablement dans mon cerveau..
Le Mozart de la philosophie ? me demandes tu.
Intéressante cette question. Je vais y penser..
Intéressant aussi cette idée de m'associer aux réactions des "bigots de mauvaise foi".
C'est vrai que j'ai passé, à l'instar d'Onfray, les années de ma jeune vie dans un pensionnat religieux, mais je n'en ai retenu aucune des brimades bien présentes pourtant, mon cerveau ayant une faculté d'oubli assez impressionnante, nécessaire à toute saine survie sans doute..
Malgré tout, je ne garde aucune hargne envers ces religieuses qui ont tenté de m'éduquer, ayant réussi à garder "la tête froide"... ni envers mes parents qui m'y ont envoyé "de bonne foi".
Rassure toi, comme je le disais dans le post "ni Dieu, ni maître, ni.." (qui est un copié/collé de ce post, le titre étant peu approprié et ne trouvant pas le moyen de le modifier..)j'en ai lu plus que les 34 pages dont je me flatte..
Et comme je le dis, je ne me risque pas à en faire une critique éclair mais je participe humblement à un forum sur le sujet.. tout comme toi et tout comme d'autres qui n'ont pas non plus lu le livre entièrement ou même tout comme ceux qui ne l'ont pas lu du tout..
A bientôt
C'est vrai que Salieri a été malmené par Forman. Contrairement à ce que pensent certains, c'était un bon musicien. Bon mais à mille lieues du génie intemporel de Mozart. Sa musique est plaisante mais ne nous amène pas aussi loin que ces moments d'éternité qui nous transcendent et nous amènent dans une dimension de pureté.
Le traité d'athéologie n'est pas un livre de philosophie mais une réflexion sur les malheurs que les excès des religions ont apportés à l'homme. Sa conclusion est qu'il vaut mieux être athée parce que ça ne nuit à personne. Chacun y prend ce qu'il veut, mais je crois qu'une personne religieuse qui accepte la discussion critique ne peut pas être choquée, puisque comme le dit Dan Brown tout est avéré. ;o)
On peut être croyant, lire Onfray et ne trouver aucune contradiction entre sa pensée et sa foi. Mark Twain a écrit un pamphlet plus virulent encore dont j'ai parlé sur ce site, tout en restant profondément croyant.
Le traité d'athéologie n'est pas un livre de philosophie mais une réflexion sur les malheurs que les excès des religions ont apportés à l'homme. Sa conclusion est qu'il vaut mieux être athée parce que ça ne nuit à personne. Chacun y prend ce qu'il veut, mais je crois qu'une personne religieuse qui accepte la discussion critique ne peut pas être choquée, puisque comme le dit Dan Brown tout est avéré. ;o)
On peut être croyant, lire Onfray et ne trouver aucune contradiction entre sa pensée et sa foi. Mark Twain a écrit un pamphlet plus virulent encore dont j'ai parlé sur ce site, tout en restant profondément croyant.
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