Page 1 de 1
Lecktése, j'ai été très intéressé par ta critique, et il est bien vrai que cet épisode de l'épopée Napoléon ne grandit pas le bonhomme et est rarement renseigné dans les manuels d'Histoire.
Mais j'ai été plutôt surpris par cette réflexion :
" ...le despote Hitler n’était rien en comparaison de son maître spirituel et modèle Bonaparte".
Cette estimation est-elle de toi, ou l'as-tu trouvée dans le livre ?
Mais j'ai été plutôt surpris par cette réflexion :
" ...le despote Hitler n’était rien en comparaison de son maître spirituel et modèle Bonaparte".
Cette estimation est-elle de toi, ou l'as-tu trouvée dans le livre ?
Une critique qui m'a interpellé, et un livre qui m'intéresse beaucoup. Il y a des années de cela, j'avais lu le livre qu'Henri Guillemin, un fabuleux historien un peu oublié y avait consacré. Il appelait Napoléon le petit chacal, et il clôturait son livre en disant qu'en tant que Français, il aurait aimé trouver une seule qualité au personnage, mais qu'hélas, sa quête de quoi que ce soit de positif sur lui était restée vaine.
Je me souviens très bien d'Henry Guillemin, c'était un Historien très contesté mais passionnant. Il passait très bien à la télé où il avait vraiment créé un style souvent repris par d'autres, dont Alain Decaux, Jo Gérard et si ma mémoire est bonne, André Castelot, et encore beaucoup d'autres.
Mais c'était un provocateur, conscient d'aller trop loin pour susciter la controverse. C'était surtout un démystificateur ou plutôt un démolisseur... Mais toujours avec quel talent !
Il avait commencé avec Napoléon, et poussé par le succès, il avait continué avec Jeanne d'Arc, Claudel, et encore beaucoup d'autres "icônes", que j'oublie pour le moment.
Mais il faut dire que, très vite, son goût pour la provocation et la démolition systématique, l'avait poussé à une mauvaise foi tellement flagrante, qu'il s'était complètement discrédité lui-même.
Je me souviens qu'il détestait Napoléon au point de ne lui reconnaître aucune qualité, pas même celles d'un meneur d'hommes et d'un chef d'armée ! Ni aucun mérite, pas même celui d'avoir suscité le Code Napoléon !
"Petit chacal" ? Pour moi, le "petit" est de trop ! Napoléon n'était pas petit !
En passant, rappelons que le "petit caporal" c'était Hitler. A la guerre 14/18 il avait été caporal et ceux qui l'avaient connu alors, continuait à l'appeler comme ça par dérision, ou peut-être par affection, va-t-en savoir ?
Mais c'était un provocateur, conscient d'aller trop loin pour susciter la controverse. C'était surtout un démystificateur ou plutôt un démolisseur... Mais toujours avec quel talent !
Il avait commencé avec Napoléon, et poussé par le succès, il avait continué avec Jeanne d'Arc, Claudel, et encore beaucoup d'autres "icônes", que j'oublie pour le moment.
Mais il faut dire que, très vite, son goût pour la provocation et la démolition systématique, l'avait poussé à une mauvaise foi tellement flagrante, qu'il s'était complètement discrédité lui-même.
Je me souviens qu'il détestait Napoléon au point de ne lui reconnaître aucune qualité, pas même celles d'un meneur d'hommes et d'un chef d'armée ! Ni aucun mérite, pas même celui d'avoir suscité le Code Napoléon !
"Petit chacal" ? Pour moi, le "petit" est de trop ! Napoléon n'était pas petit !
En passant, rappelons que le "petit caporal" c'était Hitler. A la guerre 14/18 il avait été caporal et ceux qui l'avaient connu alors, continuait à l'appeler comme ça par dérision, ou peut-être par affection, va-t-en savoir ?
Mais je crois que Guillemin avait raison, SJB. Napoléon était un être diabolique, dont le génie a été largement surévalué pour des raisons idéologiques. Comme le chante Yves Duteil:
"Ca n'est pas c'qu'on fait qui compte
C'est l'histoire, c'est l'histoire
La façon dont on l'raconte
Pour se faire bien voir."
En ce qui concerne son génie militaire : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/11923
C'est ce fuseau qui m'a fait penser à ce livre lu il y a quelues années.
"Ca n'est pas c'qu'on fait qui compte
C'est l'histoire, c'est l'histoire
La façon dont on l'raconte
Pour se faire bien voir."
En ce qui concerne son génie militaire : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/11923
C'est ce fuseau qui m'a fait penser à ce livre lu il y a quelues années.
Ne conviendrait-il pas de relativiser un peu les choses ?
Je suis loin d'être un grand admirateur de Napoléon tout en reconnaissant que le personnage devait bien avoir quelque chose de fascinant à défaut de quoi il ne serait pas arrivé là où il a été.
Tout d'abord une grande intelligence, ce qui me paraît difficile à nier. Ensuite, un indiscutable courage physique et une certaine vision de la France, un grand sens de la propagande et de la mise en scène (comme Adolf même si c'était surtout Goebels qui s'occupait de cet aspect des choses)
Napoléon a certainement été meilleurs militaire qu'Hitler, même si, comme tout le monde, il a commis certaines erreurs (l'invasion dela Russie et de l'Espagne) et que, pendant des années, ce sera la chance qui souvent le sauvera.
Sa prise de pouvoir ?... Trop tentante !... Comme bien souvent après des siècles d'oppression, le couvercle saute avec trop de force et d'excès. Bonaparte se couvre de gloire aux ordres d'une république dirigée par des inacapbles et des corrompus. On sort de tous les excès et l'on verse dans la politique la plus politicienne, nombreux sont ceux qui ne pensent qu'à leurs intérêts propres.
Il devenait temps que quelqu'un remette un semblant d'ordre dans tout cela ! Ce rôle lui tendait les bras... Un militaire n'est jamais qu'un militaire et Napoléon se montrera un bâtisseur mais certainement pas un grand diplomate. Il était bien trop emporté pour cela et trop imbus de sa personne.
N'oublions pas non plus qu'il dirigea la plus peuplée des nations de son époque et avait donc une importante réserve militaire à sa disposition. Au début de sa carrière, les idéaux de la révolution poussent toujours le peuple en avant, il en profite.
Maintenant, vous dites qu'Hitler n'aurait été qu'un gamin à côté de lui !...
Oui, c'était un indiscutable dictateur, mais le peuple n'était pas encore prêt pour une démocratie à l'époque. La démocratie n'apportait que le bordel et ce n'était pas ce dont la France avait besoin !
D'autre part, Napoléon aurait-il inventé les camps de concentration, les camps d'extermination ?... Non !... Ce sont d'ailleurs les Anglais qui les inventeront pendant la guerre des Boers)
Napoléon n'était pas habité par une haine raciale bornée et n'a jamais envisagé de rayer de la planète certaines personnes pour leur seule appartenance à une communauté.
Napoléon n'a jamais envisagé de supprimer les Juifs, les Tsiganes, les homosexuels, les personnes dérangées mentalement etc.
Napoléon n'a jamais parlé d'une race supérieure, en l'occurence les Francais, destinée à dominer le monde.
Napoléon n'a pas exterminé des milliers de personnes de façon systématique, industrielle et même s'il en avait eu les moyens, telles n'étaient pas ses idées.
D'accord, il a assassiné le duc d'Enghien (une grossière erreur) et fait excécuté Cadoudal mais ce dernier avait tenté de le tuer à plusieurs reprises. Il a tué de nombreux chouans mais au nom de la République et sous ses ordres. Il faut aussi se souvenir que ceux-ci étaient soutenus par l'Angleterre et ne pensaient qu'à restaurer la dictature royale et du clergé.
Un bilan plus que mitigé, je l'accorde très volontier, il n'était pas le grand homme tel qu'il a été salué, mais autre chose est que de dire qu'il aurait été pire qu'Hitler quand même !...
Il rend une France dramatiquement exsangue quand à sa population, une France bien plus petite qu'à sa prise de pouvoir, c'est vrai.
Mais toute l'Europe s'est opposée à cette France car elle ne pouvait admettre la mise à mort de Louis XVI et de Marie-Antoinette (l'admettre mettait les autres rois en danger). Elle s'y est aussi opposée car les idéaux de la révolution étaient un danger permanent pour les autres régimes. Ils se devaient donc de l'abattre ! Aucun pays n'aurait accordé la paix à le France de l'époque ! Même si Napoléon l'aurait cherchée sincèrement.
Adolf, une fois son Allemagne restaurée rien ne l'obligeait à aller plus loin. Son pays aurait retrouvé une véritable voix dans le concert des nations et aucune n'envisageait de l'attaquer pour cela !... Ses Juifs ne complotaient pas contre elle avec l'étranger et son régime n'aurait pas été davantage attaqué que ne l'était celui de Franco en Espagne.
Tout cela me semble de très grandes différences !...
Je suis loin d'être un grand admirateur de Napoléon tout en reconnaissant que le personnage devait bien avoir quelque chose de fascinant à défaut de quoi il ne serait pas arrivé là où il a été.
Tout d'abord une grande intelligence, ce qui me paraît difficile à nier. Ensuite, un indiscutable courage physique et une certaine vision de la France, un grand sens de la propagande et de la mise en scène (comme Adolf même si c'était surtout Goebels qui s'occupait de cet aspect des choses)
Napoléon a certainement été meilleurs militaire qu'Hitler, même si, comme tout le monde, il a commis certaines erreurs (l'invasion dela Russie et de l'Espagne) et que, pendant des années, ce sera la chance qui souvent le sauvera.
Sa prise de pouvoir ?... Trop tentante !... Comme bien souvent après des siècles d'oppression, le couvercle saute avec trop de force et d'excès. Bonaparte se couvre de gloire aux ordres d'une république dirigée par des inacapbles et des corrompus. On sort de tous les excès et l'on verse dans la politique la plus politicienne, nombreux sont ceux qui ne pensent qu'à leurs intérêts propres.
Il devenait temps que quelqu'un remette un semblant d'ordre dans tout cela ! Ce rôle lui tendait les bras... Un militaire n'est jamais qu'un militaire et Napoléon se montrera un bâtisseur mais certainement pas un grand diplomate. Il était bien trop emporté pour cela et trop imbus de sa personne.
N'oublions pas non plus qu'il dirigea la plus peuplée des nations de son époque et avait donc une importante réserve militaire à sa disposition. Au début de sa carrière, les idéaux de la révolution poussent toujours le peuple en avant, il en profite.
Maintenant, vous dites qu'Hitler n'aurait été qu'un gamin à côté de lui !...
Oui, c'était un indiscutable dictateur, mais le peuple n'était pas encore prêt pour une démocratie à l'époque. La démocratie n'apportait que le bordel et ce n'était pas ce dont la France avait besoin !
D'autre part, Napoléon aurait-il inventé les camps de concentration, les camps d'extermination ?... Non !... Ce sont d'ailleurs les Anglais qui les inventeront pendant la guerre des Boers)
Napoléon n'était pas habité par une haine raciale bornée et n'a jamais envisagé de rayer de la planète certaines personnes pour leur seule appartenance à une communauté.
Napoléon n'a jamais envisagé de supprimer les Juifs, les Tsiganes, les homosexuels, les personnes dérangées mentalement etc.
Napoléon n'a jamais parlé d'une race supérieure, en l'occurence les Francais, destinée à dominer le monde.
Napoléon n'a pas exterminé des milliers de personnes de façon systématique, industrielle et même s'il en avait eu les moyens, telles n'étaient pas ses idées.
D'accord, il a assassiné le duc d'Enghien (une grossière erreur) et fait excécuté Cadoudal mais ce dernier avait tenté de le tuer à plusieurs reprises. Il a tué de nombreux chouans mais au nom de la République et sous ses ordres. Il faut aussi se souvenir que ceux-ci étaient soutenus par l'Angleterre et ne pensaient qu'à restaurer la dictature royale et du clergé.
Un bilan plus que mitigé, je l'accorde très volontier, il n'était pas le grand homme tel qu'il a été salué, mais autre chose est que de dire qu'il aurait été pire qu'Hitler quand même !...
Il rend une France dramatiquement exsangue quand à sa population, une France bien plus petite qu'à sa prise de pouvoir, c'est vrai.
Mais toute l'Europe s'est opposée à cette France car elle ne pouvait admettre la mise à mort de Louis XVI et de Marie-Antoinette (l'admettre mettait les autres rois en danger). Elle s'y est aussi opposée car les idéaux de la révolution étaient un danger permanent pour les autres régimes. Ils se devaient donc de l'abattre ! Aucun pays n'aurait accordé la paix à le France de l'époque ! Même si Napoléon l'aurait cherchée sincèrement.
Adolf, une fois son Allemagne restaurée rien ne l'obligeait à aller plus loin. Son pays aurait retrouvé une véritable voix dans le concert des nations et aucune n'envisageait de l'attaquer pour cela !... Ses Juifs ne complotaient pas contre elle avec l'étranger et son régime n'aurait pas été davantage attaqué que ne l'était celui de Franco en Espagne.
Tout cela me semble de très grandes différences !...
Je suis honteux en me relisant: je devais écrire "même si Napoléon l'avait cherchée" et non "l'aurait cherchée"
"Si j'aurais su, j'auraispas venu" !...
"Si j'aurais su, j'auraispas venu" !...
Je trouve qu'aujourd'hui on parle très vite (trop vite?) de crime contre l'humanité ou de génocide. Peut-être est-ce parce qu'en ces temps de marketing triomphant c'est une étiquette qui fait vendre.
Pour ce qui est de Napoléon, qui "perçait sous Bonaparte", ce n'était certes pas un grand démocrate mais je lui reconnais le mérite d'avoir laisser Chateaubriand continuer à écrire. C'est aussi à lui que l'on doit une organisation de la France qui a été en son temps un excellent outil que tous les régimes politiques ont conservé en l'adaptant.
Si pour moi, on peut parler de bilan négatif, en raison d'une politique extérieure désastreuse, je me refuse à voir en lui ce criminel dont parle Ribes. Et ceci pour la simple raison qu'il n'y a, je crois, aucune idéologie à l'inverse de ce qu'ont fait Hitler et Staline ou Mao, Pol Pot et autres sinistres sires. Napoléon a réinstauré l'esclavage mais je ne pense pas que ce fut par idéologie, probablement plus par pragmatisme. Est-ce que ceci l'absout? Non bien sûr mais, encore une fois, employons les mots qui conviennent.
Pour ce qui est de Napoléon, qui "perçait sous Bonaparte", ce n'était certes pas un grand démocrate mais je lui reconnais le mérite d'avoir laisser Chateaubriand continuer à écrire. C'est aussi à lui que l'on doit une organisation de la France qui a été en son temps un excellent outil que tous les régimes politiques ont conservé en l'adaptant.
Si pour moi, on peut parler de bilan négatif, en raison d'une politique extérieure désastreuse, je me refuse à voir en lui ce criminel dont parle Ribes. Et ceci pour la simple raison qu'il n'y a, je crois, aucune idéologie à l'inverse de ce qu'ont fait Hitler et Staline ou Mao, Pol Pot et autres sinistres sires. Napoléon a réinstauré l'esclavage mais je ne pense pas que ce fut par idéologie, probablement plus par pragmatisme. Est-ce que ceci l'absout? Non bien sûr mais, encore une fois, employons les mots qui conviennent.
Il est difficile de se forger une opinion sur le personnage, tant les sources sont sujettes à caution et manipulées. Il y a un monde de différence entre Bainville et Guillemin, qui croire?
Il y a toute une légende qui entoure le personnage, le héros qui défie la mitraille sur le pont d'Arcole, où il n'a semble-t-il même pas mis les pieds.
Personnellement, la vision de Guillemin, bien qu'iconoclaste, m'a toujours paru plus plausible, parce que très bien argumentée, mais je peux me tromper.
Il faut aussi et là je suis d'accord avec Jules, se placer dans le contexte de l'époque, où les valeurs humanistes n'étaient pas celles qui prévalent de nos jours. Quoique... Le siècle des lumières, c'était juste avant....
Il y a toute une légende qui entoure le personnage, le héros qui défie la mitraille sur le pont d'Arcole, où il n'a semble-t-il même pas mis les pieds.
Personnellement, la vision de Guillemin, bien qu'iconoclaste, m'a toujours paru plus plausible, parce que très bien argumentée, mais je peux me tromper.
Il faut aussi et là je suis d'accord avec Jules, se placer dans le contexte de l'époque, où les valeurs humanistes n'étaient pas celles qui prévalent de nos jours. Quoique... Le siècle des lumières, c'était juste avant....
Il faut aussi et là je suis d'accord avec Jules, se placer dans le contexte de l'époque, où les valeurs humanistes n'étaient pas celles qui prévalent de nos jours. Quoique... Le siècle des lumières, c'était juste avant....
Le siècle des lumières c'est Voltaire copain du roi de Prusse et Diderot de la grande Catherine, souverains qui étaient des despotes, certes éclairés mais des despotes quand même. Quant à Guillemain, je crois qu'il était parfaitement documenté mais ses idées politiques et son sens de la provoc le poussaient un peu plus loin que là où aurait du le conduire la seule science historique.
Napoléon est le personnage de l'Histoire sur lequel le plus d'ouvrages ont été écrits. Alors, pour le plaisir, voici ce que quelques témoins privilégiés en ont dit :
Et pour commencer, Bonaparte lui-même après la Campagne d'Italie :
- Je prévois ce que je peux devenir. Je vois déjà le monde fuir sous moi comme si j'étais emporté dans les airs.
Le 18 Brumaire, les députés :
- A bas le tyran !
Murat (parlant des députés) :
- Jetez-moi toute cette racaille dehors !
Bonaparte :
- Il est temps de commencer l'Histoire !
Louis XVIII (qui écrivait à Napoléon) :
- Je veux assurer avec vous la gloire de la France !
Encore Bonaparte :
- Moi je n'ai pas d'ambition personnelle, mais je ne veux plus entendre parler d'opposition pendant 20 ans !
Bonaparte Premier Consul :
- Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole !
Jean Lucas-Dubreton à propos de la rédaction du Code civil :
- En Bonaparte, l'administrateur, l'homme d'Etat, a été plus grand que le général.
Sans apprentissage, il stupéfie les fonctionnaires et les conseillers par sa clarté d'esprit, sa logique, son incroyable faculté d'assimilation ...Il étonne par sa façon d'aller droit au cœur des problèmes ...Son Code civil est le nouvel instrument d'union entre l'ancienne société et la nouvelle.
À propos de l'exécution du Duc d'Enghien :
Talleyrand :
- Plus qu'un crime, c'est une faute !
Jean D'Ormesson
- C'était un crime, ce n'était pas une faute : c'est du sang des Bourbon que devait naître un Empereur !
Balzac :
- Le sang du Duc d'Enghien maria Bonaparte à la Révolution !
Bonaparte :
- J'ai imposé silence pour toujours aux royalistes et aux Jacobins
Lucas-Dubreton :
- Une tache sur la mémoire de l'Empereur !
A propos du Couronnement :
Jean D'Ormesson :
- Napoléon devait sa couronne à la Révolution et à son génie !
Napoléon à son frère :
- Oh Joseph, si notre père nous voyait !
Talleyrand :
- Napoléon avait la couronne sur la tête et Pie VII à côté du trône !
Napoléon et l'Angleterre :
Thiers, Albert Sorel, Madelin (et pratiquement tous les Historiens) :
- L'Angleterre n'a pas respecté la paix d'Amiens !
Emmanuel Berl :
- C'est la rupture de la paix d'Amiens par l'Angleterre en mai 1803 qui a déterminé toutes les campagnes de Napoléon, jusqu'en 1815 !
- Witheworth, chef de la diplomatie anglaise :
- Malheur à celui qui ne respecte pas les traités, (il parlait de la paix de Lunéville rompue par Napoléon) la malédiction est retombée sur Napoléon à Moscou, Leipzig, Waterloo !
Albert Sorel :
- L'Europe et l'Angleterre ne respectent pas les limites de la France. Quand Napoléon attaque, il ne fait que défendre la France !
Emmanuel Bern :
- La France n'était pas obligée d'attaquer l'Espagne et d'Envahir la Russie !
Talleyrand :
- Plutôt la guerre que de nous laisser humilier par les Anglais !
Bonaparte aux Anglais :
- Je vous fais la guerre, non pas par ambition, mais par l'effet des vertus cardinales de la France : l'honneur et le courage !
Jugements sur Napoléon :
Le Maréchal Juin :
- Il n'y a rien de comparable entre Napoléon et Hitler. Le premier restera classé comme l'un des plus grands capitaines de l'Histoire, réputation que n'aura jamais le second ! ...Le rêve de Napoléon portait la marque du génie, ...Hitler s'appuyait sur son instinct brutal et grossier !
Le Prince Csatoryski :
- A Tilsit, Napoléon était loyal ! Le Tsar Alexandre avait pactisé dans l'espoir d'en tirer de solides profits.
Le Prince Metternich :
- Dans ses conceptions tout était clair et précis, ce qui réclamait de l'action ne lui présentait ni difficulté ni incertitude. Dans la discussion il marchait droit au but. La trempe de son esprit en faisait quelqu'un de redoutable !
Pierre de Boideffre :
- Si seulement il était resté dans ses limites... Mai alors, il ne serait jamais devenu Napoléon !
- Son génie fascine au point de faire oublier son échec... Et le rêve qu'il suscite suffit à nous faire oublier la réalité qu'il recouvre quand ce rêve est celui de l'Empereur !
Valéry :
- Le seul qui ait pressenti l'avenir et pensé à l'échelle du monde actuel, mais il venait trop tôt et les temps n'était pas mûrs...
Jules Romain :
- Il est de ces hommes très rares dans la suite de l'Histoire qui eussent été capables d'atteindre à l'excellence dans n'importe quelle spécialité.
Napoléon :
- Je mesure aujourd'hui mon erreur, cela me coûtera mon trône mais j'ensevelirai le monde sous ses ruines !
- Le trône c'est un homme, c'est moi, ma volonté, mon caractère, ma renommée...
- J'ai été mon principal ennemi, l'artisan de mes malheurs !
- J'ai décidément coûté bien cher à mon pays et à l'humanité. Je me fais horreur !
Voilà quelques jugements de l'Histoire, pris au hasard !
Ouf !
Et, c'est une chance, j'ai oublié de consulter Les Mémoires d'Outre Tombes ! La tartine se serait encore allongée de plusieurs pages ...
Et pour commencer, Bonaparte lui-même après la Campagne d'Italie :
- Je prévois ce que je peux devenir. Je vois déjà le monde fuir sous moi comme si j'étais emporté dans les airs.
Le 18 Brumaire, les députés :
- A bas le tyran !
Murat (parlant des députés) :
- Jetez-moi toute cette racaille dehors !
Bonaparte :
- Il est temps de commencer l'Histoire !
Louis XVIII (qui écrivait à Napoléon) :
- Je veux assurer avec vous la gloire de la France !
Encore Bonaparte :
- Moi je n'ai pas d'ambition personnelle, mais je ne veux plus entendre parler d'opposition pendant 20 ans !
Bonaparte Premier Consul :
- Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole !
Jean Lucas-Dubreton à propos de la rédaction du Code civil :
- En Bonaparte, l'administrateur, l'homme d'Etat, a été plus grand que le général.
Sans apprentissage, il stupéfie les fonctionnaires et les conseillers par sa clarté d'esprit, sa logique, son incroyable faculté d'assimilation ...Il étonne par sa façon d'aller droit au cœur des problèmes ...Son Code civil est le nouvel instrument d'union entre l'ancienne société et la nouvelle.
À propos de l'exécution du Duc d'Enghien :
Talleyrand :
- Plus qu'un crime, c'est une faute !
Jean D'Ormesson
- C'était un crime, ce n'était pas une faute : c'est du sang des Bourbon que devait naître un Empereur !
Balzac :
- Le sang du Duc d'Enghien maria Bonaparte à la Révolution !
Bonaparte :
- J'ai imposé silence pour toujours aux royalistes et aux Jacobins
Lucas-Dubreton :
- Une tache sur la mémoire de l'Empereur !
A propos du Couronnement :
Jean D'Ormesson :
- Napoléon devait sa couronne à la Révolution et à son génie !
Napoléon à son frère :
- Oh Joseph, si notre père nous voyait !
Talleyrand :
- Napoléon avait la couronne sur la tête et Pie VII à côté du trône !
Napoléon et l'Angleterre :
Thiers, Albert Sorel, Madelin (et pratiquement tous les Historiens) :
- L'Angleterre n'a pas respecté la paix d'Amiens !
Emmanuel Berl :
- C'est la rupture de la paix d'Amiens par l'Angleterre en mai 1803 qui a déterminé toutes les campagnes de Napoléon, jusqu'en 1815 !
- Witheworth, chef de la diplomatie anglaise :
- Malheur à celui qui ne respecte pas les traités, (il parlait de la paix de Lunéville rompue par Napoléon) la malédiction est retombée sur Napoléon à Moscou, Leipzig, Waterloo !
Albert Sorel :
- L'Europe et l'Angleterre ne respectent pas les limites de la France. Quand Napoléon attaque, il ne fait que défendre la France !
Emmanuel Bern :
- La France n'était pas obligée d'attaquer l'Espagne et d'Envahir la Russie !
Talleyrand :
- Plutôt la guerre que de nous laisser humilier par les Anglais !
Bonaparte aux Anglais :
- Je vous fais la guerre, non pas par ambition, mais par l'effet des vertus cardinales de la France : l'honneur et le courage !
Jugements sur Napoléon :
Le Maréchal Juin :
- Il n'y a rien de comparable entre Napoléon et Hitler. Le premier restera classé comme l'un des plus grands capitaines de l'Histoire, réputation que n'aura jamais le second ! ...Le rêve de Napoléon portait la marque du génie, ...Hitler s'appuyait sur son instinct brutal et grossier !
Le Prince Csatoryski :
- A Tilsit, Napoléon était loyal ! Le Tsar Alexandre avait pactisé dans l'espoir d'en tirer de solides profits.
Le Prince Metternich :
- Dans ses conceptions tout était clair et précis, ce qui réclamait de l'action ne lui présentait ni difficulté ni incertitude. Dans la discussion il marchait droit au but. La trempe de son esprit en faisait quelqu'un de redoutable !
Pierre de Boideffre :
- Si seulement il était resté dans ses limites... Mai alors, il ne serait jamais devenu Napoléon !
- Son génie fascine au point de faire oublier son échec... Et le rêve qu'il suscite suffit à nous faire oublier la réalité qu'il recouvre quand ce rêve est celui de l'Empereur !
Valéry :
- Le seul qui ait pressenti l'avenir et pensé à l'échelle du monde actuel, mais il venait trop tôt et les temps n'était pas mûrs...
Jules Romain :
- Il est de ces hommes très rares dans la suite de l'Histoire qui eussent été capables d'atteindre à l'excellence dans n'importe quelle spécialité.
Napoléon :
- Je mesure aujourd'hui mon erreur, cela me coûtera mon trône mais j'ensevelirai le monde sous ses ruines !
- Le trône c'est un homme, c'est moi, ma volonté, mon caractère, ma renommée...
- J'ai été mon principal ennemi, l'artisan de mes malheurs !
- J'ai décidément coûté bien cher à mon pays et à l'humanité. Je me fais horreur !
Voilà quelques jugements de l'Histoire, pris au hasard !
Ouf !
Et, c'est une chance, j'ai oublié de consulter Les Mémoires d'Outre Tombes ! La tartine se serait encore allongée de plusieurs pages ...
Je suis toujours gênée par ces historiens qui jugent (et condamnent) avec des critères du xx°siècle des actions menées à de toutes autres époques. Si de nos jours l'ecslavage est un crime contre l'humanité, il n'en a pas toujours été ainsi: issu du "droit de la guerre" (si tant est que ces deux mots soient compatibles), l'esclavage était une des façons dont les vainqueurs disposaient des vaincus (l'autre étant la mise à mort).
Faudra-t-il condamner définitivement et mépriser intégralement la Rome antique (et la Grèce avec elle) au prétexte que ces sociétés étaient esclavagistes?
Mon propos n'est pas de justifier Napoléon. Mais lui faire grief d'une mentalité qui était tout simplement celle de son époque (les idéaux de la Révolution française étaient encore tout neufs et les généreuses idées de la Déclaration des Droits de l'Homme encore loin de faire l'unanimité) me paraît anachronique et quelque peu simpliste.
Finalement, je crois ce genre d'indignation bien-pensante plus racoleuse que sincère.
Faudra-t-il condamner définitivement et mépriser intégralement la Rome antique (et la Grèce avec elle) au prétexte que ces sociétés étaient esclavagistes?
Mon propos n'est pas de justifier Napoléon. Mais lui faire grief d'une mentalité qui était tout simplement celle de son époque (les idéaux de la Révolution française étaient encore tout neufs et les généreuses idées de la Déclaration des Droits de l'Homme encore loin de faire l'unanimité) me paraît anachronique et quelque peu simpliste.
Finalement, je crois ce genre d'indignation bien-pensante plus racoleuse que sincère.
Isère, je ne puis que te féliciter de ton intervention ! Tout est là ! La seule façon valable de définir quoi que ce soit est de pouvoir AVANT TOUTE CHOSE définir le référentiel (historique, social, religieux, géographique, ...).
Faisant cela, on se rend rapidement compte que la notion nietzschéenne "par delà le Bien et le Mal" devient plus facilement compréhensible !
Et sans être bonapartiste, je pense quand même qu'il y a un monde de différences entre lui et Hitler, mais Jules a parfaitement résumé cela...
Faisant cela, on se rend rapidement compte que la notion nietzschéenne "par delà le Bien et le Mal" devient plus facilement compréhensible !
Et sans être bonapartiste, je pense quand même qu'il y a un monde de différences entre lui et Hitler, mais Jules a parfaitement résumé cela...
Je suis toujours gênée par ces historiens qui jugent
Finalement, je crois ce genre d'indignation bien-pensante plus racoleuse que sincère.
Bien d'accord avec toi, Isère, et c'est bien dit !
On ne peut juger le passé avec les critères d'aujourd'hui.
Le fameux "jugement de l'Histoire" auquel on fait si souvent appel est un des plus difficiles à rendre.
Je suis toujours gênée par ces historiens qui jugent (et condamnent) avec des critères du xx°siècle des actions menées à de toutes autres époques. Si de nos jours l'ecslavage est un crime contre l'humanité, il n'en a pas toujours été ainsi: issu du "droit de la guerre" (si tant est que ces deux mots soient compatibles), l'esclavage était une des façons dont les vainqueurs disposaient des vaincus (l'autre étant la mise à mort).
On est nombreux à être d'accord..
Quand on est contre la peine de mort, faut-il faire un procès posthume aux bourreaux de l'ancien régime pour avoir coupé des têtes ? Et quand on est antiraciste, faut-il déboulonner les statues de Voltaire pour la raison qu'il a fait sa fortune grâce à la traite des noirs ?
Le problème, c'est quand l'historien tente d'instrumentaliser l'histoire pour défendre une cause, fût-elle noble... Il y a historien et historien..
Il y a historien et historien, c'est bien vrai, Provis. Et quand un historien se met au service du pouvoir, alors, attention, danger !
Tous les pouvoirs forts s'appliquent à trouver dans l'Histoire des justifications à leur politique injuste et remanient les cours d'Histoire. Alors la manipulation n'est pas loin !
Les séparatistes belges qui veulent un Etat flamand indépendant, ont toujours prétendu qu'à la guerre 14/18 les Flamands ne comprenaient pas les ordres parce qu'ils étaient donnés en Français. Encore aujourd'hui dans beaucoup de famille du nord on vous raconte que l'arrière arrière-grand-père, s'est fait descendre parce que quand on criait "à la soupe" il comprenait "à l'attaque" !
Moi je prétends que c'est faux, c'est de la manipulation !
A Ramillies, pour prendre l'exemple que j'ai maintenant sous les yeux, tous les peuples d'Europe étaient là : Anglais, Bavarois, Irlandais, Français, Ecossais, Hollandais, Danois, Autrichiens, Hongrois, Suisses, Piémontais, Génois, Napolitains, Espagnols, Flamands, Brabançons, Wallons, Liégeois, plus des dizaines et des dizaines de petits Etats allemands.
On y parlait plus de cent langages différents. Rien qu'en France il y avait plus de 40 dialectes qui ne se comprenaient pas entre eux !
Et je peux vous assurer que personne n'a été à l'attaque quand on a crié "à la soupe" !
Je crois qu'il n'existe pas d'exemple dans l'Histoire où les ordres n'étaient pas traduits convenablement pour les troupiers. 14/18 n'a pas fait exception.
Quand on met l'Histoire au service d'une cause, on lui fait dire des bêtises !
Tous les pouvoirs forts s'appliquent à trouver dans l'Histoire des justifications à leur politique injuste et remanient les cours d'Histoire. Alors la manipulation n'est pas loin !
Les séparatistes belges qui veulent un Etat flamand indépendant, ont toujours prétendu qu'à la guerre 14/18 les Flamands ne comprenaient pas les ordres parce qu'ils étaient donnés en Français. Encore aujourd'hui dans beaucoup de famille du nord on vous raconte que l'arrière arrière-grand-père, s'est fait descendre parce que quand on criait "à la soupe" il comprenait "à l'attaque" !
Moi je prétends que c'est faux, c'est de la manipulation !
A Ramillies, pour prendre l'exemple que j'ai maintenant sous les yeux, tous les peuples d'Europe étaient là : Anglais, Bavarois, Irlandais, Français, Ecossais, Hollandais, Danois, Autrichiens, Hongrois, Suisses, Piémontais, Génois, Napolitains, Espagnols, Flamands, Brabançons, Wallons, Liégeois, plus des dizaines et des dizaines de petits Etats allemands.
On y parlait plus de cent langages différents. Rien qu'en France il y avait plus de 40 dialectes qui ne se comprenaient pas entre eux !
Et je peux vous assurer que personne n'a été à l'attaque quand on a crié "à la soupe" !
Je crois qu'il n'existe pas d'exemple dans l'Histoire où les ordres n'étaient pas traduits convenablement pour les troupiers. 14/18 n'a pas fait exception.
Quand on met l'Histoire au service d'une cause, on lui fait dire des bêtises !
Merci pour ton accueil, Pendragon. Moi qui hésitais à intervenir pour la première fois sur un forum...
Bien d'accord avec Provis et St Jean Bapt. pour l'instrumentalisation de l'histoire par certains historiens (ou gouvernements, d'ailleurs). En y réfléchissant, il m'est apparu un petit paradoxe, qui peut se présenter sous la forme du syllogisme cher à nos Anciens:
- une des grandes conquêtes de la Révolution, en plus des Droits de l'Homme, fut la notion de relativisme
-or, condamner les mentalités de l'Ancien Régime au nom de principes nés plus tard, c'est méconnaître cette notion de relativisme
-et donc faire preuve d'une mentalité d'Ancien Régime...
Pour un contempteur desdites mentalités, c'est un peu fort, non?
Bien d'accord avec Provis et St Jean Bapt. pour l'instrumentalisation de l'histoire par certains historiens (ou gouvernements, d'ailleurs). En y réfléchissant, il m'est apparu un petit paradoxe, qui peut se présenter sous la forme du syllogisme cher à nos Anciens:
- une des grandes conquêtes de la Révolution, en plus des Droits de l'Homme, fut la notion de relativisme
-or, condamner les mentalités de l'Ancien Régime au nom de principes nés plus tard, c'est méconnaître cette notion de relativisme
-et donc faire preuve d'une mentalité d'Ancien Régime...
Pour un contempteur desdites mentalités, c'est un peu fort, non?
Bien vu ! ;-)
- une des grandes conquêtes de la Révolution, en plus des Droits de l'Homme, fut la notion de relativisme
-or, condamner les mentalités de l'Ancien Régime au nom de principes nés plus tard, c'est méconnaître cette notion de relativisme
-et donc faire preuve d'une mentalité d'Ancien Régime...
Pour un contempteur desdites mentalités, c'est un peu fort, non?
- Tout corps retombe en poussière
- Il y a de la poussière sur mon lit
- Et donc il y a un cadavre sur mon lit....
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre