Le rat des champs
avatar 16/12/2005 @ 00:41:58
Je ne sais si j'oserais lancer un forum sur ce livre, j'avoue que j'en ai peur, je ne voudrais pas que ça tourne encore à la foire. Cependant, la critique éclair de Guigomas, fine, intelligente et mesurée m'a fait réfléchir. Tu n'as pas tort, Guigomas, l'Europe représente un Eldorado pour les populations pauvres d'Afrique, et quelle horreur ça représente! On voit quasi tous les jours à la télévision des reportages sur des gens qui paient des fortunes à des passeurs mafieux pour un trajet par la mer, ils meurent noyés, ou se font refouler après avoir tout perdu, et dans le meilleur des cas, se retrouvent SDF dans nos villes, ou dans des centres de détention. J'ai discuté avec certains d'entre eux, ils croyaient qu'ils allaient trouver chez nous la richesse, et ils tombent sur l'exclusion. Chez eux, ils ont vu des feuilletons américains débiles mettant en scène des familles richissimes, et ils s'imaginent que tout le monde vit ainsi chez nous. Alors, je me pose la question, à qui la faute? Ne pourrait-on pas enfin arrêter cette propagande bidon sur notre mode de vie libre, riche et à l'abri de tout souci? Et l'idéologie de la liberté, chère aux Américains, qu'est-elle en réalité, de l'autre côté du décor? Comment, derrière les paillettes hollywoodiennes, vit-on dans le Bronx et dans d'autres endroits pourris des USA?
Je me dis que nous vivons dans ne société sans âme, qui expose une propagande de pacotille à laquelle tous les malheureux du tiers-monde croient. Quel malentendu, et quelle cruauté.

Guigomas
avatar 16/12/2005 @ 11:18:30
Je suis d'accord avec toi, Le rat, mais je ne pense pas que ce soit l'endroit, ni surtout le moment, pour ouvrir un débat sur le sujet. Je voulais juste réagir suite à vos critiques à Arundhati et toi car je les ai trouvées excessives, et tendant à donner de l'auteur une image qui ne correspond pas à la réalité.
On peut n'être pas d'accord avec Raspail, qui n'a jamais fait mystère de ses convictions monarchistes, mais pas le traiter de racisme.
C'est faire injure à la vérité, et fermer la porte à tout espoir de débat serein sur des sujets où il y aurait, au contraire, urgence à débattre.
Cela est dit en toute amitié car nous partageons les mêmes préoccupations.

Saint-Germain-des-Prés

avatar 16/12/2005 @ 16:43:48
Sur le sujet, avez-vous lu "Continents à la dérive" de Russel Banks? Je vous le conseille : superbe écriture, histoire grandiose. Bon, évidemment, c'est pas franchement drôle... plutôt noir, même. Mais je ne dirai jamais assez combien cette lecture en vaut la peine. C'est bientôt Nowel, faites-vous le offrir!

Mrs Jones 16/12/2005 @ 21:54:59
Sur le sujet des migrants "à tout prix" qui veulent trouver de meilleurs cieux mais qui parfois ne rencontrent que la mort, il existe aussi un magnifique petit livre intitulé "L'homme qui survécut" écrit par Jean-Paul Mari en 1991 (je ne sais pas si on peut encore le trouver). Il vaut mieux avoir un gros moral pour en entreprendre la lecture...

Arundhati
avatar 17/12/2005 @ 00:51:02
Un petit article valant bien souvent mieux qu'un long discours, voilà ci-dessous un article donc, publié le 17 juin 2004 dans le Figaro, écrit par Jean Raspail et intitulé La patrie trahie par la République, qui donnera un éclairage intéressant sur la "philosophie" de l'auteur.
Pour l'anecdote, cet article est ressorti par "Alsace d'abord" sur son site, et "Le camp des saints" est encensé par Luc Pécharman, élu du Nord (59) du Front National, sur son blog (et les exemples de ce type sont nombreux !).
Bien sûr "Le camp des saints" n'est pas un pamphlet de Céline, bien sûr il n'est pas explicitement et ouvertement raciste. Il n'en est que plus dangereux et militant : il veut délibérément provoquer la peur de "l'autre", le repli identitaire et par ricochet le racisme banal, "de tous les jours", qui fait le lit des mouvements d'extrème-droite qui n'existeraient pas sans cette mise en scène de la haine ordinaire.
Prendre ce livre pour un roman sans arrière-pensée est au mieux très naif...


"J’ai tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence d’un colis piégé. Difficile de l’aborder de front sans qu’il vous explose à la figure. Il y a péril de mort civile. C’est pourtant l’interrogation capitale. J’ai hésité. D’autant plus qu’en 1973, en publiant Le Camp des saints, j’ai déjà à peu près tout dit là-dessus. Je n’ai pas grand-chose à ajouter, sinon que je crois que les carottes sont cuites.
Car je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, parce qu’« ils sont chez eux chez moi » (Mitterrand), au sein d’une « Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes » (Chirac), parce que la situation est irréversible jusqu’au basculement définitif des années 2050 qui verra les « Français de souche » se compter seulement la moitié - la plus âgée - de la population du pays, le reste étant composé d’Africains, Maghrébins ou Noirs et d’Asiatiques de toutes provenances issus du réservoir inépuisable du tiers monde, avec forte dominante de l’islam, djihadistes et fondamentalistes compris, cette danse-là ne faisant que commencer(1).

La France n’est pas seule concernée. Toute l’Europe marche à la mort. Les avertissements ne manquent pas - rapport de l’ONU (qui s’en réjouit), travaux incontournables de Jean-Claude Chesnais et Jacques Dupâquier, notamment -, mais ils sont systématiquement occultés et l’Ined pousse à la désinformation. Le silence quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions communautaires sur le krach démographique de l’Europe des Quinze est l’un des phénomènes les plus sidérants de notre époque. Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l’incurie des « gouvernances » et qu’il lui faudra affronter dans son âge d’homme...

Sans compter que les « Français de souche », matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l’homme, de « l’accueil à l’autre », du « partage » cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal répressif de lois dites « antiracistes », conditionnés dès la petite enfance au « métissage » culturel et comportemental, aux impératifs de la « France plurielle » et à toutes les dérives de l’antique charité chrétienne, n’auront plus d’autre ressource que de baisser les bras et de se fondre sans moufter dans le nouveau moule « citoyen » du Français de 2050. Ne désespérons tout de même pas. Assurément, il subsistera ce qu’on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français - et pas nécessairement tous de race blanche - qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s’obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu’elles nous ont été transmises de génération en génération. Cela ne leur sera pas facile.

Face aux différentes « communautés » qu’on voit se former dès aujourd’hui sur les ruines de l’intégration (ou plutôt sur son inversion progressive : c’est nous qu’on intègre à « l’autre », à présent, et plus le contraire) et qui en 2050 seront définitivement et sans doute institutionnellement installées, il s’agira en quelque sorte - je cherche un terme approprié - d’une communauté de la pérennité française. Celle-ci s’appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore.

Cela ne plaira pas. Le clash surviendra un moment ou l’autre. Quelque chose comme l’élimination des koulaks par des moyens légaux appropriés. Et ensuite ?
Ensuite la France ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, que par des bernard-l’ermite qui vivront dans des coquilles abandonnées par les représentants d’une espèce à jamais disparue qui s’appelait l’espèce française et n’annonçait en rien, par on ne sait quelle métamorphose génétique, celle qui dans la seconde moitié de ce siècle se sera affublée de ce nom. Ce processus est déjà amorcé. Il existe une seconde hypothèse que je ne saurais formuler autrement qu’en privé et qui nécessiterait auparavant que je consultasse mon avocat, c’est que les derniers isolats résistent jusqu’à s’engager dans une sorte de reconquista sans doute différente de l’espagnole mais s’inspirant des mêmes motifs. Il y aurait un roman périlleux à écrire là-dessus. Ce n’est pas moi qui m’en chargerai, j’ai déjà donné. Son auteur n’est probablement pas encore né, mais ce livre verra le jour à point nommé, j’en suis sûr...

Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France (évitons le qualificatif d’éternelle qui révulse les belles consciences) sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela, et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l’Etat (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces « intelligents » qui jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l’organisme encore sain de la nation française.

Même si je peux, à la limite, les créditer d’une part de sincérité, il m’arrive d’avoir de la peine à admettre que ce sont mes compatriotes. Je sens poindre le mot renégat, mais il y a une autre explication : ils confondent la France avec la République. Les « valeurs républicaines » se déclinent à l’infini, on le sait jusqu’à la satiété, mais sans jamais de référence à la France. Or la France est d’abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n’est qu’une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d’idéologie, idéologie avec un grand « I », l’idéologie majeure. Il me semble, en quelque sorte, qu’ils trahissent la première pour la seconde.

Parmi le flot de références que j’accumule en épais dossiers à l’appui de ce bilan, en voici une qui sous des dehors bon enfant éclaire bien l’étendue des dégâts. Elle est extraite d’un discours de Laurent Fabius au congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003 : « Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune Française issue de l’immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République... » Puisque nous en sommes aux citations, en voici deux, pour conclure : « Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les millions d’êtres humains qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde, pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional, en quête de survie. » (Président Boumediene, mars 1974.) Et celle-là, tirée du XXe chant de l’Apocalypse : « Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée. »

Tistou 17/12/2005 @ 08:41:06
Sur le sujet, avez-vous lu "Continents à la dérive" de Russel Banks? Je vous le conseille : superbe écriture, histoire grandiose. Bon, évidemment, c'est pas franchement drôle... plutôt noir, même. Mais je ne dirai jamais assez combien cette lecture en vaut la peine. C'est bientôt Nowel, faites-vous le offrir!

"Continents à la dérive" également édité sous le titre "Terminus Floride".

Guigomas
avatar 17/12/2005 @ 15:18:19
Un petit article valant bien souvent mieux qu'un long discours, voilà ci-dessous un article donc, publié le 17 juin 2004 dans le Figaro, écrit par Jean Raspail et intitulé La patrie trahie par la République, qui donnera un éclairage intéressant sur la "philosophie" de l'auteur.


Cet article est paru dans le cadre d'un dossier dans lequel Le Figaro demandait à 30 personnalités de définir "qu'est-ce qu'être Français aujourd'hui". Raspail y exprime ses idées traditionnalistes, et son inquiétude quant à leur survie dans une Europe multiethnique. Je ne vois pas de racisme la-dedans. La Licra a porté plainte contre lui, mais je ne pense pas qu'il ait été condamné. D'ailleurs, beaucoup lui ont apporté leur soutien qui ne partagent pas ses idées (voir par exemple http://www.libertyvox.com/article.php?id=133)


Bien sûr "Le camp des saints" n'est pas un pamphlet de Céline, bien sûr il n'est pas explicitement et ouvertement raciste. Il n'en est que plus dangereux et militant : il veut délibérément provoquer la peur de "l'autre", le repli identitaire et par ricochet le racisme banal, "de tous les jours", qui fait le lit des mouvements d'extrème-droite qui n'existeraient pas sans cette mise en scène de la haine ordinaire.


Pour moi, ce genre de verbiage excommunicatoire fait davantage le lit de l'extrême-droite que l'article incriminé. Relisons Voltaire ("Je ne partage pas vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer")

Arundhati
avatar 17/12/2005 @ 18:22:47

Pour moi, ce genre de verbiage excommunicatoire fait davantage le lit de l'extrême-droite que l'article incriminé. Relisons Voltaire ("Je ne partage pas vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer")


Pas de faux procès, je n'ai jamais dit que Raspail n'avait pas le droit de s'exprimer ou qu'il fallait le censurer.
La référence à l'excommunion est à ce propos particulièrement cocasse.
Mais, si je ne l'excommunie pas (le pape ne m'ayant malheureusement pas encore délégué ce pouvoir), j'ai bien le droit de dire que les idées de Raspail sont empreintes de racisme, certes policé et "convenable", et je ne vais pas m'en priver.
Sans doute ai-je eu tort de mentionner l'article tout entier, ce passage aurait bien suffi:
Sans compter que les « Français de souche », matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l’homme, de « l’accueil à l’autre », du « partage » cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal répressif de lois dites « antiracistes », conditionnés dès la petite enfance au « métissage » culturel et comportemental, aux impératifs de la « France plurielle » et à toutes les dérives de l’antique charité chrétienne, n’auront plus d’autre ressource que de baisser les bras et de se fondre sans moufter dans le nouveau moule « citoyen » du Français de 2050.
Comme dirait l'autre, "si c'est pas d'la blanquette, ça y ressemble" !

Guigomas
avatar 17/12/2005 @ 21:43:34
Excuse-moi si j'ai pu laisser croire que ton propos visait à censurer Raspail : il n'en était rien, je me suis mal exprimé.
Le qualificatif de raciste n'ayant rien d'enviable, je voulais juste prendre sa défense sur ce point précis. A mon sens, il ne l'est pas, et ne l'a jamais été. Après, tout dépend de l'endroit où on place le curseur et dans les cas litigieux, la justice est là pour trancher.
J'ai quand même l'impression que le champ du racisme s'étend chaque jour davantage et, étant donné qu'un raciste est quelqu'un avec qui on ne peut raisonnablement pas discuter quand il s'agit de problèmes comme l'immigration, on risque à ce compte là de se retrouver vite fait à monologuer.
Restons-en là si tu veux bien. Je ne pense pas avoir grand chose à ajouter sur ce point.

Jules
18/12/2005 @ 13:31:49
Il ne me semble pas que l'on puisse être qualifié de raciste quand ce que l'on dit ne dépasse pas certaines bornes, n'est pas une généralisation à tous crins, et vise à tenter de conserver un mode de vie, de pensée, et de culture d'un peuple.

Je crois que l'immigration peut être très positive dans la mesure où elle reste dans des limites qui permettent au peuple "recevant" de garder son identité. En outre, l'immigré devrait réellement être désireux de ne pas prendre dans le peuple "recevant" que les avantages financiers qu'il pourrait y trouver. Il devrait aussi en accepter les règles de base, comme la laïcité, les droits de l'homme et de la femme, et, pour exemple, renoncer aux excisions, aux mariages forcés à 15 ans etc.

Il ne serait évidemment pas question de lui demander de renoncer à sa religion dans la mesure où il accepterait de ne pas s'en servir contre le peuple qui le reçoit.

Il profite bien de nos valeurs quand il arrive chez nous, pourquoi ne devrait-il pas en accepter aussi les devoirs ?

N'oubliez pas que dans des dictatures comme l'Arabie Saoudite un européen ne peut pas entrer dans le pays avec une simple petite croix autour du cou !... Elle lui est prise à l'entrée à la douane...

Le rat des champs
avatar 18/12/2005 @ 14:43:11
Tout à fait de ton avis, Jules. Le racisme nait de la généralisation, et l'affirmation qu'il existe chez les immigrés un racisme anti-français, même si c'est parfois le cas, est raciste, parce qu'elle tend à diaboliser tout un groupe de population en fonction de leur origine ethnique.

Alandalus
avatar 23/12/2005 @ 12:21:07
Petite question sur un livre prémonitoire ...

Comment un lecteur peut-il posséder une édition de 1971 d'un livre qui s'est écrit en 1973 ???

Il doit bien y avoir une explication.

S'il n'y en a pas, ça met sérieusement entre guillements toutes les apportations de ce lecteur.

Vince92

avatar 19/02/2015 @ 13:32:26
http://lefigaro.fr/international/2015/…

Ce titre anodin m'a "bizarrement" fait penser au livre de Raspail...qui était sans doute à cent lieues de penser combien sa prédiction se vérifierait.

Dans le roman, les migrants détruisent la civilisation qu'ils envahissent par le nombre...ici l'intention de destruction est délibérée...

Hexagone
avatar 19/02/2015 @ 21:33:42
Je le possède dédicacé par l'auteur. Je me souviens très bien ce qu'il m'a dit à l'époque " Vous avez des enfants, vous avez lu le camps des saints, eux le vivront " Malheureusement pour eux...
Une solution, remigration.

Martell
avatar 20/02/2015 @ 09:21:48
Je le possède dédicacé par l'auteur. Je me souviens très bien ce qu'il m'a dit à l'époque " Vous avez des enfants, vous avez lu le camps des saints, eux le vivront " Malheureusement pour eux...
Une solution, remigration.


Il n'y a pas de solution. Il est beaucoup trop tard, et la très grande majorité des Français d'origine extra européenne sont nés en France.

Pieronnelle

avatar 20/02/2015 @ 10:47:02
Cette «invasion» était effectivement prévisible mais ce qui est remarquable c'est que personne ne semble concerné par les causes de ces migrations. La seule chose qui parrait importante c'est le danger qu'elles peuvent représenter pour ces pays riches par la menace de destruction de leurs valeurs et cultures ; rien sur les situations catastrophiques de ces pays pauvres dont la plupart sont assis sur des richesses exploitées le plus souvent par les pays riches ; rien sur la détresse de ces hordes de migrants ; rien sur leur déracinement, sur l'abandon de leur propre culture ! Rien sur cette incroyable inégalité dans la répartion des richesses ! Et si ces migrants venaient rechercher tout simplement ce qu'on leur a volé ? En fait il ne s'agit pas de racisme mais tout simplement d'égoïsme de la part des pays riches qui n'en n'ont rien à faire que la moitié du monde crève du moment qu'ils gardent leurs privilèges.
Apparemment c'est la mer qui se charge de cette «remigration»:-(

Antinea
avatar 20/02/2015 @ 12:12:16
Ce n'est pas un problème d'immigration ! Mais t'intégration, ce qui est beaucoup plus complexe. Par contre, désolée Piero, mais je ne me flagelle pas tous les jours en pensant que c'est ma faute que les big entreprises pillent les pays pauvres...

Oui, la détresse des migrants... ils ne débarquent pas pour le plaisir et arrivent avec l'espoir de trouver autre chose que la misère et la guerre qu'ils ont quittées. Ma grand-mère parlait rarement des trois semaines passées par elle et sa famille sur les plages d'Argelès-sur-mer à crever la dalle, la différence avec aujourd'hui, c'est qu'à l'époque il y avait du travail qui permettait de survivre, puis de vivre rapidement et enfin de faire partie du nouveau pays... Elle n'a transmis aucune rancoeur, aucun sentiment que la France, son pays, était raciste, parce qu'elle et sa famille ont eu la chance de trouver leur place dans le pays, un travail qui leur a permis de refaire leurs vies décemment et puis finalement confortablement pour ces paysans espagnols arrivés avec les vêtements qu'ils avaient sur le dos. De leur côté, ils se sont ouverts à la France en participant à la vie sociale et respectaient leur nouveau pays (fallait pas critiquer !).
Et quand je vois ces migrants, je pense à ma grand-mère...

Donc oui, la détresse des migrants, et ces questionnements de comment on peut faire pour que la France soit capable de donner du travail, de donner une place à ces gens, même si c'est que de passage, un tremplin, l'égalité des chances, dans un pays ou les inégalités et les privilèges ne font que grandir...

Saint Jean-Baptiste 20/02/2015 @ 12:13:09
personne ne semble concerné par les causes de ces migrations.

Tu as un peu raison, Pieronnelle, personne ici ne se sent concerné par la cause de ces migrations arabo-musulmanes qui, selon certains, finiront par détruire les valeurs et la culture de leur pays d’accueil.

La cause se trouve dans leurs pays d'origine. Ce sont les pays les plus riches du monde mais ce sont aussi les pays où les richesses sont les plus mal réparties.
Au lieu de mettre sur pied une sécurité sociale, il font des guerres. Il n'ont pas le sens de la solidarité, de la fraternité et du partage qui sont dans les valeurs de notre civilisation judéo-chrétienne.

Ils sont historiquement incapable de mettre sur pied une démocratie. Ils sortent d'une dictature pour entrer dans des régimes intégristes encore pire ; et nos interventions dans ces pays, dans le but de les aider à s'en sortir, se retournent contre nous et tournent toujours à catastrophe.

Comme dit notre ami Amin Maalouf, ils s'enfoncent – sans que personne ne les y pousse – dans un puits historique dont on ne voit pas comment ils se sortiront un jour.

Nous ne pouvons rien faire pour eux, sinon de les accueillir en leur proposant un toit, de la nourriture préparée selon leur exigence, une instruction et une éducation gratuite, des édifices pour l'exercice de leur culte religieux, et de quoi vivre en leur demandant, si ce n'est pas trop, de ne pas nous faire la guerre, et de bien vouloir s'intégrer.

Saint Jean-Baptiste 20/02/2015 @ 12:27:30

Et quand je vois ces migrants, je pense à ma grand-mère...

Tu es trop bonne Antinea ! Ta grand-mère était une de ces personnes admirables qui avaient la volonté de s'intégrer dans son pays d’accueil, dans le respect de ses valeurs.

Et tu as raison de ne pas te flageller tous les jours parce que les pays dits riches ne pillent pas les pays qui, soi disant, seraient pauvres : c'est eux qui possèdent les plus grandes richesses de la terre, ils ne les exploitent même pas, et ils se contentent d'être inonder par l'argent qui leur tombe du ciel sans rien faire.

Antinea
avatar 20/02/2015 @ 13:04:19

les pays dits riches ne pillent pas les pays qui, soi disant, seraient pauvres : c'est eux qui possèdent les plus grandes richesses de la terre, ils ne les exploitent même pas, et ils se contentent d'être inonder par l'argent qui leur tombe du ciel sans rien faire.


Ben pas le pékin moyen qui vit dans son village pauvre, lui subit des gouvernements aux allures de monarchie corrompus et qui pompent cet argent qui tombe du ciel, comme tu dis, directement dans leurs poches ! Des pots de vins fournis par nos super riches, qui nous exploitent, à ces dirigeants de soit disant "républiques démocratique de..." qui se comportent comme des rois dans leurs pays... c'est un dialogue de riches à riches dont nous sommes les victimes en paupérisation en Europe, et les victimes toujours plus pauvres en Afrique...

Mes grands-parents ont eu de la chance dans leur malheur, je ne suis pas sûre qu'aujourd'hui ils aient pu ainsi repartir de rien dans les circonstances économiques actuelles... alors je pense que tu vas un peu vite dans tes conclusions, SJB. ;)

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