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Je suis tombé sur un dossier relativement intéressant dans le quotidien "La libre Belgique" à propos de l'attaque en règle des comportementalistes contre les freudiens.
http://lalibre.be/article.phtml/…
Dans le nouvel obs de la semaine passée il y avait aussi un dossier (moyennement intéressant) sur le même sujet.
Annabella, j'ai acheté l'autre livre que tu conseillais, Mensonges Freudiens, je reviendrai dire ce que j'en pense quand je l'aurais lu. Personnellement je me méfie un peu des gens qui se livrent à des attaques virulentes, et puis les comportementalistes ne me semble pas la panacée non plus (voir le livre de van rillaer critiqué sur ce site). Il n'empêche que Bénesteau semble crédible (c'est un historien).
http://lalibre.be/article.phtml/…
Dans le nouvel obs de la semaine passée il y avait aussi un dossier (moyennement intéressant) sur le même sujet.
Annabella, j'ai acheté l'autre livre que tu conseillais, Mensonges Freudiens, je reviendrai dire ce que j'en pense quand je l'aurais lu. Personnellement je me méfie un peu des gens qui se livrent à des attaques virulentes, et puis les comportementalistes ne me semble pas la panacée non plus (voir le livre de van rillaer critiqué sur ce site). Il n'empêche que Bénesteau semble crédible (c'est un historien).
Je ne rate jamais l'occasion de plugger (faire connaître) une oeuvre québécoise. Voici en complément de lecture à ce que tu proposes:
Boily, Jean-Yves (1951)
Psys, thérapeutes et autres sorciers. Éd. VLB, 1998, 124 p.
L'auteur est mon psy préféré parce qu'il ne se prend pas pour Dieu. Il déblaie dans cette oeuvre le vrai travail du psy. Il y en a qui en prennent pour leur rhume.
Boily, Jean-Yves (1951)
Psys, thérapeutes et autres sorciers. Éd. VLB, 1998, 124 p.
L'auteur est mon psy préféré parce qu'il ne se prend pas pour Dieu. Il déblaie dans cette oeuvre le vrai travail du psy. Il y en a qui en prennent pour leur rhume.
...plugger (faire connaître) ...
Quel bonheur, en plus, de prendre une petite leçon de vocabulaire... Merci, comme je vais peut-être venir en novembre dans le Québec, ça peut servir...
Bonjour,
Je n'aime pas non plus les attaques virulentes...sauf quand le contexte les rend nécessaires, ce qui est le cas. Si tu vas sur le site des arènes, l'éditeur, tu verras le journal de parution du livre, qui est quand même en 8° position au niveau des ventes d'essais, ce qui est très rare.
http://arenes.fr/livres/fiche-livre.php/…
Sinon, puisque tu parles de Mensonges freudiens, j'aime beaucoup l'écriture de François Aubral, et je trouve qu'il brosse un tableau tout à fait juste de la situation :
http://seineetdanube.com/html/setd5/…
Merci pour les coordonnées que je note.
Perso, j'aime bien Van Rillaer, et notamment "La gestion de soi", et Bandura "Le sentiment d'efficacité personnelle".
Certainement, les TCC ne sont pas la panacée, ce qui est abusif, c'est que quand tu vas chez un généraliste qui t'adresse à un confrère, que celui-ci est psychanalyste (70% des psychiatres le sont) et que ta demande est de résoudre un symptôme, tu te trouves très facilement embarqué dans quelque chose qui ne correspond pas à ta demande au nom d'un savoir jamais démontré "si on traite seulement le symptôme, il va se déplacer". Oh oui ? Et j'en vois la démonstration où ? Nulle part, elle n'a jamais été faite....
Cela étant, les forums se multiplient, non contents d'acheter, de lire, les gens parlent, et les choses bougent.
Je n'aime pas non plus les attaques virulentes...sauf quand le contexte les rend nécessaires, ce qui est le cas. Si tu vas sur le site des arènes, l'éditeur, tu verras le journal de parution du livre, qui est quand même en 8° position au niveau des ventes d'essais, ce qui est très rare.
http://arenes.fr/livres/fiche-livre.php/…
Sinon, puisque tu parles de Mensonges freudiens, j'aime beaucoup l'écriture de François Aubral, et je trouve qu'il brosse un tableau tout à fait juste de la situation :
http://seineetdanube.com/html/setd5/…
Merci pour les coordonnées que je note.
Perso, j'aime bien Van Rillaer, et notamment "La gestion de soi", et Bandura "Le sentiment d'efficacité personnelle".
Certainement, les TCC ne sont pas la panacée, ce qui est abusif, c'est que quand tu vas chez un généraliste qui t'adresse à un confrère, que celui-ci est psychanalyste (70% des psychiatres le sont) et que ta demande est de résoudre un symptôme, tu te trouves très facilement embarqué dans quelque chose qui ne correspond pas à ta demande au nom d'un savoir jamais démontré "si on traite seulement le symptôme, il va se déplacer". Oh oui ? Et j'en vois la démonstration où ? Nulle part, elle n'a jamais été faite....
Cela étant, les forums se multiplient, non contents d'acheter, de lire, les gens parlent, et les choses bougent.
Qu'est-ce que la psychanalyse? Une science? Un art? Une thérapie? Certainement pas une science parce que par définition une science est dynamique, elle évolue au gré des recherches, remises en question et découvertes. En science, la vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui et encore moins celle de demain. En psychanalyse, la parole du maître, j'allais dire du gourou, est gravée dans le marbre et intangible. Si vous n'adhérez pas à la pensée de Freud, vous n'êtes pas freudien, point barre. A cet égard, la psychanalyse s'apparente plus à une secte qu'à une science. Je sais, je suis provocateur.
L'opinion gagne du terrain, selon laquelle la doctrine psychanalytique est la plus prodigieuse escroquerie intellectuelle du vingtième siècle ; et un produit condamné avec ça, une voie sans issue, quelque chose de l'ordre du dinosaure ou du zeppelin dans l'histoire des idées, une vaste structure d'une conception radicalement inadaptée et vouée à rester sans postérité.
Peter Medawar
The limits of science, Oxford University Press, 1985.
Partout où la science et la raison avancent, la psychanalyse perd du terrain. La plus belle preuve en est l'attitude odieuse de Bettelheim vis-à-vis des parents d'enfants autistes considérés comme coupables de la maladie de leurs enfants, jusqu'à ce que les progrès de l'imagerie médicale (résonance magnétique notamment) permettent de démontrer que cette maladie est organique et non due à une mauvaise éducation. En attendant, des milliers de parents ont été considérés comme indignes par Messieurs les Savants Psys.
Toute la psychanalyse est basée sur l'idée d'un insconscient pathogène, et qu'il suffit de faire remonter à la surface de la conscience des conflits tapis dans le fond de l'inconscient pour les résoudre.
La preuve clinique de ces assertions n'a jamais été apportée, sauf, justement dans les livres du Maître. Freud, dans le cas d' "Anna O" prétend avoir obtenu une guérison de cette manière.
Qu'en est-il en réalité? De son vrai nom Bertha Pappenheim, cette patiente n'a jamais été guérie par Freud, qui s'est attribué un mérite qu'il n'a jamais eu. Après sa cure chez le Maître, elle a fait plusieurs séjours dans des maisons de santé et des sanatoriums, et tous les rapports médicaux de l'époque démontrent clairement qu'elle ne s'est jamais remise de ses "manifestations hystériques".
Autrement dit, la critique de la psychanalyse faite par ces auteurs est tout ce qu'il y a de plus pertinente.
L'opinion gagne du terrain, selon laquelle la doctrine psychanalytique est la plus prodigieuse escroquerie intellectuelle du vingtième siècle ; et un produit condamné avec ça, une voie sans issue, quelque chose de l'ordre du dinosaure ou du zeppelin dans l'histoire des idées, une vaste structure d'une conception radicalement inadaptée et vouée à rester sans postérité.
Peter Medawar
The limits of science, Oxford University Press, 1985.
Partout où la science et la raison avancent, la psychanalyse perd du terrain. La plus belle preuve en est l'attitude odieuse de Bettelheim vis-à-vis des parents d'enfants autistes considérés comme coupables de la maladie de leurs enfants, jusqu'à ce que les progrès de l'imagerie médicale (résonance magnétique notamment) permettent de démontrer que cette maladie est organique et non due à une mauvaise éducation. En attendant, des milliers de parents ont été considérés comme indignes par Messieurs les Savants Psys.
Toute la psychanalyse est basée sur l'idée d'un insconscient pathogène, et qu'il suffit de faire remonter à la surface de la conscience des conflits tapis dans le fond de l'inconscient pour les résoudre.
La preuve clinique de ces assertions n'a jamais été apportée, sauf, justement dans les livres du Maître. Freud, dans le cas d' "Anna O" prétend avoir obtenu une guérison de cette manière.
Qu'en est-il en réalité? De son vrai nom Bertha Pappenheim, cette patiente n'a jamais été guérie par Freud, qui s'est attribué un mérite qu'il n'a jamais eu. Après sa cure chez le Maître, elle a fait plusieurs séjours dans des maisons de santé et des sanatoriums, et tous les rapports médicaux de l'époque démontrent clairement qu'elle ne s'est jamais remise de ses "manifestations hystériques".
Autrement dit, la critique de la psychanalyse faite par ces auteurs est tout ce qu'il y a de plus pertinente.
Le terrain historique de la psychanalyse, c'est l'hystérie, voir à ce sujet l'oeuvre de Freud. Dans les années 50, le psychiatre Eliot Slater s'est intéressé à 85 patients diagnostiqués "hystériques" entre 1951 et 1953. Neuf ans plus tard, 14 d'entre eux étaient morts et 30 plus ou moins gravement handicapés par des maladies neurologiques graves qui n'avaient pas été dépistées: sclérose en plaques, encéphalite, épilepsie temporale. La conclusion de cet auteur est que le diagnostic d'hystérie était manifestement faux dans la plupart des cas et ne servait qu'à masquer l'ignorance du thérapeute. Quant aux soins psychanalytiques de ces malades, ils étaient évidemment tout à fait inopérants et inutiles. Ils n'ont eu une action que sur le portefeuille des victimes (eh oui, il faut bien les appeler ainsi).
Je n'ai pas encore lu le livre de Bénestau, j'en ai plusieurs autres en cours (de Jung notamment...).
Ceci dit même si il s'avère que Freud a menti, plagié, triché, et j'en passe...ça ne veut pas dire que la psychanalyse en soi est mauvaise.
Tout dépend de ce qu'on cherche ; si il s'agit de supprimer des symptomes peut-être que les comportementalistes s'en sortent mieux. Mais Jung, lui, dit qu'une névrose est déjà une tentative de guérison de l'âme malade : supprimer la névrose revient à faire une amputation...une thérapie jungienne aura tendance à prendre l'homme dans sa totalité. Pour prendre un autre exemple, je me sens très proche de Jung, ça ne veut pas dire que je conseillerais à quelqu'un qui souffre de TOC de faire une psychanalyse analytique !
Enfin je m'écarte et je crois que c'est un débat sans fin, mais il faut garder le sens de la nuance et je trouve étonnant qu'on puisse balayer Freud de la main sans rien lui trouver de positif. Mais je veux d'abord lire le livre avant d'argumenter.
Ceci dit même si il s'avère que Freud a menti, plagié, triché, et j'en passe...ça ne veut pas dire que la psychanalyse en soi est mauvaise.
Tout dépend de ce qu'on cherche ; si il s'agit de supprimer des symptomes peut-être que les comportementalistes s'en sortent mieux. Mais Jung, lui, dit qu'une névrose est déjà une tentative de guérison de l'âme malade : supprimer la névrose revient à faire une amputation...une thérapie jungienne aura tendance à prendre l'homme dans sa totalité. Pour prendre un autre exemple, je me sens très proche de Jung, ça ne veut pas dire que je conseillerais à quelqu'un qui souffre de TOC de faire une psychanalyse analytique !
Enfin je m'écarte et je crois que c'est un débat sans fin, mais il faut garder le sens de la nuance et je trouve étonnant qu'on puisse balayer Freud de la main sans rien lui trouver de positif. Mais je veux d'abord lire le livre avant d'argumenter.
Sinon, puisque tu parles de Mensonges freudiens, j'aime beaucoup l'écriture de François Aubral, et je trouve qu'il brosse un tableau tout à fait juste de la situation :
http://seineetdanube.com/html/setd5/…
Oui cet article est très intéressant, merci.
Je suis en train de le lire, et jusqu'à présent, je n'ai pas été choqué par les propos, qui tiennent plus de l'information que de la calomnie. La psychanalyse en prend plein la gueule, c'est certain, mais à juste titre me semble-t-il. Quant à Jung, pour moi, Saule, c'est plus un philosophe qu'un psychanalyste, en tous cas, ses livres sont plus marquants par ce qu'ils nous apprennent sur la nature humaine. Quand je l'aurai fini, ce qui prendra du temps au vu de l'épaisseur de la brique, j'en ferai une critique éclair.
Je préfère les ouvrages qui mettent des psys à l'oeuvre que de lire des chicanes de chapelle qui d'ailleurs ne sont aucunement constructives. Que l'un réduise l'être humain à son sexe ou à son âme ou à un composé d'hormones ou à une expérience troublante dont on ne peut pas sortir, les hommes et les femmes résistent aux définitions en se tapant sur la gueule. Donc, l'être humain est un animal qui agit un peu comme ses confrères de la jungle en apportant des variétés plus savantes du sadisme qui caractérise l'humanité. Pourtant, on ne s'en porte pas plus mal depuis son apparititon sur terre. Ne prenez pas ces assertions comme paroles d'évangile. C'est sûrement à cause de mon chat qui vient de pisser sur le tapis. Y va y goûter!
Si tu lis ce livre tu dois aussi lire "Cinq leçons sur la psychanalyse" : Freud y donne sa version du développement de la psychanalyse. C'est clair qu'il s'y donne le beau rôle et qu'il est parfaitement parvenu à créer un mythe dont il était le héro. Il faut lui reconnaître qu'il a beaucoup de verve et de charisme d'ailleurs, sans oublié l'influence énorme qu'il a eu sur le siècle passé.
Le livre de Bénestau n'est finalement pas des plus intéressants, je suis d'accord avec Libris. Une fois qu'on a l'idée je ne vois pas l'intérêt de se taper tout le bouquin et toute les malversations vraies ou supposées ou imaginées de Freud et ses comparses (par exemple qu'ils aient plus ou moins tous fait passer leurs patientes du divan au lit ne m'intéresse pas plus que ça). Enfin comme je l'ai acheté je vais le terminer.
Si vous voulez mon avis : Jungiens, Freudiens, comportementalistes, ... chacun son truc et les vaches seront bien gardées. Tant que ça nous fait du bien, c'est ça qui compte...
Le livre de Bénestau n'est finalement pas des plus intéressants, je suis d'accord avec Libris. Une fois qu'on a l'idée je ne vois pas l'intérêt de se taper tout le bouquin et toute les malversations vraies ou supposées ou imaginées de Freud et ses comparses (par exemple qu'ils aient plus ou moins tous fait passer leurs patientes du divan au lit ne m'intéresse pas plus que ça). Enfin comme je l'ai acheté je vais le terminer.
Si vous voulez mon avis : Jungiens, Freudiens, comportementalistes, ... chacun son truc et les vaches seront bien gardées. Tant que ça nous fait du bien, c'est ça qui compte...
Freud a beaucoup d'humour aussi. Je lis dans Benesteau (Mensonge Freudien), que à un correspondant qui lui annonce qu'un de ses analysés s'est suicidé (ce qui arrivait très souvent d'après Bénesteau), il répond que c'est peut-être l'état final normal d'une analyse...
Et dans "Les conférences sur la psychanalyse", alors qu'il se rend en Amérique pour y donner des conférences et introduire ainsi la psychanalyse dans ce pays, il dit "Ils ne se rendent pas compte qu'on leur apporte la peste" !
Et dans "Les conférences sur la psychanalyse", alors qu'il se rend en Amérique pour y donner des conférences et introduire ainsi la psychanalyse dans ce pays, il dit "Ils ne se rendent pas compte qu'on leur apporte la peste" !
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