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Forums  :  Vos écrits  :  début d' histoire

Séléna 23/07/2005 @ 16:53:44
La pluie martelait doucement les pavés disjoints du village de Raltank .Une grande partie des habitants, à cette heure tardive, s’ était endormie, bercée par le doux clapotis de l’ eau martelant les toits, et rêvait à une vie meilleure,une vie sans dur labeur, et sans heurts.La nuit noire et glacée enveloppait tout, et chaque maison, chaque détail semblait avoir été gommé par quelque force obscure.Rien ne semblait plus exister.Et dans ce vide immense avançait à petit pas une étrange silhouette,mais, existait –elle vraiment ou n’ était –elle que le reflet de son imagination ?Le veilleur ne savait pas.
L’ inconnu s’ approcha de la Grande Porte et déclara :
-je cherche de quoi me réchauffer , un souper, et un toit.Ya t il une auberge ici ?
Le veilleur, qui était un homme prudent (car c’était son métier : être prudent pour les autres), rétorqua en arborant un air qu’il se voulait le plus inquisisteur possible :
-Qui êtes vous ?
-Cela ne regarde que moi.Votre métier est de surveiller la porte, et de laisser entrer les voyageurs inoffensifs transis de froid et trempés comme moi.Aussi, je vous prie de bien vouloir me laisser entrer, car je n’ ai nullement l’ intention de troubler la paix de ce village.
En guise de réponse le veilleur ouvrit la grande porte, non sans mal.
L’ étranger remercia d’ un signe de tête , et s’ avança dans ce que les villageois appellaient si pompeusement la Grande Allée, jusqu’ à atteindre une grande bâtisse, qui semblait être l’ unique auberge du village.Les murs étaient en pierre décrépies, recouverts de lierre jusqu’ au toit ,auquel il manquait quelques tuiles. Certaines fenêtres, ouvertes, grinçaient en se balançant au gré du vent .On pouvait voir sur l’ enseigne de l’ auberge ,qui avait dû connaître des jours meilleurs,l’ inscription « le sot du roi », ainsi qu’ un semblant de peinture représentant un sceptre et un chapeau de bouffon.L’ ensemble avait l’ air sinistre .
« Je n’ ai pas le choix », murmura en soupirant le voyageur.
Il ouvrit la porte, et se retrouva dans une grande pièce enfumée, bruyante où brûlait un bon feu,contraste étonnant avec l’ extérieur.L’ étranger s’ avança de quelques pas, et s’ installa à une table , dans un coin.La pièce était remplie d’ hommes qui buvaient, parlaient,et riaient à qui mieux mieux , le tout en jouant aux cartes.
Une voix se détachait de l’ ensemble.Elle appartenait à un homme très grand, barbu, fort,le visage rougeaud, probablement un fermier de la région , qui appuyait chacune de ses phrase par des coup de poings vigoureux sur la table :
« Alors,je m’ suis pas laissé faire, j’lui ait dit au Georges, c’ est pas parce que ma poule Roussette , elle a pondu son œuf sur ta propriété qu’il t’ appartient !Mais le Georges, vous connaissez comment il est , il a pas voulu m’ écouter !j’ allais lui envoyer un ou deux coup dans la figure quand ma femme s’ est ramenée, faut toujours qu’ elle vienne quand on a pas besoin d’ elle, celle la !Elle a dit qu’on avait qu’ à faire comme un de ces rois, dans la Bible, comment que c’ est son nom encore ?Ah oui Solimon,euh non, Salomon, je crois, quelqu’ un qui était très sage,c’ est elle qui l’ a dit, faut toujours qu’ elle fasse celle qui connaît tout, celle la !Alors j’ lui ai dit qu’ est ce qu’on fait ?Et elle me répond qu’ on va couper l’ œuf en deux et le partager entre le Georges et moi.Et là on a bien rit , le Georges et moi, elle a de ces idées,celle la, on lui a bien dit que c’ était pas possible, mais ma p’tite femme, elle s’ est pas démontée, elle est partie le cuire , et finalement, le Georges et moi , on a eu droit a une moitié d’ œuf dur chacun, arrosé d’ une bonne bière qu’il a apporté !Ah les femmes, faut toujours qu’ elle se mêlent de tout, celles-là !»
Et tous les auditeurs éclatèrent d’ un rire gras, sonore, qui se transforma rapidement en une crise de fou rire qui se propagea dans toute la salle, même si la moitié des clients ne savait pas la cause de son hilarité .
L’ étranger, lui, avait juste esquissé un sourire, en pensant à la malice et l’ intelligence de la femme du fermier.

Voilà, j' espère que ça vous a plu, j' attend vos critiques!

Spirit
avatar 24/07/2005 @ 10:45:59
Ton texte se lis facilement et agréablement, il n'y a pas de réel lien entre l'étranger et l'histoire des paysans, j'ai eu l'impression que ce n'était qu'une partie d'une histoire plus importante. Il y a aussi quelques phrases un peu toute faites. J'ai bien aimé.

Olivier Michael Kim
25/07/2005 @ 08:33:22
Ma foi, j'ai bien aimé. Tes descriptions, surtout, donnent bien l'ambiance. Bon courage pour la suite. Parce que la suite, y'en aura peut-être une comme le laisse présager le titre?

A part ça, bienvenue ici !

Tistou 25/07/2005 @ 23:35:04
Bienvenue Séléna.
Tendance S.F., pas étonnant qu'Olivier ait critiqué !
Je dirais pour ma part qu'il y a une plus grande place donnée à l'histoire, raconter quelque chose, qu'à la manière, au style.
Ou dit autrement la forme est certainement perfectible. Certaines tournures, qui me paraissent maladroites, freinent mon intérêt.
Avis sincère et pas négatif.

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