Les forums

Forums  :  Vos écrits  :  plus personne

Clem\'s 02/07/2005 @ 14:08:48
Voilà, c'est une petite nouvelle (c'est vous dire!) Une des premières que j'ai faite... j'aimerais beaucoup avoir vos avis ou les modifications que vous y apporteriez.




J'ouvrais péniblement les yeux. Des formes floues se dessinent peu à peu devant moi. ma commode, ma guitare, mon ordinateur resté allumé durant la nuit.
Silence.
Plutôt rare dans ce quartier! Le loyer n'était pas cher, mais l'excessive convivialité de l'immeuble restait souvent obnubilante. Je laissais l'eau couler dans la douche pendant que je m'inspéctais devant le miroir. J'approchais la trentaine, toujours pas de ride. Très bien.
Je sors de la douche, m'habille, prend mon sac et part prendre mon bus de 9h45.
En sortant dehors, je m'arretais, complètement abasourdi par le spectacle délirant que s'offrait devant moi. Pas d'extraterrestres, pas d'animaux en folie, pas de baguarres entre conducteurs, non: rien.
Je n'en revenais pas. Il n'y avais rien. Ou plutôt personne.
Aucune âme dans la rue. Aucune voiture, aucun piéton, aucun chat, aucun chien, aucun pigeon. Personne.
J'inspectais les boutiques, puis ma montre, redoutant que je me sois levé trop tôt, même si le soleil semblait me prouver le contraire... Je cherchais dans ma tête mille hypothèses à la seconde qui pouvaient expliquer que cette rue d'ordinaire bruyante et pleine de monde était aujourd'hui aussi vide que le cerveau d'un naziste. Rien. Aucune hypothèse valable. nous n'étions pas en week end. Nous n'étions pas en arret temporel puisque les feuilles bougeaient dans les arbres. et il était bien 9h. Pris de panique, je remontais dans mon appart' et décidais de téléphoner à l'agence afin d'être assuré que quelqu'un pourrait répondre au bout du fil.
Personne.
Je suis resté peut-être cinq minutes, dans mon canapé, la tête dans les mains. Puis je me suis levé , j'ai troqué mon costume et mes chaussures de cuir contre un jean, un t-shirt et une paire de basket.
Je suis allé explorer la capitale. La peur au ventre.
Plus les heures passaient, plus l'horrible vérité semblait se confirmer: la capitale était vide.
Un rève de gamin s'ouvrait à moi: pouvoir disposer de toute les choses chères, donc inabordables. Mais je me raisonnais: à quoi bon disposer d'un bien si ce n'est pour le partager? Partager son utilité ou son impression avec quelqu'un? Je n'avais plus personne à qui parler.
Ma famille!
J'empruntais le téléphone d'un commerce.
Les sonneries répétitives m'ont convaincu de ne plus appeller personne.
Que s'est il passé cette nuit là? Pourquoi n'y a t il plus personne dans cette ville? Pourquoi suis je le seul à sortir aujourd'hui? Je tentais désespérement de rassembler mes souvenirs afin de trouver une explication à ce cauchemar.
Hier.
Qu'ai je fais hier, avant de me coucher?
Merde, je n'ai rien fait de préçis! Logiquement, je devrais me rappeller de quelque chose de préçis, d'un détail important! Ca se passe toujours comme ça dans les films!
Bon. Résumons:
1) Je suis apparement le seul sur cette terre, car si il restait quelqu'un dans les autres pays, l'absence de la population parisienne se serait déja remarqué et aurait déja alertée les autorités internationales.
2) Je n'ai aucune idée de se qu'on pus devenir les êtres humains qui peuplaient cette terre.

L'idée m'était insupportable. Je comprenais ce que pouvais ressentir Robinson Crusoe sur son île déserte et la folie qui s'est emparée de lui alors qu'il n'avait personne à qui parler.
Je m'efforcais de ne pas commettre la même imprudence. Je devais absolument comprendre pourquoi j'étais le seul.
Les jours ont passés, je devins le plus grand cuisinier de la planèate et les pates furent déclarés par moi-même le plat le meilleur de monde, étant donné que c'était le seul que j'étais capable de cuisiner.
J'ai pris ma voiture et j'ai silloné les villes, puis les pays alentours. Et toujours revenait cette impression fantômatique.
A pompei, les villageois étaient stoppés dans leurs actions. Ici, personne n'a été stoppé, aucune trace de pas, il ne restait aucune trace de boue, qui aurait pus montrer que quelqu'un était passé ici.
Après les jours passés, les mois passèrent. J'avais visité beaucoup de pays sans aucun embouteillage. Mais je me retrouvais toujours seul. Désespérement seul.
Je repensais, seul, aux choses que je n'avais pas faites et que je ne pourrais peut-être plus faire. Dire à ma mère que je l'aimais. Envoyer chier mon patron, serrer tendrement dans mes bras la vendeuse du magasin d'en face.
Des larmes coulaient de mes yeux pour s'exploser les unes après les autres sur le bitume.
Ma résistance face à la folie commencait à faiblir.

Dirlandaise

avatar 03/07/2005 @ 18:45:33
Vraiment très bon ! Quelques fautes d'orthographe, le sujet n'est pas neuf mais tu réussis à rendre le narrateur extrèmement sympathique. On le suit dans sa recherche d'êtres vivants et on éprouve le même questionnement: "Que s'est-il donc passé ?" Et la fin est superbe ! Oui, très bon texte et j'ai adoré le lire ! ;-)

Clem\'s 03/07/2005 @ 20:09:07
Classssssse! J'ai un peu de mal à croire à une aussi bonne critique!!! Merci beaucoup! pour les fautes d'orthographe, il me semblait les avoirs toutes corrigées mais apparement, un petit groupe fait de la résistance!!!
Merci et merci encore!

Tistou 04/07/2005 @ 11:18:05
Le petit groupe qui fait de la résistance, ce sont surtout des participe-passés !
Oui, moi aussi j'ai pris plaisir à lire ton texte. Pas suffisamment mâture certainement. Je veux dire, peut être, traité de façon un peu simpliste, ce qui en soit peut être un genre. Trop relatant à mon goût, voilà ce que je pourrais dire. Tu alignes les successions d'action les unes derrière les autres, ça manque de recul, de liant. Enfin à mon goût, mais ce n'est guère que là dessus que je puis m'exprimer !
Je m'aperçois à relire qu'après avoir écrit que j'avais pris plaisir à lire je n'aligne que des critiques ! Alors je te le redis !

Mentor 04/07/2005 @ 11:38:32
"Sortir dehors", bof, à revoir... ;-)
Et "aussi vide que le cerveau d'un naziste". Première fois que je lis cette expression. On comprend parfaitement ce que tu veux dire, mais je trouve que ça n'a pas sa place dans ce texte.
Alors pour l'idée, oui, c'est un peu du réchauffé, n'empêche que c'est facile à lire et que l'attention est captée. Au point que j'ai trouvé dommage que ça s'arrête comme ça! C'est donc aussi un compliment que je t'adresse.
Ici aussi tu trouves le moyen de parler d'âge et de rides, décidément... ;-)))
C'est bon Clem\'s, continue en te relisant ou te faisant relire, il y a pas mal de fautes encore. Et pas seulement dans les temps... ;-))

Clem\'s 04/07/2005 @ 11:49:59
d'accord! Je corrigerais ça et je le ferais relire. J'essayerais d'étoffer le récit en prenant compte de vos critiques.

Krystelle 04/07/2005 @ 17:42:23
Oui, comme cela a été dit l'attention du lecteur est captée mais il manque quelque chose pour rendre l'atmosphère plus captivante encore. L'angoisse du narrateur est dite, expliquée mais pas assez suggérée. On ne la ressent pas avec suffisamment de force je trouve.
D'un point de vue technique l'alternance présent/imparfait du début du texte me parait assez maladroite.

Kilis 04/07/2005 @ 23:44:42
Bienvenue à toi dans "vos écrits" Clem's!

Ton histoire est pas mal quoique pas très originale. Mais ça ce n'est rien, n'importe quelle banalité peut être racontée et quand même capter l'intérêt car le tout est dans la manière de dire... et là j'aimerais te dire un truc, c'est que tu décris les choses un peu trop simplement, tu devrais suggérer l'ambiance des rues vides, accrocher le lecteur par des détails , une machine par exemple qui tournerait dans le vide à l'abandon ou que sais-je un journal daté de.... plutôt que les décrire, faire part du ressenti du personnage... ce n'est pas l'histoire qui importe, jamais, c'est comment elle est abordée, racontée, tout ce monde de l'imaginaire de l'auteur.
J'espère te lire encore.

Thomasdesmond
avatar 05/07/2005 @ 12:25:43
Quelques maladresses mais un ton plutôt juste... L'idée est originale mais aurait vraiment nécessité un traitement plus long, plus complet et plus abouti pour sortir du fantasme qu'on a tous... De quoi faire un roman...

Kicilou 05/07/2005 @ 14:53:25
C'est intéressant mais ça manque un peu de maturité dans la façon de traiter le sujet et dans le texte lui même, il n'a pas assez muri, je trouve.
L'idée est bonne mais ça fait un peu succession de constatation. Et il y a quelques problèmes de temps.
La fin est super : j'aurais aimé que tu explique le pourquoi de l'histoire mais, justement parce que tu ne l'expliques pas, la fin y gagne en intensité.
Bref, je pense qu'en retravaillant tout ça, en liant les idées entre elles et en rectifiant les temps et les fautes ("précis" et non "préçis" par exemple) ça donnerait quelque chose de vraiment très bon. Car il y a une base accrocheuse et agréable. C'est un début prometteur !

Sahkti
avatar 06/07/2005 @ 18:01:03
Quelques petits heurts, dont celui-ci "aussi vide que le cerveau d'un naziste". Cela ne veut rien dire, tant sur la forme que sur le fond.
Pas mal de fautes d'ortho également, ça serait pas mal de relire ou de faire relire.
Tu établis également quelques comparaisons hasardeuses avec Robinson Crusoe et Pompéi, qui ne tiennent pas vraiment la route par rapport à ton texte.
Et puis un truc me dérange profondément. Les êtres humains ont disparu. Soit. Mais le reste de la vie? Les animaux, le soleil, l'eau, le froid, le chaud, les insectes, les plantes, etc... Ton héros est-il seul dans un monde complètement intact ou bien erre-t-il dans une contrée qui aurait été dévastée par quelque chose? Il semblerait que seuls les humains aient disparu, pas le reste. dans ce cas, il y a encore de la vie, des choses à faire, de l'action et de l'énergie. Or ton texte manque cruellement de tout cela à mes yeux, c'est dommage. Le sujet n'est guère banal mais il existe tellement de façons de le traiter (un monde vide... que de pistes à explorer!) que j'ai un peu l'impression que tu es passé à côté de quelque chose qui aurait pu être très intéressant.
Bref, que ma critique ne te décourage pas, cela ne remet pas ton écriture en cause, c'est juste que ton texte n'est pas suffisamment mûr et abouti pour moi. Ceci n'étant que mon avis.

Bolcho
avatar 06/07/2005 @ 18:26:46
Bien d'accord avec tous ceux qui se sont exprimés avant moi ici. On sent l'envie de raconter et on se dit même que ça pourrait tenir dans la durée. Un peu l'impression de lire le canevas d'une BD, ce qui n'est pas une critique. Mais tout de même, il faudrait aller au-delà du canevas et nous donner les images.
Suis curieux de te lire sur un autre truc.

Page 1 de 1
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier