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Ombres et lumières
Le sentier se déroule devant moi. Mes pieds foulent une mosaïque mouvante composée d’ombres et de lumières, créée par les rayons du soleil transperçant le feuillage. Une douce luminosité baigne le paysage, caresse les fleurs sauvages et s’attarde sur les champs ondoyants. Les prairies sont parsemées de trèfles, petites boules blanches cotonneuses, et de minuscules fleurettes en forme d’étoiles blanches piquetant le vert d’une fine dentelle. Les marguerites se balancent doucement, leurs têtes élégamment inclinées. Elles font penser à un groupe de demoiselles timides causant chiffons. De belles fleurs inconnues aux gracieuses corolles jaunes, imitent à la perfection de précieuses coupes d’or. Les roses sauvages étalent impudiquement leurs douces pétales veloutés et leur parfum m’enivre. Les arbres aux troncs sombres tendent vers le ciel leurs branches en une supplication muette et forment un camaïeu de verts, passant du plus clair au presque noir. Une ombrelle orangée, au manche d’ébène finement ouvragé, gît, oubliée sur un banc. Caressée par la brise, elle frémit, tel un oiseau blessé essayant vainement de reprendre son envol. Je l’ouvre. Une pluie de fines gouttelettes scintillantes ruisselle sur ma peau et me laisse une agréable sensation de fraîcheur. Au loin, une blanche voile glisse doucement sur la surface scintillante de la mer à peine agitée de vaguelettes formant creux sombres et pics moutonnés. Je croise une vieille dame coquette, drapée dans un ensemble lilas. Ses cheveux gris sont remontés et elle porte à son bras, un sac en paille tressée rempli de fleurs coupées. Elle me jette un regard hautain et poursuit dignement son chemin. Les effluves sucrés du lourd parfum des fleurs m’enveloppent et me donnent le vertige. Je me retourne et la suit du regard, charmante et droite. De nombreux bouquets odorants naîtront sans doute de ses mains d’artiste et les fleurs ainsi arrangées, serviront à égayer sa maison. Soudain, le vent se lève, des nuages noirs s’amoncellent, annonçant un orage imminent. Il faut rentrer…
Le sentier se déroule devant moi. Mes pieds foulent une mosaïque mouvante composée d’ombres et de lumières, créée par les rayons du soleil transperçant le feuillage. Une douce luminosité baigne le paysage, caresse les fleurs sauvages et s’attarde sur les champs ondoyants. Les prairies sont parsemées de trèfles, petites boules blanches cotonneuses, et de minuscules fleurettes en forme d’étoiles blanches piquetant le vert d’une fine dentelle. Les marguerites se balancent doucement, leurs têtes élégamment inclinées. Elles font penser à un groupe de demoiselles timides causant chiffons. De belles fleurs inconnues aux gracieuses corolles jaunes, imitent à la perfection de précieuses coupes d’or. Les roses sauvages étalent impudiquement leurs douces pétales veloutés et leur parfum m’enivre. Les arbres aux troncs sombres tendent vers le ciel leurs branches en une supplication muette et forment un camaïeu de verts, passant du plus clair au presque noir. Une ombrelle orangée, au manche d’ébène finement ouvragé, gît, oubliée sur un banc. Caressée par la brise, elle frémit, tel un oiseau blessé essayant vainement de reprendre son envol. Je l’ouvre. Une pluie de fines gouttelettes scintillantes ruisselle sur ma peau et me laisse une agréable sensation de fraîcheur. Au loin, une blanche voile glisse doucement sur la surface scintillante de la mer à peine agitée de vaguelettes formant creux sombres et pics moutonnés. Je croise une vieille dame coquette, drapée dans un ensemble lilas. Ses cheveux gris sont remontés et elle porte à son bras, un sac en paille tressée rempli de fleurs coupées. Elle me jette un regard hautain et poursuit dignement son chemin. Les effluves sucrés du lourd parfum des fleurs m’enveloppent et me donnent le vertige. Je me retourne et la suit du regard, charmante et droite. De nombreux bouquets odorants naîtront sans doute de ses mains d’artiste et les fleurs ainsi arrangées, serviront à égayer sa maison. Soudain, le vent se lève, des nuages noirs s’amoncellent, annonçant un orage imminent. Il faut rentrer…
Voilà une bien jolie promenade! Pour moi c'est plutôt ça la poésie: de superbes images décrites avec élégance et charme.
Un iota: j'ai été surpris au moment où tu dis que la mer est là, visible. J'étais parti en pleine campagne moi!... ;-))
Avant de vérifier aussi, je crois que douces pétales ça va pas trop, ça doit être masculin...
Belle lecture, très agréable au petit matin.
Un iota: j'ai été surpris au moment où tu dis que la mer est là, visible. J'étais parti en pleine campagne moi!... ;-))
Avant de vérifier aussi, je crois que douces pétales ça va pas trop, ça doit être masculin...
Belle lecture, très agréable au petit matin.
Visuel, encore. Visuel en couleur, avec beaucoup de couleurs. Des fleurs, des fleurs et une vieille dame, un peu hautaine.
On visualise bien tout cela Dirlandaise.
Hypotypose ...
On visualise bien tout cela Dirlandaise.
Hypotypose ...
Merci pour vos commentaires. Mentor, tu as raison c'est "doux pétales" qu'il aurait fallu écrire. On a beau se relire, il y a toujours des fautes qui passent à travers... ;-)
Hypotypose ...
Tistou, j'aimerais beaucoup savoir ce que ce mot signifie... ;-)
J'ai trouvé:
Hypotypose : Figure de style consistant en une description réaliste, animée et frappante de la scène dont on veut donner une représentation imagée. Synonyme : tableau. Elle peut prendre la forme d'une énumération de détails concrets.
;-)
Hypotypose : Figure de style consistant en une description réaliste, animée et frappante de la scène dont on veut donner une représentation imagée. Synonyme : tableau. Elle peut prendre la forme d'une énumération de détails concrets.
;-)
Alors moi, pour te faire plaisir Dirlandaise, j'aurais même dit hypertypose...
;-)))
(merci prof. Tistou)
;-)))
(merci prof. Tistou)
C'est un beau récit d'une belle promenade - dans ton beau Québec ? - ; tu vois bien les choses et tu les décris très bien.
Tu te mets bien dans le paysage pour l'animer, comme dans un tableau dont on dirait : "paysage animé".
J'ai seulement trouvé un peu bizarre que cette dame au regard hautain, tu la trouves charmante une fois qu'elle est passée ! :o))
Mais c'est un détail, le texte est très beau.
Tu te mets bien dans le paysage pour l'animer, comme dans un tableau dont on dirait : "paysage animé".
J'ai seulement trouvé un peu bizarre que cette dame au regard hautain, tu la trouves charmante une fois qu'elle est passée ! :o))
Mais c'est un détail, le texte est très beau.
Merci Mentor, tu es très gentil. J'aime bien ce mot "hypertypose", on devrait l'inventer tiens...
;-)
Saint-Jean-Baptiste, je me suis promenée près de chez moi et j'ai observé les fleurs dans les champs, car même si j'habite la ville de Québec, j'ai un grand champ face à ma fenêtre. La dame, je l'ai croisée hier. Elle portait l'ensemble lilas mais pas les fleurs. Le regard qu'elle m'a jeté est véridique ainsi que la coquetterie. Je la trouvais charmante dans son bel ensemble malgré son attitude hautaine. Merci d'avoir lu mon texte et de l'avoir commenté. ;-)
;-)
Saint-Jean-Baptiste, je me suis promenée près de chez moi et j'ai observé les fleurs dans les champs, car même si j'habite la ville de Québec, j'ai un grand champ face à ma fenêtre. La dame, je l'ai croisée hier. Elle portait l'ensemble lilas mais pas les fleurs. Le regard qu'elle m'a jeté est véridique ainsi que la coquetterie. Je la trouvais charmante dans son bel ensemble malgré son attitude hautaine. Merci d'avoir lu mon texte et de l'avoir commenté. ;-)
Hypotypose ...
Tistou, j'aimerais beaucoup savoir ce que ce mot signifie... ;-)
Tu as trouvé depuis, Dirlandaise, mais en 2 mots, sache d'où me vient ce concept d'hypotypose, quand même peu répandu !
A 24 ans, tout juste sorti de mes études, je suis parti au Maroc pour 2 ans, pour effectuer mon Service National comme prof de Physique_Chimie. Dans un bled paumé du Maroc. Là nous étions une douzaine de jeunes gars à peu près du même âge, avec à peu près la même expérience de la vie (!), et il y avait un prof de français, 10 à 15 ans plus vieux que nous, qui se la jouait un peu et qui cherchait toujours à nous épater.
Hypotypose vient de lui. Il l'a sorti à un de mes collègues une fois, et évidemment personne n'avait rien compris. Il s'est fait un plaisir ...
C'est resté gravé. Je le ressors parfois, parce qu'en fait ça décrit bien un concept, et du coup je pense à lui. Il a dû m'épater quelque part, tu vois ?
Tistou,
C'est vrai que ce mot est rarement employé. Première fois que j'en entends parler et je suis bien contente de l'avoir appris. Ce professeur avait tout de même du bon. C'est une petite histoire très intéressante.
Sur le site où j'ai trouvé la définition, on donnait un extrait de Zola comme exemple. Moi qui ai dévoré cet écrivain dans ma jeunesse et qui le relit toujours avec le même plaisir, ça explique sûrement mon goût pour ce genre d'écrit. ;-)
C'est vrai que ce mot est rarement employé. Première fois que j'en entends parler et je suis bien contente de l'avoir appris. Ce professeur avait tout de même du bon. C'est une petite histoire très intéressante.
Sur le site où j'ai trouvé la définition, on donnait un extrait de Zola comme exemple. Moi qui ai dévoré cet écrivain dans ma jeunesse et qui le relit toujours avec le même plaisir, ça explique sûrement mon goût pour ce genre d'écrit. ;-)
Très belle promenade!
Ces fleurs qui papotent entre elles, j'aime beaucoup cette image.
Ces fleurs qui papotent entre elles, j'aime beaucoup cette image.
FéeClo, merci pour ton appréciation. Ça fait plaisir ! ;-)
Descriptif à souhait. A nouveau comme si tu nous racontais un tableau Dirlandaise. Et tu sais quoi? Tu vas dire que je compare souvent ce que je lis ici avec ce que je lis dans les livres, mais cette description m'a fait penser au premier regard que l'héroïne de "La maison du splendide isolement" (Edna O'Brien) lance sur sa nouvelle demeure quand elle y pose le pied après son mariage. Ce compte-rendu ni émotionnel ni subjectif d'un paysage qui se dresse sous ses yeux. Avec suffisamment de détails pour le rendre vivant et suffisamment de distance pour l'enfermer dans un cadre afin qu'on l'admire.
Mon seul petit regret, ça manque un peu de ressenti dramatique, ça aurait ajouté encore plus d'épaisseur au texte.
Mon seul petit regret, ça manque un peu de ressenti dramatique, ça aurait ajouté encore plus d'épaisseur au texte.
Mais comment fait-on avec un sujet aussi bateau pour trouver encore à dire les choses de manière prenante et originale ? On fait comme Dirlandaise. On fait bien. Mais comment fait-on pour me parler de fleurs (qui m’indiffèrent profondément) en me donnant tant de plaisir de lecture ? On fait comme Dirlandaise.
Ombres et lumières ? J’en ai profité pour faire plein de photos. J’espère qu’elles seront aussi réussies que ton texte…
Ombres et lumières ? J’en ai profité pour faire plein de photos. J’espère qu’elles seront aussi réussies que ton texte…
Sahkti,
Merci pour ton appréciation. Tu vas rire car le livre que je suis en train de lire est justement celui dont tu parles: "La maison du splendide isolement" d'Edna O'Brien ! Mais, il me semble avoir écrit le texte avant de débuter cette lecture... Enfin, c'est un très bon livre que j'ai eu le goût de lire suite à ta critique. ;-)
Bolcho,
Ton commentaire me fait vraiment plaisir. Merci !
Merci pour ton appréciation. Tu vas rire car le livre que je suis en train de lire est justement celui dont tu parles: "La maison du splendide isolement" d'Edna O'Brien ! Mais, il me semble avoir écrit le texte avant de débuter cette lecture... Enfin, c'est un très bon livre que j'ai eu le goût de lire suite à ta critique. ;-)
Bolcho,
Ton commentaire me fait vraiment plaisir. Merci !
J'ai beaucoup aimé Dirlandaise, je retrouve un style bien à toi dans chacun des textes que tu nous as offert ces derniers temps.
C'est prose poétique, ou plutôt hypotypose :0))
(pas mal le mot, je trouve :0)
D'habitude les descriptions je n'aime pas trop, sauf quand c'est joliment dit, ici c'est le cas, et c'est vraiment trés agréable à lire.
Juste un petit quelque chose qui m'a géné, j'ai plus ou moins distingué deux parties, la première ou le paysage est décrit, et la deuxième ou le "je" est beaucoup plus présent.
Et, je ne sais pas pourquoi, ça m'a fait tout drôle quand le "je" est arrivé dans cette phrase : leur parfum m’enivre. j'aurais plutôt mis "leur parfum enivrant".
C'est peut-être idiot, mais je trouve que c'est mieux qu'il ne revienne qu'à partir de "je l'ouvre" comme ça il arrive bien pour quelque chose, est actif, est on reste un peu plus longtemps dans notre réverie "à nous" :0)
Bon, ce que je dis doit paraitre (ou être) totalement incensé, en plus c'est un détail minime qui ne valait pas toutes ces lignes :0))
Je le redis, c'est très bien écrit, et ça fait vraiment l'effet tableau, le genre de texte que l'on garde en tête sous forme de belle image pendant un bon bout de temps.
C'est prose poétique, ou plutôt hypotypose :0))
(pas mal le mot, je trouve :0)
D'habitude les descriptions je n'aime pas trop, sauf quand c'est joliment dit, ici c'est le cas, et c'est vraiment trés agréable à lire.
Juste un petit quelque chose qui m'a géné, j'ai plus ou moins distingué deux parties, la première ou le paysage est décrit, et la deuxième ou le "je" est beaucoup plus présent.
Et, je ne sais pas pourquoi, ça m'a fait tout drôle quand le "je" est arrivé dans cette phrase : leur parfum m’enivre. j'aurais plutôt mis "leur parfum enivrant".
C'est peut-être idiot, mais je trouve que c'est mieux qu'il ne revienne qu'à partir de "je l'ouvre" comme ça il arrive bien pour quelque chose, est actif, est on reste un peu plus longtemps dans notre réverie "à nous" :0)
Bon, ce que je dis doit paraitre (ou être) totalement incensé, en plus c'est un détail minime qui ne valait pas toutes ces lignes :0))
Je le redis, c'est très bien écrit, et ça fait vraiment l'effet tableau, le genre de texte que l'on garde en tête sous forme de belle image pendant un bon bout de temps.
Ah oui, j'ai oublié, j'adore l'idée des fleurs qui papotent ;0)
Merci Lyra Will de m'avoir lue. Tes observations sont très justes et je suis entièrement d'accord avec toi.
;-)
;-)
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