Saule

avatar 28/06/2005 @ 11:29:29
Patman est une source fiable, mais apparement tout le monde n'est pas au courant de la fin de la polémique.

Outre Newsweek que je citais, voir par exemple :

http://english.mn.ru/english/issue.php?2005-20-8

NB: Je ne connais pas la réputation de ce site.

Plus surprenant : ils disent que le livre ne vaut pas le prix Nobel ?

"The question of who actually wrote Sholokhov's famous novel And Quiet Flows the Don still remains a subject of vehement dispute. An indirect proof that Sholokhov used someone else's manuscripts is that during more than 50 years of creative work that followed the publication of that epic novel, Sholokhov wrote nothing equal to it in literary value and significance. In any case, And Quiet Flows the Don is not worthy of the Nobel Prize. Yet it was awarded to Sholokhov, presumably under the pressure of the Soviet military-industrial complex, or under the threat that Swedish diplomats would be expelled from the USSR"

Septularisen, ton enthousiasme me rappelle que ce livre m'attend dans ma bibliothèque, et comme je pars une semaine en vacance je sens qu'il va m'accompagner. Une remarque : tu en dis trop quant aux personnages, c'est dommage pour les gens qui lisent ta critique avant le livre (comme moi).

Patman
avatar 28/06/2005 @ 11:39:18
Ce qui a longtemps nourri la polémique est le fait que "Le Don Paisible", énorme saga, a été écrite par Cholokov alors qu'il était encore très jeune (23 ans ???) ... Comment un tel "gamin" pouvait-il pondre une oeuvre aussi mûre ? ... On a également relevé dans le "style" des tics d'écriture commun avec un auteur de l'époque, beaucoup plus âgé, et qui n'avait pas l'heur de plaire au régime (j'ai oublié son nom, sorry), et qui plus est connaissait Cholokov... Le doute était donc permis.
N'hésite pas Saule, c'est un très bon livre pour les vacances ;-)

Saint Jean-Baptiste 28/06/2005 @ 23:37:09
Ca m'a fait plaisir de voir les très bonnes critiques de Patman et Septularisen. Je me demandais si ce beau livre sortirait un jour de sa léthargie.
Evidemment, quitte à me répéter encore et toujours, je regrette comme Saule, qu'on révèle la conclusion d'un livre ou qu'on raconte l'histoire.
Critiquer, ce n'est pas raconter l'histoire.
Mais ici, Saule, ça n'a aucune importance : en fait, c'est une tranche de vie qui n'a pas vraiment de fin.
Je me réjouis que tu le lises et que surtout de lire ta critique.

Septularisen
avatar 29/06/2005 @ 00:47:57
Saule, St. Jean Baptiste, j'ignore la véracité des dires des sources que vous citez, ce que je sais c'est qu'en 1991 un journaliste russe Lev KOLODNY, a effectivement retrouvé le manuscrit original du roman de CHOLOKOV et qu'il à ensuite été authentifié par des experts graphologues... Voir p. ex. l'article de Vera KORNICKER dans le Figaro du 02/09/1991 et intitulé "CHOLOKOV, le cosaque réhabilité".

Pour moi toute cette histoire est une histoire de jalousie, un jeune écrivain qui écrit un tel chef d'oeuvre, qui est un membre très en vue de la nomenklatura soviétique, qui accompagne KHROUCHTCHEV dans ses déplacements...

Une sorte de "chantre" du régime si vous voulez... cela attise les jalousies, de plus son rôle peu clair dans la condannation de PATERNACK par le régime soviètique, à joué sans doute aussi un grand rôle...

Enfin, SOLJENITSYNE lui même qui prend part à la polémique, en présentant une enquête d'un autre critique russe, qui contestait la paternité du livre... jalousie que CHOLOKOV ait obtenu le Prix Nobel de Littérature avant lui?... où qu'il ait écrit un chef d'oeuvre égal aux siens?..

Il est complètement idiot d'écrire que "des pressions ont été exercée pour qu'on remette le Prix Nobel à CHOLOKOV" quand on connaît la peau d'élefant qu'on les Académiciens Suèdois... c'est carrément de la science fiction...

Quant à savoir si CHOLOKOV méritait le prix Nobel de Littérature... au vu de ce livre là, je dirais oui, tout de suite, et sans aucun doute...
Mais il ne s'agit là que d'un prix littéraire (même si le plus grands de tous) décerné à des humains par des humains... et donc faillible!..

Enfin je retourne la question : Peral S. BUCK méritait t'elle le Prix Nobel? et Winston CHURCHILL?
Où alors pourquoi BORGES ne l'a pas eu et Graham GREENE non plus?

Mais c'est là une autre histoire...

A Saule je dirais aussi que primo :
- Je ne sais pas si une semaine de vacances vont te suffire pour lire tout le livre (1376 pages d'une écriture sérée tout de même) où alors tu passes beaucoup de temps à lire pendant tes vacances, où alors tu lis très vite... dans les deux cas c'est tout à ton honneur...

Deuxio :
- Si j'ai effectivement un peu dévoilé la fin du livre, il reste beaucoup, mais alors vraiment beaucoup de choses et de personnages à découvrir... tiens, p. ex. je n'ai pas du tout parlé d'Akisinia la maîtresse du héros... ou de Natalia sa femme... ou de Pétro son frère... ou encore de Pantélei Prokofiévitch son père... ou encore de... OUPS!

Sorry, cette fois je crois que j'en ai vraiment trop dit... mais ne t'inquiète pas, en faisant abstraction de tout cela il reste que c'est là un grand livre, une grande histoire qui mérite vraiment d'être lue...

Saule

avatar 01/08/2005 @ 15:51:28
Comme j'avais déjà fait une critique avant de lire ce livre, j'ai demandé à mon grand frêre d'en faire une autre pour moi maintenant que je l'ai lu !

Par rapport à la polémique sur l'auteur, je trouve quand même que la personnalité de Cholokhov (pour ce que j'ai pu lire dans différents articles) ne cadre pas tellement avec celle qu'on peut supposer de l'auteur après avoir lu le livre. J'imagine mal l'auteur du Don Paisible comme un membre de parti rigide. Mais il est vrai qu'on peut changer, surtout par opportunisme.

Il y a un bon article en anglais à l'adresse suivante, assez anti-Cholokhov seulement : http://context.themoscowtimes.com/index.php/…

A ceux qui ont aimé je conseille de lire "La garde blanche" de Boulgakov, qui parle aussi d'une famille de "blancs" pendant la révolution en Ukraine (à Kiev). Boulgakov aura lui beaucoup souffert de ses convictions et de son rejet de la bureaucratie et de la brutalité des rouges.

Provis

avatar 01/08/2005 @ 17:30:49
Deuxio :
- Si j'ai effectivement un peu dévoilé la fin du livre, il reste beaucoup, mais alors vraiment beaucoup de choses et de personnages à découvrir... tiens, p. ex. je n'ai pas du tout parlé d'Akisinia la maîtresse du héros... ou de

Sorry, cette fois je crois que j'en ai vraiment trop dit...

Tu es sûr ?? Tu peux pas en mettre encore une couche ? .. :o((

Saule

avatar 01/08/2005 @ 19:03:33
Rien que pour Akisinia il faut lire ce roman :-).

On sait après quelques pages déjà que le héro, qui est son voisin, la prendra pour maitresse. C'est vrai que par moment il se dégage une sensualité brûlante (toujours suggérée, rien de plus qu'un regard ou un non-dit) , comme si la vie et l'amour étaient toujours prêt à jaillir malgré les guerres et les batailles.

Saint Jean-Baptiste 01/08/2005 @ 22:32:25
Comme j'avais déjà fait une critique avant de lire ce livre, j'ai demandé à mon grand frêre d'en faire une autre pour moi maintenant que je l'ai lu !

Ton grand frère c'est Sequoia ?

Saule

avatar 02/08/2005 @ 11:04:01
Un séquoia peut vivre 3000 ans et dépasser cent mètres de hauteur. C'est beaucoup plus qu'un Saule qui vit quelques dizaines d'années et ne dépasse pas vingt ou trente mètres.

Septularisen
avatar 16/08/2005 @ 19:52:34
Deuxio :
- Si j'ai effectivement un peu dévoilé la fin du livre, il reste beaucoup, mais alors vraiment beaucoup de choses et de personnages à découvrir... tiens, p. ex. je n'ai pas du tout parlé d'Akisinia la maîtresse du héros... ou de

Sorry, cette fois je crois que j'en ai vraiment trop dit...

Tu es sûr ?? Tu peux pas en mettre encore une couche ? .. :o((


Beh... oui, si tu insistes... je peux encore te parler de...

Eh! Si on ne même peux plus rigoler un peu de temps en temps... où vas t'on...

D'ailleurs au lieu de me critiquer moi, tu ferais mieux de critiquer le livre concerné, pcq deux critiques depuis 2003 pour un des plus grands livres de la littérature Russe, c'est vraiment très peu!

A bon entendeur...

Septularisen
avatar 16/08/2005 @ 19:58:03
Comme j'avais déjà fait une critique avant de lire ce livre, j'ai demandé à mon grand frêre d'en faire une autre pour moi maintenant que je l'ai lu !

Par rapport à la polémique sur l'auteur, je trouve quand même que la personnalité de Cholokhov (pour ce que j'ai pu lire dans différents articles) ne cadre pas tellement avec celle qu'on peut supposer de l'auteur après avoir lu le livre. J'imagine mal l'auteur du Don Paisible comme un membre de parti rigide. Mais il est vrai qu'on peut changer, surtout par opportunisme.

Il y a un bon article en anglais à l'adresse suivante, assez anti-Cholokhov seulement : http://context.themoscowtimes.com/index.php/…

A ceux qui ont aimé je conseille de lire "La garde blanche" de Boulgakov, qui parle aussi d'une famille de "blancs" pendant la révolution en Ukraine (à Kiev). Boulgakov aura lui beaucoup souffert de ses convictions et de son rejet de la bureaucratie et de la brutalité des rouges.


Saule, merci de ton conseil sur BOULGAKOV, beaucoup plus "constructif" que certaines critiques de ce forum (voir + haut...).

De mon coté je peux te conseiller "Taras Boulba" de Nicolas GOGOL qui retrace justement l'histoire d'une famille de Cosaques. A préférer au film qui en à été tiré d'ailleurs...

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