Tistou 23/06/2005 @ 18:23:16
La première fois que je l’ai vu, c’était en hiver. L’hiver ici, ça peut être rude. En tout cas, ça peut être gris, triste, dangereux. C’était tout ça cette première fois.
Un lundi. Le matin. Tôt. Réveillé comme on peut l’être un lundi, le matin, tôt. Et qu’il fait gris, triste. Et que la route est dangereuse.
Je venais de quitter l’autoroute et son confort de conduite pour m’engager sur une Départementale. Une Départementale des Terres Froides. Vous ne connaissez pas les Terres Froides ? Non. Bien sûr.
C’est un petit territoire aux confins de la Chartreuse quand on vient du Lyonnais vers Grenoble. Pas encore un massif, plus vraiment la plaine. De prime abord ça ne se remarque pas les Terres Froides. Ca monte un peu plus, les collines prennent de l’ampleur, mais bon … Et vous en entendez parler un jour, et vous ne voyez pas bien. Et au fil des années, vous vous surprenez à identifier les Terres Froides, à coller sur le nom un paysage, une réalité. Il faut dire qu’au fil des années, vous les avez traversées l’hiver, les Terres Froides. Et certains hivers, on comprend mieux pourquoi … froides.
Brouillard plus fréquent, neige plus abondante sur cette liaison autoroutière Lyon-Grenoble qui traverse les Terres Froides. Quand il y a de la neige sur l’autoroute, c’est forcément aux Terres Froides, a-t-on coutume de dire. C’est vrai que c’est toujours plus problématique là. Les Terres Froides quoi !
Donc Départementale. Des Terres Froides.
Sur l’autoroute, la neige avait été dégagée. Le sol, salé, ne verglaçait pas. Le confort ! Surtout quand ; le lundi matin, tôt, réveillé …, et puis, je ne l’avais pas dit encore, un peu dans l’incertitude aussi quant à ce que j’allais trouver. Une Papèterie jamais visitée, un contact jamais rencontré encore. Il faut vous dire que mon métier c’est de fréquenter les Papèteries (celles qui fabriquent le carton, le papier), de rencontrer des M. X ou des Mmes Y, et de les convaincre que mes produits (de la Chimie) sont les meilleurs, que moi aussi je suis le meilleur, et qu’avec tout ça on va bien s’amuser ensemble et produire du meilleur papier ! C’est parfois vrai d’ailleurs.
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça … Ah si ! Pour vous faire comprendre dans quel état d’esprit j’étais ce jour où je l’ai vu la première fois.
Donc, vaguement dans l’incertitude de ce que j’allais trouver, vaguement agacé d’avoir dû partir tôt avec ce temps, vague quoi …
Et la Départementale. Mal dégagée de la neige. Et pas protégée du verglas par une dose de sel suffisante. Et tout ça sous un ciel gris et triste. Vous voyez l’humeur ?
Je me concentrais sur la conduite, anticipant les virages dangereux, attentif aux sensations du volant et du dispositif d’antipatinage.
Est arrivé un village. Village des Terres Froides c’est village, vraiment. Pas un chat évidemment. Tout en sinuosités et là, tout à coup, entre les 2 courbes d’un virage en S, isolé face à la route, lui ; le bar « Les Tropiques ». Ca a duré quoi, deux secondes ?
Je l’ai regardé autant que faire se peut en 2 secondes sur route sinueuse dangereuse. Coup d’oeil sur le côté en passant. Rétroviseur dans lequel il apparaissait de profil et dans lequel il s’éloignait inexorablement …
« Les Tropiques » !
Dire combien l’incongruité m’a frappé ! Oui, comment dire ?
Bar « Les Tropiques » me ramenait à des cafés fréquentés à La Réunion. Perdus côte ouest, sous le volcan, à portée de déjections, noyés dans la masse de verdure tropicale, la varangue accueillante sous les palmes doucement bercées par la brise marine. Ilôts de plénitude monstrueusement lascifs et tentateurs où ne rien faire apparait la seule alternative raisonnable. Ou au fond des Cirques de Mafate ou de Salazie, où un café prend des allures d’évènements pour existences cloîtrées, celles des petits Blancs de l’intérieur. Des cafés à façades en bardeau de bois, peintes en vert, en rouge. Peintures écaillées mais café, lieu de vie au milieu d’un décor qui vous écrase de sa beauté et de son amplitude.
Bar « Les tropiques » m’évoquait encore la chanson de MANSET, « Marin’bar ». L’exotisme total tendance polynésienne, avec mélodie langoureuse. Que rien qu’en l’écoutant vous ètes dans la nostalgie du coucher de soleil flamboyant de là bas. Vous l’entendez tomber dans la mer, le soleil. Vous les sentez les femmes en paréo, les yeux en amande et une grosse fleur blanche odorante dans la chevelure.
Mais là, « Les Tropiques », au milieu d’un village des Terres Froides, sous un ciel d’hiver …, le malaise m’avait envahi durablement.
Je pressentais l’envie inassouvie, l’erreur de casting pour la vie. J’avais beau essayer de me projeter en saison chaude, avec fournaise et soleil de plomb (il peut faire très chaud dans les Terres Froides !), non ! L’allure banale d’une maison de village aménagée en bar, façade en pierre grise, triste, et ce grand panneau sur le fronton, en haut ; « Les Tropiques ». Un peu comme « Regrets Eternels » sur une couronne mortuaire. J’y ai pensé toute la journée, dans ma Papèterie, avec un sourd malaise. Et je ne l’ai toujours pas oublié.
« Les Tropiques » sont restées gravées en moi. Je les guette maintenant au détour du virage. La Papèterie m’est devenue familière, le contact une personne que j’ai plaisir à rencontrer, et sur la route il y a « Les Tropiques ». Le malaise qui m’a saisi la première fois est toujours là, palpable. J’y sens comme une faute, inexpiable, attachée là. Une faute qui peut être est la mienne ? En tout cas aussi inaltérable qu’un faux pli marqué au fer.

Bluewitch
avatar 23/06/2005 @ 20:13:53
Tistou qui crée le décor, manipule l'atmsophère, insinue les ressentis, les étale, comme une brume disséminée.
Malaise éprouvé, déroute, incompréhension parfois, hermétisme.
Paradoxes.
Ce texte a un côté séduisant et troublant, il dit un tas de choses sans en dire, muet et bavard, et le style incite à ce sentiment de paradoxe. L'écrit sert cet aspect, je trouve, la manière, coup de pinceau qui crée l'ambiance.
Les images sont fortes même si, je le crois, elles parleront différemment à chaque personne.

Mentor 23/06/2005 @ 21:24:11
Les 2-3 choses qui me gênent d'abord: moi j'aurais pas mis d'accent à papeterie... mais je n'ai pas vérifié. Il y a 2 phrases qui se terminent par un "quoi" pas joli. Et puis une question: on dit "déjection" pour un volcan? Je ne savais pas. En tout cas c'est pas joli... ;-)
Et pour le reste j'ai beaucoup aimé. D'abord la sorte de contrepied aux contraintes. Tu parles beaucoup + de froid que de chaud en fait... ;-)
Je ne connais pas cette région (elle doit exister, tu la décris si bien). Elle ne me donne pas trop envie de m'y retrouver! ;-) Donc le positif c'est que j'ai eu des ressentis très nets en te lisant. Je me suis un peu retrouvé à ta place dans la voiture sur ce petit trajet avec ce flash du mot "Tropiques" qui t'emmène si loin.
Beau texte Tistou.

Nothingman

avatar 23/06/2005 @ 22:57:08
De mon côté, j'ai aimé l'atmosphère que tu es parvenu à insuffler en si peu de caractères. D'abord froide oppressante, avec ce lieu de déroute dans lequel on n'aimerait pas à se retrouver. Dans ce passage, je dois dire que l'endroit "les Terres Froides "répété comme cela en leitmotiv m'a un peu gêné. Et puis vient la vision presque surnaturelle de ce bar au nom si chaud....Non vraiment, c'est à un drôle de voyage que tu nous a convié là Tistou....

Spirit
avatar 23/06/2005 @ 22:59:06
Un texte a fort pouvoir d'identification,j'ai vraiment eu l'impression d'être dedans et de ressentir tout. Bravo!

Sibylline 23/06/2005 @ 23:21:18
Avant de parler des textes, j'attire votre attention sur le ciblage pub (à droite). Ca se perfectionne. On appréciera ou non... ;-)
Tistou, pour en arriver à ton texte.. Bien écrit comme d'habitude. Un petit reproche au début. Je ne suis pas contre la technique de la répétition des données de départ, grisaille, neige, lundi matin etc. mais je trouve que tu l'as fait une ou peut-être deux fois de trop et c'est devenu lourd.
L'idée de base de ce texte est excellente. On partage vraiment ta stupéfaction , mais, pour ma part, je ne comprends pas bien ta réaction. J'ai le sentiment que ce bar saugrenu t'est pénible alors que moi, il m'aurait fait rire et j'aurais aimé le revoir pour cette raison . Du coup, l'histoire devient un peu triste, voire déprimante. J'ai l'impression que jamais tu ne t'y es arrêté dans ce bar, que jamais tu n'y es entré. Et ça aussi, je trouve que c'est difficile à comprendre, dans la mesure où l'endroit te fascine, ne serait-ce que par son nom. Et enfin, j'ai l'impression que c'est une histoire vraie. .-) S'il existe vraiment, si tu n'y es jamais entré, vas-y demain sans faute ;-)))))
Tu ne t'es pas mis dans le rôle d'une femme et ça, je le regrette. (Je sais, ce n'était plus une contrainte obligatoire) J'aurais pourtant bien voulu voir comment chacun vivait cette métamorphose. Ca, c'est un truc qu'il faut que je fasse, moi, un jour.

Sahkti
avatar 23/06/2005 @ 23:42:57
Bien vu Sib pour la pub!!!

Je suis d'accord sur la lourdeur engendrée par certaines répétitions, notamment celles de "Terres froides", ça se remarque et j'ai trouvé ça un peu dérangeant.
Ensuite, je suis comme Sib, je comprends mal cette réaction face à ce bistrot. Bien sûr, un tel nom dans le froid et la neige, ça ne peut qu'interpeller mais tout de suite après, ça ne peut, aussi, que donner envie d'y entrer et de vérifier si il fait chaud, si ça sent bon la vanille et le soleil, si le patron est amical avec l'accent fleuri, bref si cet endroit porte son nom. Il y avait moyen de monter toute une histoire là-derrière. Et en y réfléchissant bien, je me demande si je n'aurais pas préféré que ce soit le bistrotier qui parle de La Réunion, de son chez lui, de comment il s'était retrouvé là. Que ce soit ce gaillard qui fasse fondre la neige par la chaleur de ses paroles. Oui, j'aurais préféré cela.
Sinon, comme toujours Tistou, tu crées de belles ambiances et des décors très visuels, on s'y croit tout de suite.

FéeClo
avatar 24/06/2005 @ 08:55:58
Tistou, bravo!! Tu as réussi à parler de l'été en plein hiver! Même si ce ne fut qu'un court instant que tu nous y a réèllement transporté

"Bar « Les tropiques » m’évoquait encore la chanson de MANSET, « Marin’bar ». L’exotisme total tendance polynésienne, avec mélodie langoureuse. Que rien qu’en l’écoutant vous ètes dans la nostalgie du coucher de soleil flamboyant de là bas. Vous l’entendez tomber dans la mer, le soleil. Vous les sentez les femmes en paréo, les yeux en amande et une grosse fleur blanche odorante dans la chevelure."


Mais quel instant! J'avoue que c'est le passage que j'ai préféré... j'entendais même une p'tite chanson connue: "sous le soleil des tropiques..."

Tu es parvenu a vraiment bien exprimer le sentiment de mal aise du narrateur!

Et tu me confirmes dans l'idée que la montagne est plus belle l'été ;o)

Zou 24/06/2005 @ 11:20:26
Et moi qui me demandais ce week-end pourquoi Tistou nous disait tout le temps qu'il était dans son Bar ! lol
Une très très belle plume. J'aime beaucoup la façon dont tu écris Tistou. L'été ici n'est qu'un prétexte pour nous parler de régions, nous faire voyager et principalement en hiver. Bien vu. je n'oublierai pas les Terres Froides. Au delà, je trouve qu'il se dégage de ce texte un certain Mystère, voire même un certain Malaise. Un 2M, quoi ! Même si personnellement, je n'aperçois pas pourquoi l'ncongruité de l'enseigne du bar est dérangeante. Mais ça c'est une question d'état d'esprit du narrateur. Et ça, ça ne se discute pas.. Et en tout cas, ses impressions sont magnifiquement rendues. Bravo.

Charles 24/06/2005 @ 11:24:09
Comme FéeClo, j'adore les premières descriptions de la Réunion, le vrai coeur du texte.

Je te verrais bien écrire un roman avec un héros démarcheur qui parcours la France ou l'Isère et qui au nom d'un bar, à la vue d'un ananas ou autre, s'évade vers la Réunion, le Maroc ... Peut être que j'aurais aimé le voir entrer dans ce bar pour savoir si l'intérieur, quelques images au mur ... allait le transporter plus loin encore ...


Tu as un vrai talent pour évoquer en peu de phrases une ambiance, un climat. Je crois que c'est ce que je préfère dans ton écriture, quand tu nous amènes l'évasion, un petit parfum d'aventures. Je me souviens aussi d'un vieux texte ou tu nous emmenait au Maroc, je crois .. superbe aussi.

Krystelle 24/06/2005 @ 11:24:44
Sentiment de malaise du narrateur qui, du coup, gènère un sentiment de malaise chez le lecteur (chez moi du moins!)
L'ambiance est bien rendue et du coup on a envie d'en sortir, de quitter les Terres Froides et ce bar incongru.
Il y a quelque chose de fascinant dans ce texte, c'est donc qu'il est réussi...

Provis

avatar 24/06/2005 @ 14:38:30
Je ne connais pas cette région (elle doit exister, tu la décris si bien). Elle ne me donne pas trop envie de m'y retrouver! ;-) Donc le positif c'est que j'ai eu des ressentis.
C’est vrai, c’est fort d’arriver à donner un sentiment de malaise avec un si beau pays !! .. :o)

Je me suis dit, tiens, je vais aller voir ce que nous a fait Tistou, qui, comme j’ai fini par le comprendre, aurait aimé que pour l’Eté, j’écrivisse ! J’écrivisse ?? :o) Et je trouve quoi ? Les Terres Froides !!
Un peu que ça existe, les Terres Froides ! Froid en hiver, chaud en été.. Un pays d’hommes !! Pays de ciel bleu où le soleil brille malgré le froid (pas comme certaines régions que je ne nommerai pas.. :o((..) !!
Alors « Les Tropiques », pourquoi pas ?? Et c’est où d’abord ? Vers Cha…, la papeterie de ceux qui voyagent en ballon ??

Bravo Tistou.. :o)

Tistou 24/06/2005 @ 15:45:21
Non, ce n'est pas vers Cha ... Provis, mais vers Tullins_Fures.

Saint Jean-Baptiste 24/06/2005 @ 23:24:54
Tistou, je crois me souvenir de ton premier écrit ; je crois que tu relatais en direct une course de fond qui tournait mal !
Et bien, sans vouloir te flatter, que de progrès depuis !
Ce texte possède un style, un vrai style ! (C'est un peu l'école Yali, peut-être ?)
En tous cas, c'est bon c'est même très bon ; très moderne et très personnel.
J'aime beaucoup cette sorte de dialogue avec le lecteur : on sent qu'il passe quelque chose, de très personnel et très sincèrement dit, sans recours à trente six artifices et même si le récit est relativement banal en soi, on est pris par la lecture de bout en bout.
J'aime aussi beaucoup la description du décor et les divagations de l'imagination qui se souvient d'autres endroits aperçus ailleurs.
Il me semble que c'est le style de la nouvelle par excellence.
C'est un beau texte bien soigné qui vaut la peine d'être lu et relu.

Tistou 25/06/2005 @ 16:56:41
Merci de vos avis à toutes, tous.
Quelques éléments de réponse de ma part :
MENTOR, tu as raison, pas d'accent à Papeterie ! Honte au professionnel de la chose qui ne sait même pas l'écrire ! Cordonnier le plus mal chaussé ! Déjections pour les volcans, je ne sais pas mais le cône de déjection est, lui, le terme technique. Alors ...? D'ailleurs si vous ne connaissez pas le Piton de la Fournaise à la Réunion, et si vous allez l'occasion d'aller par là bas (les randonnées dans les Cirques de la Réunion !!, c'est magique, même quand il n'est pas en éruption).
SIBYLLINE non, il ne m'a pas, et ne me fait pas rire. Peut être du coup du flash de sa découverte ? Peut être à un autre moment ...? Rentré dedans ? Oui. Je m'y suis arrêté il y a peu, mais en sens inverse, quand on le voit de profil et ça n'a rien à voir. Ben ça a confirmé mon malaise. Autant tropical que Sib est un Leonberg (rassure-moi !).
SAHKTI ; et non, je n'ai pas vu de patron "tropical". Un banal bistrot, de campagne. Pas vu de vanille ou de réunionnais là bas.
ZOU ; pourquoi l'incongruité de l'enseigne est-elle dérangeante ? Ah bonne question ! Parce que c'était moi, ce jour là, dans le mood où j'étais et que c'était lui, planté comme ça dans un S, et que ...
KRYSTELLE ; Malaise. Oui, il doit transparaître. C'est ce que j'ai essayé de faire en tout cas. Cele dit il ne faut pas que ça vous plombe quand même ! Ca reste un micro-évènement ! Et je suis toujours curieux de le voir apparaître quand je passe par là !
PROVIS ; excuse moi d'avoir donné un sentiment de malaise avec ton beau pays. Mais c'est vrai que Les Terres Froides restent mystérieuses. Et le le très beau livre d'Yves BICHET : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/8592
rend compte de la capacité de mystère de cette contrée.
SJB ; une course de fond qui finissait mal que mon premier écrit dis-tu ? En fait ça n'était pas le premier. Il y en avait 2 avant, qui dans leurs genres sont aussi des courses de fond, et qui pour le coup finissent mal. J'ai commencé à intervenir dans Vos Ecrits dans la souffrance.
Par contre je suis ravi de lire les progrès que tu constates. Moi je suis aussi ravi de savoir que vous me lisez, que vous existez. Mais ça, je vous l'ai déja dit ...

Sibylline 25/06/2005 @ 17:07:16
Qu'est-ce que tu as contre les léonbergs? C'est charmant ces petits chiens là. ;-))))))

Tistou 25/06/2005 @ 17:19:38
Oh là, j'adore les Leonberg Sib ! Mais je ne te comparerais pas à eux !

Provis

avatar 25/06/2005 @ 17:30:02
excuse moi d'avoir donné un sentiment de malaise avec ton beau pays. Mais c'est vrai que Les Terres Froides restent mystérieuses. Et le le très beau livre d'Yves BICHET : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/8592
rend compte de la capacité de mystère de cette contrée.
Tu me connais maintenant, et tu sais que souvent j'oublie les :o) et les ;-) .. :0))

Merci pour l'info sur Jves Bichet, j'irai voir..

Lyra will 25/06/2005 @ 18:09:57
Très bon texte Tistou !
J'ai vraiment beaucoup aimé, une très belle écriture, une athmosphére, je commençais à me demander où était passé l'été puis quand il arrive, il nous fait oublier l'hiver, un peu comme en "vrai" en fait :0)

J'ai trouvé que l'état d'esprit de l'homme qui part au boulot le lundi matin est très bien rendue :0)


Il y'a de très bonnes expressions, j'ai relevé deux phrases qui me plaisent particulièrement :

Vous l’entendez tomber dans la mer, le soleil.

Et :

« Les Tropiques ». Un peu comme « Regrets Eternels » sur une couronne mortuaire.

Vraiment très très jolies celles-ci :0)

Bolcho
avatar 26/06/2005 @ 15:01:12
Je suis comme quelques autres. Tistou nous installe l’atmosphère d’un lieu toujours avec un doigté hors du commun (voir « Champagne » par exemple, à lire et relire, qui en est à mon sens le plus bel exemple et qui est un peu cousin de ce texte ci), mais dans le cas présent, je marche moins. Peut-être est-on trop dans le non-dit ? Et je dirais comme d’autres : pourquoi ne jamais nous faire entrer dans le bar ?

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