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Et hop, un p'tit entrainement pour l'été. A peine plus de 2000 signes, mais bon, c'est un entrainement, hein !?
bon, je préviens, c'est pas spécialement gai ...
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Conditionnée, réfrigérée, petite pièce toute en longueur, glacée, bleutée. Placards métalliques pour vieux corps faméliques. Masques hygiéniques pour visages cyniques. Saison terminée, fin du défilé.
2 mois dans cette anti-chambre de la vie ! 62 jours à croiser des regards froids, à soupeser le poids de la mort, le poids d’un corps une fois l’âme envolée. Tous différents devant cet absurde. Les mains crispées, rougies, s’accrochant à ce monde d’oubli, de solitude et de douleur, ce monde cent fois, mille fois maudit mais qu’ils ne voulaient pas quitter pourtant. Les traits détendues, presque souriant, devant cet ultime pied de nez, ce dernier départ en vacances, ne laissant rien, n’espérant pas plus, libérés peut-être. Ridicules langues pendantes, imagerie grotesque et décalée d’un rictus de mort, assoiffés, séchés d’un coup de soleil impitoyable.
Ce devait être un boulot tranquille, remplacement de vacances sans soucis, sans chaleur, avec le calme requis pour terminer la rédaction de ma thèse lors des temps morts. Une jolie thèse intitulée l’existentialisme selon Sartre. Finalement, je l’ai déchirée, jeté, recyclée. L’existence précéderait l’essence … Tout ça semble rapidement futile et sans intérêt en face de quelques visages de grands pères et grands mères à l’existence précisément terminée, stoppé, panne d’essence…
Certains jours, la tristesse en visite : néo-orphelins, veuves, animaux domestiques sans maître, mais le plus souvent personne. Aucune visite pour ces lambeaux de chair pourrissant autour d’entrailles puantes, autrefois chaudes, amoureuses ou douloureuses. Poussières en devenir, paradis perdu ou paradis espéré, projets écourtés, agonies terminées, sépultures de sapin, cercueils de marbre, l’inégalité persiste jusqu’au bout.
Lequels ont trouvé un sens à toutes ces années, à leurs vaines et ridicules gesticulations, à ces soucis et problèmes qu’ils s’étaient crées, aux arbitraires buts qu’ils s’étaient fixés, aux monceaux de connaissance avidement amassées, extirpées de multiples livres posant plus de questions qu’ils n’apportent de réponses, un sens à cette naissance, à cette fin …
J’ai peur de connaître la réponse.
bon, je préviens, c'est pas spécialement gai ...
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Conditionnée, réfrigérée, petite pièce toute en longueur, glacée, bleutée. Placards métalliques pour vieux corps faméliques. Masques hygiéniques pour visages cyniques. Saison terminée, fin du défilé.
2 mois dans cette anti-chambre de la vie ! 62 jours à croiser des regards froids, à soupeser le poids de la mort, le poids d’un corps une fois l’âme envolée. Tous différents devant cet absurde. Les mains crispées, rougies, s’accrochant à ce monde d’oubli, de solitude et de douleur, ce monde cent fois, mille fois maudit mais qu’ils ne voulaient pas quitter pourtant. Les traits détendues, presque souriant, devant cet ultime pied de nez, ce dernier départ en vacances, ne laissant rien, n’espérant pas plus, libérés peut-être. Ridicules langues pendantes, imagerie grotesque et décalée d’un rictus de mort, assoiffés, séchés d’un coup de soleil impitoyable.
Ce devait être un boulot tranquille, remplacement de vacances sans soucis, sans chaleur, avec le calme requis pour terminer la rédaction de ma thèse lors des temps morts. Une jolie thèse intitulée l’existentialisme selon Sartre. Finalement, je l’ai déchirée, jeté, recyclée. L’existence précéderait l’essence … Tout ça semble rapidement futile et sans intérêt en face de quelques visages de grands pères et grands mères à l’existence précisément terminée, stoppé, panne d’essence…
Certains jours, la tristesse en visite : néo-orphelins, veuves, animaux domestiques sans maître, mais le plus souvent personne. Aucune visite pour ces lambeaux de chair pourrissant autour d’entrailles puantes, autrefois chaudes, amoureuses ou douloureuses. Poussières en devenir, paradis perdu ou paradis espéré, projets écourtés, agonies terminées, sépultures de sapin, cercueils de marbre, l’inégalité persiste jusqu’au bout.
Lequels ont trouvé un sens à toutes ces années, à leurs vaines et ridicules gesticulations, à ces soucis et problèmes qu’ils s’étaient crées, aux arbitraires buts qu’ils s’étaient fixés, aux monceaux de connaissance avidement amassées, extirpées de multiples livres posant plus de questions qu’ils n’apportent de réponses, un sens à cette naissance, à cette fin …
J’ai peur de connaître la réponse.
Eh ben, Charles. Mes vautours croisés dans le Verdon étaient plus gais !
Morbide and co, désespéré surtout. Si je comprends bien, surtout ne pas faire de job d'été dans ce domaine ?
Bon entraînement sinon. Tu as des idées pour t'entraîner, toi ? T'en as de la chance !
C'est vrai que tu reviens de vacances !
Morbide and co, désespéré surtout. Si je comprends bien, surtout ne pas faire de job d'été dans ce domaine ?
Bon entraînement sinon. Tu as des idées pour t'entraîner, toi ? T'en as de la chance !
C'est vrai que tu reviens de vacances !
Pour enrichir ton texte, quelques bons gros mots bien sentis aurait été une bonne idée... Tu sembles en connaître quelques uns...
Je dis bien "quelques-uns". Il n'y a rien de mieux que de se relire pour découvrir des fautes et les corriger...
Pour enrichir ton texte, quelques bons gros mots bien sentis aurait été une bonne idée... Tu sembles en connaître quelques uns...
Ah ouais ? Tu vois ça comme ça ?
Pour enrichir ton texte, quelques bons gros mots bien sentis aurait été une bonne idée... Tu sembles en connaître quelques uns...
No comment ;-)
Pour enrichir ton texte, quelques bons gros mots bien sentis aurait été une bonne idée... Tu sembles en connaître quelques uns...
Comprends mieux pourquoi tu dis ça Dirlandaise, en allant là :
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
But you're wrong ! Comme dit dans le fuseau ci dessus.
Un texte certes pas très gai mais bien écrit et tellement juste...
une belle réflexion autour de la mort
une belle réflexion autour de la mort
Pas gai, non, mais très juste, ça oui.
De la futilité des thèses et des théories face à l'inéluctable: une belle réflexion, et c'est très bien écrit. Tu réussis à glisser de la vie dans ce texte, sans pathos excessif, c'est vraiment très bien fait.
De la futilité des thèses et des théories face à l'inéluctable: une belle réflexion, et c'est très bien écrit. Tu réussis à glisser de la vie dans ce texte, sans pathos excessif, c'est vraiment très bien fait.
Un beau texte qui ne s'éloigne pas du vrai. Qui y touche de près, très. Beaucoup de densité.
J'ai apprécié.
J'ai apprécié.
J'ai trouvé que ce texte sonnait un peu comme une "vanité" (en peinture). Le regard que tu poses est très frappant par une justesse dénuée de fioritures. De la densité sans lyrisme, c'est fort et prenant ...
Il y a aussi de l'humanité qui passe dans ce texte, juste ce qu'il faut, ainsi qu'une vision sous-jacente de la société.
"Techniquement", j'ai juste noté que l'utilisation des adjectifs est vraiment intéressante et bien dosée : il y a un art de les retenir dans certains passages sensibles, et de les faire déferler de façon presque baroque dans les descriptions des corps.
Bref, tout ça dans un texte condensé que je trouve vraiment bon !
Il y a aussi de l'humanité qui passe dans ce texte, juste ce qu'il faut, ainsi qu'une vision sous-jacente de la société.
"Techniquement", j'ai juste noté que l'utilisation des adjectifs est vraiment intéressante et bien dosée : il y a un art de les retenir dans certains passages sensibles, et de les faire déferler de façon presque baroque dans les descriptions des corps.
Bref, tout ça dans un texte condensé que je trouve vraiment bon !
Merci pour vos réactions encourageantes.
comme dit dans un autre fuseau, je me rends compte de plus en plus que j'écris "mieux" quand je parle de choses persos (euh, mais j'ai pas bossé à la morgue pour autant, hein !)
comme dit dans un autre fuseau, je me rends compte de plus en plus que j'écris "mieux" quand je parle de choses persos (euh, mais j'ai pas bossé à la morgue pour autant, hein !)
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