Les forums

Forums  :  Vos écrits  :  L’ESCLAVE

Spirit
avatar 12/06/2005 @ 18:45:17
Immobile au milieu de l’estrade
Elle toise la foule curieuse
De son magnifique regard de jade

L’allure fière et le port hautain
La laisse lumineuse
Au milieu du menu fretin

Son corps dénudé jusqu’à la taille
Loin des images pieuses
Fait naître le désir dans le moindre détail

Elle porte comme parure autour du cou
Un collier à la peinture lépreuse
Dont les chaînes lui tombent aux genoux

Des bracelets enserrent chevilles et poignets
Leurs fines arrêtes haineuses
Taillant à vif les chairs ensanglantées

Cette femme toute de beauté
Est soumise à l’offre libidineuse
De vils marchants aux cœurs étriqués.

Tistou 13/06/2005 @ 09:17:56
Il me parait plus abouti, plus ... humain (?), moins désespéré. Le fait d'adopter une forme moins lourde, stylistiquement parlant s'entend, me le rend, à moi, plus accessible et me plait davantage. Et toujours des sujets qui débordent largement le cadre de l'amour, sujet à ... 90% (?) de la poésie. Chez toi, c'est plutôt l'inverse. C'est raconter une histoire, ou nous faire part d'un de tes sujets d'intérêt ou de pensée via le média de la poésie. Me trompe-je ?

Spirit
avatar 13/06/2005 @ 10:52:35
Non tu ne te trompe pas,de plus comment rivaliser en amour avec ce qui as déjà été écrit sur ce sujet.

Sahkti
avatar 13/06/2005 @ 15:31:40
J'ai de plus en plus le sentiment, Spirit, que ta poésie n'arrive pas à exploser alors qu'elle contient pourtant tous les ferments nécessaires à ce geste.
Comme si tu étais trop attentif à la justesse des rimes (ce "euses" au centre de tes strophes) et la longueur des pieds, et que cela étouffait un peu ton texte, lui donnait trop d'académisme pour s'envoler comme il le devrait. Le fond est certes intéressant, je ne le trouve cependant pas, personnellement plus abouti, d'autres textes de toi m'ont davantage parlé.
C'est trop bridé à mon goût, pas assez naturel, même si ça vient du coeur et que les sentiments y sont. Il faut laisser respirer tes mots Spirit, qu'ils puissent hurler.

Felixlechat

avatar 13/06/2005 @ 23:53:00
Ce qui était il y a 1000 ans est encore vrai de nos jours. Les regards libidineux ne se sont pas éteints et les pages de TOUS les magazines illustrent à merveille ce propos.
A mes yeux tes dires sont tellement justes, Spirit! FLC.

Bluewitch
avatar 14/06/2005 @ 10:47:57
Oui, ça manque un peu de liberté, ça garde trop de chaînes comme tu en fais porter à ton esclave. Ce poème est joli, un peu "print screen", on te croirait en train de versifier à propos d'une peinture.
Je vois, mais je ne sens pas assez.

Spirit
avatar 14/06/2005 @ 15:41:16
Peut être est ce du à la différence de sensibilitée.Je connais des gens qui n'aime pas Jim Harisson et n'y trouve rien alors que moi je le trouve extraordinaire de sensibilité.
Je ne peux hélas(?) qu'écrire avec la mienne. Lorsque l'on fait une critique peut on faire abstraction de sa propre sensibilité pour ne juger que l'écrit?ce n'est pas certain,donc c'est vrai que quand on accroche pas à un auteur il est difficile de ne pas être subjectif.Mais comme me l'on dit les éditions du"Cherche Midi": écriture en devenir...peut être aurais-je un jour la possibilités de vous toucher par mes écrits.D'un autre coté si je cherche à plaire ne vais-je pas me mettre à écrire comme les autres veulent me lire?
Je me pose beaucoup de questions (peut être pour pas grand chose) si quelqu'un à des pistes de réponses?
Oui, ça manque un peu de liberté, ça garde trop de chaînes comme tu en fais porter à ton esclave. Ce poème est joli, un peu "print screen", on te croirait en train de versifier à propos d'une peinture.
Je vois, mais je ne sens pas assez.

Krystelle 14/06/2005 @ 15:51:31
Immobile au milieu de l’estrade
Elle toise la foule curieuse
De son magnifique regard de jade

L’allure fière et le port hautain
La laisse lumineuse
Au milieu du menu fretin

Son corps dénudé jusqu’à la taille
Loin des images pieuses
Fait naître le désir dans le moindre détail

Elle porte comme parure autour du cou
Un collier à la peinture lépreuse
Dont les chaînes lui tombent aux genoux

Des bracelets enserrent chevilles et poignets
Leurs fines arrêtes haineuses
Taillant à vif les chairs ensanglantées

Cette femme toute de beauté
Est soumise à l’offre libidineuse
De vils marchants aux cœurs étriqués.


La "lègèreté" (ce n'est pas tout à fait le mot mais je n'en trouve pas d'autres) du début contraste avec la gravité des dernières strophes que le titre laissait entrevoir.
J'ai apprécié ce contraste entre la beauté féminine et l'horreur de la situation qui se précise peu à peu.
Pour ce qui est des questions que tu te poses en matière d'écriture, je n'ai pas de réponses mais il me semble important (même si ça fait vraiment cliché de le dire!) de rester fidèle à soi même!

Loupbleu 21/06/2005 @ 01:04:30
C'est pas mal construit dans la montée dramatique, mais il manque peut-être un retour vers le sujet (l'esclave) à la fin ... Ou au contraire quelquechose qui nous éloignerait davantage du sujet pour le dissoudre (je ne crois pas que je sois très clair !).

Concernant la forme, pour ne pas reprendre ce qui a été déjà dit, je me demande si tu ne pourrais pas essayer aussi le vers libre (sans rimes) pour voir ce que ça donne ?

Sur le fond (comme sur d'autres textes), je pense que tu pourrais exprimer parralèlement à ta veine désespérée une forme révolte, je crois tu portes aussi ça en toi.

Bravo en tout cas pour ce texte que je trouve comme Tistou plus abouti que d'autres et que j'ai eu plaisir à lire.

Page 1 de 1
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier