Les forums

Forums  :  Vos écrits  :  Visite.

Tistou 10/06/2005 @ 13:57:09
Il s'agit d'un remix de 2 textes déja postés à l'été 2004. J'ai eu l'envie de les remonter, au prix de quelques modifications mineures.
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

Quand je me remémore dans quel état j'avais écrit le premier ... je me dis qu'il y a des changements ! Avoir écrit, avoir vieilli, s'être habitué, ... ? J'ai en tous cas la réponse aux questions que (se) posaient Yali en post du second.
Aujourd'hui il fait beau. Tout ce qui figure en dessous existe toujours. Et pourtant ?

Tistou 10/06/2005 @ 13:57:38
Ca y est. Je viens de tourner à gauche, de couper la Nationale, lentement, comme à regret, pour rentrer sur le parking. Il pourrait bien pleuvoir, neiger, il pourrait bien faire un temps de fin du monde. Même pas, le soleil s’éclipse entre deux nuages, une petite brise fait frissonner les feuilles des platanes en pleine poussée de sève, (poussée de sève, ici !) mais je ne vois rien, ne sens rien. Mon énergie est tendue, mobilisée par ce qui attend là, juste à 300 mètres.
Des petits groupes, beaucoup de femmes et d’enfants, traînent, nonchalamment, près des voitures garées en épi, sous les arbres. Une famille, arabe- tiens jamais vu ceux là- est installée sur l’herbe, sous une ombre chiche. On les devine fatalistes, résignés à attendre l’heure, leur heure. Le foulard qui enserre ses cheveux, à elle, qui lui fait une tête toute ronde, et puis le kaftan, les mouvements comme au ralenti me ramènent il y a longtemps en arrière, au Maroc. Au Maroc … Tous les trois composent un tableau familier. On s’attendrait presque à les voir déballer des salades et se mettre à griller des brochettes sur un feu de charbon de bois improvisé, et l’enfant saisir un ballon et se mettre à courir pour inciter son père à sortir de sa réserve. Mais non. Là bas, plus loin, deux adolescents s’interpellent, bruyamment, à grands renforts de tapes dans les mains. Le jogging est roulé jusque sous les genoux, les inévitables Nike aux pieds, le débardeur dégageant cliniquement les pectoraux, ça sent le mauvais téléfilm, version voyez-comme-ma banlieue-fait-vraie.
Allez, une place, garer la voiture. Une pesanteur m’envahit, c’est chaque fois pareil quand j’arrive ici. Le lieu porte en lui comme une malédiction. Au loin derrière les barbelés les murs sont gris, normal c’est du béton. Mais il doit y avoir un béton prison, un béton spécial qui ne sert qu’à construire les prisons. Et ces murs sont hauts, avec des tourelles /miradors aux quatre coins. Et entre les murs et les barbelés, juste devant, un large espace, dénudé, sans végétation, sans vie, sorte de no man’s land avec un sol fait de cailloux, de sable, … Et comme une décoration macabre, des sacs en plastiques, de toutes les couleurs, sont venus se plaquer sur les barbelés, à toutes les hauteurs. Eux aussi frissonnent avec le vent, mais point de sève ici. Ils ne s’épanouiront jamais sous les actions du soleil et de la pluie conjuguées. La malédiction du lieu les a frappés. Création humaine, c’est la prison pour eux aussi. Ils n’avaient qu’à pas s’approcher.
Prendre le sac de vêtements propres dans le coffre, verrouiller la voiture. Je me dirige vers le local d’accueil des familles où sont regroupés ceux du prochain tour. Ca marche par tour, qu’il faut prendre bien longtemps à l’avance, en général réservé à la famille. Et son tour c’est trente minutes. Trente minutes enfermé avec son fils à l’intérieur des murs en béton-prison, dans une cellule-parloir minuscule. Encore a-t-il fallu auparavant rentrer dans l’enceinte de la prison encore trente minutes avant pour les contrôles d’identité, la fouille, et l’attente, toujours l’attente.
On se reconnait d’habitude entre « habitués » du créneau horaire et du jour. On prend des nouvelles du fils de celle ci, qu’on a cotoyé dans un parloir à plusieurs places. On vérifie rapidement que telle autre n’est pas là avec ses enfants braillards qui ne permettent même pas une attente dans le calme. Calme tiens, voilà bien un concept qui ne rime pas avec prison. Ca ne doit pas exister ça, là bas.
Non, aujourd’hui pas d’habitués, de compagnons de galère. Des visages inconnus, et pourtant ? On n’est pour l’essentiel pas trop surpris de les trouver à cet endroit. L’environnement façonnerait-il les individus, « Homo carcerum », non plutôt « homo visitum ». Et moi, c’est pareil ? Gros coup de blues. « Non, merci, pas de café ». Oui, on vous offre un café au local d’accueil. Et on peut y consulter le journal.
Je n’en suis pas encore à tenir salon avec des que j’aurais fini par connaître. Combien de temps cela demandera-t-il ? Les propos échangés sont de toutes façons dans le ton de l’environnement ; minimaux, méfiants, j’écrirais presque … prison.
Je suis tiré de mon cafard par un mouvement de foule. Ca va être le troisième tour.
Sortir, aller jusqu’à la grille entre les barbelés. La porte s’ouvre et la gardienne s’avance, liste à la main. Elle est mignonne, l’air décidée. Mais qu’est-ce qu’elle fout là ? Tous les jours à travailler là, avec les sacs en plastique au dessus d’elle qui claquent comme des oriflammes ! Sa voix se perd dans le vent mais de toutes façons elle connait quasiment tout le monde. Au fur et à mesure qu’ils sont appelés, des individus, seuls ou par 2 ou 3 passent la grille, et se regroupent. Les brebis égarées attendant le pasteur pour les conduire à l’étape suivante dans le jeu de l’oie carcéral.
Et le troupeau s’ébranle, traverse le no man’s land. On distingue sur les hauts murs derrière l’enceinte, les ouvertures exigues des fenêtres, à barreaux. A mesure qu’on s’approche, on distingue derrière une autre enceinte un terrain de sport, bitumé, vide, toujours vide, visites obligent évidemment. Et c’est là certainement leur espace qui rappelle le plus la liberté. Leur pour eux, eux, les détenus, les prévenus, multiples catégories dont on n’a même pas idée dans le monde j’allais dire des vivants ! Et quand on s’approche, on commence à entendre le bruit. Est-ce parce qu’on nous voit approcher, ou plutôt parce qu’ils savent que le jeudi à heures fixes et demies d’heures, les visiteurs approchent ? Ca gueule, cris mi-humains mi-animaux. Pas animaux des forêts et des montagnes. Animaux enfermés, animaux qui tournent en rond, animaux désespérés. La plupart du temps on ne comprend pas, parfois c’est un prénom, mais toujours la confusion, et le bruit.
Pendant que l’appel fait passer un par un les visiteurs dans le ventre du monstre, je songe aux feuilles, aux feuilles du platane. Il ne sait même pas qu’elles sont en train de sortir, d’être caressées par la brise. Tout juste voit-il les sacs en plastique accrochés aux barbelés…
… /…
-Je suis le seul, de mon étage, à descendre pour activités physiques. Il y a 2 profs de gym. Alors avec celui qui fait le ménage au gymnase, on fait un double avec eux au tennis.
-Toujours seul dans ta cellule ?
-Ouais, j’l’ai demandé. Et il y a de la place. … Ca permet de travailler mes cours plus facilement. J’ai envoyé ma première série de devoirs la semaine dernière.
-Et l’ambiance pendant l’été ?
-L’ambiance … ? (sourire narquois)
-Oui, je veux dire …, l’atmosphère quoi ?
-Ils se battent. Tous les jours il y en a qui se frittent. Il y a eu de la boxe à la télé hier soir. Et ils font pareil ; Pfhh ! Sinon, il n’y a pas de travail pendant l’été. Ils restent à rien faire, assis dans les cellules.
Tiens au fait, mes lentilles de contact ! J’arrive au bout. J’en ai plus que 6.
-T’as l’ordonnance ?

Et les nouvelles des uns, des autres. Les petites nouvelles du quotidien . Celles qui ne lui parviennent pas, filtrées irrémédiablement par les grillages, les murs, les portes, …
Terrible cette impression de pouvoir dialoguer plus facilement avec son fils par le biais d’un parloir de prison. Désespérante aussi. Enfin non, pas désespérante.
Dans un claquement sinistre, la porte métallique vient de se refermer. Par les barreaux, il a vu une dernière fois son regard posé sur lui. Et le gardien l’a remmené avec les autres, vers son quotidien, vers sa cellule.
Ne restent que les 2 murs de chaque côté, crépis à la va-comme-je-te-pousse, sales de toutes façons. Sales de toutes les mauvaises vibrations qui s’accumulent. Ces 2 murs qui ne laissent qu’un mètre de large, à peine de quoi écarter les bras, et sur les 2 autres extrémités, la grille côté prisonniers et la grille côté visiteurs. Les mêmes grilles, pas la même destination.
Dans l’immédiat, attendre. Attendre que tous les prisonniers de tous les parloirs aient été évacués. Puis que le gardien ouvre la porte du sas d’attente des visiteurs, où déja, ceux du tour suivant attendent. Et qu’un par un,il libère le visiteur enfermé, lui donne le visa vers l’extérieur, vers le soleil, vers les possibles.
Mais d’abord ; attendre au bas de l’escalier devant une autre grille où tous s’agglutinent. Et après la grille, récupérer les clef, téléphone, objets métalliques, laissés dans le petit coffre, récupérer la carte d’identité. Et dans un dernier élan, faire les 150 mètres de cour, de no man’s land, qui séparent le premier portail de l’enceinte proprement dite.
Pas le parcours du combattant. Celui de la liberté retrouvée.
L’impression d’être la souris qui sort des griffes du matou.

Krystelle 10/06/2005 @ 15:27:32
Un très beau texte, Tistou, que tu as bien fait de remonter.
Tout est décrit avec beaucoup de sensibilité et d'émotion. Les mots sont justes, les métaphores bien choisies...
Au fur et à mesure de la lecture, ma gorge se serrait et mon souffle se retenait. Très beau, oui.

Juste pour le plaisir:
"Pendant que l’appel fait passer un par un les visiteurs dans le ventre du monstre, je songe aux feuilles, aux feuilles du platane. Il ne sait même pas qu’elles sont en train de sortir, d’être caressées par la brise. Tout juste voit-il les sacs en plastique accrochés aux barbelés…"

Spirit
avatar 10/06/2005 @ 16:29:54
Très beau texte.(c'est un peu court comme appréciation)

Zou 11/06/2005 @ 16:16:52
A la lecture de ces textes, je me pose la question de savoir si le fait d'écrire et de se concentrer nécessairement sur le style et la forme pour la rendre la plus élégante possible permet dans notre esprit et notre coeur d'atténuer la rudesse, la dureté de la réalité que l'on décrit ? Un peu comme apprivoiser la douleur pour la rendre plus soutenable ? En un sens l'exorciser, la vaincre, la contrôler ?
Sais pas. Il y a sûrement de ça. En tout cas, pafaite description de l'univers carcéral du point de vue du visiteur. Tout y est, les sachets plastiques, les cris et l'absence hurlante de silence. Et par rapport à ta présente introduction, le rapport au temps qui comme l'écriture, une fois le récit couché sur papier, permet la distance et lénifie ? Merci Tistou

Bolcho
avatar 12/06/2005 @ 12:04:51
Un beau texte Tistou. Merci de l’avoir « réveillé ».
Prison : lieu-poubelle où l’on entasse surtout des gamins incultes, otages de faux-semblant.
Prison : lieu témoin d’une société sans projet, sans espoir, sans rêve, sans dignité.
J’y suis entré environ cinq mille cinq cent fois (je viens de faire le calcul), mais Tistou en a saisi le morne désespoir bien plus vite. C’est vrai que détenus et visiteurs se la jouent souvent « voyez-comme-ma-banlieue-fait-vrai ». C’est vrai aussi que les banlieues ont déjà des airs de prison.
Bravo Tistou et courage.
Ceux qui notent que les autres se frittent ont un regard, une intelligence, une perspective. Le plus difficile dans ce lieu, c’est de garder le regard de ceux qui n’y sont pas. Il faut être capable d’observer la prison du point de vue de l’étranger. Les femmes incarcérées, par exemple, sont plus souvent à même de rester « étrangères au lieu » et centrées sur leurs liens extérieurs, ce qui leur permet de s’en sortir presque indemnes. Les hommes les plus malins y parviennent aussi.

FéeClo
avatar 13/06/2005 @ 09:48:56
Dès le début du texte on sent que l’ambiance est tendue. Quelque chose nous serre la gorge directement… On peut même ressentir, comme le narrateur, que ça se contracte aussi dans notre ventre.. une boule presque réèlle..

Puis tout à coup, on comprend où nous sommes la « Au loin derrière les barbelés les murs sont gris, normal c’est du béton. Mais il doit y avoir un béton prison, un béton spécial qui ne sert qu’à construire les prisons »
Le mot prison est un mot qui résonne en nous… non-liberté, agressivité, peur, solitude, … tant d’interprétation même si on ne fait que la voir au loin, cette prison…

Et tout le texte est comme ça… On reste suspendu, non pas par légereté mais par le poids de l’évènement… qui, on le sent bien, n’est ni anodin ni exceptionnel. Une habitude, un rituel presque… C’est lourd !

Personnellement j’ai été très touchée par la justesse, même si je n’ai connaît rien aux visites de prisonniers. Les sensations, ou non-sensations, les regards partagés ou évités, même les murs semblent vivants ou plutôt morts !

Vraiment Tistou, j’ai aimé !

Tistou 29/06/2005 @ 00:55:01
Peut être ce genre de texte n'est-il pas facile à critiquer. Eminement personnel, c'est sûr (autant le dire, ce n'est pas de la fiction), mais le but de libération visé il y a un an quand je l'avais écrit a été atteint, alors ...
Je me souviens parfaitement de l'état second et du lieu où j'avais écrit et publié ceci. C'était très fort.

Charles 29/06/2005 @ 10:01:15
dur, très dur ! je ne sais que dire ! on ressent vraiment une partie de ce que tu as dû ressentir. C'est un texte très fort et semble t'il très personnel.

je remarque d'ailleurs que les meilleurs textes du forum sont la plupart du temps les plus personnels et les plus douloureux. Comme si l'auteur en se concentrant moins sur son style et la qualité de ce qu'il écrit parvenait au contraire à cette qualité !

Sahkti
avatar 29/06/2005 @ 10:22:57
Le texte est bien écrit, l'écriture est belle, le fond se passe de commentaires. Oui, une belle écriture, c'est indiscutable et pourtant, il me manque quelque chose. De la chaleur humaine? Je ne sais pas. Peut-être. sans doute l'absence de celle-ci est-elle liée au lieu, aux circonstances, difficile à dire. Trop figé à mes yeux, ça doit être ça aussi. Mais comment être autrement que figé dans un tel endroit.
En fait, je me demande si il est possible de raconter cela autrement. Avec plus de vie. sans doute que non. Comment faire vivre un lieu d'enfermement...

Sibylline 29/06/2005 @ 22:19:14
Je n'avais pas encore lu ce texte. Il est vraiment tout au premier degré. Du compte-rendu.
Ca devrait suffire. Je pense comme toi que c'est comme cela qu'il faut faire et que le lecteur, lisant tes mots racontant les choses, comprend ce que tu ressens... cependant, là, il y a des choses que je ne comprends pas.
Si c'est un texte perso. Juste un besoin de dire. OK, laisse comme ça. Tu as dit ce que tu voulais dire et tu n'as pas à dire le reste.
Si c'est un texte vécu mais auquel tu veux donner une portée littéraire, je pense qu'il faudrait que tu donnes à comprendre ce que sont, étaient ou sont devenues les relations entre le père et le fils, du moins du point de vue du père.
Mais c'est juste un avis, peut-être mauvais...
;-)

Tistou 29/06/2005 @ 22:39:54
Absence de chaleur humaine, figé, ... Oui c'est exactement dans cet état que je me présente là bas pour les visites. Sur la réserve, l'impression d'être coupable de quelque chose, presque de faire quelque chose de mal. Monde infantilisant et débilitant. C'est très physique et la boule dans la gorge dès que j'approche l'enceinte, je l'ai.
Premier degré. Ca oui, incapable de prendre du recul par rapport à ça. Quant à rentrer dans le détail des rapports père/fils, ne s'agissant pas de fiction, c'est pour le coup que je creuserais directement dans la mine. La mine de nos émotions et de notre Moi.

Sibylline 29/06/2005 @ 22:51:43
Pas du tout rentrer dans les détails, au contraire, mais peut-être donner un geste, qui permette au lecteur de les situer.

Loupbleu 30/06/2005 @ 00:28:16
Je ne souhaite pas non plus m'exprimer sur le fond qui dit bien ce qu'il a à dire, si ce n'est pour dire que le texte est vraiment très prenant.

Ce que j'aime beaucoup dans ce texte (comme dans d'autres) c'est le regard que tu poses, toujours précis, sensible et fin, et les descriptions exactes de la chose qui va donner l'idée de l'ensemble. Ce regard donne un ton personnel à tes textes. Tu donnes réellement au lecteur l'impression d'y être.

J'ai trouvé que c'était très prenant, bien écrit, bien construit, et que c'était un très bon texte.

Killgrieg 01/07/2005 @ 08:02:33
tu m'épates tistou. souvent tes textes ne m'inspirent pas vraiment et en les lisant je ressens plus le travail laborieux d'écriture que l'émotion qu'il devraient me procurer...

Et puis, tu nous sors un "champagne" et puis tu nous sors un récit comme celui ci... et je craque, je frémis, je jubile... C'est de l'écriture, de la littérature.
tu t'oublies un instant pour te porter à l'extérieur, aux aguets, sans concession, n'existant que par ce qui se passe hors de toi.

Observer les autres, observer les lieux est une chose, savoir décrire ce que l'on voit, un Art. Ici, c'est de l'art tistou et je pèse mes mots... peut-être parce que c'est vrai, peut-être parce que c'est écrit avec le filtre du coeur.

Bluewitch
avatar 01/07/2005 @ 20:20:24
Du respect, beaucoup, devant ce texte qui ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, qui se construit comme une toile, se tisse, se resserre, devient dense et compact, dur et sensible à la fois, regards, images.
On a le mal de lire, après ça.

Lyra will 01/07/2005 @ 20:59:55
Une belle écriture et un très beau texte, je ne sais quoi rajouter, mais vraiment, quelque chose de fort à lire.

Fee carabine 19/07/2005 @ 03:00:28
Voilà un texte qui m'avait échappé et c'est dommage... parce qu'il sonne très vrai, entre émotion et observation fine et légérement distanciée. Très bien écrit aussi.

C'est vraiment un très beau texte, Tistou... et je ne sais pas quoi ajouter parce que tout - ou presque - a déjà été dit. Mais c'est beau, avec ce qu'il faut de lenteurs, de laideurs... pour nous faire approcher cet enfermement... et beau quand même.

Page 1 de 1
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier