Saule

avatar 17/05/2005 @ 22:27:59
Je lis dans la critique de Lucien : « L’homme d’aujourd’hui embrasse la raison, conclut Thich Nath Hanh. Il se confie à la rationalité. Il est déraciné de la base de son être propre. De là ce phénomène dont il souffre : l’homme perd peu à peu son humanité et devient de plus en plus mécanique. »

et ça fait écho à l'essai de Gide sur Dostoïevski que je viens de lire dans lequel il dit que l'auteur russe place le Diable dans l'intellect (ce n'est pas le seul point commun d'ailleurs).

Et en même temps je lis dans Jung :

" Mais quand l'esprit s'alourdit il devient eau, et l'intellect dans une présomption luciférienne, s'est emparé du siège où trônait naguère l'esprit. L'esprit a certes le droit de s'arroger la patris potestas, la puissance paternelle sur l'âme, mais non l'intellect né de la terre, qui est, pour l'homme, une épée ou un marteau et non un créateur de mondes spirituels, un père de l'âme. La voix de l'âme qui cherche le père perdu, comme la Sophia gnostique, le Bythos (le Fond), conduit donc à l'eau, à ce sombre miroir qui repose au fond d'elle-même" [...]"Il faut que l'homme descende jusqu'à l'eau (nb: symbole de l'inconscient) pour provoquer la vivication".
(Les racines de la conscience, p.40-41).

Ou pour le dire comme Ste Thérèse d'Avila : «L'avancement de l'âme ne consiste pas à penser beaucoup mais à aimer beaucoup».

Humilité, confrontation avec soi-même,...quand Dostoïevski, Jung, Bouddha et le Christ se rejoignent :-)

Mais A, qui n'est pas A, est A. Le mot de la fin de Mopp ?

MOPP 18/05/2005 @ 11:05:28
Salut, Saule, Lucien, et tous les autres.

Oui Saule, "les mains ouvertes".

Saule

avatar 18/05/2005 @ 13:46:55
Salut, Saule, Lucien, et tous les autres.

Oui Saule, "les mains ouvertes".

Merci. Un peu sibyllin toutefois.

MOPP 18/05/2005 @ 14:04:38
Salut, Saule, Lucien, et tous les autres.

Oui Saule, "les mains ouvertes".

Merci. Un peu sibyllin toutefois.


Je pensais, Saule, à une phrase que tu connais bien : "Venez à moi les petits enfants." Or il semble que le bouddhisme zen pratique la même politique d'ouverture, ayant pris comme axiome "ni amour, ni haine, ni rejet, ni refus". (Je pense que le "ni amour" voudrait dire "sans passion excessive, un spécialiste devrait m'expliquer). Je pensais aussi à cette phrase prononcée, il y a 40 ans, par mon supérieur :"Il y a plus de choses qui unissent les hommes que de choses qui les séparent", quoique parfois des mains ouvertes soient impuissantes pour accueillir... mais cela, c'est une autre histoire, celle-ci expliquant ma prudence dans l'énoncé de mes propos.

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