Sottovoce
avatar 14/03/2005 @ 20:20:47
Je pense que j'aurais dû écrire: "la majorité des gens PUISSE la lire".....non?

Saule

avatar 14/03/2005 @ 20:40:30
Tu peux choisir : soit tu accordes avec "la majorité" soit avec "les gens". Mais ta première impulsion était la bonne, il vaut mieux accorder avec les gens.

Pour quelqu'un dont le français n'est pas la langue natale, tu te débrouilles drôlement bien (subjonctif et tout...tu m'épates, moi qui peine sur les différentes formes du subjonctif dans mes leçons d'Espagnol).

ps: grâce à cette critique je viens de lire celle de Sahkti, du grand art. Et merci pour ton avis sur Murakami, du coup je reporte encore :-)

Saint Jean-Baptiste 14/03/2005 @ 20:58:41
Salut Sottovoce et bravo pour ton souci d'exactitude !
C'était tout juste : ce sont bien les gens qui lisent.

Sottovoce
avatar 15/03/2005 @ 12:05:32
Merci!
Puisque nous y sommes, est-ce que "TOUT à son honneur" s'accorde?

Libris québécis
avatar 15/03/2005 @ 14:34:00
Il est très difficile d'accorder le verbe quand le sujet est un collectif. Maurice Grevisse précise à la règle 804 du Bon Usage que le complément du collectif commande l'accord du verbe quand il s'agit d'un collectif référant à la pluralité : la majorité, un grand nombre de, etc. Par contre, il donne une série d'exemples tirés des grands auteurs qui ne suivent pas cette règle. Il faut dire que Maurice Grevisse est très miséricordieux pour les auteurs de renom. Au lieu de dire qu'ils ont commis une erreur, il parle d'exceptions. Ainsi nous retrouvons très souvent dans ces exemples Mauriac, Voltaire et la plupart des auteurs du X1Xe siècle. Donc, pour les cas litigieux, il affirme toujours que l'on fait ce que l'on veut. Il faut savoir que l'application des règles de grammaire diffère d'un siècle à l'autre. Par exemple, le gallicisme c'est...que était inconnu avant le 20e siècle. Les écrivains de jadis écrivaient : c'est de cela dont il est question. Et Mauriac a toujours employé le DONT avec C'EST DE.

Provis

avatar 18/03/2005 @ 18:54:20
Puisque nous y sommes, est-ce que "TOUT à son honneur" s'accorde?
Je ne comprends pas ton « tout à son honneur » s’accorde-t-il ??
Dans l’expression « c’est tout à son honneur », « tout », qui signifie « tout à fait », est un adverbe, donc invariable. C'était la question ?

Pour le reste, pour faire suite au commentaire de Libris Quebecis, il ne faudrait pas croire que la langue française a prévu une seule possibilité pour tous les cas. Parfois on a le choix, et Mauriac, Voltaire, et d’autres grands auteurs ont pu écrire différemment sans pour autant « faire des fautes ». Par contre, c’est peut-être leurs relecteurs qu’il faudrait féliciter de leur parfaite connaissance des règles grammaticales, plutôt qu’eux-mêmes !! .. :o) ..

Sottovoce
avatar 19/03/2005 @ 01:15:15
Dans ma critique j'ai écrit " une facette qui est TOUTE à son honneur" et en me relisant je n'ai pas trouvé que ça sonnait très bien.
Merci pour vos réponses, buona notte...

Boo 19/03/2005 @ 11:12:02
Si une personne a lu le livre "Sa majésté des mouches"de william golding, pourait il m'expliquer le rapport entre l'histoire et le titre

Provis

avatar 20/03/2005 @ 18:04:28
Dans ma critique j'ai écrit " une facette qui est TOUTE à son honneur" et en me relisant je n'ai pas trouvé que ça sonnait très bien.
Comment et pourquoi le français a compliqué une règle très simple.. :o)

Tu soulèves un point délicat quand tu dis "ça sonnait très mal"!!
Voilà qui nous rappelle la question de la consonance, qui est certainement à l'origine de ta question...
Je pense qu'on doit effectivement écrire "une facette qui est TOUT à son honneur", comme on écrit "ils sont tout gentils", "les tout derniers mots". Pas de problème, "tout" est invariable comme tout adverbe qui se respecte, et aucune oreille n'est choquée.
Mais tout aussi sûrement on doit dire et "elle est venue TOUTE seule, elle était la TOUTE première", "des portes TOUTES grandes ouvertes".
La raison en est que sinon ça sonne mal.
D'où la règle (Le Petit Robert) : "Tout" (dans le sens entièrement, extrêmement) est VARIABLE en genre et en nombre devant les adjectifs féminins commençant par une consonne ou un h aspiré.
Je suppose que si "elle est tout seule" sonne si mal, c'est sans doute parce notre oreille n'a jamais eu la possibilité de s'y habituer. Molière disait "Une chose qui vous est toute acquise". Si en son temps, ou un peu plus tard, on avait contrarié notre grand auteur, peut-être est-ce "elle est toute seule" qui aujourd'hui choquerait notre oreille ??
Et Racine ? "C'est Vénus toute entière à sa proie attachée"?

Je suppose que lorsqu'il s'accorde, "tout" n'est plus considéré comme un adverbe, mais comme un adjectif ? Sinon je rends mes billes.. :o)

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