le 8 janvier !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
mais c'est trés trés loin ça !!!!!!!
Pas tant que ça. Avec les fêtes, la famille et toutes les soirées prises, ça va passer vite.
On ne pas faire ça un vendredi, ou la semaine de Noël, si vous prenez des vacances?
Je ne sais pas. Et tout le monde semble parti maintenant. On va dire qu'on prévoit le 8 janvier et si quelqu'un a une meilleure proposition, il la poste ici. D'accord comme ça?
Bonne nuit tout le monde. Je vais me coucher.
d'accord :0)
Bonne nuit tout le monde.
Bonne nuit tout le monde.
Sur le coup comme ça, dans la nuit, c’est dur de lire une série de textes en les appréciant vraiment. Je me suis livré à l’exercice ce matin tranquillement. Et j’ai découvert des trésors !
Chez Sib, forcément le balbuzard-touffeur, à propos duquel Sib nous dira un jour sans doute, dans les détails, en quoi son cri est tant étrange. Ce pourrait être là un exercice littéraire « pas piqué des vers », même s’il est fait en prose. J’attends donc. Mais aussi dans son texte, le :
« Ah, je sens que déjà, ce qui a vécu meurt »
Et aussi :
« Je demande sur nous un peu de ta clémence
Pour quand viendra pour moi le moment et puis l’heure »
On n’est pas très loin de :
« Frères humains qui après nous vivrez
N’ayez les cœurs contre nous endurcis, »
Pour continuer dans les références célèbres, je trouve que Fée enfonce allègrement Racine qui, un peu minable, nous livrait ce vers célèbre (« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ») avec quatre sifflantes, alors que Fée en aligne cinq sous sa carabine :
« Loin de toi, sucre et sel sont sans saveur »
Mais ce que je préfère, c’est l’accent baudelairien de :
« D’une île lointaine désirant la touffeur »
Quant à Blue, qui nous livre là une heure de pur vécu amoureux en imagination et en chemin de fer, elle nous donne en plus, je trouve, un truc vraiment poétique bourré de correspondances internes (les correspondances, vous me direz, c’est bien le moins lorsqu’on est sur les rails…). Et j’aime tout particulièrement ce :
« Mon regard vers toi oblique,
Guettant parmi les colchiques,
De tes yeux le méridien. »
Il faut, ici, que je fasse un aveu. Sur mes 20 minutes de travail, j’ai dû prendre quelques secondes pour aller sur Google et voir ce qu’était précisément la colchique. Et j’y ai appris sa couleur et quand elle pousse, détails qui sont utilisés ici avec doigté.
On continue le tout avec SJB. Lui aussi, il savait tout de la colchique manifestement, ce qui lui permet de nous faire un tableau agricole tout simplement délicieux. Ce qui m’épate, c’est la cohérence du récit : on a l’impression que les rimes ne lui ont pas été imposées mais qu’il les a choisies lui-même pour servir son sonnet malicieux. J’aime surtout :
« Il a suffi d’un rien, d’un mauvais vent oblique
Alors que dans les prés grandissait la colchique
Un vent venu d’Espagne, d’un mauvais méridien ».
Pauvres espagnols – rares sur le site je l’espère (n’est-ce pas Alandalus ?) – qui ne comprendront jamais pourquoi leur méridien est mauvais…
Chez Yali, c’est la transformation de la clémence en Clémence qui fait toute la différence. Pour nous conter l’absence de Clémence qui n’est donc plus qu’apparence et carence, Yali se laisse aller à son pécher mignon, le calembour. D’un mini-poil, il devance Kilis pour cet immense « amer Indien » et double avec une sorte de prière, « calembouresque » elle aussi, un « pater austère » plus rieur que sincère. Je note dans les commentaires qui suivent que Yali s’est apparemment réconcilié avec la femme qui varie puisqu’il nous met tout ça au passé. Disons qu’il faut beaucoup l’aimer pour la maltraiter ainsi avec tendresse. Mais bien sûr il l’aime « La femme mille saveurs ».
Kilis nous fait aussi le coup du Sioux « amer indien », mais pour nous parler d’un couple qui se propose de retrouver les saveurs de la vie sous l’impulsion de la dame. Et elle en veut la dame ! C’est beau ça :
« Prenons nos baluchons, nous voilà en partance
Bravons les forêts vierges, affrontons leurs touffeurs
Courons sous le soleil, regardons quand il meurt »
Ah Kilis, dans le genre aventure « juste en dessous du méridien », ni Saule ni Tistou n’en ont fait autant. Bravo.
Chez Sib, forcément le balbuzard-touffeur, à propos duquel Sib nous dira un jour sans doute, dans les détails, en quoi son cri est tant étrange. Ce pourrait être là un exercice littéraire « pas piqué des vers », même s’il est fait en prose. J’attends donc. Mais aussi dans son texte, le :
« Ah, je sens que déjà, ce qui a vécu meurt »
Et aussi :
« Je demande sur nous un peu de ta clémence
Pour quand viendra pour moi le moment et puis l’heure »
On n’est pas très loin de :
« Frères humains qui après nous vivrez
N’ayez les cœurs contre nous endurcis, »
Pour continuer dans les références célèbres, je trouve que Fée enfonce allègrement Racine qui, un peu minable, nous livrait ce vers célèbre (« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ») avec quatre sifflantes, alors que Fée en aligne cinq sous sa carabine :
« Loin de toi, sucre et sel sont sans saveur »
Mais ce que je préfère, c’est l’accent baudelairien de :
« D’une île lointaine désirant la touffeur »
Quant à Blue, qui nous livre là une heure de pur vécu amoureux en imagination et en chemin de fer, elle nous donne en plus, je trouve, un truc vraiment poétique bourré de correspondances internes (les correspondances, vous me direz, c’est bien le moins lorsqu’on est sur les rails…). Et j’aime tout particulièrement ce :
« Mon regard vers toi oblique,
Guettant parmi les colchiques,
De tes yeux le méridien. »
Il faut, ici, que je fasse un aveu. Sur mes 20 minutes de travail, j’ai dû prendre quelques secondes pour aller sur Google et voir ce qu’était précisément la colchique. Et j’y ai appris sa couleur et quand elle pousse, détails qui sont utilisés ici avec doigté.
On continue le tout avec SJB. Lui aussi, il savait tout de la colchique manifestement, ce qui lui permet de nous faire un tableau agricole tout simplement délicieux. Ce qui m’épate, c’est la cohérence du récit : on a l’impression que les rimes ne lui ont pas été imposées mais qu’il les a choisies lui-même pour servir son sonnet malicieux. J’aime surtout :
« Il a suffi d’un rien, d’un mauvais vent oblique
Alors que dans les prés grandissait la colchique
Un vent venu d’Espagne, d’un mauvais méridien ».
Pauvres espagnols – rares sur le site je l’espère (n’est-ce pas Alandalus ?) – qui ne comprendront jamais pourquoi leur méridien est mauvais…
Chez Yali, c’est la transformation de la clémence en Clémence qui fait toute la différence. Pour nous conter l’absence de Clémence qui n’est donc plus qu’apparence et carence, Yali se laisse aller à son pécher mignon, le calembour. D’un mini-poil, il devance Kilis pour cet immense « amer Indien » et double avec une sorte de prière, « calembouresque » elle aussi, un « pater austère » plus rieur que sincère. Je note dans les commentaires qui suivent que Yali s’est apparemment réconcilié avec la femme qui varie puisqu’il nous met tout ça au passé. Disons qu’il faut beaucoup l’aimer pour la maltraiter ainsi avec tendresse. Mais bien sûr il l’aime « La femme mille saveurs ».
Kilis nous fait aussi le coup du Sioux « amer indien », mais pour nous parler d’un couple qui se propose de retrouver les saveurs de la vie sous l’impulsion de la dame. Et elle en veut la dame ! C’est beau ça :
« Prenons nos baluchons, nous voilà en partance
Bravons les forêts vierges, affrontons leurs touffeurs
Courons sous le soleil, regardons quand il meurt »
Ah Kilis, dans le genre aventure « juste en dessous du méridien », ni Saule ni Tistou n’en ont fait autant. Bravo.
Merci Bolcho pour la longue étude de texte que tu as faite sur nos sonnets. Méritaient-ils vraiment tant d'attention?... En tout cas, ils en sont flattés. Pour ma part, entendre évoquer Villon, excusez du peu, mais j'en ai rosi. Mon balbuzard s'en est gonflé les plumes. Souffre donc que je commente aussi ton poème. Car tu as réussi ce que nous n'avions pas fait: parler des sonnets dans ton sonnet. Avec les rimes que nous avions, la partie n'était pas jouée d'avance. Et tu en as parlé en des termes si chaleureux qu'il me semble que nous devons pouvoir t'espérer pour le 8.
C'est vrai, ce que tu dis, que si nous sommes tous là ces samedis soirs, c'est au moins autant pour la camaraderie qui s'y exprime que pour la poésie, et tu l'as bien senti. Il y a là une chaleur humaine qui ..
"..amitiés sans carences,
Tristesses envolées, froidures en partance...
L'hiver déjà s'en va et vive la touffeur !"
Par contre, je ne saurais approuver toute la partie d'auto-flagellation qui est bien trop sévère et injuste envers toi, ce qui donne à penser que tu devais bien savoir qu'elle serait rejetée. Elle l'est.
C'est vrai, ce que tu dis, que si nous sommes tous là ces samedis soirs, c'est au moins autant pour la camaraderie qui s'y exprime que pour la poésie, et tu l'as bien senti. Il y a là une chaleur humaine qui ..
"..amitiés sans carences,
Tristesses envolées, froidures en partance...
L'hiver déjà s'en va et vive la touffeur !"
Par contre, je ne saurais approuver toute la partie d'auto-flagellation qui est bien trop sévère et injuste envers toi, ce qui donne à penser que tu devais bien savoir qu'elle serait rejetée. Elle l'est.
Merci, merci, Bolcho, mais c'est trop, n'en jetez plus ! ;-)
Entre nous, il était temps que tu arrives pour relever un peu le niveau
Voilà, maintenant, c'est fait, nous voilà tous au top. ;-)
Poésie, tiens-toi bien, le 8 janvier nous serons tous là !
Entre nous, il était temps que tu arrives pour relever un peu le niveau
Voilà, maintenant, c'est fait, nous voilà tous au top. ;-)
Poésie, tiens-toi bien, le 8 janvier nous serons tous là !
Beaucoup apprécié cette séance du 11 décembre et l'avis de Bolcho.
Sido, au 8/1/05, on t'attendra, tu prendras tout ton temps, tu as vu, ça dure jusque très tard et on est pas pressé. ;-)
Bravo encore à votre virtuosité à toutes et tous. Et en plus une exégèse en final!
Bravo encore à votre virtuosité à toutes et tous. Et en plus une exégèse en final!
Manque plus que toi...
J'écoutais mon dernier petit coup de coeur musical dans ma voiture et voici qu'un de leur titres m'a fait penser à nos sonnets du samedi...
When I'm alone and scared
I think of
Little rhymes.
They would
Make no sense to you
But I make them
All the time
And time's all mine..."
Mercury Rev "Little Rhymes"
Un peu vrai, au fond. ;o)
When I'm alone and scared
I think of
Little rhymes.
They would
Make no sense to you
But I make them
All the time
And time's all mine..."
Mercury Rev "Little Rhymes"
Un peu vrai, au fond. ;o)
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