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Radio Days... ou l'avant télé, internet, portables, etc
Il était assez fréquent que mon oncle dût s’absenter aussi le soir, même à une heure fort avancée, en raison de quelque avarie hydro-thermo-electro-mécanique subitement survenue dans les installation de la centrale électrique
Les quelques journaux et revues abscons ou inintéressants qu’il rapportait occasionnellement une fois parcourus, j’avais néanmoins à ma disposition une sorte de Sésame qui m’ouvrait des perspectives que la main-mise parentale m’avait jusque là interdites : un poste de radio.
C’était une de ces grosses boîtes en bois qui ignoraient encore totalement le plastique, à l’exception sans doute des quatre ou cinq boutons de bakélite, munies d’un cadran circulaire ou rectangulaire que de minuscules ampoules éclairaient de l’intérieur. Sur la plaque de verre de ce dernier apparaissaient, en colonnes décalées, elles-mêmes régulièrement alignées, trois ou quatre séries de noms répartis en autant de bandes qu’on disposait de catégories de longueurs d’ondes : PO, OM, GO, OC.
La recherche de synchronisation d’une station à l’aide d’un bouton ad hoc s’accompagnait du déplacement correspondant d’une aiguille qui défilait ainsi successivement devant les noms imprimés sur le cadran.
La magie de ces noms m’était déjà par elle-même familière, en raison des caractéristiques voisines que présentaient alors les appareils de ce genre.
Allouis, Beromunster, Moscou, BBC, Monte-Carlo, Paris, et une foule d’autres noms tantôt familiers, tantôt bizarres, exotiques, mystérieux, inquiétants parfois en raison de sonorités par trop atypiques, constituaient les jalons d’un parcours initiatique qu’il me faudrait pas à pas déchiffrer, identifier à un pays, puis à une langue, à des sonorités et à des musiques particulières...
Je m’asseyais face au poste et faisais défiler l’aiguille au hasard des noms qui se présentaient. Les chuintements, les couinements, les vibrations, les interférences, les modulations, les effets d’écho, les distorsions d’amplitude ou de fréquence, et une foule d’autres altérations ou parasites des transmissions reçues ajoutaient à l’impression d’être confronté à une sorte de cryptophone en qui je devais chercher à percer une infinité d’énigmes, tandis que le maëlstrom vibrant en constituait aussi l’appât le plus saisissant et désirable. Les voix humaines semblaient provenir d’autres planètes, les musiques n’obéir parfois que fort aléatoirement aux canons odinaires de l’harmonie, et la forme particulière de ressac sonore qui en résultait, avec ses allers et venues réguliers ou non, s’apparentait au bruit que peut produire la mer par petit temps, alors que la confusion et la superposition des rythmes saccadés de l’onde fait alterner, se chevaucher, s’individualiser soudain puis mourir, les mille nuances que chaque chaque lame, chaque vague, chaque goutte, produisent, semblant gagner leur autonomie pour ensuite la fondre dans un commun épuisement en point d’orgue.
Une éducation nouvelle de l’oreille, outre celle dont j’avais pu bénéficier déjà grâce à mon père, alors qu’il écoutait religieusement un concert, se mettait en place pour moi, tandis que j’essayais d’associer les qualités spécifiques de telle langue inconnue avec tel ou tel mot de portée ou de réputation universelle venant à être prononcé. Les fameux “aqui Radio Andorra”, “this is the Voice of America”, “radio Prag”, ou encore, sublime facilité et précieux indice, la bribe d’émission en langue française d’une radio étrangère, suivie de l’indicatif de la station subitement captée, allaient me familiariser avec les subtilités sonores de tel ou tel idiome, quand bien même je n’en comprenais encore aucune ou peu s’en faut. Je dois rendre un hommage particulier, d’une part au volume considérable, impressionnant même, et d’autre part à la variété inégalée que les services de propagande, alors florissants, produisaient, qu’il se fût agi des pays du bloc ”socialiste”, ou de ...radio Vatican qui avait cependant l’insupportable inconvénient de mêler d’interminables marmonnages de prières à ses émissions.
Je passais ainsi des heures, bercé par mille présences invisibles où je tentais progressivement de reconnaître le tchèque, le russe, l’allemand, l’espagnol, le turc, le hongrois, le danois, le portugais, le serbo-croate ou...le chinois. Mille musiques, familières ou exotiques, une infinité d’intonations, d’inflexions, souvent peu individualisables tant la sorte de galaxie qui les avait émises semblait éloignée, me faisaient une escorte qu’il m’arrive encore de rechercher. Evasion vers des espaces surtout et seulement intérieurs, mais amplifiés d’autant de ce fait, où la symbolique d’abord et essentiellement abstraite de la musique et des sons, permet à l’imaginaire d’agencer les subtiles combinaisons dont aucun équivalent concret ne semble révéler l’existence, pas plus qu’en faire reconnaître d’analogues chez autrui. Sans doute se tiendra là encore pour un certain temps pour les êtres humains le dernier espace de liberté, que les nanotechnologies, les puces, drones, et autres instruments des tyrannies à venir auront à coeur d’annihiler à son tour.
C’est ainsi depuis toujours, la dialectique que toute chose et toute situation contiennent, quoi qu’en disent les cuistres des philosophies de la complaisance inféodés au système (il faut bien “faire une carrière”...) nous laisse toujours entrevoir le pire, à condition de savoir et vouloir regarder.
Mais à l’époque je n’en étais encore qu’à la fascination, principal moteur et effet de mes choix parmi ces “trous de serrure” dans l’espace-temps où nous évoluons, afin d’échapper aux divers enfermements que l’existence m’imposerait, avant d’avoir recours plus tard et à mes jambes et aux livres surtout -aux deux à la fois, souvent - pour respirer l’air du large.
Je restais parfois plusieurs heures, hypnotisé, pêchant quelques notes d’un concert ou d’une chanson qu’une inconnue articulait dans un langage incertain, ou des discours interminables aux connotations quasi subliminales, tant le ton et le débit faisaient songer à quelque urgence obscure, à la nécessité d’avoir à répandre soudain l’annonce de la fin du monde, ou à tout le moins de dénoncer le scandale du siècle. Les contenus, privés de ce fait de toute contrainte de sens, se métamorphosaient en un matériau nouveau tant dans leurs formes que dans leurs harmonies ou leurs rythmes, et s’enrichissaient de mes propres hypothèses et productions mentales, auxquelles les inattendus et multiples “voiles” du débit, des fréquences, et des modulations, apportaient cette profondeur pluridimensionnelle que d’aucuns cherchent à recréer dans les chambres d’échos ou par d’autres artifices.
Il m’est difficile de donner une impression concrète sur un sujet éminemment tributaire d’une expression et d’une seule : les sons. Comme aucune partition n’accompagne cette tentative, il ne me reste qu’à conseiller au lecteur de se promener le soir sur la gamme étendue des ondes courtes...s'il peut les capter.
Il était assez fréquent que mon oncle dût s’absenter aussi le soir, même à une heure fort avancée, en raison de quelque avarie hydro-thermo-electro-mécanique subitement survenue dans les installation de la centrale électrique
Les quelques journaux et revues abscons ou inintéressants qu’il rapportait occasionnellement une fois parcourus, j’avais néanmoins à ma disposition une sorte de Sésame qui m’ouvrait des perspectives que la main-mise parentale m’avait jusque là interdites : un poste de radio.
C’était une de ces grosses boîtes en bois qui ignoraient encore totalement le plastique, à l’exception sans doute des quatre ou cinq boutons de bakélite, munies d’un cadran circulaire ou rectangulaire que de minuscules ampoules éclairaient de l’intérieur. Sur la plaque de verre de ce dernier apparaissaient, en colonnes décalées, elles-mêmes régulièrement alignées, trois ou quatre séries de noms répartis en autant de bandes qu’on disposait de catégories de longueurs d’ondes : PO, OM, GO, OC.
La recherche de synchronisation d’une station à l’aide d’un bouton ad hoc s’accompagnait du déplacement correspondant d’une aiguille qui défilait ainsi successivement devant les noms imprimés sur le cadran.
La magie de ces noms m’était déjà par elle-même familière, en raison des caractéristiques voisines que présentaient alors les appareils de ce genre.
Allouis, Beromunster, Moscou, BBC, Monte-Carlo, Paris, et une foule d’autres noms tantôt familiers, tantôt bizarres, exotiques, mystérieux, inquiétants parfois en raison de sonorités par trop atypiques, constituaient les jalons d’un parcours initiatique qu’il me faudrait pas à pas déchiffrer, identifier à un pays, puis à une langue, à des sonorités et à des musiques particulières...
Je m’asseyais face au poste et faisais défiler l’aiguille au hasard des noms qui se présentaient. Les chuintements, les couinements, les vibrations, les interférences, les modulations, les effets d’écho, les distorsions d’amplitude ou de fréquence, et une foule d’autres altérations ou parasites des transmissions reçues ajoutaient à l’impression d’être confronté à une sorte de cryptophone en qui je devais chercher à percer une infinité d’énigmes, tandis que le maëlstrom vibrant en constituait aussi l’appât le plus saisissant et désirable. Les voix humaines semblaient provenir d’autres planètes, les musiques n’obéir parfois que fort aléatoirement aux canons odinaires de l’harmonie, et la forme particulière de ressac sonore qui en résultait, avec ses allers et venues réguliers ou non, s’apparentait au bruit que peut produire la mer par petit temps, alors que la confusion et la superposition des rythmes saccadés de l’onde fait alterner, se chevaucher, s’individualiser soudain puis mourir, les mille nuances que chaque chaque lame, chaque vague, chaque goutte, produisent, semblant gagner leur autonomie pour ensuite la fondre dans un commun épuisement en point d’orgue.
Une éducation nouvelle de l’oreille, outre celle dont j’avais pu bénéficier déjà grâce à mon père, alors qu’il écoutait religieusement un concert, se mettait en place pour moi, tandis que j’essayais d’associer les qualités spécifiques de telle langue inconnue avec tel ou tel mot de portée ou de réputation universelle venant à être prononcé. Les fameux “aqui Radio Andorra”, “this is the Voice of America”, “radio Prag”, ou encore, sublime facilité et précieux indice, la bribe d’émission en langue française d’une radio étrangère, suivie de l’indicatif de la station subitement captée, allaient me familiariser avec les subtilités sonores de tel ou tel idiome, quand bien même je n’en comprenais encore aucune ou peu s’en faut. Je dois rendre un hommage particulier, d’une part au volume considérable, impressionnant même, et d’autre part à la variété inégalée que les services de propagande, alors florissants, produisaient, qu’il se fût agi des pays du bloc ”socialiste”, ou de ...radio Vatican qui avait cependant l’insupportable inconvénient de mêler d’interminables marmonnages de prières à ses émissions.
Je passais ainsi des heures, bercé par mille présences invisibles où je tentais progressivement de reconnaître le tchèque, le russe, l’allemand, l’espagnol, le turc, le hongrois, le danois, le portugais, le serbo-croate ou...le chinois. Mille musiques, familières ou exotiques, une infinité d’intonations, d’inflexions, souvent peu individualisables tant la sorte de galaxie qui les avait émises semblait éloignée, me faisaient une escorte qu’il m’arrive encore de rechercher. Evasion vers des espaces surtout et seulement intérieurs, mais amplifiés d’autant de ce fait, où la symbolique d’abord et essentiellement abstraite de la musique et des sons, permet à l’imaginaire d’agencer les subtiles combinaisons dont aucun équivalent concret ne semble révéler l’existence, pas plus qu’en faire reconnaître d’analogues chez autrui. Sans doute se tiendra là encore pour un certain temps pour les êtres humains le dernier espace de liberté, que les nanotechnologies, les puces, drones, et autres instruments des tyrannies à venir auront à coeur d’annihiler à son tour.
C’est ainsi depuis toujours, la dialectique que toute chose et toute situation contiennent, quoi qu’en disent les cuistres des philosophies de la complaisance inféodés au système (il faut bien “faire une carrière”...) nous laisse toujours entrevoir le pire, à condition de savoir et vouloir regarder.
Mais à l’époque je n’en étais encore qu’à la fascination, principal moteur et effet de mes choix parmi ces “trous de serrure” dans l’espace-temps où nous évoluons, afin d’échapper aux divers enfermements que l’existence m’imposerait, avant d’avoir recours plus tard et à mes jambes et aux livres surtout -aux deux à la fois, souvent - pour respirer l’air du large.
Je restais parfois plusieurs heures, hypnotisé, pêchant quelques notes d’un concert ou d’une chanson qu’une inconnue articulait dans un langage incertain, ou des discours interminables aux connotations quasi subliminales, tant le ton et le débit faisaient songer à quelque urgence obscure, à la nécessité d’avoir à répandre soudain l’annonce de la fin du monde, ou à tout le moins de dénoncer le scandale du siècle. Les contenus, privés de ce fait de toute contrainte de sens, se métamorphosaient en un matériau nouveau tant dans leurs formes que dans leurs harmonies ou leurs rythmes, et s’enrichissaient de mes propres hypothèses et productions mentales, auxquelles les inattendus et multiples “voiles” du débit, des fréquences, et des modulations, apportaient cette profondeur pluridimensionnelle que d’aucuns cherchent à recréer dans les chambres d’échos ou par d’autres artifices.
Il m’est difficile de donner une impression concrète sur un sujet éminemment tributaire d’une expression et d’une seule : les sons. Comme aucune partition n’accompagne cette tentative, il ne me reste qu’à conseiller au lecteur de se promener le soir sur la gamme étendue des ondes courtes...s'il peut les capter.
@Rad : J'ai beaucoup de plaisir à te lire ! Tu décris merveilleusement cette navigation sur les petites et grandes ondes, qui n'existe plus depuis le triomphe d'internet... Tes souvenirs me font songer aux évocations du poète Armand Robin, diffusant dans les années 50 des bulletins d'écoute radiophonique dans lesquels il décryptait les voix du monde et traquait la "fausse parole". Personnellement, je suis né un peu plus tard que toi, en 1974, et mes souvenirs radiophoniques sont d'une autre nature, celle de l'effervescence des années 80 et des radio libres où on pouvait entendre tout et n'importe quoi sur la bande FM !
ah ! Rad, tu remus en moi une époque ou j'écoutais passionnément la radio ( je le fais toujours mais ce n'est plus le même plaisir, c'est moins intense ) ou mes oreilles captais la magnifique voix de Gérard Sire, jean yanne, pierre dac et son feuilleton "signé furax ( j'avais 8 ans lors de la re-re diffusion) Jacques Chancel, Pierre Bellemare et ses Dossiers extraordinaires que j'écoutais avant d'aller à l'école l'après midi. Ces jours ou j'étais malade et cloué au lit mais toujours avec la radio. C'était un temps ou les animateurs laissés parler leurs invités, ou les silences en disaient autant que les mots. Comme Serge Lama le dit dans une chanson: "c'était un autre temps que ce temps là, j'en ai les larmes aux yeux quand je pence à tout ça".
Pour ce qui est des ondes courtes en Bretagne l'on captais assez bien la BBC, je n'y comprenais rien mais je trouvais cela magique de toucher de l'oreille un autre pays.
Jolie texte qui à fait son effet dans ma mémoire et mon cœur.
Pour ce qui est des ondes courtes en Bretagne l'on captais assez bien la BBC, je n'y comprenais rien mais je trouvais cela magique de toucher de l'oreille un autre pays.
Jolie texte qui à fait son effet dans ma mémoire et mon cœur.
« la main-mise parentale m’avait jusque là interdites : un poste de radio. »
Incroyable ! Et pourtant c’était bien comme ça. Si les jeunes aujourd’hui savaient qu’autrefois il était permis d’interdire !
Que de souvenirs (de bons souvenirs) tu réveilles, Radetsky !
Je suis encore un peu moins jeune que toi. Je me souviens du grand poste de radio, qui trônait chez nous au salon. Pendant la guerre mon père essayait de capter la BBC qui diffusait des messages mystérieux à destination de la Résistance.
Mon père criait : les enfants allez jouer ailleurs, sapristi !
Je me souviens encore d’un message : « un homme à la cabane a mangé la banane ».
On se demandait pourquoi personne ne pouvait savoir que le paternel écoutait une radio anglaise qui parlait français à certaines heures.
Mon parrain m’avait donné une radio à 12 ans pour ma communion solennelle, je l’avais mise en dessous de mon lit et j’écoutais les pièces de théâtre et les rigolades de Robert Lamoureux, de Bourvil et autres Michel Serrault et Jean Poiret.
Ceci dit, magnifique texte, une perle de plus sur « nos écrits » qui ravive de bien anciens souvenirs et ça fait plaisir de te lire, pour une fois que tu t’y mets. Je suis content de te revoir, enfin sorti de ta tanière.
Est-ce que tu lis encore de temps en temps ? Ta dernière critique remonte à 2023 !
Espérons que tu ne vas pas te rendormir sur tes lauriers pendant trop longtemps…
Incroyable ! Et pourtant c’était bien comme ça. Si les jeunes aujourd’hui savaient qu’autrefois il était permis d’interdire !
Que de souvenirs (de bons souvenirs) tu réveilles, Radetsky !
Je suis encore un peu moins jeune que toi. Je me souviens du grand poste de radio, qui trônait chez nous au salon. Pendant la guerre mon père essayait de capter la BBC qui diffusait des messages mystérieux à destination de la Résistance.
Mon père criait : les enfants allez jouer ailleurs, sapristi !
Je me souviens encore d’un message : « un homme à la cabane a mangé la banane ».
On se demandait pourquoi personne ne pouvait savoir que le paternel écoutait une radio anglaise qui parlait français à certaines heures.
Mon parrain m’avait donné une radio à 12 ans pour ma communion solennelle, je l’avais mise en dessous de mon lit et j’écoutais les pièces de théâtre et les rigolades de Robert Lamoureux, de Bourvil et autres Michel Serrault et Jean Poiret.
Ceci dit, magnifique texte, une perle de plus sur « nos écrits » qui ravive de bien anciens souvenirs et ça fait plaisir de te lire, pour une fois que tu t’y mets. Je suis content de te revoir, enfin sorti de ta tanière.
Est-ce que tu lis encore de temps en temps ? Ta dernière critique remonte à 2023 !
Espérons que tu ne vas pas te rendormir sur tes lauriers pendant trop longtemps…
Beau texte qui ravive bien des souvenirs aux plus âgés d'entre nous... Perso, un souvenir que je partage sûrement avec quelques "vieux belges" du site, les soirs de matches de foot à la télé, mon père allumait la télé, coupait le son, et allumait la grosse radio située juste à côté du poste pour écouter les commentaires de la RTB radio assurés par le truculent Luc Varenne ! Ce gars transformait les rencontres les plus insipides en véritables matches de gala rien qu'avec sa verve et sa gouaille, le tout avec une diction parfaite et sans jamais être vulgaire. Je suis sûr que SJB faisait ça aussi ;-)
Je suis sûr que SJB faisait ça aussi ;-)Oui, oui, bien sûr, Patman, cet ineffable Luc Varenne ! Nous allions l’écouter chez la grand-mère qui avait une TV (en noir et blanc) ; elle ne connaissait rien au football mais elle était une fanatique de Luc Varenne et on rigolait bien quand il disait, par exemple « il a shooté de son meilleur pied droit » ou bien « il est tombé à plat ventre sur le dos »… des expressions qu’on se répète encore aujourd'hui...
Je me souviens qu’on nous recommandait d’écouter la radio flamande pour se familiariser avec la langue. On entendait, par exemple : « en nu, zal Maurice Chevalier voor uw zingen Ma Pomme ».
et on entendait : ma po-mme c’est toi-â-â-â, la plus jolie des pommes…
;-))
et on entendait : ma po-mme c’est toi-â-â-â, la plus jolie des pommes…
;-))
Je me souviens qu'il y avait un décalage entre l'image et le son, je pense que le son était en avance sur l'image. Mais j'aimais bien les commentateurs TV aussi, Roger Laboureur, Frank Baudonq, et plus récemment Rodrigo Benguens.. et en France, il y avait deux excellents (mais chauvins) commentateurs du football, Thierry et ? ... que de bons souvenirs.
Je suis resté attaché à la radio, même si c'est la radio digitale et que la magie a changé, ca reste mon canal d'information favoris.
Je suis resté attaché à la radio, même si c'est la radio digitale et que la magie a changé, ca reste mon canal d'information favoris.
Mais pourquoi tu t'es caché en arrivant Rad ? Je n'ai pas vu ce fil des écrits...et pourtant je scrute souvent pour voir si un Ours revient !
Quel beau texte et qui s'infiltre en chacun de nous à différents niveaux ...d'âge !
Moi j'en ai gardé une de ces "boîtes" en bois d'où sortaient des voix étranges qui nous propulsaient aux quatres coins du Monde (puisque la Terre est plate parait-il :-)). Ma boîte ressemble à un petit théâtre sur lequel on posait une photo d'une belle artiste féminine qui cachait une antenne...
Sur une autre boîte aux " boutons de bakelite" un peu plus moderne, posée au centre d'un buffet de cuisine j'ai écouté...des films le dimanche (je me souviens du "Roi et Moi" dont j'ai "vu" toutes les images) !
Merci Rad tu vois comme tu nous manques et nous fait voyager dans le temps grâce à ces compagnons de notre enfance...
Quel beau texte et qui s'infiltre en chacun de nous à différents niveaux ...d'âge !
Moi j'en ai gardé une de ces "boîtes" en bois d'où sortaient des voix étranges qui nous propulsaient aux quatres coins du Monde (puisque la Terre est plate parait-il :-)). Ma boîte ressemble à un petit théâtre sur lequel on posait une photo d'une belle artiste féminine qui cachait une antenne...
Sur une autre boîte aux " boutons de bakelite" un peu plus moderne, posée au centre d'un buffet de cuisine j'ai écouté...des films le dimanche (je me souviens du "Roi et Moi" dont j'ai "vu" toutes les images) !
Merci Rad tu vois comme tu nous manques et nous fait voyager dans le temps grâce à ces compagnons de notre enfance...
Mais pourquoi tu t'es caché en arrivant Rad ? Je n'ai pas vu ce fil des écrits...et pourtant je scrute souvent pour voir si un Ours revient !Je ne me cache pas, je me dissimule..
Quel beau texte et qui s'infiltre en chacun de nous à différents niveaux ...d'âge !
Moi j'en ai gardé une de ces "boîtes" en bois d'où sortaient des voix étranges qui nous propulsaient aux quatres coins du Monde (puisque la Terre est plate parait-il :-)). Ma boîte ressemble à un petit théâtre sur lequel on posait une photo d'une belle artiste féminine qui cachait une antenne...
Sur une autre boîte aux " boutons de bakelite" un peu plus moderne, posée au centre d'un buffet de cuisine j'ai écouté...des films le dimanche (je me souviens du "Roi et Moi" dont j'ai "vu" toutes les images) !
Merci Rad tu vois comme tu nous manques et nous fait voyager dans le temps grâce à ces compagnons de notre enfance...
En passant, le titre de cet écrit est emprunté au film éponyme de Woody Allen.
L'on peut trouver " signé Furax" sur you tube.....
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