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Sur la lune plane les vapeurs vertes et grisâtres lancées des bras des lianes et des arbres moussus aux pieds enfoncés dans le marécage. Vase sur l’eau lisse troublée par la goutte qui suinte, le frêle pépiement d’une bourrasque, une créature des marais vert écaillée, les luxuriantes odeurs des fougères pourrissantes, tiges et pédoncules. Les plantes en ombres rouges, bleus et brunes recouvrent l’écume verte acide et bulbeuse chatoyante en luxure végétale tapissant le reflet du disque argenté sur l’onde trouble.
Le pied fracasse l’eau, coince le poisson sous sa palme à la peau tendineuse. À l’éclaboussure la gerbe vit voler une nuée de doryphores derrière les silhouettes noir et blanc des saules et peupliers. Il agrippe la gesticulante pêche des deux mains, l’éleva au niveau de deux yeux reptiliens jaune puis rompt la nuque de sa proie d’un coup de gueule et s’abreuve de la chair et du sang froid.
Ailes bourdonnantes, tintements et fouissements aquatiques, vers fouissant invisibles dans la boue ou sous les feuilles boursouflées, dans le lointain une tortue et masquant l’horizon un hippopotame placide les pattes dans l’eau tournent la tête vers le pêcheur. L’hippopotame plonge comme une svelte baleine. La tortue sempiternellement avance.
Il borborygme un hululement goulu alors qu’il arrache et écrase les écailles de ses dents triangulaires acérées. Derrière les buissons de ronces aux longues épines, par delà les enchevêtrements de branches ondulées et racornies, à la lisière des terres fétides et bourbeuses inondées de lagunes, derrière le vent vif et mordant qui languit des enfants jouent.
L’aiguille d’un i strident transperce l’air, morsure aux oreilles.
A la fête de Yunaemr les maris et les papys, les femmes et les mamies, le chien et même les moutons sont ronds comme des cochons. Les enfants des villages dégoisent pour un soir sans risquer fessées. Et puis courent patauger aux cours d’eau qui jalonnent ou mares ou étangs. Certains n’ont que des marais puants et gluants. Ceux là ils vont pas patauger vraiment.
Celui là à un sabre de bois, sauf que c’est une branche de bois qui lui sert de bâton. Il vient de cogner en plein dans la joue d’un autre; d’où le cri. Avec des autres, salopettes froissées visages aux regards sombres et plein de vins et liqueurs, ils entourent la joue frappée. Mais c’est plus drôle les pieds, une fois qu’il est par terre, dans le ventre et le tibia, les fesses et l’épaule, la tête et les os. Genoux cagneux cognés, puis au visage il crache de la bave écarlate.
Et ils crachent et ils rient, il a la vison aiguë les lèvres pressées, chaque partie de son corps hurle.
Aussi soudainement s’arrête. Il roule ses ecchymoses dans la boue. Plus un mot sortit de lui depuis.
Plus un son, pas un sanglot.
Les agresseurs s’éloignent, vont devoir raconter comment ils ont salis les habits, trouver une excuse. Les punitions pleuvent au moindre prétexte, les souris dansent mais se font frapper à coup de balais.
Un froufroutement alors que la créature glauque au lointain émerge quelque part de sous la surface, la nuit est froide et humide.
La face à la peau d’écailles et larges oreilles squameuses observe derrière les herbes de la lisière le petit garçon recroquevillé sur le sol et tremblant.
’’Nous sommes ce que nous voyons du monde’’ pense la créature du marais.
La nuit crissa, glace de la nuit. Un soir comme un autre il vaut mieux rester seul et savourer du poisson paisiblement les pieds bien frais dans les tréfonds marécageux.
Il se pensa aussi méchant que les enfants d’hommes de ne pas aller le réconforter, de ne pas le soigner et le dorloter, couvrir ses plaies de cataplasmes boueux. Il sait bien combien il est abominable, que son apparence repousse les berges, ses attitudes et sa vie son habitat l’ignoble monstre.
Il y a une carcasse avariée, bien faisandée. Un crocodile étranglé par ses soins à main palmées nues. Cette préparation est l’équivalent de la cuisine servie chaude pour une être des marais. Elle est emballée dans le plus grand arbre, il se peut que ce soit un baobab géant. Quelque part au fond du marais tous les enfants de la terre sont l’homme du marais et tout les enfants des hommes de la terre sont les méchants tortionnaires.
Il se dépêche d’aller retrouver son met, entamer de ses dents usées la chair avariée qu’il dégusterait les jambes au sec pour une fois.
Dans la salle de la chronique quelques uns des plus dégueulasses exprimèrent des bruits de délice à la mention d’un tel repas. La silhouette longiligne du roi sorcier mort-vivant dans sa robe d’apparat ornée de symboles et glyphes magiques s’ornait d’une ombre ondulante dans la bascule des flammes des grosses bougies. A ses pieds Gimpe s’emberlificotait dans le rouleau du défilement de la chronique qu’il essayait de rattraper. Il ne semblait pas dans les temps. En cette nuit immortelle le temps n’avait pas vraiment d’importance mais il était quand même encore en retard.
IV Le monstre du marais
inscrivit t’il enfin avec la plume solennelle.
Le pied fracasse l’eau, coince le poisson sous sa palme à la peau tendineuse. À l’éclaboussure la gerbe vit voler une nuée de doryphores derrière les silhouettes noir et blanc des saules et peupliers. Il agrippe la gesticulante pêche des deux mains, l’éleva au niveau de deux yeux reptiliens jaune puis rompt la nuque de sa proie d’un coup de gueule et s’abreuve de la chair et du sang froid.
Ailes bourdonnantes, tintements et fouissements aquatiques, vers fouissant invisibles dans la boue ou sous les feuilles boursouflées, dans le lointain une tortue et masquant l’horizon un hippopotame placide les pattes dans l’eau tournent la tête vers le pêcheur. L’hippopotame plonge comme une svelte baleine. La tortue sempiternellement avance.
Il borborygme un hululement goulu alors qu’il arrache et écrase les écailles de ses dents triangulaires acérées. Derrière les buissons de ronces aux longues épines, par delà les enchevêtrements de branches ondulées et racornies, à la lisière des terres fétides et bourbeuses inondées de lagunes, derrière le vent vif et mordant qui languit des enfants jouent.
L’aiguille d’un i strident transperce l’air, morsure aux oreilles.
A la fête de Yunaemr les maris et les papys, les femmes et les mamies, le chien et même les moutons sont ronds comme des cochons. Les enfants des villages dégoisent pour un soir sans risquer fessées. Et puis courent patauger aux cours d’eau qui jalonnent ou mares ou étangs. Certains n’ont que des marais puants et gluants. Ceux là ils vont pas patauger vraiment.
Celui là à un sabre de bois, sauf que c’est une branche de bois qui lui sert de bâton. Il vient de cogner en plein dans la joue d’un autre; d’où le cri. Avec des autres, salopettes froissées visages aux regards sombres et plein de vins et liqueurs, ils entourent la joue frappée. Mais c’est plus drôle les pieds, une fois qu’il est par terre, dans le ventre et le tibia, les fesses et l’épaule, la tête et les os. Genoux cagneux cognés, puis au visage il crache de la bave écarlate.
Et ils crachent et ils rient, il a la vison aiguë les lèvres pressées, chaque partie de son corps hurle.
Aussi soudainement s’arrête. Il roule ses ecchymoses dans la boue. Plus un mot sortit de lui depuis.
Plus un son, pas un sanglot.
Les agresseurs s’éloignent, vont devoir raconter comment ils ont salis les habits, trouver une excuse. Les punitions pleuvent au moindre prétexte, les souris dansent mais se font frapper à coup de balais.
Un froufroutement alors que la créature glauque au lointain émerge quelque part de sous la surface, la nuit est froide et humide.
La face à la peau d’écailles et larges oreilles squameuses observe derrière les herbes de la lisière le petit garçon recroquevillé sur le sol et tremblant.
’’Nous sommes ce que nous voyons du monde’’ pense la créature du marais.
La nuit crissa, glace de la nuit. Un soir comme un autre il vaut mieux rester seul et savourer du poisson paisiblement les pieds bien frais dans les tréfonds marécageux.
Il se pensa aussi méchant que les enfants d’hommes de ne pas aller le réconforter, de ne pas le soigner et le dorloter, couvrir ses plaies de cataplasmes boueux. Il sait bien combien il est abominable, que son apparence repousse les berges, ses attitudes et sa vie son habitat l’ignoble monstre.
Il y a une carcasse avariée, bien faisandée. Un crocodile étranglé par ses soins à main palmées nues. Cette préparation est l’équivalent de la cuisine servie chaude pour une être des marais. Elle est emballée dans le plus grand arbre, il se peut que ce soit un baobab géant. Quelque part au fond du marais tous les enfants de la terre sont l’homme du marais et tout les enfants des hommes de la terre sont les méchants tortionnaires.
Il se dépêche d’aller retrouver son met, entamer de ses dents usées la chair avariée qu’il dégusterait les jambes au sec pour une fois.
Dans la salle de la chronique quelques uns des plus dégueulasses exprimèrent des bruits de délice à la mention d’un tel repas. La silhouette longiligne du roi sorcier mort-vivant dans sa robe d’apparat ornée de symboles et glyphes magiques s’ornait d’une ombre ondulante dans la bascule des flammes des grosses bougies. A ses pieds Gimpe s’emberlificotait dans le rouleau du défilement de la chronique qu’il essayait de rattraper. Il ne semblait pas dans les temps. En cette nuit immortelle le temps n’avait pas vraiment d’importance mais il était quand même encore en retard.
IV Le monstre du marais
inscrivit t’il enfin avec la plume solennelle.
Précision sur ce texte:
J'ai utilisé CHATGPT pour ne pas écrire ce texte.
Concrétement le soir où j'ai écrit ce texte j'ai testé CHATGPT en créant un compte:
on a discuté des possibilités et dangers des IA, "il" m'a dit que je le comprenais bien.
J'ai décidé de le tester. J'avais cette idée de texte qui ne sortait pas. Je lui ai donné les 3 points clés du récit(dont une citation de Kant en conclusion) et quelques précisions sur l'ambiance du texte.
Impressionant en quelques secondes 'il' me sort une nouvelle. Je survole les quelques paragraphes, très dans le ton même trop que ça en devient caricatural et un peu plat, comme une mayonnaise trop liquide pour être bonne. J'ai ensuite fait une dizaine de requêtes en modifiant des détails du texte pour voir ce que ça donnait(jusqu'à arriver à la limite de mon compte gratuit). A chaque fois je lisais quelques phrases au hasard des textes générés, demandait de resserrer le texte ou de changer des détails, éviter les répétitions etc...
Ce qui m'a fait dire que je pouvais l'écrire ce texte plutôt que de discuter avec un algorithme.
J'ai changé 1 des points clés de l'intrigue et me suis mis à écrire le texte ci-dessus.
Aucune inspiration des brouillons de CHATGPT à part éviter les "lieux communs" du sujet d'écriture peut-être(et me plonger dans le champ lexical associé) mais surtout motivé à pondre.
Je tenais à préciser que l'IA m'a aidé en quelque sorte...à ne pas écrire comme "elle" le faisait. Réussit? Je ne sais pas, à vous de me dire, mais aux antipodes d'un texte généré artificiellement je pense.
J'ai utilisé CHATGPT pour ne pas écrire ce texte.
Concrétement le soir où j'ai écrit ce texte j'ai testé CHATGPT en créant un compte:
on a discuté des possibilités et dangers des IA, "il" m'a dit que je le comprenais bien.
J'ai décidé de le tester. J'avais cette idée de texte qui ne sortait pas. Je lui ai donné les 3 points clés du récit(dont une citation de Kant en conclusion) et quelques précisions sur l'ambiance du texte.
Impressionant en quelques secondes 'il' me sort une nouvelle. Je survole les quelques paragraphes, très dans le ton même trop que ça en devient caricatural et un peu plat, comme une mayonnaise trop liquide pour être bonne. J'ai ensuite fait une dizaine de requêtes en modifiant des détails du texte pour voir ce que ça donnait(jusqu'à arriver à la limite de mon compte gratuit). A chaque fois je lisais quelques phrases au hasard des textes générés, demandait de resserrer le texte ou de changer des détails, éviter les répétitions etc...
Ce qui m'a fait dire que je pouvais l'écrire ce texte plutôt que de discuter avec un algorithme.
J'ai changé 1 des points clés de l'intrigue et me suis mis à écrire le texte ci-dessus.
Aucune inspiration des brouillons de CHATGPT à part éviter les "lieux communs" du sujet d'écriture peut-être(et me plonger dans le champ lexical associé) mais surtout motivé à pondre.
Je tenais à préciser que l'IA m'a aidé en quelque sorte...à ne pas écrire comme "elle" le faisait. Réussit? Je ne sais pas, à vous de me dire, mais aux antipodes d'un texte généré artificiellement je pense.
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