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Bonjour tout le monde.
Je me demande si le fait de prêter à quelqu’un des propos qu’il n’a pas tenus, ou des intentions ou des idées qu’il n’a pas -ceci afin de l’attaquer ou de le discréditer- porte un nom en rhétorique.
Ce n'est pas que la question me taraude, mais quand même, par les temps qui courent... ;-)
Bonne fin de vacances à tou•te•s.
Je me demande si le fait de prêter à quelqu’un des propos qu’il n’a pas tenus, ou des intentions ou des idées qu’il n’a pas -ceci afin de l’attaquer ou de le discréditer- porte un nom en rhétorique.
Ce n'est pas que la question me taraude, mais quand même, par les temps qui courent... ;-)
Bonne fin de vacances à tou•te•s.
ça ressemble à la calomnie.
Ça dépend à quel taux ?
Bonjour tout le monde.En rhétorique je ne crois pas. Il me semble qu'en droit c'est de la diffamation.
Je me demande si le fait de prêter à quelqu’un des propos qu’il n’a pas tenus, ou des intentions ou des idées qu’il n’a pas -ceci afin de l’attaquer ou de le discréditer- porte un nom en rhétorique.
Ce n'est pas que la question me taraude, mais quand même, par les temps qui courent... ;-)
Bonne fin de vacances à tou•te•s.
Ca s'appelle aussi un procès d'intention ?
Des propos qu’il n’a pas tenus, c’est de la calomnie ; des intentions ou des idées qu’il n’a pas c’est, comme le dit bien Tistou, un procès d’intention, un procédé très répandu et particulièrement vicieux.
Des propos qu’il n’a pas tenus, c’est de la calomnie ; des intentions ou des idées qu’il n’a pas c’est, comme le dit bien Tistou, un procès d’intention, un procédé très répandu et particulièrement vicieux.Oui, c'est plutôt dans le sens que rapporte Tistou, mais avec en plus le but de discréditer l'autre. Le procès d'intention peut être parfaitement "innocent", résultant d'une mauvaise interprétation ou d'une mauvaise compréhension du discours. Dans mon idée, on manipule le discours de l'autre (on change les mots, on tronque les phrases) pour se placer en "contre feu" et pour infléchir le débat dans la direction qui nous arrange.
C'est pour ça que je plaçais la question sur un plan rhétorique.
Ça dépend à quel taux ?Cher. C'est la crise mon bon Monsieur. :-)
Merci à tous
Pour une fois qu'un dictionnaire de rhétorique pourrit servir à quelque chose, impossible de le retrouver !
Mais c'est une technique argumentative clairement courante et à ce titre, je serais très étonné si elle n'avait pas un nom précis - et même à mon avis plusieurs selon les modalités d'exécution adoptées par l'orateur :
-inventer de A à Z des propos jamais tenus, soit un mensonge pur et simple qui relèverait clairement de la diffamation du point de vue juridique. Je ne sais pas si cela a un nom mais vu que que subit actuellement le ticket Harris-Walz il serait justifié d'en trouver un.
-exagérer les positions de l'adversaire jusqu'à les faire passer pour absurde (par exemple, dans certaines émissions télévisées dont l'honnêteté intellectuelle n'est pas le souci premier, "il faut lutter contre les violences policières" devient très vite "vous désirez interdire aux policiers de se défendre quand on leur tire dessus à l'arme lourde"). On peut appeler cela une hyperbole utilisée à des fins de persuasion, même si je suis à peu près certain qu'il existe un terme plus précis.
-jouer sur les différents sens possibles d'un mot/expression employé.e par l'adversaire pour altérer le sens général du discours. Outre la polysémie, un expression peut renvoyer à un certain nombre de réalités différentes ; parmi ces réalités, l'orateur pense à une en particulier. Mais il est très facile, lorsque l'on résume le propos, de glisser vers un sens plus général et de déformer ainsi l'argumentaire adverse.
-utiliser une sorte d' "homme de paille" rhétorique : tirer de l'argumentation adverse une conclusion effrayante que lui-même ne tire pas, et s'opposer à cette conclusion plutôt qu'aux arguments.
Et je pense que j'en oublie pas mal.
Bien sûr dans tous les cas, il s'agit de sophismes fondés sur l'idée qu'il est plus difficile de répondre à un argumentaire construit qu'à une caricature de celui-ci. Le drame est que cela marche très bien...
Mais c'est une technique argumentative clairement courante et à ce titre, je serais très étonné si elle n'avait pas un nom précis - et même à mon avis plusieurs selon les modalités d'exécution adoptées par l'orateur :
-inventer de A à Z des propos jamais tenus, soit un mensonge pur et simple qui relèverait clairement de la diffamation du point de vue juridique. Je ne sais pas si cela a un nom mais vu que que subit actuellement le ticket Harris-Walz il serait justifié d'en trouver un.
-exagérer les positions de l'adversaire jusqu'à les faire passer pour absurde (par exemple, dans certaines émissions télévisées dont l'honnêteté intellectuelle n'est pas le souci premier, "il faut lutter contre les violences policières" devient très vite "vous désirez interdire aux policiers de se défendre quand on leur tire dessus à l'arme lourde"). On peut appeler cela une hyperbole utilisée à des fins de persuasion, même si je suis à peu près certain qu'il existe un terme plus précis.
-jouer sur les différents sens possibles d'un mot/expression employé.e par l'adversaire pour altérer le sens général du discours. Outre la polysémie, un expression peut renvoyer à un certain nombre de réalités différentes ; parmi ces réalités, l'orateur pense à une en particulier. Mais il est très facile, lorsque l'on résume le propos, de glisser vers un sens plus général et de déformer ainsi l'argumentaire adverse.
-utiliser une sorte d' "homme de paille" rhétorique : tirer de l'argumentation adverse une conclusion effrayante que lui-même ne tire pas, et s'opposer à cette conclusion plutôt qu'aux arguments.
Et je pense que j'en oublie pas mal.
Bien sûr dans tous les cas, il s'agit de sophismes fondés sur l'idée qu'il est plus difficile de répondre à un argumentaire construit qu'à une caricature de celui-ci. Le drame est que cela marche très bien...
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