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Poète à l'écriture apurée, voix discrète mais immense, à la fois grave et sereine, le poète Marcel Migozzi est décédé dans la nuit du 17 au 18, à l'âge de 88 ans. Plusieurs de ses recueils ont été présentés sur le site. Il était un homme d'une simplicité et d'une générosité extraordinaires. Nous nous connaissions depuis une vingtaine d'années, après une rencontre presque fortuite au salon du livre de Toulon où j'étais venu lui demander une dédicace. C'est un jour de deuil pour moi, mais aussi pour tous les amoureux de la poésie.
Voilà une bien triste nouvelle…
J’ai rencontré M. Marcel MIGOZZI (1936 – 2024), à deux reprises. J’en garde le souvenir d’un homme d’une droiture exceptionnelle et surtout de l’œuvre d’un poète d’une intégrité intellectuelle au-dessus de tout soupçon, qui a su me faire aimer sa poésie, - non la poésie -, au jeune homme que j’étais alors…
Un homme dont je n’ai jamais oublié le souvenir et le nom et dont j’ai suivi la carrière tout au long de ses différents recueils qui paraissaient… Il est dommage qu’aucun grand éditeur ne se soit jamais penché sur son œuvre de façon satisfaisante pour en découvrir sa véritable valeur et la publier…
L’homme est mort… Reste son esprit, ses idées, les écrits, la poésie, les souvenirs, les parapets « saouls» de sa ville natale, les conférences…
Et aussi pour moi, le souvenir d’un homme qui un soir de 1988 (!!), au Centre Culturel Français de Luxembourg-Ville, après une conférence sur sa poésie, m’avait généreusement accordé une immense ristourne sur ses recueils que je voulais acheter, parce-que non seulement je le réglais en Franc Français (et oui l’Euro s’appelait alors l’Ecu, et n’était encore qu’une très vague idée dans les cartons des politiciens européens…), parce-que non seulement je n’étais qu’un jeune étudiant et donc bien sûr… Fauché!.. Mais, aussi et surtout parce-que j’aimais sa poésie… Et cela, bien sûr, il l’avait compris!..
Voilà… Je n’ai rien à dire de plus… Sauf peut-être que la Terre est un peu moins belle aujourd’hui…
P.S. : Le plus bel hommage que nous pouvons lui rendre est… Ici : https://critiqueslibres.com/i.php/vauteur/26010
J’ai rencontré M. Marcel MIGOZZI (1936 – 2024), à deux reprises. J’en garde le souvenir d’un homme d’une droiture exceptionnelle et surtout de l’œuvre d’un poète d’une intégrité intellectuelle au-dessus de tout soupçon, qui a su me faire aimer sa poésie, - non la poésie -, au jeune homme que j’étais alors…
Un homme dont je n’ai jamais oublié le souvenir et le nom et dont j’ai suivi la carrière tout au long de ses différents recueils qui paraissaient… Il est dommage qu’aucun grand éditeur ne se soit jamais penché sur son œuvre de façon satisfaisante pour en découvrir sa véritable valeur et la publier…
L’homme est mort… Reste son esprit, ses idées, les écrits, la poésie, les souvenirs, les parapets « saouls» de sa ville natale, les conférences…
Et aussi pour moi, le souvenir d’un homme qui un soir de 1988 (!!), au Centre Culturel Français de Luxembourg-Ville, après une conférence sur sa poésie, m’avait généreusement accordé une immense ristourne sur ses recueils que je voulais acheter, parce-que non seulement je le réglais en Franc Français (et oui l’Euro s’appelait alors l’Ecu, et n’était encore qu’une très vague idée dans les cartons des politiciens européens…), parce-que non seulement je n’étais qu’un jeune étudiant et donc bien sûr… Fauché!.. Mais, aussi et surtout parce-que j’aimais sa poésie… Et cela, bien sûr, il l’avait compris!..
Voilà… Je n’ai rien à dire de plus… Sauf peut-être que la Terre est un peu moins belle aujourd’hui…
P.S. : Le plus bel hommage que nous pouvons lui rendre est… Ici : https://critiqueslibres.com/i.php/vauteur/26010
@Septu : merci de tes mots chaleureux et personnels. Comme je sais que tu aimais sa poésie, j'attendais de lire ta réaction ! Marcel Migozzi avait gardé de très bons souvenirs de ses séjours et conférences au Luxembourg, où il avait été invité à plusieurs reprises par son ami René Welter, directeur des éditions Estuaires et lui-même poète. Marcel Migozzi m'avait montré quelques photos prises avec des étudiants : peut-être t'ai-je vu, sans le savoir, sur ces photos ! :D
Marcel Migozzi aurait sans doute pu publier chez de "grands" éditeurs, car il était connu et apprécié de très grands poètes contemporains, mais une espèce de mélange de pudeur et de timidité l'a empêché de répondre aux propositions qui lui ont été faites, comme s'il ne s'estimait pas "digne" par exemple de publier dans la même collection que Philippe Jaccottet qu'il admirait, chez Gallimard dont Guy Goffette lui avait pourtant ouvert la porte. Il a aussi refusé de faire l'effort de jouer le jeu du monde culturel "parisien", de participer à des événements "officiels", etc. En fait, peut-être parce ce qu'il avait lui-même lancé et animé des petites revues, il était très attaché aux petites maisons d'édition, où l'éditeur est autant un ami qu'un éditeur. J'aime beaucoup ses recueils publiés chez Tarabuste.
Marcel Migozzi aurait sans doute pu publier chez de "grands" éditeurs, car il était connu et apprécié de très grands poètes contemporains, mais une espèce de mélange de pudeur et de timidité l'a empêché de répondre aux propositions qui lui ont été faites, comme s'il ne s'estimait pas "digne" par exemple de publier dans la même collection que Philippe Jaccottet qu'il admirait, chez Gallimard dont Guy Goffette lui avait pourtant ouvert la porte. Il a aussi refusé de faire l'effort de jouer le jeu du monde culturel "parisien", de participer à des événements "officiels", etc. En fait, peut-être parce ce qu'il avait lui-même lancé et animé des petites revues, il était très attaché aux petites maisons d'édition, où l'éditeur est autant un ami qu'un éditeur. J'aime beaucoup ses recueils publiés chez Tarabuste.
@Septu : merci de tes mots chaleureux et personnels.
Mais c'est tout à fait normal...
Comme je sais que tu aimais sa poésie, j'attendais de lire ta réaction !
Oulà, c'est me faire un bien trop grand honneur!..
Je ne suis qu'un humble amateur de poésie, qui aime en parler sur CL pour partager ses coups de cœur!..
Marcel Migozzi avait gardé de très bons souvenirs de ses séjours et conférences au Luxembourg, où il avait été invité à plusieurs reprises par son ami René Welter, directeur des éditions Estuaires et lui-même poète. Marcel Migozzi m'avait montré quelques photos prises avec des étudiants : peut-être t'ai-je vu, sans le savoir, sur ces photos ! :D
Malheureusement, si je confirme que M. René WELTER était bien mon professeur de Philologie Romane au Centre Universitaire de Luxembourg, je ne me souviens pas avoir fait de photo avec M. MIGOZZI. Par contre je me souviens lui avoir demandé comment un poète "vivait" les élections présidentielles françaises qui se déroulaient juste à ce moment là!..
Marcel Migozzi aurait sans doute pu publier chez de "grands" éditeurs, car il était connu et apprécié de très grands poètes contemporains, mais une espèce de mélange de pudeur et de timidité l'a empêché de répondre aux propositions qui lui ont été faites, comme s'il ne s'estimait pas "digne" par exemple de publier dans la même collection que Philippe Jaccottet qu'il admirait, chez Gallimard dont Guy Goffette lui avait pourtant ouvert la porte. Il a aussi refusé de faire l'effort de jouer le jeu du monde culturel "parisien", de participer à des événements "officiels", etc. En fait, peut-être parce ce qu'il avait lui-même lancé et animé des petites revues, il était très attaché aux petites maisons d'édition, où l'éditeur est autant un ami qu'un éditeur. J'aime beaucoup ses recueils publiés chez Tarabuste.
Et bien, les deux poètes cités se trouvant dans la prestigieuse collection au format de poche "Poésie/Gallimard" (que j'aime beaucoup, on l'auras compris...), je ne désespère pas, à l'instar de notre poétesse luxembourgeoise nationale Mme. Anise KOLTZ (1928 - 2023), d'y retrouver un jour M. Marcel MIGOZZI...
D'autant plus que M. Jean-Pierre SIMÉON semble un peu "en panne" d'idées quant aux auteurs à publier en ce moment!..
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