JEyre

avatar 08/07/2012 @ 19:41:23
"Il faut que de mon âme une autre âme se double,
Il faut que, si je suis absent, quelqu'un se trouble,"

"Mes pas
Cessent d'être perdus si quelqu'un les regarde"

C'est vraiment... vrai ce poème ! Désolée, je n'ai rien de plus original sous la main. C'est vrai.

Laventuriere 11/07/2012 @ 07:32:29
(sans titre)

Au soir de sa vie un homme est seul
A la fenêtre, sa solitude entre les bras,
Immobile au balcon du hasard.

Ses manches de chemise relevées jusqu'au coude,
Le regard fasciné par les astres,
Que contemple-t-il au-delà des lueurs?

Je marche dans la nuit d'une ville
Ou bien sûr le silence n'est pas.
Et c'est lui que je vois, merveilleuse statue

Debout dans l'encre d'une chambre.
J'entends sourdre un murmure dans ses veines,
Je discerne la peau vieillie des mains.

Puis le pas de sa voix dans son coeur.

Joël VERNET(dans "Une barque passe près de ton seuil")

Laventuriere 11/07/2012 @ 08:11:17
Quel texte!Quelle beauté!Wow!!!!!!!!!!!!!!
Sublime...

Je ne chanterais pas si tu ne m'avais pas aimée...

Je ne chanterais pas si tu ne m'avais pas aimée,
au cours de toutes ces années.
Tu m'as aimée dans le soleil d'avant l'été,
et dans le vent, et dans la neige,
je ne chanterais pas si tu ne m'avais pas aimée.

D'avoir été seulement prise dans tes bras
et d'avoir reçu le baiser de ta bouche
m'a faite belle comme un lis grand ouvert,
et mon âme en frissonne encore,
d'avoir été seulement prise dans tes bras.

Et parce qu'un jour tes yeux m'ont regardée,
de toute leur âme,
j'ai ceint avec fierté la plus haute couronne
de mon existence,
seulement parce qu'un jour tes yeux m'ont regardée.

Tu m'as aimée, et je suis née,
pour cela la vie me fut accordée.
Dans un monde où tout se défait,
ma vie connut la plénitude :
tu m'as aimée, et je suis née.

Maria POLYDURI-poétesse grecque

Septularisen
avatar 24/07/2012 @ 12:03:46
La langue dit

La langue dit :
avant la langue
se place une langue. La langue est trace
traquée de là-bas.
La langue dit : écoute à présent.
Tu prêtes l'oreille : c'était l'écho.

Prends le silence et tâche de le garder.
Prends les mots et tâche de parler ;
au-delà de la langue la langue est plaie
d'où coule et coule l'univers.
La langue dit : il y a. Il n'y a pas. Présence.
Absence. La langue dit : je.
La langue dit : viens on va t'articuler,
te palper, viens dire
que tu as dit.

Amir OR,
(Israël, né en 1956, traduit de l'hébreu par Colette SALEM).

Laventuriere 03/08/2012 @ 03:40:49
Assommons les pauvres


Pendant quinze jours je m'étais confiné dans ma chambre, et je m'étais entouré des livres à la mode dans ce temps-là (il y a seize ou dix-sept ans); je veux parler des livres où il est traité de l'art de rendre les peuples heureux, sages et riches, en vingt-quatre heures. J'avais donc digéré, - avalé, veux-je dire, toutes les élucubrations de tous ces entrepreneurs de bonheur public, - de ceux qui conseillent à tous les pauvres de se faire esclaves, et de ceux qui leur persuadent qu'ils sont tous des rois détrônés. - On ne trouvera pas surprenant que je fusse alors dans un état d'esprit avoisinant le vertige ou la stupidité.
Il m'avait semblé seulement que je sentais, confiné au fond de mon intellect, le germe obscur d'une idée supérieure à toutes les formules de bonne femme dont j'avais récemment parcouru le dictionnaire. Mais ce n'était que l'idée d'une idée, quelque chose d'infiniment vague.
Et je sortis avec une grande soif. Car le goût passionné des mauvaises lectures engendre un besoin proportionnel du grand air et des rafraîchissants.
Comme j'allais entrer dans un cabaret, un mendiant me tendit son chapeau, avec un de ces regards inoubliables qui culbuteraient les trônes, si l'esprit remuait la matière, et si l'oeil d'un magnétiseur faisait mûrir les raisins.
En même temps, j'entendis une voix qui chuchotait à mon oreille, une voix que je reconnus bien; c'était celle d'un bon Ange, ou d'un bon Démon, qui m'accompagne partout. Puisque Socrate avait son bon Démon, pourquoi n'aurais-je pas mon bon Ange, et pourquoi n'aurais-je pas l'honneur, comme Socrate, d'obtenir mon brevet de folie, signé du subtil Lélut et du bien avisé Baillarger?
Il existe cette différence entre le Démon de Socrate et le mien, que celui de Socrate ne se manifestait à lui que pour défendre, avertir, empêcher, et que le mien daigne conseiller, suggérer, persuader. Ce pauvre Socrate n'avait qu'un Démon prohibiteur; le mien est un grand affirmateur, le mien est un Démon d'action, un Démon de combat.
Or, sa voix me chuchotait ceci: "Celui-là seul est l'égal d'un autre, qui le prouve, et celui-là seul est digne de la liberté, qui sait la conquérir."
Immédiatement, je sautai sur mon mendiant. D'un seul coup de poing, je lui bouchai un oeil, qui devint, en une seconde, gros comme une balle. Je cassai un de mes ongles à lui briser deux dents, et comme je ne me sentais pas assez fort, étant né délicat et m'étant peu exercé à la boxe, pour assommer rapidement ce vieillard, je le saisis d'une main par le collet de son habit, de l'autre, je l'empoignai à la gorge, et je me mis à lui secouer vigoureusement la tête contre un mur. Je dois avouer que j'avais préalablement inspecté les environs d'un coup d'oeil, et que j'avais vérifié que dans cette banlieue déserte je me trouvais, pour un assez long temps, hors de la portée de tout agent de police.
Ayant ensuite, par un coup de pied lancé dans le dos, assez énergique pour briser les omoplates, terrassé ce sexagénaire affaibli, je me saisis d'une grosse branche d'arbre qui traînait à terre, et je le battis avec l'énergie obstinée des cuisiniers qui veulent attendrir un beefteack.
Tout à coup, - ô miracle! ô jouissance du philosophe qui vérifie l'excellence de sa théorie! - je vis cette antique carcasse se retourner, se redresser avec une énergie que je n'aurais jamais soupçonnée dans une machine si singulièrement détraquée, et, avec un regard de haine qui me parut de bon augure, le malandrin décrépit se jeta sur moi, me pocha les deux yeux, me cassa quatre dents, et avec la même branche d'arbre me battit dru comme plâtre. - Par mon énergique médication, je lui avais donc rendu l'orgueil et la vie.
Alors, je lui fis force signes pour lui faire comprendre que je considérais la discussion comme finie, et me relevant avec la satisfaction d'un sophiste du Portique, je lui dis: "Monsieur, vous êtes mon égal! veuillez me faire l'honneur de partager avec moi ma bourse; et souvenez-vous, si vous êtes réellement philanthrope, qu'il faut appliquer à tous vos confrères, quand ils vous demanderont l'aumône, la théorie que j'ai eu la douleur d'essayer sur votre dos."
Il m'a bien juré qu'il avait compris ma théorie, et qu'il obéirait à mes conseils.

Charles Baudelaire

Desalleux 08/08/2012 @ 20:35:41
Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.
Le temps aux plus belles choses
se plaît à faire un affront,
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.
Le même cours des planètes
règle nos jours et nos nuits :
On m'a vu ce que vous êtes
Vous serez ce que je suis.
Peut-être que je serai vieille
Répond Marquise cependant
J'ai vingt six ans mon vieux Corneille
Et je t'emmerde en attendant.
De Corneille (arrangé par je ne sais plus qui ?)

La conclusion (ou plutôt la chute) du poème mis en musique par Brassens n'est pas de Brassens, mais du trop oublié Tristan Bernard. Moins célèbre qu'Alphonse Allais, c'est pourtant un grand maître de l'humour vache.

Mandarine

avatar 15/08/2012 @ 11:36:23
Je viens de redécouvrir le poème de L'amour caché de Félix Arvers.
(1806-1850). Excusez moi l'expression : mais "à tomber par terre" .... !!!!!!!!!


Mon âme a son secret, ma vie a son mystère
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.


Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés et pourtant solitaire ;
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.


Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.


A l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
" Quelle est donc cette femme ? " Et ne comprendra pas !

Laventuriere 24/08/2012 @ 17:01:17
La poésie- Pablo NERUDA


La Poésie

Et ce fut à cet âge... La poésie
vint me chercher. Je ne sais pas, je ne sais d'où
elle surgit, de l'hiver ou du fleuve.
Je ne sais ni comment ni quand,
non, ce n'étaient pas des voix, ce n'étaient pas
des mots, ni le silence:
d'une rue elle me hélait,
des branches de la nuit,
soudain parmi les autres,
parmi des feux violents
ou dans le retour solitaire,
sans visage elle était là
et me touchait.

Je ne savais que dire, ma bouche
ne savait pas
nommer,
mes yeux étaient aveugles,
et quelque chose cognait dans mon âme,
fièvre ou ailes perdues,
je me formai seul peu à peu,
déchiffrant
cette brûlure,
et j'écrivis la première ligne confuse,
confuse, sans corps, pure
ânerie,
pur savoir
de celui-là qui ne sait rien,
et je vis tout à coup
le ciel
égrené
et ouvert,
des planètes,
des plantations vibrantes,
l'ombre perforée,
criblée
de flèches, de feu et de fleurs,
la nuit qui roule et qui écrase, l'univers.

Et moi, infime créature,
grisé par le grand vide
constellé,
à l'instar, à l'image
du mystère,
je me sentis pure partie
de l'abîme,
je roulai avec les étoiles,
mon coeur se dénoua dans le vent.

Laventuriere 25/08/2012 @ 13:08:33
L'arbre de la tolérance


L'arbre de la tolérance

Quels mots veux-tu que j'apprivoise pour toi aujourd'hui ?
Pendre, prendre, prétendre
Ils sont bien trop enferrés
Aux boulets de la vanité

Prévaloir, pouvoir, avoir
Ceux-ci vivent leur deuil
Au fond des prisons d'orgueil

Imposer, condamner, spéculer
Tous sont opprimés
Dans les étaux de la cupidité

Pour toi, j'apprivoiserai plutôt les mots
Ecouter, respecter, partager
Et si c'est leur préférence
Je leur offrirai les fleurs de la tolérance

Pour toi, j'apprivoiserai plutôt les mots
Apprendre, comprendre, entendre
Et si c'est leur volonté
Je leur offrirai
Les branches de l'humilité

Pour toi, j'apprivoiserai surtout les mots
S'ouvrir, sourire, offrir
Et si c'est pour toujours
Je leur offrirai l'arbre d'amour


Abraham CHANTAL

Dirlandaise

avatar 05/09/2012 @ 22:01:02
J'ai trouvé ce court poème, ou peut-être n'est-ce qu'un extrait..., dans le magnifique livre sur l'ennui. Je ne peux résister à le retranscrire ici tellement il est beau. L'auteur est le poète sénégalais Birago Diop. Il parle de la mort, non pas comme une rupture mais comme un continuum de la vie. C'est sublime de beauté !

"Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans le Sein de la femme,
Ils sont dans l'Enfant qui vagit,
Et dans le Tison qui s'enflamme.
Les morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans le Feu qui s'éteint,
Ils sont dans les Herbes qui pleurent,
Ils sont dans le Rocher qui geint,
Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,
Les morts ne sont pas morts."


Birago Diop

Dirlandaise

avatar 05/09/2012 @ 22:08:59
J'ai trouvé de quel poème il s'agit. C'est un poème intitulé "Souffles" (un s ou pas...) et vous pouvez l'écouter sur ce lien. C'est tellement beau que cela touche au divin !

http://www.youtube.com/watch?v=rBYqLIMbMzY

Septularisen
avatar 10/09/2012 @ 10:01:17
THE LIFE THAT I HAVE.

The life that I have
Is all that I have
And the life that I have
Is yours.
The love that I have
Of the life that I have
Is yours and yours and yours.

A sleep I shall have
A rest I shall have
Yet death will be but a pause. For the peace of my years
In the long green grass
Will be yours and yours and yours.

Leo MARKS

LA VIE QUI EST MIENNE.

La vie qui est mienne
Est tout ce que je possède
Et cette vie qui est mienne
Est à toi.
L'amour qui est mien
Dans la vie qui est mienne
Est à toi, à toi, rien qu'à toi.

Me viendra le sommeil
Me viendra le repos
Mais la mort ne sera qu'une pause
Car la paix de ces ans
Dans l'herbe verte et haute
Sera à toi, à toi, rien qu'à toi.

Leo MARKS traduit par Bob MALOUBIER,
dans le livre "Agent secret de Churchill".

Nathafi
avatar 14/09/2012 @ 23:52:18
"Quand luit la lune en des clartés irradiantes,
Quelle misère au long des quais. Dans le canal
Les maisons en surplomb ont l’air de mendiantes ;
Pauvresses à la file et que protègent mal
Du vieux lierre troué, des haillons de feuillage ;
Infirmes se traînant dans un pèlerinage,
Mendicité sans yeux, mendicité sans main,
C’est toute une misère au bord d’un grand chemin…
Tristesse des vieux murs tombés dans la misère,
Tristesse des maisons se reflétant dans l’eau !

Or la lune est montée au ciel dans un halo
Et les carillons noirs égrènent leur rosaire…
C’est alors que le soir, soudain apitoyé
Pour les vieux murs que nul n’assiste en leurs désastres,
Envoye à tel ou tel vieux mur pauvre et ployé
Des linges de lumière et des aumônes d’astres !"

Extrait de Paysages de ville, LE REGNE DU SILENCE,
Georges Rodenbach

Débézed

avatar 15/09/2012 @ 01:40:11
Je ne sais pas bien parler de poésie mais j'ai bien aimé les poèmes d'Albert Memmi dans son recueil "Le Mirliton du ciel" que j'ai lu ces derniers jours.

Nathafi
avatar 17/11/2012 @ 15:24:32
Les Rayons de Novembre - William Chapman


De grands nuages gris estompent l’horizon ;
Le soleil jette à peine un regard à la terre ;
Les feuilles et les fleurs roulent sur le gazon,
Et le torrent gonflé gronde comme un tonnerre.

Adieu le soir serein ! adieu le matin clair !
Adieu le frais ombrage ! adieu les folles courses !
Adieu les voix d’oiseaux qui se croisent dans l’air !
Adieu le gazouillis des buissons et des sources !

Plus de gais moissonneurs attroupés dans les blés !
Plus d’amoureux rêveurs assis sous les tonnelles !
Plus de concerts la nuit sur les flots étoilés !
Dans les prés et les bois plus de parfums, plus d’ailes !

Mais parfois le soleil, déchirant les brouillards,
Verse des lueurs d’or sur les eaux et les chaumes...
Et nous croyons ouïr les oiseaux babillards,
Nous respirons partout de sauvages arômes.

L’arbre nu nous paraît se rhabiller de vert :
Le vent attiédi joue avec ses rameaux souples ;
Et dans le creux du val, de feuilles recouvert,
Il nous semble encor voir errer de joyeux couples.

Ainsi que la saison des fleurs et des amours,
Se sont évanouis mes rêves de jeunesse ;
Un nuage a passé tout à coup sur mes jours,
Dérobant un soleil qui me versait l’ivresse.

Cependant quelquefois à travers mon ciel noir
Un reflet radieux glisse à mon front morose...
Alors dans le passé lumineux je crois voir
De mes bonheurs enfuis flotter l’image rose.

Et puis devant mes yeux rayonne l’avenir ;
L’espérance renaît dans mon âme ravie...
Et le rayon qui brille un instant sur ma vie,
C’est celui que le cœur nomme le souvenir.

Laventuriere 18/02/2013 @ 06:15:35
La poésie est mal nichue,
et le poète est mal fiché…

La poésie est dans les mots,
Mordons la phrase à belles dents !
Mais attention au dur noyau
Que la grammaire a mis dedans...

La poésie est dans les flots :
Taillons dans le tissus des vagues...
Mais gare aux traces de ciseaux
Sur la syllabe qu'on élague !

La poésie est dans les beaux
Discours qui choient d'un dieu distrait :
Méritons-nous d'être un héros
Décochant la rime et le trait ?

La poésie est dans les sauts
D'un vers vers l'autre sur la page:
Maîtrisons-nous bien ces acro
Baties de mouche entre deux nuages ?

La poésie est dans les crocs
D'un serpent fou qui nous instille
Méditatif, l'excès d'écho
Qui envenime notre style.

La poésie est dans les eaux
D'un œil pleureur humecté d'ail,
Mettant la larme à pris de gros,
L'alarme à l’œil et sans détail,

La poésie est dans les dos,
Telle une affiche de réclame :
Merci d'illustrer la photo
A grands coups de supplément d'âme,

La poésie est dans les faux
Sonnets sonnants et trébuchants,
Mélange étonnant de rondeau
Et de ballade à travers champs...

La poésie est dans les hauts
Cris que psalmodient les lettristes,
Mégalos d'a rigolant d'o
Et buvant leur petit lait triste...

La poésie est dans les gros
Bouquins regorgeant d’élégie
Mettant en vers, et en sabot,
Berger bergère et stratégie…

La poésie est dans les pots:
Le pot hésite à se vider...
Méfions-nous de tenter trop
De jouer sur les mots comme aux dés


Jean-Pierre Desthuilliers


Lobe
avatar 06/09/2013 @ 11:42:29

Valadon
avatar 06/09/2013 @ 13:41:28
http://commentaire.fr/pdf/articles/…

Etonnant.


Comme tu dis.....
Ca a ete publie dans un recueil, Ecrits de jeunesse.
Merci, je crois que je vais le recopier et le garder bien precieusement :)

Fanou03
avatar 08/09/2013 @ 19:47:32
J'entends marcher dehors,tout est clos,il est tard.
Ma lampe seule veille.
Pas de vent,nul oiseau.
Qui passe dans le noir
A pattes de soleil?

C'est un chien d'autrefois parti pour l'au-delà
Comme on va à la chasse
Et qui revient,parfois,vérifier s'il a
Toujours ici sa place.

En silence,il m'appelle;en l'ombre il me regarde
Avec ses yeux d'Ailleurs;
Puis je l'entends courir sur son aire de garde,
J'entends battre son cœur.

Il rôde doucement pour n'éveiller personne,
Du portail au vieux puits,
Et l'effraie le salue de son long cri qui sonne
En l'air pur de la nuit.

Tendre ami disparu dont l'absence me blesse,
Est-ce toi ? Est-ce toi?
Boiras-tu quelque nuit l'eau fraîche que je verse
Dans ta jatte là-bas?

Mais rien ne me répond. Le rond de la caresse
Réintègre mes doigts.
Est-ce mon âme aussi qui tire sur sa laisse,
Mon chien de l'au-delà?"

Marc Alyn

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