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Il y a quelque chose de très étrange qui se passe lorsqu'on discute avec un musulman sur le sujet de Kadhafi.
Les musulmans, bien sûr, révèrent Kadhafi pour le rôle qu'il joua dans l'islamisation de l'Afrique et l'armement des groupuscules terroristes internationaux, identifiés en islam comme des combattants d'une cause juste contre l'Occident néocolonial. Ils s'efforcent de le disculper des attentats de Lockerbie et de l'UTA (en 1988 et 1989) dans la mesure de leurs connaissances sur le sujet. Ce sentiment est d'ailleurs transmis à la plupart des Africains, même lorsqu'ils sont catholiques.
Ce qui est étrange, c'est que lorsqu'on aborde la guerre de Libye de 2011, la première réaction est d'accuser l'Occident d'avoir mis à mort le dictateur. L'Occident est belliqueux par essence, disent-ils, l'islam est la religion de la paix, et la preuve se trouve à Syrte.
Mais il y a ici un curieux contresens.
Ce ne sont pas les Américains qui ont tué Kadhafi - quoiqu'ils auraient sans doute désiré le pendre après jugement, comme le fut un autre - ce sont précisément les rebelles libyens, rebelles qui étaient d'ardents musulmans. C'est aux cris de Allahou Akbar qu'il fut lynché, la preuve est sur les images morbides qui circulent encore sur les réseaux sociaux.
Les Occidentaux, toute stupide que fut leur intervention, ont effectivement semé le chaos dans le pays, mais ce n'est qu'au sein du chaos, que l'islam émergea et acheva le dictateur honni.
Du même coup, le musulman se retrouve dans un paradoxe : il fustige l'Occident et exalte l'islam, mais le coup fut porté au nom du dieu de l'islam.
Que déduire de cela ?
Cela me fait penser aux termes mêmes de la théorie mimétique de René Girard, lorsqu'il parle de la divinisation post mortem des victimes émissaires sur l'holocauste.
Ils l'ont tué, puis ils en ont fait un martyr.
Les musulmans, bien sûr, révèrent Kadhafi pour le rôle qu'il joua dans l'islamisation de l'Afrique et l'armement des groupuscules terroristes internationaux, identifiés en islam comme des combattants d'une cause juste contre l'Occident néocolonial. Ils s'efforcent de le disculper des attentats de Lockerbie et de l'UTA (en 1988 et 1989) dans la mesure de leurs connaissances sur le sujet. Ce sentiment est d'ailleurs transmis à la plupart des Africains, même lorsqu'ils sont catholiques.
Ce qui est étrange, c'est que lorsqu'on aborde la guerre de Libye de 2011, la première réaction est d'accuser l'Occident d'avoir mis à mort le dictateur. L'Occident est belliqueux par essence, disent-ils, l'islam est la religion de la paix, et la preuve se trouve à Syrte.
Mais il y a ici un curieux contresens.
Ce ne sont pas les Américains qui ont tué Kadhafi - quoiqu'ils auraient sans doute désiré le pendre après jugement, comme le fut un autre - ce sont précisément les rebelles libyens, rebelles qui étaient d'ardents musulmans. C'est aux cris de Allahou Akbar qu'il fut lynché, la preuve est sur les images morbides qui circulent encore sur les réseaux sociaux.
Les Occidentaux, toute stupide que fut leur intervention, ont effectivement semé le chaos dans le pays, mais ce n'est qu'au sein du chaos, que l'islam émergea et acheva le dictateur honni.
Du même coup, le musulman se retrouve dans un paradoxe : il fustige l'Occident et exalte l'islam, mais le coup fut porté au nom du dieu de l'islam.
Que déduire de cela ?
Cela me fait penser aux termes mêmes de la théorie mimétique de René Girard, lorsqu'il parle de la divinisation post mortem des victimes émissaires sur l'holocauste.
Ils l'ont tué, puis ils en ont fait un martyr.
Je te trouve bien courageux, Martin, de discuter avec des musulmans. Ils sont toujours certains de détenir la vérité – comme les chrétiens, en fait, et comme tous les partisans d’une religion. Mon expérience me dit qu’il suffit, la plupart du temps, de six échanges pour qu’on en arrive au point godwin, c’est à dire de non retour.
Par contre ici, sur CL, nous avons eu des discussions sur le sujet qui ont duré des pages et des pages. Mais… c’était sur CL !
;-))
Par contre ici, sur CL, nous avons eu des discussions sur le sujet qui ont duré des pages et des pages. Mais… c’était sur CL !
;-))
Je te trouve bien courageux, Martin, de discuter avec des musulmans. Ils sont toujours certains de détenir la vérité – comme les chrétiens, en fait, et comme tous les partisans d’une religion.
Je ne comprends pas en quoi cela est gênant.
Ah c'est beau le débat, la société vante les vertus du débat, mais à condition que ce soit avec quelqu'un qui n'a pas d'opinion, il faut que sa pensée soit flasque comme un calamar.
La bien-pensance fait des éloges à tout ce qu'elle détruit.
Les discussions avec les musulmans sont bien plus animées et plus authentiques qu'avec les bien-pensants. C'est parce qu'un musulman ne méconnaît pas encore la nature de l'homme - je veux dire son état d'animal politique. Après tout, y a-t-il quelque chose de plus politique que l'islam ?
Il faut toujours parler aux musulmans, vous n'imaginez pas ce qu'on peut apprendre d'utile, ce qui peut se trouver comme malice et comme rires dans ces échanges. Il est faux de croire qu'on y gagne rien.
Ils viennent de contrées où le politiquement correct n'a pas encore fait trop de ravages. Cela donne un charme particulier aux discussions.
Il faut toujours parler aux musulmans, vous n'imaginez pas ce qu'on peut apprendre d'utile, ce qui peut se trouver comme malice et comme rires dans ces échanges. Il est faux de croire qu'on y gagne rien.
Ils viennent de contrées où le politiquement correct n'a pas encore fait trop de ravages. Cela donne un charme particulier aux discussions.
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