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La lenteur
« Pourquoi vous allez si vite, toujours pressés, vous autres métros (c’est ainsi que les Guadeloupéens appellent les Français de France) ? On se dirige tous vers le cimetière, autant y arriver le plus lentement possible », me dit un vieux Guadeloupéen au sourire édenté.
J’ai toujours aimé la lenteur. Elle permet de vivre pleinement l’instant, sans se préoccuper du futur. Vivre dans le présent, c’est idéal. On se pose, on fait silence, on médite, on pèse nos gestes et nos paroles, on devient serein si on ne l’est pas encore, calme, doux et qui y a-t-il de mieux que les doux qui, selon Jésus, "hériteront la terre" (Matthieu, 5, 5).
Vous préférez les violents, les furieux, les fous de vitesse ? C’est votre droit.
Moi, je préfère les taiseux, les fragiles, ceux et celles qui attendent, qui observent, qui rêvent, qui communiquent peu, mais bien. Je préfère les furtifs, ceux et celles qui ne la ramènent pas, qui savent donner un coup de main, un regard attentif, une écoute sensible, une petite tape sur l’épaule, qui s’arrêtent devant un inconnu, qui s’oublient, en un mot qui savent allier la douceur et la tendresse au don de soi et à l’amitié.
Mais pour cela, il faut accepter la lenteur, il faut savoir s’arrêter, ne pas avoir l’œil scotché sur son smartphone ou sur le compteur de vitesse.
Comme la nature, il faut accepter de grandir lentement, posément, passer de l’enfant à l’adulte, accepter de vieillir et ne pas oublier que tout a une fin.
« Philosopher, disait Montaigne, c’est apprendre à mourir ». J’ajouterai : "Être lent, c’est apprendre à apprécier la vie dans toutes ses composantes, la joie et la tristesse, le plaisir et la douleur, apprivoiser la répétition monotone des jours, les découvertes et les rencontres que nous réserve sans cesse la vie. La lenteur, c’est le mieux-vivre soi-même, avec les autres et tous, toutes ensemble !"
« Pourquoi vous allez si vite, toujours pressés, vous autres métros (c’est ainsi que les Guadeloupéens appellent les Français de France) ? On se dirige tous vers le cimetière, autant y arriver le plus lentement possible », me dit un vieux Guadeloupéen au sourire édenté.
J’ai toujours aimé la lenteur. Elle permet de vivre pleinement l’instant, sans se préoccuper du futur. Vivre dans le présent, c’est idéal. On se pose, on fait silence, on médite, on pèse nos gestes et nos paroles, on devient serein si on ne l’est pas encore, calme, doux et qui y a-t-il de mieux que les doux qui, selon Jésus, "hériteront la terre" (Matthieu, 5, 5).
Vous préférez les violents, les furieux, les fous de vitesse ? C’est votre droit.
Moi, je préfère les taiseux, les fragiles, ceux et celles qui attendent, qui observent, qui rêvent, qui communiquent peu, mais bien. Je préfère les furtifs, ceux et celles qui ne la ramènent pas, qui savent donner un coup de main, un regard attentif, une écoute sensible, une petite tape sur l’épaule, qui s’arrêtent devant un inconnu, qui s’oublient, en un mot qui savent allier la douceur et la tendresse au don de soi et à l’amitié.
Mais pour cela, il faut accepter la lenteur, il faut savoir s’arrêter, ne pas avoir l’œil scotché sur son smartphone ou sur le compteur de vitesse.
Comme la nature, il faut accepter de grandir lentement, posément, passer de l’enfant à l’adulte, accepter de vieillir et ne pas oublier que tout a une fin.
« Philosopher, disait Montaigne, c’est apprendre à mourir ». J’ajouterai : "Être lent, c’est apprendre à apprécier la vie dans toutes ses composantes, la joie et la tristesse, le plaisir et la douleur, apprivoiser la répétition monotone des jours, les découvertes et les rencontres que nous réserve sans cesse la vie. La lenteur, c’est le mieux-vivre soi-même, avec les autres et tous, toutes ensemble !"
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