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C'était dimanche passé.
☼ Le temps était au beau, je me suis décidé à pousser une pointe jusqu'au bateau, à Oisquercq, là oùsque mes sculptures ont passé l'hiver. Vent légérement contraire, mais pas de quoi me décourager. J'arrive 2 heures plus tard, j'attache mon vélo, j'ouvre la trappe avant et referme le cadenas pour ne pas oublier de bien le remettre en partant. Puis, pour avoir de la lumière dans la cale, j'ouvre une des écoutilles.
C'est en me dirigeant vers l'avant que la catastrophe se produit : mon trousseau de clés se détache de mon pantalon et tombe dans le canal entre la berge et la péniche... Les clés du boulot, de chez moi, de la péniche, du vélo. Je ne peux donc ni fermer la trappe, ni rentrer chez moi.
Bon, réfléchissons peu mais bien : il y a, dans un tas de brol à la proue, un vieux haut-parleur rouillé dont l'aimant fonctionne encore; et les cordes, c'est pas ça qui manque. A l'endroit de la chute, l'espace entre berge et bateau n'excédait pas la largeur des pneus de protection. Ben voilà : yaka sonder le fond avec l'aimant sur un espace de 30 x 150 cm.
Au bout d'un gros quart d'heure, après quelques essais infructueux (si l'on excepte deux bouts de fers à béton et une vieille charnière), je récupère mes clés. Ouf ! Je peux enfin m'occuper de ce pour quoi j'étais venu : voir comment je peux rafistoler un de mes zoizoos qui avait un peu souffert de l'exposition. Une heure plus tard, j'ai terminé, il n'y a plus qu'à fermer et rentrer à Bruxelles en passant par Halle, où j'irai faire un petit bonjour à V., comme c'était convenu.
Après quelques centaines de mètres, je me dis que je dois appeler V. pour la prévenir de mon arrivée imminente. Mon téléphone. Mon téléphone...? Pas de téléphone dans ma sacoche. j'ai dû l'oublier sur le bateau. Pas grave, c'est pas loin, hop ! demi-tour. Dix mètres ? vingt mètres plus loin ? Pffffft "Il est terrible le petit bruit du pneu arrière qui se dégonfle lamentablement sur une route perdue." (cf. J. Prévert)
Heureusement, je suis un cycliste prévoyant et j'ai tout le matos. Mais je dois quand même aller récupérer mon téléphone. Je réparerai dans le confort du bateau. Mon téléphone était bien là où je n'aurais pas dû le laisser, tout va bien. Je retourne mon vélo pour travailler plus à l'aise et là, je contemple l'étendue des dégâts : je savais bien que le pneu était "un peu" usé, mais là, sur 15 cm, il était à la corde, voire plus. Il ne suffirait pas de réparer la chambre à air.
Je me mets en quête de quelque chose qui pourrait la protéger et je trouve justement dans la cale un vieux bout de chambre à air de voiture : ça va daller. Je me mets au boulot, je démonte la roue, le pneu, je sors mes rustines, le tube de dissolution (la "colle") et... le tube est vide. Une nouvelle fouille de la cale m'apprend que je ne trouverai rien pour me sortir de là hormis deux vélos qui y trainent. J'appelle B., la Capitaine, pour lui demander l'autorisation d'en emprunter un, mais elle me répond que l'un est vraiment inutilisable et qu'elle ne se risquerait pas à faire 30 km avec l'autre.... mais qu'elle vient me dépanner dans la demi-heure. Chère B., toujours le cœur sur la main.
Et me voilà dans sa voiture, mon vélo à l'arrière, on papote, je ne vois pas le temps passer, je suis déjà à la maison. Il est bientôt 21h00. Merci Capitaine, bisous.
Je me fais une tartine, je chipote à l'ordi... M**douille ! Le concert de fin d'année de ma fille à l'Aca, c'était hier ! j'ai raté ☹ Vite, téléphone. "Ah non, papa; c'était ce soir. Ça vient juste de finir ☺."
Quel merveilleux dimanche. :-)
Bises à tous
☼ Le temps était au beau, je me suis décidé à pousser une pointe jusqu'au bateau, à Oisquercq, là oùsque mes sculptures ont passé l'hiver. Vent légérement contraire, mais pas de quoi me décourager. J'arrive 2 heures plus tard, j'attache mon vélo, j'ouvre la trappe avant et referme le cadenas pour ne pas oublier de bien le remettre en partant. Puis, pour avoir de la lumière dans la cale, j'ouvre une des écoutilles.
C'est en me dirigeant vers l'avant que la catastrophe se produit : mon trousseau de clés se détache de mon pantalon et tombe dans le canal entre la berge et la péniche... Les clés du boulot, de chez moi, de la péniche, du vélo. Je ne peux donc ni fermer la trappe, ni rentrer chez moi.
Bon, réfléchissons peu mais bien : il y a, dans un tas de brol à la proue, un vieux haut-parleur rouillé dont l'aimant fonctionne encore; et les cordes, c'est pas ça qui manque. A l'endroit de la chute, l'espace entre berge et bateau n'excédait pas la largeur des pneus de protection. Ben voilà : yaka sonder le fond avec l'aimant sur un espace de 30 x 150 cm.
Au bout d'un gros quart d'heure, après quelques essais infructueux (si l'on excepte deux bouts de fers à béton et une vieille charnière), je récupère mes clés. Ouf ! Je peux enfin m'occuper de ce pour quoi j'étais venu : voir comment je peux rafistoler un de mes zoizoos qui avait un peu souffert de l'exposition. Une heure plus tard, j'ai terminé, il n'y a plus qu'à fermer et rentrer à Bruxelles en passant par Halle, où j'irai faire un petit bonjour à V., comme c'était convenu.
Après quelques centaines de mètres, je me dis que je dois appeler V. pour la prévenir de mon arrivée imminente. Mon téléphone. Mon téléphone...? Pas de téléphone dans ma sacoche. j'ai dû l'oublier sur le bateau. Pas grave, c'est pas loin, hop ! demi-tour. Dix mètres ? vingt mètres plus loin ? Pffffft "Il est terrible le petit bruit du pneu arrière qui se dégonfle lamentablement sur une route perdue." (cf. J. Prévert)
Heureusement, je suis un cycliste prévoyant et j'ai tout le matos. Mais je dois quand même aller récupérer mon téléphone. Je réparerai dans le confort du bateau. Mon téléphone était bien là où je n'aurais pas dû le laisser, tout va bien. Je retourne mon vélo pour travailler plus à l'aise et là, je contemple l'étendue des dégâts : je savais bien que le pneu était "un peu" usé, mais là, sur 15 cm, il était à la corde, voire plus. Il ne suffirait pas de réparer la chambre à air.
Je me mets en quête de quelque chose qui pourrait la protéger et je trouve justement dans la cale un vieux bout de chambre à air de voiture : ça va daller. Je me mets au boulot, je démonte la roue, le pneu, je sors mes rustines, le tube de dissolution (la "colle") et... le tube est vide. Une nouvelle fouille de la cale m'apprend que je ne trouverai rien pour me sortir de là hormis deux vélos qui y trainent. J'appelle B., la Capitaine, pour lui demander l'autorisation d'en emprunter un, mais elle me répond que l'un est vraiment inutilisable et qu'elle ne se risquerait pas à faire 30 km avec l'autre.... mais qu'elle vient me dépanner dans la demi-heure. Chère B., toujours le cœur sur la main.
Et me voilà dans sa voiture, mon vélo à l'arrière, on papote, je ne vois pas le temps passer, je suis déjà à la maison. Il est bientôt 21h00. Merci Capitaine, bisous.
Je me fais une tartine, je chipote à l'ordi... M**douille ! Le concert de fin d'année de ma fille à l'Aca, c'était hier ! j'ai raté ☹ Vite, téléphone. "Ah non, papa; c'était ce soir. Ça vient juste de finir ☺."
Quel merveilleux dimanche. :-)
Bises à tous
En réalité, ce texte date de juin. Initialement publié sur fb avec force émoticônes, je l'avais un peu oublié. Jusqu'à ce qu'hier, quelqu'un me le remémore en m'expliquant combien elle avait ri pendant que mon frère lui en faisait la lecture.
Il y a des gens qui n'ont aucune compassion :-)
Il y a des gens qui n'ont aucune compassion :-)
Dommage que personne n'était là pour te filmer...à la belle époque du cinéma muet tu aurais fait (déjà) un tabac !! :-D)))
Je pense qu'on peut résumer ça d'un "mauvais Karma" (voire très mauvais !).
Entre le "pas de chance" qui laisse tomber ses clef dans l'eau, qui se retrouve pneus dégonflés et le père indigne qui néglige les infos données par sa fille ...
Ton cas est grave, Minoritaire. Très grave. Tu as dû faire quelque chose de très mal. Ca sent la réincarnation en ... scarabée bousier ? ou hyène ? Je ne suis pas assez calé pour être péremptoire mais fais gaffe quand même.
En tout cas j'ai apprécié l'ingéniosité de l'aimant récupéré d'un vieux haut-parleur lui-même issu du brol (j'adore ce mot !). Je ne pense que j'y aurais songé.
Un très bel enchainement de mouises.
Entre le "pas de chance" qui laisse tomber ses clef dans l'eau, qui se retrouve pneus dégonflés et le père indigne qui néglige les infos données par sa fille ...
Ton cas est grave, Minoritaire. Très grave. Tu as dû faire quelque chose de très mal. Ca sent la réincarnation en ... scarabée bousier ? ou hyène ? Je ne suis pas assez calé pour être péremptoire mais fais gaffe quand même.
En tout cas j'ai apprécié l'ingéniosité de l'aimant récupéré d'un vieux haut-parleur lui-même issu du brol (j'adore ce mot !). Je ne pense que j'y aurais songé.
Un très bel enchainement de mouises.
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