Amouragan 13/09/2004 @ 19:47:40
Non loin des cabanons du front de mer, J. et M. étaient allés ce matin de juillet caresser de leurs pas les dunes et plateaux d'une grève qui, le temps d'une marée, s'offrait vaste allée piètonne à leur plaisir d'useurs de souliers. Ils marchaient, à pas nonchalants, leurs têtes girouettes au vent; se parlaient tantôt du corps, tantôt du regard ; se tenaient, par moments téméraires, des bouts extrêmes des doigts. Sur le sentier du silence, un amour y creusait lentement de timides sillons. Dans le sable vaseux où se nichaient en secret crabes et vers de mer, leurs sandales mouillées et pesantes alourdissaient de plus en plus leur marche. Éreintés, ils s'assirent sur un humide rocher, à quelques soupirs des vagues. Corps soudés par les flancs, ils contemplaient, sereins, le vagissement, au loin, des vagues qui naissent. Et qui, bavant leur mousse blanche, s'éteignent en un râle fatal sur l'éternelle grève.

Yali 13/09/2004 @ 19:55:37
Mélange entre prose et poésie.
En sommes Amouragan, tu proposes ;-)

Et si tu proposais une histoire, je veux dire, entière.

Amouragan 13/09/2004 @ 21:02:26
Je vais m'y atteler dès aujourd'hui. Je ne pourrai jamais me départir de mêler poésie et prose.
J'ai fait un essai en écrivant un début de conte. Pas trop satisfait du résultat.

Olivier Michael Kim
18/09/2004 @ 22:49:29
J'ai lu "bref" dans le texte. Je me suis dit j'ai pas beaucoup de temps, je vais donc jeter un oeil à ce texte.

J'aimerais pouvoir écrire comme toi, de longues phrases belles et lègères...

JeanDumont 19/09/2004 @ 20:34:37
Un beau texte quoique court.
Bravo!

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