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Forums  :  Vos écrits  :  Souvenance

Magicite
avatar 05/08/2021 @ 13:48:47
un texte expérimental dont je ne suis pas content du style mais que j'arrive pas à écrire autrement.
Je découpe arbitrairement en espérant rendre plus digeste les 3 pages dans Libre Office Writer.


§
Les feuilles sont vertes. Ce vert inspirant. Multiples feuilles et nuances.
Une est large et sombre, nervurée de veines, brillante de l’humidité fraîche d’une pluie où est ce la rosée. D’autres touffus et petites arrangées en grappes vive de lumière claire presque translucide.
De toutes les tailles, se regroupant sur leur charpente ou s’étirant en paires d’ailes à profusion et disparates.
Le doigt les parcourent, la main agrippe, frôle tantôt. Frisson.
Mon regard s’attarde par les branches sous l’ombre fraîcheur, couvert de l’éblouissement.
Glissant, serrant, habile déplacements des bras, des jambes. Puissant.
Braisoiement de formes.
Remarquable. Délectable fruits convoités pour s’en repaître.
J’entends le glissement du rampant. Le pépiement du s’envolant.
Nos grognements les rends si petits.
D’autres couleurs d’appétissants, des fruits. Sous les cosses tombées et les écorces des autres juteux, charnus.
Leur enveloppes est aussi agréable et douce que la mienne, les miens. Quand on se touche, même de loin avec nos bouches, c’est rassurant et utile, parfois même un peu embarrassant. Ensemble on chasse mieux. Pour se défendre des mains pointues, les crocs et les cuirs, c’est mieux en groupe.
C’est grand ici. Toutes les promenades tous ensemble. Où les arbres et les ombres s’éloignent, ne peuvent plus nous cacher et nous protéger.
C’est bien toute cette nourriture pour les jambes, pour marcher.
Lancer, tourner les bâtons pour se gratter les trous, le nez, les trous de nez.
Les pommes dans les arbres et les kakis, les lianes enroulées, tressées, les peaux cousues.
Je regarde mes voisins, en surexposition dans la lumière d’aujourd’hui, comme faisant une seule silhouette. Ils me sourient aussi.
Quand on a bien mangé des fruits et bêtes on joue souvent. Les graines ça roule, le bois, les pierres on s’en sert comme des doigts entre nous. Contre nos peaux, avec des pots, des polissoirs, des grattoirs et racloirs, évidoirs et remplissoirs.
Ou même des bouches, des chaussettes de torse, surtout quand le vent est froid.
Des trucs comme ça, entre jeunes, entre vieux et bébés lents et pousses s’accroissant.
Groupés, équipés pour les rumsteaks qui grondent plus fort.
L’autre fois je me rappelle le tremblement de ciel, tonnerre d’éclair. Les éboulis, la tectonique, la colique.
Mâcher des feuilles quand c’est gastro sur la route, de campings en campings. Nos caravanes qui se croisent fiers de tisser des métiers et d’échanger des baisers, des bébés, des techniques et nos histoires.

Magicite
avatar 05/08/2021 @ 14:15:15
Après printemps-été automne-hiver, la mode est au bonnet, le foyer, l’âtre et un pichet de gré pour se désaltérer.
On joue les pièces, on fabrique la musique et l’inverse aussi. Nous faisons des gradins immenses. Au lieu de chercher dans des années de randonnées des buissons nous les faisons pousser où nous sommes, près des rivières et plaines où giboyer en paix.
Coucou à la fenêtre.
Das Rathaus enfin plutôt le conseil de ville mais bon on aime bien se la raconter.
Même qu’on a du lait et de la viande, enfin quand on regarde vers notre derrière on a pas chômé non plus. La première troglodyte industrielle c’est dépassé.
On a bien ratissé avec das Rathaus. La vallée est dégagée, les arbres couchées comme des courtisanes assassinées et abandonnées.
Ce sont les chevriers. Ils ont piétiné mon carré de choux je n’ai pas vu il me reste que des limaces.
Déjà que son garage à carriole est plus grand et j’ai en plus son silo à fourrage qui me fait de l’ombre sur mes plate-bandes. Tous ces miteux à rabais.
Surtout l’autre là celui, qu’à la tête qu’est moche.
Faudrait que j’aille voir celui qui a des poulets mais qui n’a pas de pâtures. Pas de chance les loquets.
On va faire le tribunal de justice, faire des taxes, le découper comme un tronc d’arbre, avoir toutes les chèvres.
C’est bien quant on a bien mangé. Dommage que les mûriers il n’y en a plus à côté parce que les chèvres ont tout boulottées. Manger trop de chèvres c’est lourd à digérer.
Enfin faudrait produire plus de fourrage, faire de plus grand entrepôts de stockage.
C’est dans l’air du temps. Avec la moitié de la vallée les foins, les choux et quelques lapins on est plus des bouseux en caravanes. Pour les richards, pire que Fillon, des gens sans terres cueillent les buissons et nourrissent les porcs de la ferme des animaux.
Et parfois ça change. Mais bon il reste toujours les multi-milliards-chèvres; souvent ça reste les mêmes longtemps.
Dans la jungle, terrible jungle des affaires, l’agression de la gris culture. Les chefs ont des chefs et les chefs ont des subalternes. Les fours à poterie envoient leurs noires fumées, assombrissent l’écosystème. Dans les arbres je me claque les mamelons quand le soleil n’est pas au dernier arrêt de bus de la journée. Puissant. Habile les babines retroussées et bavant de ce que j’ai besoin. Maintenant on produit plus qu’on consomme, quelle étrange idée. Que des sourires et se gratter les croûtes entre teupos.
Enfin presque.

Magicite
avatar 05/08/2021 @ 14:20:12
Parce que l’autre jour on a rien compris. Sous les pieds comme un grognement d’un animal de la taille de mon univers! Et les montagnes se sont transformées en nuages noirs vomissant une pluie de feu. Le sol s’est ouvert en une grande bouche.
Chèvres, chevriers, avalés. Une langue qui gobait comme un gobeur mais en genre tout en feu liquide. Bavant un océan, grillant tout les choix en hydrocarbures, charbon de litières de chèvres. Et là devant ce gratin de village il y a quelques uns de ceux qui ont fuis, se sont abrités, n’ont pas eu les pieds grillés.
‘menfout, je suis seul les yeux secs et brûlants comme une éruption volcanique, l’être de la proprioception aux bouts d’idées basaltiques. Inerte. Vitrifié.
Je me sens comme quand je touchais la feuille humide dans la brume d’après l’averse douce d’un jour brûlant mais dans son exact opposé.
Inquiet mais pas longtemps, on n’a pas trois cent mille ans.
Ouais le ciel qu’est bleu après une petite pluie c’est sympa. Quand il est gris et rouge et que ça devient tout sec et brûlé ça transforme les carrés de choux en sols vitrifiés.
Ça doit bien vouloir dire quelque chose?
Je sais!
Le blanc et les nuages et le bleu du ciel c’est le bien.
Les nuages noirs de gaz asphyxiants qui balancent plein de gaz asphyxiants et des grosses pierres, les cratères qui s’entrouvrent et les parois qui tombent en secouant le monde c’est le mal.
Les choux aussi, la preuve ça fait péter.
L’usurpation des choux à été punie par le noir et rouge.
Le bleu et blanc nous donne la grande route à nous les êtres du ciel et des trucs blanc et cotonneux qui rampent sur la voûte.
Un nouveau départ, vers le village destiné et plutôt des moutons.
Et mes camarades élus, vous les justes parmi les faux exploitateurs d’élevages ovins, ces vils servants du crucifère damné, je serais votre guide comme m’a parlé les sacrés masses de pluie mais en écume blanche du plafond. Le plafond bleu est notre salut.
Alors que j’écoute le discours je n’ai pas compris.
Je me sens comme chou devant chèvre et n’ayant jamais rencontré de chèvre, hésitant.
Bon tout le monde à l’air d’accord, il doit avoir raison.
Les nuages m’ont parlé, nous ne devons pas rester planté comme des choux.
Il sait nous savons, je sais.

Magicite
avatar 05/08/2021 @ 14:22:23
On a erré dans le désert, suivit l’étoile du mouton.
Quand même on a trouvé un spot. Dingue de place.
Ça prouve le bien blanc, bien bleu.
Dans les boîtes tout un tas de nous commande, reçoit aux quais à brouettes, range, stocke, trie, prépare les ingrédients, hache, pétrit, malaxe, cuit, ajoute les arômes, les produits complémentaires en quantité limité parce que c’est pas des trucs comestibles et autorisé comme ça, fait semblant de ne pas voir les rats morts et leurs excréments et parce que sinon ça fait des pertes sèches, fraude quand il se doit avec des produits périmés, ajoute des cires que vaut mieux pas respirer le produit pur pour rendre plus brillant et conserver plus longtemps, ajoutons de l’eau pour gonfler les volumes artificiellement, vidons les déchets pas trop sales dans les produits à plus faible coût et quantité , vérifions toujours où nous fournir en denrées au moindre prix comme chez ceux qui ont des conditions de fabrication encore plus fourbe que nous, emballons, étiquetons, fait les tests et les règles du test pour la fournir aux commissions de l’état ces gens dont l’avis est payé, mettons en palette, gerbons les stocks, faisons les B.R., chargeons le transporteur en semi-charette, pointons, prenons la voiturebusmétrotinette.
Dans les bureaux de la mezzanine qui surplombe et permet d’observer les employés les dirigeants les employés les dirigeants qui dirigent se demandent que faire de leur fourrage car ils sont riche comme cumul aux nimbus, se demandent comment réduire les eux pour accroître leurs bénéfices, organise et perpétuent les tontes.
Alors que je chargeait, que le disque dur me formatait sur l’exploitation du système de mon divertissement, un spectacle en Vidéologique Ultra Définitaire, un de nous d’à côté sonna à ma porte.
Je sursautais en pensant à la sonnerie des chariots vapeurs élévateurs des usines. Nous deux on était pas de la haute, ceux qui côtoient les nuageux qui dirigent, la voûte supérieure et les huiles de l’épicerie fine, ceux qui tiennent les cordons de laine.
Hé bon. Il y a des faims de moi difficile.
Au moins il y a plein de boîtes, pleines de produits confectionnés avec patates, céréales, moutons, et cætera.
C’est sûr qu’on se paye pas du mohair ou de l’angora tous les ans mais bon il reste des boîtes plus accessibles dans les mauvais-marchés.
Nous et Le Nous d’à côté on est comme tous les Nous.
Alors on partage les frais, on vise les promotions sur les gros packs des usines à distributions.
Comme ça on pourra avoir des moufles tricotées pour les vieux jours, même à rêver de finir à l’usine à vieux avec une écharpe chaude et douce.
Là c’est des boîtes de boîtes qu’on a achetés.
De la laine synthétique au glucose, faut bien chauffer sinon on peut pas avaler d’un coup.
Broum BROUM.
La cloison tremble et l’air tonne en tonnerre.
Pourtant le ciel était bleu et dégagé mais les moutons de nuages se sont regroupés soudain par les anti-cycliques des Açores dehors, envahissant tout l’espace du bleu.
« Choux des Volcans! » s’écria l’un de Nous, secoué l’espace d’un instant sans comprendre.
Puis le silence des temps long sur fond d’une fine averse s’écrasant en sons drus et filtrés à travers les cloisons de nos murs usines à logements.
Puis je dit pour Nous:
« Dur d’être des primates de 2021. ».

Tistou 13/12/2021 @ 14:17:47
Expérimental, qualifies-tu ce texte ? En effet, mais le lecteur - au moins moi - se demande où tu veux en venir, et même si veux venir quelque part. Partant, pour le lecteur pas d'autre issue que de se laisser porter par les mots, les phrases, les images, les impressions, les sentiments qui émergent ci et là comme épaulements de montagnes d'une mer de nuages.

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