J’ai trouvé que ces réflexions devant la mort ne pouvaient laisser personne indifférent.
Finalement, contrairement à la plupart d’entre vous, Mesdames, moi j’aime bien ce type. J’aime sa lucidité, son respect devant la mort, et aussi sa bonté qui se voit très bien dans les corrections qu’il voudrait apporter à sa lettre à Hélène.
Oui, mais s'il n'avait pas eu à affronter la mort il serait resté le même et c'est triste ...
Il y a un basculement p104
"Il est clair que je vais mourir", alors que jusque-là, il espérait encore s'en sortir (p93 "Tout n'est pas perdu")
"Il est clair que je vais mourir", alors que jusque-là, il espérait encore s'en sortir (p93 "Tout n'est pas perdu")
Par hasard, j'ai lu depuis que Paul Guimard était l'époux de Benoîte Groult, donc j'imagine que lui ne devait pas être un mauvais type ? Pour ceux qui voudraient prolonger Les choses de la vie par les choses de leur vie, d'ailleurs : https://editions-stock.fr/livres/la-bleue/… !
Ils ont vécu une cinquantaine d'années ensemble. Benoîte Groult a écrit, même si ce n'est pas directement lié à cette lecture, de belles pages sur le couple, sur la vieillesse dans son autobiographie Mon évasion, qui donne aussi le plaisir de relire une critique de Bolcho.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/20395
Ah grand merci Marvic pour ce rappel de la critique de Bolcho ! Ça me rappelle que j'avais créé il y a longtemps un fil "Merci aux hommes qui aiment les femmes" ! Il faudrait que je le reprenne ne serait-ce que pour rendre hommage à Bolcho qui a toujours fait leur éloge !
Dommage que cette lecture commune ne concernait pas celui de Benoîte Groult :-)
:-)) Gardons l'idée pour la prochaine fois !
Oui, excellente idée
Je viens de voir que le livre "La mère morte" par Blandine de Caunes est libre à la bibli, je le réserve demain
Je viens de recevoir le livre.
Je suis aussi partante pour un future lecture commune " Mon évasion"...
Il y a un basculement p104Puis (p139) "J'ai ouvert les yeux et repris ma place dans la vie"
"Il est clair que je vais mourir", alors que jusque-là, il espérait encore s'en sortir (p93 "Tout n'est pas perdu")
Mais p149 "Voici la mort"..
J'ai beaucoup aimé ces réflexions dans la seconde partie, dans ses derniers instants il repense au soldat allemand qu'il a tué, à son fils, à sa femme qu'il aime et puis les regrets de ne pas avoir profiter des futilités qui font en réalité la saveur de la vie. Il faut être sur le point de perdre la vie pour réaliser l'importance des ces petites choses. Le personnage devient plus humain dans la seconde partie. "Les choses de la vie", le titre est vraiment bien, ce livre nous invite à penser qu'elles seront les choses qui nous viendront à l'esprit le moment venu. Et ce livre peut nous pousser à profiter des choses simples tant qu'on le peut.
J'avais beaucoup aimé le film avec Michel Picolli et Romy Schneider aussi, la fin est différente dans le film et je trouve la fin meilleure dans le film.
Je vais relire "La mort de Ivan Illitch" de Tolstoi, pour me rappeler comment il traite du même sujet. Sinon dans "Les Thibault" de Roger Martin du Gard, je me souviens que l'épisode de la mort du père m'avait fortement impressionné.
J'avais beaucoup aimé le film avec Michel Picolli et Romy Schneider aussi, la fin est différente dans le film et je trouve la fin meilleure dans le film.
Je vais relire "La mort de Ivan Illitch" de Tolstoi, pour me rappeler comment il traite du même sujet. Sinon dans "Les Thibault" de Roger Martin du Gard, je me souviens que l'épisode de la mort du père m'avait fortement impressionné.
Tu as raison, Saule, ce livre de Tolstoï est terrible. Si je remets la main dessus, je vais le relire aussi. Mais je crois que je l’ai prêté, et alors…
Je vais relire "La mort de Ivan Illitch" de Tolstoi, (...)
"Les Thibault" de Roger Martin du Gard,
Mais ne lis quand même pas trop de livres sur le sujet, tu pourrais perdre le moral…;-)).
Me conseillerais-tu de lire les Martin du Gard ? Je me souviens que ma jeune sœur se plongeait dans les "Thibault" pendant que je suivais les Tours de France…
Il y a un basculement p104Je trouve aussi qu’il est lucide devant la mort. Il est courageux aussi. Deux très belles qualités pour un homme ! (dans le sens humain).
"Il est clair que je vais mourir", alors que jusque-là, il espérait encore s'en sortir (p93 "Tout n'est pas perdu")
Puis (p139) "J'ai ouvert les yeux et repris ma place dans la vie"
Mais p149 "Voici la mort"..
Mais il n’est pas dit ! Tout le monde se rapproche de la mort et, avec le temps, on a tous des regrets, surtout si on a écrit des lettres d’insultes ou de ruptures.
... sa bonté qui se voit très bien dans les corrections qu’il voudrait apporter à sa lettre à Hélène.
Oui, mais s'il n'avait pas eu à affronter la mort il serait resté le même et c'est triste ...
Parce que, comme il dit : les lettres sont le plus souvent anachroniques, on les écrit dans un mouvement d’humeur…
Heureusement, lui ne l’a pas postée, il s’est rendu compte qu’il avait écrit des sottises. (page 94).
Mais la fin du livre est terrible, je trouve !
Quand on a écrit une lettre on devrait la détruire ; et surtout pas la laisser dans sa poche quand on roule à 140 à l’heure dans un tournant... ! C’est encore une grande leçon du livre ! ;-))
Quand mon oncle préféré est mort, son enterrement était l’occasion d’un rassemblement familial : on a bu du vin, mangé des tartes, peut-être parlé un peu trop fort et en partant on a dit aux cousins : “Allez, au prochain enterrement!”. Vraiment comme le narrateur raconte dans le livre.
Par contre j’ai un fauteuil empire avec une tapisserie verte qui appartenait à cet oncle, le dimanche matin je m’y assied et ça me fait penser à lui. N’empêche que l’observation de l’auteur sur les objets qui ne survivent pas à la mort du propriétaire est très juste. Je viens de recevoir des récits d’expéditions que cet oncle avait fait au mont Cervin en 1940, mais je suis la dernière génération qui peut encore faire vivre ce vieil oncle dans sa mémoire à travers ses récits, après la page sera tournée définitivement.
Tout ça pour dire que le livre tape juste, il oscille entre tristesse mais aussi optimisme car la mort n’apparaît pas comme très difficile, il faut dire qu’il n’y a pas de souffrances. L’accidenté regrette juste cette mort à la sauvette et se promet de vivre pleinement si il en réchappe, dans ce sens le livre est optimiste en montrant le prix de la vie. Par contre la mort de Ivan Illyrch est désespérant dans mon souvenir.
Par contre j’ai un fauteuil empire avec une tapisserie verte qui appartenait à cet oncle, le dimanche matin je m’y assied et ça me fait penser à lui. N’empêche que l’observation de l’auteur sur les objets qui ne survivent pas à la mort du propriétaire est très juste. Je viens de recevoir des récits d’expéditions que cet oncle avait fait au mont Cervin en 1940, mais je suis la dernière génération qui peut encore faire vivre ce vieil oncle dans sa mémoire à travers ses récits, après la page sera tournée définitivement.
Tout ça pour dire que le livre tape juste, il oscille entre tristesse mais aussi optimisme car la mort n’apparaît pas comme très difficile, il faut dire qu’il n’y a pas de souffrances. L’accidenté regrette juste cette mort à la sauvette et se promet de vivre pleinement si il en réchappe, dans ce sens le livre est optimiste en montrant le prix de la vie. Par contre la mort de Ivan Illyrch est désespérant dans mon souvenir.
Me conseillerais-tu de lire les Martin du Gard ? Je me souviens que ma jeune sœur se plongeait dans les "Thibault" pendant que je suivais les Tours de France…
"Les thibault" ça fait trois volumes en Folio, en caractères serrés, mais c'est un "page turner" comme on dit maintenant : quand on commence on ne sait pas s'arrêté. J'ai lu le premier des trois volumes puis je me suis dis qu'il fallait lire cette saga pendant l'été, quand on a le temps devant soi, ou alors attendre la retraite...
C'est certainement un peu passé de mode mais c'est assurément un bon moment de lecture, il faut juste avoir le temps et être dans l'esprit.
Sinon il y a "Jean Barois", très belle critique de Cyclo qui me l'a fait découvrir, j'avais beaucoup aimé et c'est plus court: https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/45747
Pour compléter, c'est par hasard le chapitre XX des Essais de Montaigne que j'ai lu hier ("que philosopher c'est apprendre à mourir"): https://atramenta.net/lire/…
Me conseillerais-tu de lire les Martin du Gard ? Je me souviens que ma jeune sœur se plongeait dans les "Thibault" pendant que je suivais les Tours de France…
Mon prof de philologie romane en première année d'université ne jurait que par cette série de livres!
Il racontait qu'il avait lu tous les livres de la saga au moins cinq fois, mais je soupçonne que c'était bien plus...
Je sais ce qu'il me reste à faire cet été... Et puis c'est un Prix Nobel de Littérature, alors...
Fini le livre aussi…
Je reste absolument admiratif du style de l’auteur. Réussir un monologue des 150 pages sur un seul sujet somme toute assez commun (un accident de la circulation, quoi que mortel ici…), avec quasiment un seul personnage, et une seule histoire… Rien à redire, quel talent !
Cela peut sembler un peu long parfois, un peu heurté souvent, un peu décousu aussi, mais pour peu que l’on se mette un tant soit peu dans la peau du personnage… Alors là, on apprécie vraiment !
Je dois même dire que si de nombreux CLiens(iennes) ont plus apprécié la deuxième partie et ses très belles réflexions sur la vie et la mort, je reste personnellement un «fan» de la première, avec le summum que constitue la scène de l’accident, qui pour moi est au dessus de tout!
Un seul regret : c'est vrai que ce livre est vraiment trop court…
On en arrive à vouloir faire comme avec un DVD et à s’imaginer une fin alternative, et si finalement Pierre s’en sort ? Quelle aurait été la suite ? Aurait-il changé sa vie ? Sa vie en aurait-elle été changée? Quid de son histoire avec Hélène? etc…
Mais ceci est une autre histoire…
Je reste absolument admiratif du style de l’auteur. Réussir un monologue des 150 pages sur un seul sujet somme toute assez commun (un accident de la circulation, quoi que mortel ici…), avec quasiment un seul personnage, et une seule histoire… Rien à redire, quel talent !
Cela peut sembler un peu long parfois, un peu heurté souvent, un peu décousu aussi, mais pour peu que l’on se mette un tant soit peu dans la peau du personnage… Alors là, on apprécie vraiment !
Je dois même dire que si de nombreux CLiens(iennes) ont plus apprécié la deuxième partie et ses très belles réflexions sur la vie et la mort, je reste personnellement un «fan» de la première, avec le summum que constitue la scène de l’accident, qui pour moi est au dessus de tout!
Un seul regret : c'est vrai que ce livre est vraiment trop court…
On en arrive à vouloir faire comme avec un DVD et à s’imaginer une fin alternative, et si finalement Pierre s’en sort ? Quelle aurait été la suite ? Aurait-il changé sa vie ? Sa vie en aurait-elle été changée? Quid de son histoire avec Hélène? etc…
Mais ceci est une autre histoire…
Fini le livre aussi…Oui, ça peut être un regret mais pas un reproche. Faire court est très difficile.
Un seul regret : c'est vrai que ce livre est vraiment trop court…
... s’imaginer une fin alternative, et si finalement Pierre s’en sort ?
Madame de Sévigné écrivait à sa fille : désolée ma chérie, le temps m’a manqué pour être plus brève. (Évidemment, elle l’écrivait en des termes plus choisis…)
Je partage ton avis, Septu, ce livre valait la peine d’être lu, c’était une bonne lecture en commun. J’imagine aussi une suite : si Pierre avait survécu… Il aurait été moins superficiel et beaucoup plus attaché à Hélène, certainement ; enfin, c’est ce que je pense.
Déjà en lice pour une prochaine, nous comptons sur toi, le prochain Nobel, par exemple ?
Justement, puisqu'on rappelle le bouquin de Tolstoï, je trouve quand même celui de Guimard un peu faiblard.
Il y a des choses justes dans "Les choses de la vie", mais ça n'est pas aussi impérissable que "La mort d'Ivan Illitch"...
Quant au monologue intérieur après accident, comme après maladie en phase terminale, quand le coma est là, on peut tout imaginer. En tout cas, j'ai l'expérience de deux décès dans lesquels les personnes dans le coma ont attendu une dernière visite d'une personne qui leur était importante (dans un cas, le passage du pasteur, dans l'autre la venue d'un ami cher) et ne sont mortes qu'après leur passage.
Il y a des choses justes dans "Les choses de la vie", mais ça n'est pas aussi impérissable que "La mort d'Ivan Illitch"...
Quant au monologue intérieur après accident, comme après maladie en phase terminale, quand le coma est là, on peut tout imaginer. En tout cas, j'ai l'expérience de deux décès dans lesquels les personnes dans le coma ont attendu une dernière visite d'une personne qui leur était importante (dans un cas, le passage du pasteur, dans l'autre la venue d'un ami cher) et ne sont mortes qu'après leur passage.
Oui, ça peut être un regret mais pas un reproche. Faire court est très difficile.
Tout à fait d'accord, ici!
Je partage ton avis, Septu, ce livre valait la peine d’être lu, c’était une bonne lecture en commun.
Merci.
Déjà en lice pour une prochaine, nous comptons sur toi, le prochain Nobel, par exemple ?
Comme chaque année... Mais bon pas avant le mois d'octobre alors...
Octobre ? Mais octobre c’est si loin… ;-))
pas avant le mois d'octobre alors...
Justement, puisqu'on rappelle le bouquin de Tolstoï, je trouve quand même celui de Guimard un peu faiblard.
Il y a des choses justes dans "Les choses de la vie", mais ça n'est pas aussi impérissable que "La mort d'Ivan Illitch"...
Quant au monologue intérieur après accident, comme après maladie en phase terminale, quand le coma est là, on peut tout imaginer. En tout cas, j'ai l'expérience de deux décès dans lesquels les personnes dans le coma ont attendu une dernière visite d'une personne qui leur était importante (dans un cas, le passage du pasteur, dans l'autre la venue d'un ami cher) et ne sont mortes qu'après leur passage.
C'est ce qui s'est passé pour ma mère qui avait décidé (97ans) de fermer les yeux et de ne plus "êtes là", mais elle continuait de respirer et on ne savait pas si elle écoutait, comme si elle refusait de s'éteindre totalement...les infirmières m'ont dit qu'elle attendait la venue de sa deuxième fille (moi) qui venait de loin et quelques heures après elle est "partie" ; je suis certaine qu'elle nous a écouté jusqu'au derniers instants...Que ne donnerait-on pour "savoir" !
Et c'est ce qui me gêne dans "les chose de la vie" car si les réflexions finales sont intéressantes et touchantes et destinées à une prise de conscience sur le sens de la vie, elles ne restent pour moi que littéraires, surtout en éliminant la souffrance comme le souligne certains, et donc frustrantes...
Si on peut effectivement supposer que s'il avait réchappé à la mort il aurait pu changer, j'ai le sentiment que sans l'accident cet homme serait resté l'être égocentriste et égoïste avec peu d'humanité.
Bien sûr on peut toujours considérer que cet état "imaginaire" est destiné à permettre pour certains (beaucoup sans doute et j'en suis) de se remettre en cause de son vivant pour éviter les "erreurs de vie"...
Octobre ? Mais octobre c’est si loin… ;-))
Quoi le 7 octobre, dans 5 mois? Mais c'est... Demain! ;-D)
C’est demain ? ah bon… ;-))
Octobre ? Mais octobre c’est si loin… ;-))
c'est... Demain! ;-D)
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