Terminé les deux premiers chapitres de la deuxième partie jusqu'à la page 106
"la dernière fois que je suis mort..." voilà bien une phrase originale.
Je reste surprise par certaines expressions ou formules (l'odeur jaune ?)
Mais beaucoup plus intéressée que par la première partie.
SPOILER
La mort met tout le monde sur un pied d'égalité. Alors que Pierre comprend qu'il va mourir, il appelle (dans sa tête bien sûr) "aidez-moi".
Il voudrait déchirer la lettre, dire à Hélène qu'il l'aime, l'épouser. Changement radical avec l'homme "d'avant".
Et pour une fois, j'ai hâte de lire la suite.
"la dernière fois que je suis mort..." voilà bien une phrase originale.
Je reste surprise par certaines expressions ou formules (l'odeur jaune ?)
Mais beaucoup plus intéressée que par la première partie.
SPOILER
La mort met tout le monde sur un pied d'égalité. Alors que Pierre comprend qu'il va mourir, il appelle (dans sa tête bien sûr) "aidez-moi".
Il voudrait déchirer la lettre, dire à Hélène qu'il l'aime, l'épouser. Changement radical avec l'homme "d'avant".
Et pour une fois, j'ai hâte de lire la suite.
L'auteur a réussit à ce que je déteste ce personnage jusqu'à la fin.Tu me fais rire Koudoux…
Mais si tu le détestes c’est qu’il existe. Et c’est une réussite pour l’auteur de faire exister un personnage à ce point là.
;-))
Je suis un jour tombé de vélo quand j’allais au collège. J’avais glissé sur une plaque de verglas et, entre le moment où je roulais et le moment où je me suis tapé la tête sur les pavés, ça a duré un dixième de seconde et j’ai eu le temps de penser : ils vont croire que je l’ai fait exprès parce que il y avait un examen ce jour là.
J'ai eu un accident, en voiture, (...)
Je ne me souviens que de l'avant et de l'après ; le "pendant" a été un black out total, tous les sens se sont spontanément mis en veille profonde ...
La mécanique biologique est une merveille d'à propos.
(C’était encore un épisode de l’interminable série « je vous raconte ma vie).
;-))
L'auteur a réussit à ce que je déteste ce personnage jusqu'à la fin.
Tu me fais rire Koudoux…
Mais si tu le détestes c’est qu’il existe. Et c’est une réussite pour l’auteur de faire exister un personnage à ce point là.
;-))
Je suis d'accord, réussir à faire détester un personnage à un lecteur c'est une réussite pour l'auteur.
La description de l'accident et de ses suites, la police, le prêtre, l"ambulance, me semble plutôt réussie. Alors que je voulais arrêter après le premier chapitre...
Les pensées du personnage (après tout, pourquoi pas, je sais par expérience qu'une personne dans le coma "entend", pourquoi ne pourrait-elle pas penser ?) me semblent plausibles...
J'attends la suite avec impatience maintenant.
Les pensées du personnage (après tout, pourquoi pas, je sais par expérience qu'une personne dans le coma "entend", pourquoi ne pourrait-elle pas penser ?) me semblent plausibles...
J'attends la suite avec impatience maintenant.
En fait, le gros problème est d'être capable de s'intéresser au personnage, un avocat narcissique... assez déplaisant.
L'auteur retombe sur ses pieds à la fin, mais on a du mal à être convaincu par les affres de Pierre Delhomeau en train de mourir. Au final, le seul passage qui m'a plu, si je puis dire, est la scène de l'accident, des secondes qui précèdent l'accident. Ce qui fait quand même peu de pages.
Je ne l'avais pas lu, m'étant contenté du film, que je n'ai pas non plus eu envie de revoir ! Heureusement que le livre est très bref !
L'auteur retombe sur ses pieds à la fin, mais on a du mal à être convaincu par les affres de Pierre Delhomeau en train de mourir. Au final, le seul passage qui m'a plu, si je puis dire, est la scène de l'accident, des secondes qui précèdent l'accident. Ce qui fait quand même peu de pages.
Je ne l'avais pas lu, m'étant contenté du film, que je n'ai pas non plus eu envie de revoir ! Heureusement que le livre est très bref !
Je suis arrivé à la page 97 et je m’arrête avant le chapitre suivant.
Mais, déjà je suis étonné de lire « deuxième partie » alors que c’est la simple continuation du récit sans la moindre coupure. Comme je suis toujours surpris de voir que ces éditions Folio n’ait pas de table de matières ; comme si, pour le prix, ça ne valait pas la peine !
Mais passons !
Je me demande pourquoi vous n’aimez pas ce malheureux avocat. Moi je n’en n’aurais pas fait mon ami mais je ne le trouve pas antipathique du tout.
Je trouve que ses réflexions quand il est dans un demi-coma sont assez justes. Il est lucide et sans illusion sur les gens qui l’entourent et qui le regardent. Et ses jugements sur les gendarmes et surtout le médecin sont bigrement bien tapées.
Maintenant je suis impatient de savoir ce que deviendra la lettre à Hélène ; et ses remarques à propos de cette lettre font quand-même penser à un homme qui se juge sans complaisance et capable de compassion.
Non, décidément, je n’arrive pas à détester cet homme et ça m’amuserait de savoir pourquoi vous, vous le détestez.
Mais, déjà je suis étonné de lire « deuxième partie » alors que c’est la simple continuation du récit sans la moindre coupure. Comme je suis toujours surpris de voir que ces éditions Folio n’ait pas de table de matières ; comme si, pour le prix, ça ne valait pas la peine !
Mais passons !
Je me demande pourquoi vous n’aimez pas ce malheureux avocat. Moi je n’en n’aurais pas fait mon ami mais je ne le trouve pas antipathique du tout.
Je trouve que ses réflexions quand il est dans un demi-coma sont assez justes. Il est lucide et sans illusion sur les gens qui l’entourent et qui le regardent. Et ses jugements sur les gendarmes et surtout le médecin sont bigrement bien tapées.
Maintenant je suis impatient de savoir ce que deviendra la lettre à Hélène ; et ses remarques à propos de cette lettre font quand-même penser à un homme qui se juge sans complaisance et capable de compassion.
Non, décidément, je n’arrive pas à détester cet homme et ça m’amuserait de savoir pourquoi vous, vous le détestez.
A la suite de mon commentaire lundi, j'avais fini le livre. Ce qui n'est pas très malin pour une lecture commune, mais l'étroitesse de l'opus m'a encouragée... Donc un bon "tourneur de pages", avec effectivement cet accident en charnière très longuement décrite. J'ai bien accroché à cet accrochage, que j'ai lu en essayant de mesurer la prouesse que ça constituait, de décrire avec tant de détails sans noyer le lecteur dans la complexité.
SJB, pour moi ça tient au côté surplombant, jugeant de son regard. Anté-accident, il ne s'émerveille de rien, personne ne trouve grâce à ses yeux. Et puis les anecdotes de mort, qui parsèment le récit (le garçon qui a fait un pari stupide, l'Allemand dans le bois), exposées sans grands états d'âme, donnent l'impression de quelqu'un de très froid. Et puis cette lettre si laide, qu'on a l'impression qu'il s'est amusé à écrire pour tester ce que ça ferait, ça achève d'enfoncer le clou. Moi, je ne l'ai pas détesté, mais c'est typiquement le genre de personnes dont je ne veux pas dans ma vie (ok pour un livre en revanche).
Par hasard, j'ai lu depuis que Paul Guimard était l'époux de Benoîte Groult, donc j'imagine que lui ne devait pas être un mauvais type ? Pour ceux qui voudraient prolonger Les choses de la vie par les choses de leur vie, d'ailleurs : https://editions-stock.fr/livres/la-bleue/… !
SJB, pour moi ça tient au côté surplombant, jugeant de son regard. Anté-accident, il ne s'émerveille de rien, personne ne trouve grâce à ses yeux. Et puis les anecdotes de mort, qui parsèment le récit (le garçon qui a fait un pari stupide, l'Allemand dans le bois), exposées sans grands états d'âme, donnent l'impression de quelqu'un de très froid. Et puis cette lettre si laide, qu'on a l'impression qu'il s'est amusé à écrire pour tester ce que ça ferait, ça achève d'enfoncer le clou. Moi, je ne l'ai pas détesté, mais c'est typiquement le genre de personnes dont je ne veux pas dans ma vie (ok pour un livre en revanche).
Par hasard, j'ai lu depuis que Paul Guimard était l'époux de Benoîte Groult, donc j'imagine que lui ne devait pas être un mauvais type ? Pour ceux qui voudraient prolonger Les choses de la vie par les choses de leur vie, d'ailleurs : https://editions-stock.fr/livres/la-bleue/… !
Oui, il y a dans ces réflexions ante mortem pas mal de choses justes, mais elles m'ont assez peu intéressé, sauf peut-être celle-ci :
"L'inattention des vivants est confondante. En fait, on ne voit que ce qui s'inscrit dans le champ des œillères de nos préoccupations du moment."
Je ne suis pas sûr que d'autres du type "Quelque vain que cela soit, j'aimerais évaluer mon juste poids sur terre"
ou "toutes les femmes qui ont aimé un homme en deviennent le conservatoire et le musée", on sent trop que ce sont des réflexions de l'auteur !
En fin de compte, je trouve que le livre est une vraie prouesse, relater les pensées dernières d'un mourant en se mettant dans sa tête et ses divagations, mais je ne trouve pas ça passionnant... Une lecture dont j'aurais pu me passer.
"L'inattention des vivants est confondante. En fait, on ne voit que ce qui s'inscrit dans le champ des œillères de nos préoccupations du moment."
Je ne suis pas sûr que d'autres du type "Quelque vain que cela soit, j'aimerais évaluer mon juste poids sur terre"
ou "toutes les femmes qui ont aimé un homme en deviennent le conservatoire et le musée", on sent trop que ce sont des réflexions de l'auteur !
En fin de compte, je trouve que le livre est une vraie prouesse, relater les pensées dernières d'un mourant en se mettant dans sa tête et ses divagations, mais je ne trouve pas ça passionnant... Une lecture dont j'aurais pu me passer.
Fin de la première partie.
Une chose qui m'a frappé et dont je ne me souvenais pas de ma première lecture (peut-être d'ailleurs que je ne l'avais pas remarqué à l'époque...), mais en fait je viens de m'apercevoir que c'est un... Monologue!
Et oui, le tout n'est qu'un long monologue du personnage principal! Et bien quel tour de force de l'auteur quand même!
Sinon, à l'instar de SJB, je n'ai absolument rien contre notre avocat. Certes il est un peu imbu de lui même, prends tout le monde de haut, a les chevilles qui gonflent et le cou qui ne tiens plus trop dans son col de chemise... Mais bon, des personnages comme celui-là on en rencontre tous les jours dans la vraie vie... Et on est bien obligé de "faire avec", non?
Moi aussi je ne suis encore qu’à la moitié (désolé, il y avait encore un très important foot à la TV) et je me suis demandé comment on pouvait lire tant de pages avec une relative allégresse entre l’accident et l’arrivée de l’ambulance.
Fin de la première partie.
Mais c’est, en fait, parce que l’accidenté ne souffre pas. Et, réflexion faite, on se dit qu’il ne souffre pas parce que son cerveau est atteint, mais pourtant il raisonne encore bien et même avec une lucidité étonnante. Et c’est encore (ne parlons pas de génie) mais une grosse astuce de l’auteur. Décidément, jusqu’ici, c’est plutôt fort…
Tiens, tiens, Paul Guimard était le mari de Benoîte Groult ! Mais tu sais, Lobe, il y a des mauvais garçons qui épousent des filles très gentilles… c’est des choses qui arrivent.
Par hasard, j'ai lu depuis que Paul Guimard était l'époux de Benoîte Groult,
Benoîte Groult, c’est celle qui a écrit « ainsi soit-elle », non ? elle avait un côté un peu « pétroleuse », un peu comme la Hélène du roman, je pense. Paul Guimard remonte dans mon estime ! Mais je ne connais pas encore très bien cette Hélène du roman ; à suivre…
Par hasard, j'ai lu depuis que Paul Guimard était l'époux de Benoîte Groult, donc j'imagine que lui ne devait pas être un mauvais type ? Pour ceux qui voudraient prolonger Les choses de la vie par les choses de leur vie, d'ailleurs : https://editions-stock.fr/livres/la-bleue/… !
Ils ont vécu une cinquantaine d'années ensemble. Benoîte Groult a écrit, même si ce n'est pas directement lié à cette lecture, de belles pages sur le couple, sur la vieillesse dans son autobiographie Mon évasion, qui donne aussi le plaisir de relire une critique de Bolcho.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/20395
Comme SJB, c'était soirée foot pour moi aussi (même si j'aurais mieux fait de lire que de regarder la deuxième mi-temps)
page 129. On fait connaissance (enfin) de son fils.
Je n'arrive pas à le trouver antipathique; ces quelques heures (?) où il attend la mort, le rendent lucide, il accepte non seulement son départ, mais ce que ne pas vieillir va lui éviter. Assez surprenant et impressionnant.
page 129. On fait connaissance (enfin) de son fils.
Je n'arrive pas à le trouver antipathique; ces quelques heures (?) où il attend la mort, le rendent lucide, il accepte non seulement son départ, mais ce que ne pas vieillir va lui éviter. Assez surprenant et impressionnant.
Par hasard, j'ai lu depuis que Paul Guimard était l'époux de Benoîte Groult, donc j'imagine que lui ne devait pas être un mauvais type ? Pour ceux qui voudraient prolonger Les choses de la vie par les choses de leur vie, d'ailleurs : https://editions-stock.fr/livres/la-bleue/… !
Ils ont vécu une cinquantaine d'années ensemble. Benoîte Groult a écrit, même si ce n'est pas directement lié à cette lecture, de belles pages sur le couple, sur la vieillesse dans son autobiographie Mon évasion, qui donne aussi le plaisir de relire une critique de Bolcho.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/20395
Ah grand merci Marvic pour ce rappel de la critique de Bolcho ! Ça me rappelle que j'avais créé il y a longtemps un fil "Merci aux hommes qui aiment les femmes" ! Il faudrait que je le reprenne ne serait-ce que pour rendre hommage à Bolcho qui a toujours fait leur éloge !
Dommage que cette lecture commune ne concernait pas celui de Benoîte Groult :-)
Par hasard, j'ai lu depuis que Paul Guimard était l'époux de Benoîte Groult, donc j'imagine que lui ne devait pas être un mauvais type ? Pour ceux qui voudraient prolonger Les choses de la vie par les choses de leur vie, d'ailleurs : https://editions-stock.fr/livres/la-bleue/… !
Ils ont vécu une cinquantaine d'années ensemble. Benoîte Groult a écrit, même si ce n'est pas directement lié à cette lecture, de belles pages sur le couple, sur la vieillesse dans son autobiographie Mon évasion, qui donne aussi le plaisir de relire une critique de Bolcho.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/20395
Ah grand merci Marvic pour ce rappel de la critique de Bolcho ! Ça me rappelle que j'avais créé il y a longtemps un fil "Merci aux hommes qui aiment les femmes" ! Il faudrait que je le reprenne ne serait-ce que pour rendre hommage à Bolcho qui a toujours fait leur éloge !
Dommage que cette lecture commune ne concernait pas celui de Benoîte Groult :-)
:-)) Gardons l'idée pour la prochaine fois !
On retrouve aussi Benoîte et Paul dans l'excellente "biographique" de Catel...
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/42078
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/42078
Par hasard, j'ai lu depuis que Paul Guimard était l'époux de Benoîte Groult, donc j'imagine que lui ne devait pas être un mauvais type ? Pour ceux qui voudraient prolonger Les choses de la vie par les choses de leur vie, d'ailleurs : https://editions-stock.fr/livres/la-bleue/… !
Ils ont vécu une cinquantaine d'années ensemble. Benoîte Groult a écrit, même si ce n'est pas directement lié à cette lecture, de belles pages sur le couple, sur la vieillesse dans son autobiographie Mon évasion, qui donne aussi le plaisir de relire une critique de Bolcho.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/20395
Ah grand merci Marvic pour ce rappel de la critique de Bolcho ! Ça me rappelle que j'avais créé il y a longtemps un fil "Merci aux hommes qui aiment les femmes" ! Il faudrait que je le reprenne ne serait-ce que pour rendre hommage à Bolcho qui a toujours fait leur éloge !
Dommage que cette lecture commune ne concernait pas celui de Benoîte Groult :-)
:-)) Gardons l'idée pour la prochaine fois !
Oui, excellente idée
Je viens de voir que le livre "La mère morte" par Blandine de Caunes est libre à la bibli, je le réserve demain
Lecture terminée !
J'ai vraiment beaucoup aimé la deuxième partie. Le regard objectif qu'il a sur son comportement, son "outrecuidance", sur ses valeurs. Et puis son arrivée à l'hôpital, où un simple coup d'oeil décide l'interne de tenter quelque chose. Alors, après le bilan de ses 44 années, la décision d'accorder de l'importance à ce et à ceux qui ont de l'importance.
Au final, un livre que je suis vraiment contente d'avoir rencontré.
Et un livre qui convenait parfaitement à une lecture commune. Loin de déclencher l'unanimité, presque autant de points de vue que de lecteurs. Seul regret, c'est qu'il soit si court.
J'ai vraiment beaucoup aimé la deuxième partie. Le regard objectif qu'il a sur son comportement, son "outrecuidance", sur ses valeurs. Et puis son arrivée à l'hôpital, où un simple coup d'oeil décide l'interne de tenter quelque chose. Alors, après le bilan de ses 44 années, la décision d'accorder de l'importance à ce et à ceux qui ont de l'importance.
Au final, un livre que je suis vraiment contente d'avoir rencontré.
Et un livre qui convenait parfaitement à une lecture commune. Loin de déclencher l'unanimité, presque autant de points de vue que de lecteurs. Seul regret, c'est qu'il soit si court.
J’ai terminé et je suis enchanté de ma lecture. Je m’attendais à un livre superficiel et, pas du tout ! En général, j’ai un à priori contre les livres écrit par « je » mais ici ça ne m’a pas gêné. Ici le « je » parle peu de lui, il parle de Hélène, de Bertrand, de Béatrice… Et, au moment de mourir, il pense à ceux qu’il a vu mourir avant lui, comme s’il disait : après eux, c’est mon tour, comment est-ce que ça va se passer pour moi ?
J’ai été impressionné par le réalisme et la lucidité de ce long monologue. En général les livres qui parlent de la mort sont bourrés de compassion et de lieux communs mais ici, il m’a semblé que ça reflétait bien une réalité.
Je suppose que personne d’entre nous n’a encore fait l’expérience de se retrouver sur son lit de mort… brrrr ! mais je pense que ça pourrait bien se passer comme ça : quelques souvenirs d’enfance, Aurélia, la femme qu’on aurait dû aimer mieux, le fils qui est devenu distant et à qui on regrette de ne pas avoir tout dit…
Et puis il y a des choses étonnantes, par exemple cet anecdote de Citizen Kane : quand il va mourir il se rappel de « Rosebut », c’est le nom du traîneau de son enfance auquel Kane n’avait plus jamais pensé. Lui il se rappelle le briquet d’Albert, le petit tableau au mur du salon, son vieux fauteuil… Et puis il dit – ce qui me paraît être très vrai : « l’important pour les morts c’est l’anecdote, ce sont les détails, les choses, pas les idées ».
Mais après, il dit : « il vaudrait mieux m’occuper de mon âme. J’imagine que je ne peux plus rien pour elle. Et puis on est en droit de demander à Dieu non seulement de reconnaître les siens mais d’accepter les autres ».
Il y a encore beaucoup de phrases qui font mouche et que j’ai annotées, comme je le fais toujours dans les livres qui en valent la peine :
« mon poids sur terre équivaut au vide que creusera mon absence ».
« il faut aborder la mort dans un état de grande humilité. La vie ne s’arrête que pour moi ».
Mais après il dira :
« c’est affreux de mourir, ce n’est pas le sort de tous comme on le dit ignoblement, c’est chaque fois un drame terriblement particulier. Pour moi-même je suis unique, je ne suis pas un homme sur des milliards qui va mourir (…) quoi de plus important que ce qui va m’arriver ? Que l’humanité suspende son souffle quand un homme meurt ! Faites quelque chose, tous, l’un de vous à peur ».
« … c’est l’instant de m’aviser que je ne serais rien si la mort débouche sur le néant ».
J’ai trouvé que ces réflexions devant la mort ne pouvaient laisser personne indifférent.
Finalement, contrairement à la plupart d’entre vous, Mesdames, moi j’aime bien ce type. J’aime sa lucidité, son respect devant la mort, et aussi sa bonté qui se voit très bien dans les corrections qu’il voudrait apporter à sa lettre à Hélène.
J’ai été impressionné par le réalisme et la lucidité de ce long monologue. En général les livres qui parlent de la mort sont bourrés de compassion et de lieux communs mais ici, il m’a semblé que ça reflétait bien une réalité.
Je suppose que personne d’entre nous n’a encore fait l’expérience de se retrouver sur son lit de mort… brrrr ! mais je pense que ça pourrait bien se passer comme ça : quelques souvenirs d’enfance, Aurélia, la femme qu’on aurait dû aimer mieux, le fils qui est devenu distant et à qui on regrette de ne pas avoir tout dit…
Et puis il y a des choses étonnantes, par exemple cet anecdote de Citizen Kane : quand il va mourir il se rappel de « Rosebut », c’est le nom du traîneau de son enfance auquel Kane n’avait plus jamais pensé. Lui il se rappelle le briquet d’Albert, le petit tableau au mur du salon, son vieux fauteuil… Et puis il dit – ce qui me paraît être très vrai : « l’important pour les morts c’est l’anecdote, ce sont les détails, les choses, pas les idées ».
Mais après, il dit : « il vaudrait mieux m’occuper de mon âme. J’imagine que je ne peux plus rien pour elle. Et puis on est en droit de demander à Dieu non seulement de reconnaître les siens mais d’accepter les autres ».
Il y a encore beaucoup de phrases qui font mouche et que j’ai annotées, comme je le fais toujours dans les livres qui en valent la peine :
« mon poids sur terre équivaut au vide que creusera mon absence ».
« il faut aborder la mort dans un état de grande humilité. La vie ne s’arrête que pour moi ».
Mais après il dira :
« c’est affreux de mourir, ce n’est pas le sort de tous comme on le dit ignoblement, c’est chaque fois un drame terriblement particulier. Pour moi-même je suis unique, je ne suis pas un homme sur des milliards qui va mourir (…) quoi de plus important que ce qui va m’arriver ? Que l’humanité suspende son souffle quand un homme meurt ! Faites quelque chose, tous, l’un de vous à peur ».
« … c’est l’instant de m’aviser que je ne serais rien si la mort débouche sur le néant ».
J’ai trouvé que ces réflexions devant la mort ne pouvaient laisser personne indifférent.
Finalement, contrairement à la plupart d’entre vous, Mesdames, moi j’aime bien ce type. J’aime sa lucidité, son respect devant la mort, et aussi sa bonté qui se voit très bien dans les corrections qu’il voudrait apporter à sa lettre à Hélène.
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