Merci SJB de respecter le séquencement prévu à l'origine pour les commentaires; sinon ça ne servait à rien de l'avoir défini en préalable. Pas toujours facile de passer par-dessus les commentaires qui anticipent;-)
Tu as raison Myrco et pardon d'avoir commenté ce chapitre après l'intervention de SJB ,j'ai pas pu m'en empêcher : -)
Dès lors que quelqu'un l'avait fait avant toi....-)
Excuse-moi, Myrco, j’ai parlé trop tôt du ch 47. Mais c’est un court récit, tout à fait à part, et qui pourrait se lire comme un conte, sans aucun rapport avec le livre.
Excuse-moi, Myrco, j’ai parlé trop tôt du ch 47. Mais c’est un court récit, tout à fait à part, et qui pourrait se lire comme un conte, sans aucun rapport avec le livre.
Et bien d'accord avec toi là : -)
J'ai terminé le roman mais je n'ai pas pu commenter en temps et heure la 4e partie et la fin... Je vais donc scinder les deux ici pour tenir compte du séquençage comme rappelé ci-dessus. Mais commencer par le fait qu'au final, j'ai aimé ce livre. :-) Et c'est tant mieux.
*4e partie des chapitres 30 à 40... Je ne rajouterai pas grand chose aux commentaires ci-dessus, je me suis faite aux répétitions, modulées subtilement d'une fois à l'autre. Je me suis attachée à Schmuel et son cerveau émotionnel un chouya disloqué. J'ai aimé ce passage, à la fin du chapitre 39 : " Les yeux ne se dessilleront plus (...) tout le monde ou presque traverse l'existence, de la naissance à la mort, les yeux fermés. Vous et moi (...) ne faisons pas exception. (...) Si on les ouvrait une fraction de seconde, on pousserait des hurlements effroyables sans jamais s'arrêter.".
Yeux fermés face aux responsabilités d'un monde nourri par les rapports de force, par les illusions, par l'indifférence du "Tout-Puissant" ou la dés-identification au Dieu que nous nous créons? Yeux fermés par rapport à notre insignifiance? Au vide?
A quoi s'accroche le monde d'aujourd'hui pour garder les yeux fermés?
*5e partie : chapitre 41 jusqu'à la fin. Oui, bizarrement, le chapitre 47 m'a émue. Cette envie d'apporter un rapport nouveau à la genèse du christianisme. Peu importe la cohérence biblique ou historique. Ce qui compte pour moi c'est le changement d'orientation du prisme. La question du "Et si?" qui vient se placer entre nous et les générations de chrétiens qui nous ont précédés. Je ne m'identifie pas à la religion chrétienne, mais je l'écoute, l'observe, depuis mon enfance. A bonne distance, sans la culture de SJB, mais elle colore l'eau de notre aquarium occidental. J'aime cette idée d'un Jésus profondément mortel. D'un essorage des symboles. J'aime finalement ce message d'humilité qui se cache entre les lignes. Peu importe, une foi encore, la crédibilité de cette vision. Au fond, l'histoire n'a jamais été écrite que pas les vainqueurs et les survivants, donc avec son inéluctable subjectivité. Il en va de même pour le christianisme.
J'aime aussi cette audace de l'ambivalence froide du père d'Attalia : renié pour son utopie d'une cohabitation heureuse des communautés et de l'abolition des nations (qui, impossible à envisager concrètement, fait sens dans l'absolu), il était pourtant immobile dans l'aide aux musulmans fuyants l'installation juive à Jérusalem. Ombres et lumières dans toutes les figures animées dans ce roman : personnages fictifs aux besoins des plus primaires (dormir, manger, avoir un toit, un sentiment d'appartenance, d'amour et de sexe), personnages historiques perméables à toutes nos projections.
Je crois que tout dépend de comment on vit ce livre, à quel moment de notre propre histoire on le lit, comment on s'identifie, comment on se projette. Mine de rien, il aborde des questions fondamentales et prétend, dans une fausse légèreté, soulever un coin du voile sur nos profondes incertitudes et notre immense fragilité. Et en cela, j'ai quand même envie de le prendre au sérieux.
*4e partie des chapitres 30 à 40... Je ne rajouterai pas grand chose aux commentaires ci-dessus, je me suis faite aux répétitions, modulées subtilement d'une fois à l'autre. Je me suis attachée à Schmuel et son cerveau émotionnel un chouya disloqué. J'ai aimé ce passage, à la fin du chapitre 39 : " Les yeux ne se dessilleront plus (...) tout le monde ou presque traverse l'existence, de la naissance à la mort, les yeux fermés. Vous et moi (...) ne faisons pas exception. (...) Si on les ouvrait une fraction de seconde, on pousserait des hurlements effroyables sans jamais s'arrêter.".
Yeux fermés face aux responsabilités d'un monde nourri par les rapports de force, par les illusions, par l'indifférence du "Tout-Puissant" ou la dés-identification au Dieu que nous nous créons? Yeux fermés par rapport à notre insignifiance? Au vide?
A quoi s'accroche le monde d'aujourd'hui pour garder les yeux fermés?
*5e partie : chapitre 41 jusqu'à la fin. Oui, bizarrement, le chapitre 47 m'a émue. Cette envie d'apporter un rapport nouveau à la genèse du christianisme. Peu importe la cohérence biblique ou historique. Ce qui compte pour moi c'est le changement d'orientation du prisme. La question du "Et si?" qui vient se placer entre nous et les générations de chrétiens qui nous ont précédés. Je ne m'identifie pas à la religion chrétienne, mais je l'écoute, l'observe, depuis mon enfance. A bonne distance, sans la culture de SJB, mais elle colore l'eau de notre aquarium occidental. J'aime cette idée d'un Jésus profondément mortel. D'un essorage des symboles. J'aime finalement ce message d'humilité qui se cache entre les lignes. Peu importe, une foi encore, la crédibilité de cette vision. Au fond, l'histoire n'a jamais été écrite que pas les vainqueurs et les survivants, donc avec son inéluctable subjectivité. Il en va de même pour le christianisme.
J'aime aussi cette audace de l'ambivalence froide du père d'Attalia : renié pour son utopie d'une cohabitation heureuse des communautés et de l'abolition des nations (qui, impossible à envisager concrètement, fait sens dans l'absolu), il était pourtant immobile dans l'aide aux musulmans fuyants l'installation juive à Jérusalem. Ombres et lumières dans toutes les figures animées dans ce roman : personnages fictifs aux besoins des plus primaires (dormir, manger, avoir un toit, un sentiment d'appartenance, d'amour et de sexe), personnages historiques perméables à toutes nos projections.
Je crois que tout dépend de comment on vit ce livre, à quel moment de notre propre histoire on le lit, comment on s'identifie, comment on se projette. Mine de rien, il aborde des questions fondamentales et prétend, dans une fausse légèreté, soulever un coin du voile sur nos profondes incertitudes et notre immense fragilité. Et en cela, j'ai quand même envie de le prendre au sérieux.
Peu importe, une foi encore, la crédibilité de cette vision.
J'ai fait un joli lapsus. :-D
@Saule
Parce qu'il est juif ou parce qu'il est non-croyant ? On peut tout à fait être athée, considérer que Jésus n'a rien de divin mais être sensible à la beauté et à la grandeur de son discours sur l'amour universel qui inspire le respect (c'est mon cas), même si comme Wald et pour les mêmes raisons que lui, on pense qu'il est irréaliste.
Sinon j'ai été étonné que Schmuel, un juif non-croyant, soit amoureux de la figure de Jésus (en tout cas de ses enseignements).
Parce qu'il est juif ou parce qu'il est non-croyant ? On peut tout à fait être athée, considérer que Jésus n'a rien de divin mais être sensible à la beauté et à la grandeur de son discours sur l'amour universel qui inspire le respect (c'est mon cas), même si comme Wald et pour les mêmes raisons que lui, on pense qu'il est irréaliste.
Pour Ludmilla qui se pose la question du silence imposé, je me dis juste que c'est simplement pour avoir la paix. Pas qu'il y ait de grands secrets à cacher, mais une histoire à couver. La réputation d'Abravanel qu'on laisse disparaître en silence, hormis dans la densité de la maison... et peut -être parce que cela aurait sans doute un impact sur le "CV" de celui qui dit être loger dans cette demeure.
Je n'ai pas vraiment été dérangée pour obnubilée par cette question.
Je n'ai pas vraiment été dérangée pour obnubilée par cette question.
Pour Ludmilla qui se pose la question du silence imposé, je me dis juste que c'est simplement pour avoir la paix. Pas qu'il y ait de grands secrets à cacher, mais une histoire à couver. La réputation d'Abravanel qu'on laisse disparaître en silence, hormis dans la densité de la maison... et peut -être parce que cela aurait sans doute un impact sur le "CV" de celui qui dit être loger dans cette demeure.
Je n'ai pas vraiment été dérangée pour obnubilée par cette question.
Je partage;-)
J'arrête pas de faire des fautes. Je me désole, mais c'est dimanche. :-D
Terminé la "phase 4" (donc chap.40 inclus).
Mes sentiments ont évolué de manière positive vis à vis des personnages de Schmuel et surtout d'Atalia. Lui, révèle une vraie sensibilité derrière le portrait sensiblard qui nous en était fait jusque là ( sa compassion tendre envers le vieillard, la scène du chat famélique...).
Quant à elle, on comprend les motivations de son attitude envers la gent masculine, sa révolte, sa souffrance liée à la perte de son mari, à sa solitude, aux images terribles et obsédantes qui la poursuivent et tout cela lui donne enfin une dimension humaine qui efface presque l'antipathie suscitée par ses comportements ambigus vis à vis de Schmuel.
Comme le disait Piero ( mais cela n'apparaît que maintenant), elle ne semble être là que pour se faire le vecteur des idées de son père et nous dévoiler le passé, dissipant le mystère sur la personnalité d'Abravanel, la mort de son mari, la relation entre Wald et elle, et le pourquoi de leur maintien sous le même toit. On se dit que si elle ne quitte pas le pays compte-tenu de ses convictions, c'est qu'elle tient à honorer jusqu'au bout les dernières volontés de son père, ce qui est tout à fait à son honneur. Je me dis aussi que, de ce côté, Oz m'a bien baladée;-))
Quant au "cas" Abravanel, je dois dire que je m'attendais à quelque chose d'autrement plus complexe et tordu! En réalité, ce n'est pas une grande révélation, juste l'illustration du fait (courant) qu'en cas de conflit, si l'on se veut au-dessus de la mêlée au nom d'un idéal supérieur, on devient LE traître , et ce, aux yeux des deux camps qui s'affrontent. Ainsi Judas et Abravanel deviennent les figures injustement détestées, jointes dans l'image qui leur est apposée.
En ce qui concerne l'écriture, je n'ai toujours pas adhéré. La répétition du rituel du talc, les tartines, la démarche ,etc...m'agacent toujours autant. Ce n'est pas tant la répétition en elle-même ( dans d'autres textes, j'ai pu apprécier la fonction incantatoire ou autre de certaines structures répétitives). Mon problème est qu'ici dans ce contexte, je n'ai toujours pas compris la fonction de ce parti-pris, l'intention de l'auteur derrière. Cela viendra peut-être à l'issue de la lecture.
Une mention particulière pour le chapitre 40, une scène cocasse, assez savoureuse, qui a le mérite de rompre agréablement la monotonie lassante de la plupart des scènes entre Schmuel et Atalia et montre une certaine vulnérabilité de celle-ci, la rendant plus proche et touchante.
Au terme de ces 270 pages (édition folio), je me demande bien ce que l'auteur nous tient en réserve qui puisse justifier la centaine de pages suivantes, à moins que...
et là, je me tourne vers Piero.
Dans le dernier paragraphe de ton post du 8 à (17h24)j'ai cru discerner que la thèse de Schmuel sur Judas pouvait ne pas être une thèse défendue par Oz mais une hypothèse totalement fictive (et donc légitimement non étayée) dont il laisse la paternité à son personnage. Cette "thèse" n'aurait alors d'autre fonction que d'induire le fait qu'une autre interprétation du comportement de Judas (autorisée par l'absence d'éléments suffisants en notre possession) aurait pu totalement changer le cours de l'histoire et le fondement originel de l'antisémitisme n'aurait alors jamais existé. Dans cette optique, cela donnerait en effet une toute autre portée à l'ouvrage et ferait tomber certaines critiques que j'ai pu émettre!!
Alors est-ce une analyse particulièrement fine et pertinente de ta part, ou est-ce ce qui ressort plus clairement de la suite ? A ce stade, ce n'est pas encore évident pour moi.
La réponse, je l'aurai en lisant la suite (ou peut-être en lisant des interviews de l'auteur sur ses intentions), ce à quoi je m'attelle .
Mes sentiments ont évolué de manière positive vis à vis des personnages de Schmuel et surtout d'Atalia. Lui, révèle une vraie sensibilité derrière le portrait sensiblard qui nous en était fait jusque là ( sa compassion tendre envers le vieillard, la scène du chat famélique...).
Quant à elle, on comprend les motivations de son attitude envers la gent masculine, sa révolte, sa souffrance liée à la perte de son mari, à sa solitude, aux images terribles et obsédantes qui la poursuivent et tout cela lui donne enfin une dimension humaine qui efface presque l'antipathie suscitée par ses comportements ambigus vis à vis de Schmuel.
Comme le disait Piero ( mais cela n'apparaît que maintenant), elle ne semble être là que pour se faire le vecteur des idées de son père et nous dévoiler le passé, dissipant le mystère sur la personnalité d'Abravanel, la mort de son mari, la relation entre Wald et elle, et le pourquoi de leur maintien sous le même toit. On se dit que si elle ne quitte pas le pays compte-tenu de ses convictions, c'est qu'elle tient à honorer jusqu'au bout les dernières volontés de son père, ce qui est tout à fait à son honneur. Je me dis aussi que, de ce côté, Oz m'a bien baladée;-))
Quant au "cas" Abravanel, je dois dire que je m'attendais à quelque chose d'autrement plus complexe et tordu! En réalité, ce n'est pas une grande révélation, juste l'illustration du fait (courant) qu'en cas de conflit, si l'on se veut au-dessus de la mêlée au nom d'un idéal supérieur, on devient LE traître , et ce, aux yeux des deux camps qui s'affrontent. Ainsi Judas et Abravanel deviennent les figures injustement détestées, jointes dans l'image qui leur est apposée.
En ce qui concerne l'écriture, je n'ai toujours pas adhéré. La répétition du rituel du talc, les tartines, la démarche ,etc...m'agacent toujours autant. Ce n'est pas tant la répétition en elle-même ( dans d'autres textes, j'ai pu apprécier la fonction incantatoire ou autre de certaines structures répétitives). Mon problème est qu'ici dans ce contexte, je n'ai toujours pas compris la fonction de ce parti-pris, l'intention de l'auteur derrière. Cela viendra peut-être à l'issue de la lecture.
Une mention particulière pour le chapitre 40, une scène cocasse, assez savoureuse, qui a le mérite de rompre agréablement la monotonie lassante de la plupart des scènes entre Schmuel et Atalia et montre une certaine vulnérabilité de celle-ci, la rendant plus proche et touchante.
Au terme de ces 270 pages (édition folio), je me demande bien ce que l'auteur nous tient en réserve qui puisse justifier la centaine de pages suivantes, à moins que...
et là, je me tourne vers Piero.
Dans le dernier paragraphe de ton post du 8 à (17h24)j'ai cru discerner que la thèse de Schmuel sur Judas pouvait ne pas être une thèse défendue par Oz mais une hypothèse totalement fictive (et donc légitimement non étayée) dont il laisse la paternité à son personnage. Cette "thèse" n'aurait alors d'autre fonction que d'induire le fait qu'une autre interprétation du comportement de Judas (autorisée par l'absence d'éléments suffisants en notre possession) aurait pu totalement changer le cours de l'histoire et le fondement originel de l'antisémitisme n'aurait alors jamais existé. Dans cette optique, cela donnerait en effet une toute autre portée à l'ouvrage et ferait tomber certaines critiques que j'ai pu émettre!!
Alors est-ce une analyse particulièrement fine et pertinente de ta part, ou est-ce ce qui ressort plus clairement de la suite ? A ce stade, ce n'est pas encore évident pour moi.
La réponse, je l'aurai en lisant la suite (ou peut-être en lisant des interviews de l'auteur sur ses intentions), ce à quoi je m'attelle .
Terminé la "phase 4" (donc chap.40 inclus).
Quant au "cas" Abravanel, je dois dire que je m'attendais à quelque chose d'autrement plus complexe et tordu! En réalité, ce n'est pas une grande révélation, juste l'illustration du fait (courant) qu'en cas de conflit, si l'on se veut au-dessus de la mêlée au nom d'un idéal supérieur, on devient LE traître , et ce, aux yeux des deux camps qui s'affrontent. Ainsi Judas et Abravanel deviennent les figures injustement détestées, jointes dans l'image qui leur est apposée.
J'en suis aussi arrivée au même point.
Je reste sur mon impression, c'est un roman qui se laisse lire.
Si j'ai souligné ce passage de ton message c'est que je trouve que l'auteur ne va pas assez loin dans l'histoire d'Abravanel, donc la séparation de la Palestine et je trouve ça dommage d'autant que personnellement, l'histoire de Judas reste un peu aléatoire et m'intéresse peu.
Je suis assez d'accord avec toi Lesie, j'aurai aimé avoir plus de place pour la guerre de 1948, sur l'opposition entre Ben Gourion et Abravanel (ou ceux qui pensaient qu'un état indépendant n'était pas une bonne idée). Tout dans tout il me semble que, à travers Wald, l'auteur dit que la guerre d'indépendance était absolument nécessaire car sinon les Arabes n'auraient jamais toléré un état d'Israël. Mais toujours à travers Wald, il ne semble pas avoir une grande confiance dans la pérénité de l'état.
Je trouve que le lien entre Judas et Abravanel est un peu superficiel, comme si les deux histoires (la naissance du christianisme et la naissance d'Israël) étaient un peu plaquée l'une sur l'autre sans plus.
Je trouve que le lien entre Judas et Abravanel est un peu superficiel, comme si les deux histoires (la naissance du christianisme et la naissance d'Israël) étaient un peu plaquée l'une sur l'autre sans plus.
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Je trouve que le lien entre Judas et Abravanel est un peu superficiel, comme si les deux histoires (la naissance du christianisme et la naissance d'Israël) étaient un peu plaquée l'une sur l'autre sans plus.
Oui, je ne sais pas où tu en es mais de manière générale, je trouve qu'il y a des choses intéressantes mais que l'ensemble est plutôt mal cousu.
L'histoire se situe en 1959 ! La naissance d'Israel a à peine 10 ans et on connait tous en principe les évènements tragiques tels massacres de villages arabes, représailles et escalades, la fuite des palestiniens vers le Liban et autres (la gestion lamentable des anglais ! ). Par contre ce qui ne ressort pas en général c'est qu'il y ait pu y avoir des oppositions au sionisme de Ben Gourion, et sortir de l'ombre quelqu'un comme Abravanel est assez remarquable . Au paragraphe 42 il est bien montré à quel point il a été seul à défendre la non création d'un Etat malgré des efforts en sillonnant le pays . Quand on a vécu à cette époque il y avait un enthousiasme concernant ces créations de kibboutz, la question des palestiniens est venue plus tard. Je me souviens mettre bien disputée avec mon père à ce sujet : -)
Abravanel était bien courageux et comme le soulignera même Shmuel, bien naïf, mais totalement isolé au point d'être considéré comme un traitre alors qu'il prônait le vivre ensemble.
C'est là que je trouve, en ce qui me concerne, la simillitude avec Judas , c'est que tout aurait pu être différent si l'un et l'autre n'avaient pas été accusés de traitrise : peut-être pas d'antisémitisme, et pas de guerre israelo-palestinienne...On est d'accord que c'est une hypothèse, mais si le rôle de Judas est et restera une nébuleuse concernant l'impact sur les deux religions, celui d'Abravanel est beaucoup plus réaliste sur ce qu'aurait pu être Israël si on l'avait écouté !
Abravanel était bien courageux et comme le soulignera même Shmuel, bien naïf, mais totalement isolé au point d'être considéré comme un traitre alors qu'il prônait le vivre ensemble.
C'est là que je trouve, en ce qui me concerne, la simillitude avec Judas , c'est que tout aurait pu être différent si l'un et l'autre n'avaient pas été accusés de traitrise : peut-être pas d'antisémitisme, et pas de guerre israelo-palestinienne...On est d'accord que c'est une hypothèse, mais si le rôle de Judas est et restera une nébuleuse concernant l'impact sur les deux religions, celui d'Abravanel est beaucoup plus réaliste sur ce qu'aurait pu être Israël si on l'avait écouté !
Abravanel était bien courageux et comme le soulignera même Shmuel, bien naïf, mais totalement isolé au point d'être considéré comme un traitre alors qu'il prônait le vivre ensemble.
Oui et, en même temps, la rencontre de Schmuel avec Sarah de Toledo évoque son inaction quand il s'était agi d'aider les Musulmans à fuir pour éviter les massacres. Comme je disais, finalement, aussi fictif soit-il, ce personnage illustre bien les paradoxes et les complexités de cette situation de l'état israélien, depuis son origine.
Abravanel était bien courageux et comme le soulignera même Shmuel, bien naïf, mais totalement isolé au point d'être considéré comme un traitre alors qu'il prônait le vivre ensemble.
Oui et, en même temps, la rencontre de Schmuel avec Sarah de Toledo évoque son inaction quand il s'était agi d'aider les Musulmans à fuir pour éviter les massacres. Comme je disais, finalement, aussi fictif soit-il, ce personnage illustre bien les paradoxes et les complexités de cette situation de l'état israélien, depuis son origine.
Oui vouloir diffuser des idées de paix est une chose les mettre en application (comme aider les Musulmans ) est bien autre chose car c'est là que la traîtrise intervient puisque c'est comme lutter contre son propre pays.
On peut rêver en pensant que cette idée d'un vivre ensemble n'était pas si impossible que ça. Ce qu'a peut-être voulu faire passer l'auteur...
Tout à fait Piero, et c'est en cela que j'ai été "bêtement" émue à plusieurs reprises (et notamment lors du chapitre 47) : ces élans d'utopie qui nous manquent cruellement aujourd'hui.
On sait que de tout temps, l'homme aura eu besoin de "nous" face aux "eux", mais avoir le rêve, aussi irréaliste soit-il, qu'un jour ce concept disparaisse, est finalement tellement plus spirituel que tout ce que les religions peuvent nous enseigner encore aujourd'hui.
On sait que de tout temps, l'homme aura eu besoin de "nous" face aux "eux", mais avoir le rêve, aussi irréaliste soit-il, qu'un jour ce concept disparaisse, est finalement tellement plus spirituel que tout ce que les religions peuvent nous enseigner encore aujourd'hui.
Bien sûr, dans un roman sur fond historique, on peut inventer un personnage fictif. Mais alors, on ne peut pas le faire passer pour un personnage réel. Parce que ça, c’est de l’enfumage.
En fait, on ne sait rien de la vie de Judas. A part qu’il serait, comme l’indique son nom, originaire de Kerioth en Samarie. Et, comme chacun sait, la Samarie et la Judée était en conflit perpétuel pour des questions de religion.
Néanmoins, on peut penser qu’il était instruit dans la religion judéenne et qu’il connaissait les Grands-Prêtres du Sanhédrin, puisqu’il leur propose de leur livrer Jésus.
D’après Matthieu, après sa trahison, il a eu des remords, il a jeté l’argent dans le temple puis « il alla se pendre » (M 27/3-10) (Il est possible qu’il ne souhaitait pas la mort de Jésus mais seulement un jugement et une mise à l’écart).
Dans les Actes, Luc dit qu’il est allé s’acheter un champs et qu’il y tomba la tête la première… et il précise : « Tous les habitants de Jérusalem ont appris ce fait ».
Et plus loin, quand les disciples cherchent quelqu’un pour le remplacer, Luc dit : « pour occuper la place de Judas dans cette fonction d’apôtre qu’il a quittée pour aller à la place qui est la sienne ». (Actes 1/23)
Pour certains historiens, la formule de Matthieu « il alla se pendre » peut vouloir dire : « qu’il alla se faire pendre pour qu’on ne le voit plus », comme on dirait à quelqu’un qu’on ne veut plus voir : va te faire pendre !
Et la formule de Luc : « ...il a quitté sa fonction pour aller à la place qui est la sienne » pourrait vouloir dire qu’il est retourné chez lui.
Certains accréditent cette version puisqu’on le retrouve à Damas et que Saül (saint Paul) va loger chez lui et se fait baptiser dans sa maison par Ananias. (Ac 9)
Judas serait allé s’acheter une maison à Damas après avoir quitté la Samarie quand Philippe, Pierre et Jean sont allés évangéliser cette région.
Et Ananias serait celui qui serait tombé mort devant Pierre pour n’avoir donné que la moitié de son argent à la communauté (Ac 5).
On peut mettre en doute qu’Ananias soit tombé mort après avoir donné la moitié de son argent. En effet, ça paraît un peu gros quand même !
Saint Paul, en ramenant Judas et Ananias dans la vraie foi, faisait un coup fumeux : il donnait la démonstration aux apôtres qu’il était passé dans leur camp et qu’il était un bon prédicateur.
Pour moi cette version est vraisemblable : le texte de Luc cite Judas et Ananias sans préciser qui c’est. Ça veut dire qu’ils étaient bien connus de tous. Et, en effet, Ils avaient fait la une de toutes les conversations dans tous les bistrots de Jérusalem. C’est un peu comme si aujourd’hui un magasine parle des aventures de Johnny et Laeticia, il n’est pas nécessaire de préciser qui c’est.
Et s’ils se sont retrouvés à Damas, c’était pour qu’on les laissent en paix. Cette région n’était pas encore évangélisée.
Les exégètes sont des coupeurs de cheveux en quatre, certes. Mais cette version a au moins le mérite d’être basée sur des textes et peut paraître assez vraisemblable malgré tout.
Elle me paraît en tous cas plus intéressante que des élucubrations à la Shmuel-Oz qu’on peut lire au ch 47.
En fait, on ne sait rien de la vie de Judas. A part qu’il serait, comme l’indique son nom, originaire de Kerioth en Samarie. Et, comme chacun sait, la Samarie et la Judée était en conflit perpétuel pour des questions de religion.
Néanmoins, on peut penser qu’il était instruit dans la religion judéenne et qu’il connaissait les Grands-Prêtres du Sanhédrin, puisqu’il leur propose de leur livrer Jésus.
D’après Matthieu, après sa trahison, il a eu des remords, il a jeté l’argent dans le temple puis « il alla se pendre » (M 27/3-10) (Il est possible qu’il ne souhaitait pas la mort de Jésus mais seulement un jugement et une mise à l’écart).
Dans les Actes, Luc dit qu’il est allé s’acheter un champs et qu’il y tomba la tête la première… et il précise : « Tous les habitants de Jérusalem ont appris ce fait ».
Et plus loin, quand les disciples cherchent quelqu’un pour le remplacer, Luc dit : « pour occuper la place de Judas dans cette fonction d’apôtre qu’il a quittée pour aller à la place qui est la sienne ». (Actes 1/23)
Pour certains historiens, la formule de Matthieu « il alla se pendre » peut vouloir dire : « qu’il alla se faire pendre pour qu’on ne le voit plus », comme on dirait à quelqu’un qu’on ne veut plus voir : va te faire pendre !
Et la formule de Luc : « ...il a quitté sa fonction pour aller à la place qui est la sienne » pourrait vouloir dire qu’il est retourné chez lui.
Certains accréditent cette version puisqu’on le retrouve à Damas et que Saül (saint Paul) va loger chez lui et se fait baptiser dans sa maison par Ananias. (Ac 9)
Judas serait allé s’acheter une maison à Damas après avoir quitté la Samarie quand Philippe, Pierre et Jean sont allés évangéliser cette région.
Et Ananias serait celui qui serait tombé mort devant Pierre pour n’avoir donné que la moitié de son argent à la communauté (Ac 5).
On peut mettre en doute qu’Ananias soit tombé mort après avoir donné la moitié de son argent. En effet, ça paraît un peu gros quand même !
Saint Paul, en ramenant Judas et Ananias dans la vraie foi, faisait un coup fumeux : il donnait la démonstration aux apôtres qu’il était passé dans leur camp et qu’il était un bon prédicateur.
Pour moi cette version est vraisemblable : le texte de Luc cite Judas et Ananias sans préciser qui c’est. Ça veut dire qu’ils étaient bien connus de tous. Et, en effet, Ils avaient fait la une de toutes les conversations dans tous les bistrots de Jérusalem. C’est un peu comme si aujourd’hui un magasine parle des aventures de Johnny et Laeticia, il n’est pas nécessaire de préciser qui c’est.
Et s’ils se sont retrouvés à Damas, c’était pour qu’on les laissent en paix. Cette région n’était pas encore évangélisée.
Les exégètes sont des coupeurs de cheveux en quatre, certes. Mais cette version a au moins le mérite d’être basée sur des textes et peut paraître assez vraisemblable malgré tout.
Elle me paraît en tous cas plus intéressante que des élucubrations à la Shmuel-Oz qu’on peut lire au ch 47.
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