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9.02.99.
Cher journal,
Aujourd’hui je me sens vide. Il y a une douleur… Elle me fait peur. J’ai mal au fond de l’âme. Une impression ; un sentiment d’oppression (comme blessé d’un amour qui vous poignarde). J’entends le bruit d’un tam-tam. Ah ! Ce n’est que le battement de mon cœur qui a ce son. J’ouvre les yeux et je vois un reflet malheureux. Le mien.
Je suis assise là, près du lac devant cet arbre. Depuis quelques temps, je bute sur les murs. Je sais pertinemment que tout a une fin quelle qu’elle soit : simple, douloureuse, inoubliable, ou même parfois violente. Mon ami, ces gens là n’ont guère de pitié : ils vont te tronçonner !!! Te souviens tu ? Ces paroles…
« Trop regarder le ciel nuit
L’arbre secoué par le vent ;
Evite les regards d’autrui.
Jamais il ne sera plus grand.
Et avant de mourir sans bruit
Il caresse les enfants du temps
Qui plaignent tant sa vie
La guerre et les cadavres de sang
Ne l’ont laissé profiter d’aujourd’hui Maintenant qu’il a cent ans
Plus rien ne le réjouit.
Qu’il aimerait avoir vingt ans,
Et se sentir plein d’énergie.
Les oiseaux dormiraient calmement
Sur ses branches polies
Verraient le jour battant Ils chanteraient aussi.
L’arbre se morfond en pleurant
La sève coule, il gémit.
Sous la pluie, s’endort éternellement
L’écho de son âme retentit au fin fond de la nuit…»
A l’unisson lui et moi formions le cercle de la mélancolie : lui, le silence parlé et moi un filet de voix. Ces paroles m’appartenaient. Je les ai capturés étant encore enfant. Chaque mot je le connais ; je l’ai apprivoisé. Je ferme les yeux. Entre lui et moi des règles n’ont jamais été fixées.
Suite…
10.02.99
Cher journal,
Je rentre plus tôt du travail aujourd’hui et au milieu du bruit des trains, j’entends son appel, son invitation à le rejoindre près du grand bassin de Lublin. Et quand j’arrive enfin dans la pénombre, il me parle de la haine qu’il porte envers les êtres humains. Mais, il fait trop sombre et je reste parmi les ombres. Derrière lui tout ce que je vois, c’est un monde sale mais pourtant tranquille. Des ombres passent puis d’autres repassent telle une ronde infinie. Moi, je suis assise et j’attends… J’attends que le temps passe, que son âme oublie les souffrances d’autrui. Les personnes auxquels il pense ne sont plus ici.
« Retourne d’où tu viens, crie t-il soudain, que veux-tu ? Renie ton chagrin, oublie le liquide merveilleux de tes yeux. Mais rappelle toi, pense à tout ce que je ressens grâce à toi…Va !
- Je ne m’en irai certainement pas !
- Pourquoi refuse-tu ? Je t’en prie, te supplie de partir ! Ne regarde pas cette atroce chose qui va arriver .J’ose dire que tout cela se fera impunément…Ne reviens pas voir mon cadavre glacé, coupé en mille morceaux gelés d’où la sève s’écoulera goutte à goutte sous la chaleur du mois d’août.
- Ne dis pas ça…Tu ne sais même pas, peut-être que…
- Peut-être, peut-être… A quoi bon espérer, mon heure est arrivée.
- Il fait jour.
- C’est bientôt mon tour ! »
Ainsi, c’est fini…Ô cher journal, j’implore ton aide. As- tu quelque idée en tête pour détruire ce mauvais présage ? Je maudis ces hommes qui veulent assassiner la seule personne qui me reste pour continuer cette pauvre vie. Un passage, dis-tu, un passage…Sais tu ? Il n’a jamais cessé une seconde de croire qu’il aurait du naître arbre. Son visage est de marbre mais cesse enfin de l’être quand il se décide à boire.
10.02.99
Cher journal,
Pour moi, Tom a toujours été homme. Pour lui, il a toujours été un élément de la flore. A en juger à son sort, il n’a jamais fait florès, pour lui dites votre messe.
Oh, voilà le sicaire…Il y a peut-être une chance…
20.03.99
Cher journal,
Voilà plus d’un mois que je ne t’ai pas écrit. Oh, s’il te plaît souris...Ca fait si longtemps que personne auprès de moi n’a ri. Je suis dans une prison, qui sera désormais ma nouvelle maison. On m’a jugé, puis on m’a condamné pour mes péchés. Il y eut une semaine la fièvre m’a saisie au lit. Je commence à me sentir seule, pardi ! Vais-je devenir folle ? Non, j’ai toujours gardé en moi la foi. Plus personne désormais n’a besoin de moi…J’ai été horrible, mais Tom est libre. La faute revient au juge. Sexiste, il n’a pas hésité à m’ajouter sur la liste…
Cher journal,
Aujourd’hui je me sens vide. Il y a une douleur… Elle me fait peur. J’ai mal au fond de l’âme. Une impression ; un sentiment d’oppression (comme blessé d’un amour qui vous poignarde). J’entends le bruit d’un tam-tam. Ah ! Ce n’est que le battement de mon cœur qui a ce son. J’ouvre les yeux et je vois un reflet malheureux. Le mien.
Je suis assise là, près du lac devant cet arbre. Depuis quelques temps, je bute sur les murs. Je sais pertinemment que tout a une fin quelle qu’elle soit : simple, douloureuse, inoubliable, ou même parfois violente. Mon ami, ces gens là n’ont guère de pitié : ils vont te tronçonner !!! Te souviens tu ? Ces paroles…
« Trop regarder le ciel nuit
L’arbre secoué par le vent ;
Evite les regards d’autrui.
Jamais il ne sera plus grand.
Et avant de mourir sans bruit
Il caresse les enfants du temps
Qui plaignent tant sa vie
La guerre et les cadavres de sang
Ne l’ont laissé profiter d’aujourd’hui Maintenant qu’il a cent ans
Plus rien ne le réjouit.
Qu’il aimerait avoir vingt ans,
Et se sentir plein d’énergie.
Les oiseaux dormiraient calmement
Sur ses branches polies
Verraient le jour battant Ils chanteraient aussi.
L’arbre se morfond en pleurant
La sève coule, il gémit.
Sous la pluie, s’endort éternellement
L’écho de son âme retentit au fin fond de la nuit…»
A l’unisson lui et moi formions le cercle de la mélancolie : lui, le silence parlé et moi un filet de voix. Ces paroles m’appartenaient. Je les ai capturés étant encore enfant. Chaque mot je le connais ; je l’ai apprivoisé. Je ferme les yeux. Entre lui et moi des règles n’ont jamais été fixées.
Suite…
10.02.99
Cher journal,
Je rentre plus tôt du travail aujourd’hui et au milieu du bruit des trains, j’entends son appel, son invitation à le rejoindre près du grand bassin de Lublin. Et quand j’arrive enfin dans la pénombre, il me parle de la haine qu’il porte envers les êtres humains. Mais, il fait trop sombre et je reste parmi les ombres. Derrière lui tout ce que je vois, c’est un monde sale mais pourtant tranquille. Des ombres passent puis d’autres repassent telle une ronde infinie. Moi, je suis assise et j’attends… J’attends que le temps passe, que son âme oublie les souffrances d’autrui. Les personnes auxquels il pense ne sont plus ici.
« Retourne d’où tu viens, crie t-il soudain, que veux-tu ? Renie ton chagrin, oublie le liquide merveilleux de tes yeux. Mais rappelle toi, pense à tout ce que je ressens grâce à toi…Va !
- Je ne m’en irai certainement pas !
- Pourquoi refuse-tu ? Je t’en prie, te supplie de partir ! Ne regarde pas cette atroce chose qui va arriver .J’ose dire que tout cela se fera impunément…Ne reviens pas voir mon cadavre glacé, coupé en mille morceaux gelés d’où la sève s’écoulera goutte à goutte sous la chaleur du mois d’août.
- Ne dis pas ça…Tu ne sais même pas, peut-être que…
- Peut-être, peut-être… A quoi bon espérer, mon heure est arrivée.
- Il fait jour.
- C’est bientôt mon tour ! »
Ainsi, c’est fini…Ô cher journal, j’implore ton aide. As- tu quelque idée en tête pour détruire ce mauvais présage ? Je maudis ces hommes qui veulent assassiner la seule personne qui me reste pour continuer cette pauvre vie. Un passage, dis-tu, un passage…Sais tu ? Il n’a jamais cessé une seconde de croire qu’il aurait du naître arbre. Son visage est de marbre mais cesse enfin de l’être quand il se décide à boire.
10.02.99
Cher journal,
Pour moi, Tom a toujours été homme. Pour lui, il a toujours été un élément de la flore. A en juger à son sort, il n’a jamais fait florès, pour lui dites votre messe.
Oh, voilà le sicaire…Il y a peut-être une chance…
20.03.99
Cher journal,
Voilà plus d’un mois que je ne t’ai pas écrit. Oh, s’il te plaît souris...Ca fait si longtemps que personne auprès de moi n’a ri. Je suis dans une prison, qui sera désormais ma nouvelle maison. On m’a jugé, puis on m’a condamné pour mes péchés. Il y eut une semaine la fièvre m’a saisie au lit. Je commence à me sentir seule, pardi ! Vais-je devenir folle ? Non, j’ai toujours gardé en moi la foi. Plus personne désormais n’a besoin de moi…J’ai été horrible, mais Tom est libre. La faute revient au juge. Sexiste, il n’a pas hésité à m’ajouter sur la liste…
C'est pas drôle tout ça... Mais c'est bien écrit et plein de poésie. Pourtant j'ai eu l'impression qu'il en aurait fallu peu pour que ça tourne à Bonny and Clyde...
Jubens, ce texte augure bien de la suite, et j'espère de tout coeur que tu pourras continuer à "jouer à travailler" avec nous !
Tu as vu comme tu as bien fait de t'accrocher ! toi qui voulais nous quitter avec ton pathétique "je vais partir" !... Reviens !
Jubens, ce texte augure bien de la suite, et j'espère de tout coeur que tu pourras continuer à "jouer à travailler" avec nous !
Tu as vu comme tu as bien fait de t'accrocher ! toi qui voulais nous quitter avec ton pathétique "je vais partir" !... Reviens !
Oui, poésie. C'est ce qui se dégage de ton texte. Incompréhension aussi, mais c'est lié à la poésie, j'ai en tous cas besoin de le relire pour tout goûter, et tenter de comprendre.
Rien à redire sur le style, rien ne heurte.
D'où vient alors que j'ai eu du mal à accrocher? Serais-je trop "basique" pour des textes plus poétiques?
Et au fait? Tu as eu l'occasion d'aller voir là?
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
On compte sur toi, hein?
Rien à redire sur le style, rien ne heurte.
D'où vient alors que j'ai eu du mal à accrocher? Serais-je trop "basique" pour des textes plus poétiques?
Et au fait? Tu as eu l'occasion d'aller voir là?
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
On compte sur toi, hein?
Je me suis paumé, mais l’errance n'était pas désagréable. Poésie ou bases instables de la construction ?
Je me suis perdue, il faut que je relise c'est certain, c'est beau, bien écrit mais j'ai loupé la margelle de la fontaine. J'y reviendrai donc, pour mieux comprendre...
C'est romantique. Il y a quelques images poétiques d'autres un peu plus lourdes.
J'aimerai voir quelque chose d'un peu plus léger.
J'aimerai voir quelque chose d'un peu plus léger.
Aïe! Je me suis perdu en route... ai perdu le fil (pas assez concentré sans doute)... difficile de donner un avis... ;-) ;-)
Très jolie texte mais c'est trop de proses et de vers. On arrive à perdre pied et il faut relire pour tout suivre. Et j'ai relu et, à peu près, suivi!!!
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