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En effet, ce roman peut passer pour un roman policier sans inspecteur ("miteux" ou non) ni intrigue policière... A certains égards, ce roman pourrait passer pour du Simenon ou du Mac Orlan. On a aujourd'hui peine à imaginer le succès qu'ont eu ces deux auteurs - Carco et MacOrlan - dans l'entre-deux-guerres ; seul Simenon a survécu (au point d'entrer dans la Pléiade..) : c'est injuste car il est plus inégal que ses deux (presque) contemporains. En renonçant à l'intrigue policière, Carco et Mac Orlan se sont privés d'une recette à succès, certes réductrice, mais qui les eût rendus clairement identifiables auprès du grand public et contribué à leur assurer une audience à travers les générations. En préférant le roman de mœurs, plus noble, mais qui n'a plus beaucoup la cote aujourd'hui, ils ont à terme compromis leur succès. Croyant faire œuvre durable, ils se sont condamnés à une gloire éphémère. Étrange paradoxe de la postérité.
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