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C'est un monument de la SF et de la Fantasy qui nous a quitté ce lundi 22 janvier.
Ursula Le Guin avait 88 ans.
Ursula Le Guin avait 88 ans.
Et dire que je n'ai encore rien lu d'elle ! Ses "Contes de Terremer" sont à la médiathèque, je m'étais juré de les lire un jour, et j'avais aussi acheté en brocante il y a longtemps "Le commencement de nulle part", toujours pas lu on plus ! C'est un grand nom de la SF qui nous quitte !
Je vais lire "les chroniques des rivages de l’ouest" c'est la seule trilogie que je n'ai pas lu de l'autrice.
Feuilletant du coup à nouveau le guide de André-François Ruaud sur le sujet, "Cartographie du merveilleux", qu'il me soit permis de citer ce que pense F Ruaud sur Ursula Le Guin, ainsi que sur Terremer:
"Terremer est l'un des premiers chefs d’œuvre de la Fantasy moderne. La structure de l'histoire apparaît classique: un roman d'apprentissage magique. On suit toute la vie de Ged, depuis son enfance sur l'une des île de l'archipel, jusqu'à son avènement au statut de grand mage de ce monde. Devenu cliché de la Fantasy commerciale, cette structure était encore neuve à l'époque, et Le Guin y ajouta une profondeur de regard ainsi qu'un souci de réalisme qui n'ont toujours pas réellement été égalés depuis."
"Terremer est l'un des premiers chefs d’œuvre de la Fantasy moderne. La structure de l'histoire apparaît classique: un roman d'apprentissage magique. On suit toute la vie de Ged, depuis son enfance sur l'une des île de l'archipel, jusqu'à son avènement au statut de grand mage de ce monde. Devenu cliché de la Fantasy commerciale, cette structure était encore neuve à l'époque, et Le Guin y ajouta une profondeur de regard ainsi qu'un souci de réalisme qui n'ont toujours pas réellement été égalés depuis."
J'avais acheté les 3 volumes de Terremer dans la belle édition reliée des éditions Opta, Aventures fantastiques. Ils sont parus en 1977. Je les ai offerts sans les avoir lus à l'une de mes frangines. Comme j'ai passé cinq jours chez elle à Noël, j'y ai lu les deux premiers, et rapporté chez moi le troisième, que je lui rendrai.
Un régal de lecture.
Un régal de lecture.
Feuilletant distraitement "l'anthologie de la littérature de science-fiction" de Jacques Sadoul (une édition déjà ancienne de 1981) j'ai été surpris de lire que Sadoul rappelle qu'il est très mitigé, à l'époque en tout cas, sur l’œuvre d'Ursula Le Guin (ce serait intéressant de voir s'il a changé d'avis depuis):
"une seule voix discordante dans ce concert de louange: la mienne. Dans mon Histoire de la science-fiction moderne, j'ai décrit l’œuvre de cet auteur comme pesante, ennuyeuse et écrite dans un style désespérément universitaire. Néanmoins un texte comme Ceux qui partent d'Omelas, et d'autres plus récents, donnent à penser qu'Ursula Le Guin peut prvenir à se débarrasser de sa raideur et à devenir, cette fois réellement, un auteur de premier plan".
"une seule voix discordante dans ce concert de louange: la mienne. Dans mon Histoire de la science-fiction moderne, j'ai décrit l’œuvre de cet auteur comme pesante, ennuyeuse et écrite dans un style désespérément universitaire. Néanmoins un texte comme Ceux qui partent d'Omelas, et d'autres plus récents, donnent à penser qu'Ursula Le Guin peut prvenir à se débarrasser de sa raideur et à devenir, cette fois réellement, un auteur de premier plan".
Je n'ai jamais lu Ursula K Le Guin. J'avais essayé "La main gauche de la nuit" quand j'étais adolescent, dans ma période SF, mais j'avais vite abandonné. Je réessayerai peut-être, même si la critique postée sur CL par Pacmann est mitigée... J'avais découvert Terremer au cinéma, avec l'adaptation par les studios Gubli il y a une dizaine d'années. J'en garde aussi un souvenir mitigé mais je ne jugerai pas le livre sur la base de son adaptation en dessin animé ! :)
Non il ne faut pas juger sur le film d'animation, l'histoire réalisée par le fils de Hayao n'est vraiment pas à la hauteur des livres et probablement pas non plus des qualités qu'ont les films de son père(Totoro, Nausicaa...).
J'ai adoré le cycle Terremer par l'originalité et le côté anthropologique poussé de son monde. Anthropologique n'est peut être pas le bon mot mais les cultures et sociétés décrites par cette romancière est assez bluffant, une partie d'ailleurs de la série tourne autour d'un autre personnage que le héros: une jeune fille élevée en autarcie dans l'esprit d'un culte et qui sort de cet emprisonnement et découvre le monde. Monde où Ged dit l'épervier(classique quête initiatique parsemée d'embûches où l'ennemi intérieur est le plus grave péril) évolue dans la magie, le pouvoir qui a permit au monde d'exister: la parole des Dragons.
La pêche comme tradition et mode de vie y sont (comme pour l'anthropologie des réalités de sa vie) des thèmes traités avec un réalisme rares pour ce genre littéraire assez bluffant.
Ces récits de S-F sont complétement en marge de tout ce qui s'écrit en science fiction(sans pourtant en renier les qualités des thèmes qui pourraient la rapprocher d'autres auteurs). Cela ne m'étonne guère que Jacques Sadoul( qui s'est bien trompé plusieurs fois depuis le temps qu'il est anthologiste en littérature ) ait un avis mitigé. D'ailleurs comment ne pas l'ête quand on oscille entre Star Trek, K.Dick et le conte philosophique avec un flamboiement à la Jack Vance.
Je viens d'ailleurs de constater que je n'ai lu que 5 des livres sur une saga bien plus grande. L'ayant fait d'ailleurs de façon non chronologique c'est perturbant pour une histoire qui prends parfois des assez troublants même si chacun des livres que j'ai lus(Les dépossédés, Le monde de Rocanon ,planéte d'exil, la main gauche de la nuit, le dit d'Aka) se lisent pourtant bien de façon indépendante et forment chacun une histoire complète(exception du dernier qui présente une sorte d conclusion). Chic alors il m'en reste encore à découvrir.
Une grande écrivain, d'excellents livres qui méritent une plus grande reconnaissance auprès de tout les publics du livre.
J'ai adoré le cycle Terremer par l'originalité et le côté anthropologique poussé de son monde. Anthropologique n'est peut être pas le bon mot mais les cultures et sociétés décrites par cette romancière est assez bluffant, une partie d'ailleurs de la série tourne autour d'un autre personnage que le héros: une jeune fille élevée en autarcie dans l'esprit d'un culte et qui sort de cet emprisonnement et découvre le monde. Monde où Ged dit l'épervier(classique quête initiatique parsemée d'embûches où l'ennemi intérieur est le plus grave péril) évolue dans la magie, le pouvoir qui a permit au monde d'exister: la parole des Dragons.
La pêche comme tradition et mode de vie y sont (comme pour l'anthropologie des réalités de sa vie) des thèmes traités avec un réalisme rares pour ce genre littéraire assez bluffant.
Ces récits de S-F sont complétement en marge de tout ce qui s'écrit en science fiction(sans pourtant en renier les qualités des thèmes qui pourraient la rapprocher d'autres auteurs). Cela ne m'étonne guère que Jacques Sadoul( qui s'est bien trompé plusieurs fois depuis le temps qu'il est anthologiste en littérature ) ait un avis mitigé. D'ailleurs comment ne pas l'ête quand on oscille entre Star Trek, K.Dick et le conte philosophique avec un flamboiement à la Jack Vance.
Je viens d'ailleurs de constater que je n'ai lu que 5 des livres sur une saga bien plus grande. L'ayant fait d'ailleurs de façon non chronologique c'est perturbant pour une histoire qui prends parfois des assez troublants même si chacun des livres que j'ai lus(Les dépossédés, Le monde de Rocanon ,planéte d'exil, la main gauche de la nuit, le dit d'Aka) se lisent pourtant bien de façon indépendante et forment chacun une histoire complète(exception du dernier qui présente une sorte d conclusion). Chic alors il m'en reste encore à découvrir.
Une grande écrivain, d'excellents livres qui méritent une plus grande reconnaissance auprès de tout les publics du livre.
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