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En octobre 2015, Anne Bert (1958-2017) apprenait qu'elle souffrait de la maladie de Charcot, maladie dégénérative et incurable. Dès lors son choix était fait, ce sera l'euthanasie. Mais cette pratique reste toujours interdite en France et Anne Bert va donc se lancer dans un dernier combat ... tenter de faire changer la législation. En janvier elle avait publié une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle pour qu'ils se prononcent sur le sujet.
Le lundi 2 octobre, Anne Bert s'est éteinte suite à une injection létale dans un hôpital belge de soins palliatifs.
Son prochain livre "Le tout dernier été" sortira dans quelques jours (Éditions Fayard)
Voici sa dernière lettre ouverte publiée dimanche dans le JDD :
"Je m’appelle Anne Bert, j’ai 59 ans et suis atteinte depuis deux ans de la sclérose latérale amyotrophique, dite aussi maladie de Charcot ou SLA. Maladie neuro-dégénérative incurable et mortelle à très brève échéance, qui emmure dans son corps et paralyse progressivement tous les muscles jusqu’à l’asphyxie et la mort. La France nous interdit, en phase terminale ou face à l’inguérissable et aux souffrances insupportables, de bénéficier du droit à choisir l’euthanasie ou le suicide assisté, elle a préféré l’hypocrisie de la loi Leonetti qui ne garantie même pas le respect de nos directives.
Pour ma part, j’ai biaisé la violence de l’injonction de souffrir ce que l’on m'impose dans notre pays. C’est hors frontières et en femme libre jusqu’au geste létal et légal, qu’il sera mit un terme à l’horreur et aux tortures physiques et morales de mon emprisonnement, avec l’aide de médecins volontaires et humanistes. Ce choix si difficile rendu possible apaise mes derniers mois à vivre durant lesquels je n’ai cessé d’interpeller le gouvernement et les responsables politiques.
Ma vie s’achève, alors, pour clore ma contribution à cette lutte, avec la certitude que la littérature interroge et construit nos sociétés, j’ai tenu à écrire un livre intitulé Le tout dernier été*, pour dire autrement, sous le prisme du goût de la vie, comment je me suis réappropriée ma vision de la mort, bien au-delà du tabou de la fin de vie.
La ministre de la Santé m’a confirmé qu’elle ne veut pas rouvrir le débat sur le droit à choisir l’euthanasie en cas de maladie incurable ou en phase terminale. Lorsque ceux qui gouvernent la France ou exercent un pouvoir, nient la réalité sur une question fondamentale de la vie, alors les Français doivent œuvrer pour se faire entendre.
Je m’adresse donc à vous, citoyens libres d’une France démocratique laïque, je suis sûre que vous prendrez le relais de ce combat pour qu’advienne cette loi française qui doit garantir à tous la liberté de choisir en son âme et conscience les soins palliatifs ou l’aide active à mourir.
Nous sommes tous concernés par la fin de vie et la mort, parfois beaucoup trop tôt. Penser la mort ne fait pas mourir, elle est inscrite dans notre existence. En faire un tabou nous soumet à la tutelle de la loi Leonetti et à celle du corps médical, qui nous trompent puisque même la sédation profonde et continue peut nous être refusée malgré nos directives et la désignation d’une personne de confiance.
Vous êtes plus de 90% à vous déclarer favorables au droit de choisir une aide active à mourir, dans un cadre strictement contrôlé. Près de 200.000 d’entre vous ont signé les pétitions mises en ligne depuis peu. Ce qui ne veut pas dire que vous aurez tous recours à l’euthanasie en fin de vie, vous réclamez simplement de pouvoir opter - lorsqu’il n’y a plus d’espoir de guérison – soit pour des soins palliatifs absolument conformes à vos directives, soit pour une aide active à mourir. Ce droit est basé sur les valeurs de la laïcité, comme il existe en Belgique depuis 2002. Il ne nuit pas à la liberté des croyants de toutes confessions, qui peuvent choisir de vivre leur agonie jusqu’au bout.
Alors dites-le. Autour de vous, chez votre médecin, sur les réseaux sociaux et dans la rue s’il le faut pour y contrer une minorité obscurantiste, bruyante, qui se veut dominante. Réveillez les consciences sourdes ou endormies de nos dirigeants puisqu’ils vous confisquent le débat public sur cette évolution sociétale à disposer de vous-même jusqu’à votre mort.
N’acceptez plus que ceux qui sont aux responsabilités, cachés derrière la loi Léonetti, vous assènent sans vergogne et de concert avec certains médecins, sociologues et philosophes, des contrevérités au sujet de l’euthanasie. Ils tronquent la réalité, alimentent de leurs fantasmes la peur de légiférer sur le droit de choisir une aide médicale active.
Refusez le joug religieux qui entend soumette tous les français à la crainte de la loi de dieu, n’acceptez pas plus que des médecins refusent de vous rendre le pouvoir qu’ils détiennent sur la fin de votre existence.
Forte de mon expérience de fin de vie en France et de mon choix de trouver une terre plus hospitalière, je déjoue les arguments fallacieux et les fantasmes serinés un peu partout.
Non, la loi française n’assure pas au malade son autodétermination et elle n’est pas garante d’équité. Chaque équipe médicale agit, in fine, selon ses propres convictions et non selon les vôtres.
Non, la sédation profonde et censée être continue ne l’est pas, car fréquemment le médecin réveille l’agonisant pour lui redemander s’il persiste dans son choix, ce qui est contraire à la loi Leonetti.
Non, l’euthanasie ne relève pas de l’eugénisme, ce sont les Allemands nazis qui en ont fait en temps de guerre leur instrument diabolique et ont dénaturé ce mot grec.
Non, l'euthanasie n’a pas encouragé les malades à choisir cette porte de sortie
Non, la loi belge n’oblige pas le corps médical à la pratiquer et ce ne sont jamais les médecins belges qui décident d’euthanasier leurs patients. Seul le patient peut exprimer ce choix et doit trouver le docteur qui l’acceptera.
Non, la loi belge sur l’euthanasie n’a pas encouragé les spoliations d’héritage ni la liquidation des personnes âgées. Elle n’est pas non plus une solution d’ordre économique.
Non, elle n’a pas encouragé les malades à choisir cette porte de sortie - qui n’est jamais facilité - puisque seuls 2% des malades en fin de vie la choisissent.
Non, elle n’a pas non plus favorisé une multitude de dérives. Bien au contraire, la loi belge a balisé strictement l’aide active à mourir alors que près de 2 000 actes d’euthanasie clandestine- donc de facto criminels- sont pratiqués en France sans aucun contrôle, de façon notoire.
Non, le procédé létal n’est pas violent.
Non, le droit à l’euthanasie ne s’oppose pas aux soins palliatifs.
Et enfin non, je ne suis pas un cas particulier et exceptionnel. Légiférer sur l’euthanasie n’est pas répondre à l’individuel, mais bien à une volonté collective de pouvoir choisir en son âme et conscience ce que l’on veut faire des derniers instants de sa vie.
Les médecins français et quelques psychologues messianiques ne sont pas plus experts que leurs malades. Personne n’est plus à même que le malade incurable de décider de sa mort.
Nos gouvernants affirment ne pas entendre notre volonté à légiférer sur le droit à choisir une aide active à mourir?
Exigez, sans attendre, un débat public. Et en attendant cette loi qui se fera, Rédigez tous vos directives anticipées dès maintenant en stipulant que vous réclamez ce droit en cas de souffrances inguérissables."
Anne BERT
Le lundi 2 octobre, Anne Bert s'est éteinte suite à une injection létale dans un hôpital belge de soins palliatifs.
Son prochain livre "Le tout dernier été" sortira dans quelques jours (Éditions Fayard)
Voici sa dernière lettre ouverte publiée dimanche dans le JDD :
"Je m’appelle Anne Bert, j’ai 59 ans et suis atteinte depuis deux ans de la sclérose latérale amyotrophique, dite aussi maladie de Charcot ou SLA. Maladie neuro-dégénérative incurable et mortelle à très brève échéance, qui emmure dans son corps et paralyse progressivement tous les muscles jusqu’à l’asphyxie et la mort. La France nous interdit, en phase terminale ou face à l’inguérissable et aux souffrances insupportables, de bénéficier du droit à choisir l’euthanasie ou le suicide assisté, elle a préféré l’hypocrisie de la loi Leonetti qui ne garantie même pas le respect de nos directives.
Pour ma part, j’ai biaisé la violence de l’injonction de souffrir ce que l’on m'impose dans notre pays. C’est hors frontières et en femme libre jusqu’au geste létal et légal, qu’il sera mit un terme à l’horreur et aux tortures physiques et morales de mon emprisonnement, avec l’aide de médecins volontaires et humanistes. Ce choix si difficile rendu possible apaise mes derniers mois à vivre durant lesquels je n’ai cessé d’interpeller le gouvernement et les responsables politiques.
Ma vie s’achève, alors, pour clore ma contribution à cette lutte, avec la certitude que la littérature interroge et construit nos sociétés, j’ai tenu à écrire un livre intitulé Le tout dernier été*, pour dire autrement, sous le prisme du goût de la vie, comment je me suis réappropriée ma vision de la mort, bien au-delà du tabou de la fin de vie.
La ministre de la Santé m’a confirmé qu’elle ne veut pas rouvrir le débat sur le droit à choisir l’euthanasie en cas de maladie incurable ou en phase terminale. Lorsque ceux qui gouvernent la France ou exercent un pouvoir, nient la réalité sur une question fondamentale de la vie, alors les Français doivent œuvrer pour se faire entendre.
Je m’adresse donc à vous, citoyens libres d’une France démocratique laïque, je suis sûre que vous prendrez le relais de ce combat pour qu’advienne cette loi française qui doit garantir à tous la liberté de choisir en son âme et conscience les soins palliatifs ou l’aide active à mourir.
Nous sommes tous concernés par la fin de vie et la mort, parfois beaucoup trop tôt. Penser la mort ne fait pas mourir, elle est inscrite dans notre existence. En faire un tabou nous soumet à la tutelle de la loi Leonetti et à celle du corps médical, qui nous trompent puisque même la sédation profonde et continue peut nous être refusée malgré nos directives et la désignation d’une personne de confiance.
Vous êtes plus de 90% à vous déclarer favorables au droit de choisir une aide active à mourir, dans un cadre strictement contrôlé. Près de 200.000 d’entre vous ont signé les pétitions mises en ligne depuis peu. Ce qui ne veut pas dire que vous aurez tous recours à l’euthanasie en fin de vie, vous réclamez simplement de pouvoir opter - lorsqu’il n’y a plus d’espoir de guérison – soit pour des soins palliatifs absolument conformes à vos directives, soit pour une aide active à mourir. Ce droit est basé sur les valeurs de la laïcité, comme il existe en Belgique depuis 2002. Il ne nuit pas à la liberté des croyants de toutes confessions, qui peuvent choisir de vivre leur agonie jusqu’au bout.
Alors dites-le. Autour de vous, chez votre médecin, sur les réseaux sociaux et dans la rue s’il le faut pour y contrer une minorité obscurantiste, bruyante, qui se veut dominante. Réveillez les consciences sourdes ou endormies de nos dirigeants puisqu’ils vous confisquent le débat public sur cette évolution sociétale à disposer de vous-même jusqu’à votre mort.
N’acceptez plus que ceux qui sont aux responsabilités, cachés derrière la loi Léonetti, vous assènent sans vergogne et de concert avec certains médecins, sociologues et philosophes, des contrevérités au sujet de l’euthanasie. Ils tronquent la réalité, alimentent de leurs fantasmes la peur de légiférer sur le droit de choisir une aide médicale active.
Refusez le joug religieux qui entend soumette tous les français à la crainte de la loi de dieu, n’acceptez pas plus que des médecins refusent de vous rendre le pouvoir qu’ils détiennent sur la fin de votre existence.
Forte de mon expérience de fin de vie en France et de mon choix de trouver une terre plus hospitalière, je déjoue les arguments fallacieux et les fantasmes serinés un peu partout.
Non, la loi française n’assure pas au malade son autodétermination et elle n’est pas garante d’équité. Chaque équipe médicale agit, in fine, selon ses propres convictions et non selon les vôtres.
Non, la sédation profonde et censée être continue ne l’est pas, car fréquemment le médecin réveille l’agonisant pour lui redemander s’il persiste dans son choix, ce qui est contraire à la loi Leonetti.
Non, l’euthanasie ne relève pas de l’eugénisme, ce sont les Allemands nazis qui en ont fait en temps de guerre leur instrument diabolique et ont dénaturé ce mot grec.
Non, l'euthanasie n’a pas encouragé les malades à choisir cette porte de sortie
Non, la loi belge n’oblige pas le corps médical à la pratiquer et ce ne sont jamais les médecins belges qui décident d’euthanasier leurs patients. Seul le patient peut exprimer ce choix et doit trouver le docteur qui l’acceptera.
Non, la loi belge sur l’euthanasie n’a pas encouragé les spoliations d’héritage ni la liquidation des personnes âgées. Elle n’est pas non plus une solution d’ordre économique.
Non, elle n’a pas encouragé les malades à choisir cette porte de sortie - qui n’est jamais facilité - puisque seuls 2% des malades en fin de vie la choisissent.
Non, elle n’a pas non plus favorisé une multitude de dérives. Bien au contraire, la loi belge a balisé strictement l’aide active à mourir alors que près de 2 000 actes d’euthanasie clandestine- donc de facto criminels- sont pratiqués en France sans aucun contrôle, de façon notoire.
Non, le procédé létal n’est pas violent.
Non, le droit à l’euthanasie ne s’oppose pas aux soins palliatifs.
Et enfin non, je ne suis pas un cas particulier et exceptionnel. Légiférer sur l’euthanasie n’est pas répondre à l’individuel, mais bien à une volonté collective de pouvoir choisir en son âme et conscience ce que l’on veut faire des derniers instants de sa vie.
Les médecins français et quelques psychologues messianiques ne sont pas plus experts que leurs malades. Personne n’est plus à même que le malade incurable de décider de sa mort.
Nos gouvernants affirment ne pas entendre notre volonté à légiférer sur le droit à choisir une aide active à mourir?
Exigez, sans attendre, un débat public. Et en attendant cette loi qui se fera, Rédigez tous vos directives anticipées dès maintenant en stipulant que vous réclamez ce droit en cas de souffrances inguérissables."
Anne BERT
Ce texte est chargé d’une émotion infinie et personne ne peut juger la décision de Anne Bert.
Je trouve seulement regrettable qu’elle argumente pour justifier sa décision. Elle n’a de compte à rendre à personne si ce n’est qu’à elle-même en âme et conscience.
Je pense qu’elle a eu tort d’essayer de convaincre les autres d’exiger une loi qui permettrait d’agir comme elle.
« Les Français doivent œuvrer pour se faire entendre, dit-elle, près de 200.000 d’entre vous ont signé les pétitions mises en ligne depuis peu … Vous êtes plus de 90% à vous déclarer favorables au droit de choisir une aide active à mourir, dans un cadre strictement contrôlé ».
Et alors ? Si même 100 % se déclaraient favorables, serait-ce une raison suffisante pour en faire une loi ? Comme si la Loi devait se contenter d’entériner le vœu de la majorité.
Je pense, malgré tout le respect que j’ai pour elle, qu’elle a tort de parler de « contrer une minorité obscurantiste, bruyante, qui se veut dominante... ». Ce n’est pas avec ce genre de propos qu’on peut entamer un débat serein. La question est trop grave pour qu’on la prenne sur ce ton.
De même qu’à mon humble avis, elle ne devrait pas parler « des consciences sourdes ou endormies de nos dirigeants... ». L’insulte ne sert pas sa cause.
Quand elle parle « du joug religieux qui entend soumette tous les français à la crainte de la loi de dieu... » elle se trompe : la religion n’impose aucun joug, elle met à disposition de ses fidèles tous les éléments qui leur permettent de décider en âme et conscience.
Et quand elle dit : « n’acceptez pas que des médecins refusent de vous rendre le pouvoir qu’ils détiennent sur la fin de votre existence », elle se trompe encore : la loi d’Hippocrate ne donne aux médecins aucun pouvoir sur la fin de votre existence.
Et pour terminer, quand elle dit : « seuls 2% des malades en fin de vie choisissent l’euthanasie », je pense que c’est l’hommage du vice à la vertu.
Je pense qu’elle aurait dû se contenter de mourir dans ce qu’elle appelle « la dignité », sans vouloir se justifier ni convaincre qu’elle a eu raison.
Je trouve seulement regrettable qu’elle argumente pour justifier sa décision. Elle n’a de compte à rendre à personne si ce n’est qu’à elle-même en âme et conscience.
Je pense qu’elle a eu tort d’essayer de convaincre les autres d’exiger une loi qui permettrait d’agir comme elle.
« Les Français doivent œuvrer pour se faire entendre, dit-elle, près de 200.000 d’entre vous ont signé les pétitions mises en ligne depuis peu … Vous êtes plus de 90% à vous déclarer favorables au droit de choisir une aide active à mourir, dans un cadre strictement contrôlé ».
Et alors ? Si même 100 % se déclaraient favorables, serait-ce une raison suffisante pour en faire une loi ? Comme si la Loi devait se contenter d’entériner le vœu de la majorité.
Je pense, malgré tout le respect que j’ai pour elle, qu’elle a tort de parler de « contrer une minorité obscurantiste, bruyante, qui se veut dominante... ». Ce n’est pas avec ce genre de propos qu’on peut entamer un débat serein. La question est trop grave pour qu’on la prenne sur ce ton.
De même qu’à mon humble avis, elle ne devrait pas parler « des consciences sourdes ou endormies de nos dirigeants... ». L’insulte ne sert pas sa cause.
Quand elle parle « du joug religieux qui entend soumette tous les français à la crainte de la loi de dieu... » elle se trompe : la religion n’impose aucun joug, elle met à disposition de ses fidèles tous les éléments qui leur permettent de décider en âme et conscience.
Et quand elle dit : « n’acceptez pas que des médecins refusent de vous rendre le pouvoir qu’ils détiennent sur la fin de votre existence », elle se trompe encore : la loi d’Hippocrate ne donne aux médecins aucun pouvoir sur la fin de votre existence.
Et pour terminer, quand elle dit : « seuls 2% des malades en fin de vie choisissent l’euthanasie », je pense que c’est l’hommage du vice à la vertu.
Je pense qu’elle aurait dû se contenter de mourir dans ce qu’elle appelle « la dignité », sans vouloir se justifier ni convaincre qu’elle a eu raison.
Quand j'ai lu ce livre, je ne savais pas qu'elle était atteinte de cette cruelle maladie. Je comprends mieux aujourd'hui le message qu'elle y délivrait et par lequel elle réclamait le droit à la sexualité pour tous ceux qui souffrent de la maladie ou sont atteints d'un handicap quelconque. Respectons son choix et souhaitons lui de reposer en paix.
N'étant pas, à ce jour, atteint d'une maladie invalidante, je ne me sens pas le droit de critiquer son choix.
N'étant pas, à ce jour, atteint d'une maladie invalidante, je ne me sens pas le droit de critiquer son choix.
Et alors ? Si même 100 % se déclaraient favorables, serait-ce une raison suffisante pour en faire une loi ? Comme si la Loi devait se contenter d’entériner le vœu de la majorité.
Curieuse inversion des choses, mon cher SJB. Personne ne pense à faire une loi obligeant des gens à se faire euthanasier ou aux médecins de pratiquer des euthanasies si leur conscience y est opposée. En Belgique, jusqu'à la loi Lallemand Michielsen, l'euthanasie, même pratiquée chez un patient en fin de vie, qui souffre abominablement et qui le demande, était considérée comme un crime. La loi n'a fait qu'une chose, c'est de la sortir du code pénal, pour autant que les conditions très strictes de la loi soient respectées. Cette loi garantit aux médecins de ne pas se retrouver un taule pour un simple acte de.... Comment il dit, Jésus? Ah oui de charité.
Je pense que la Belgique est un peu à la pointe en ce domaine. Il y a des gens qui travaillent dans les soins palliatifs et qui sont confrontés à des situations difficiles, et qui font ce qu'ils peuvent en leur âme en conscience.
Qu'elle repose en paix...
Qu'elle repose en paix...
Bonne nouvelle, le Rat des Champs a quitté sa tanière où il hiverne depuis… des années.
Mais je ne vois pas très bien ce que tu veux dire : « Curieuse inversion des choses, mon cher SJB. Personne ne pense à faire une loi obligeant des gens à se faire euthanasier ou aux médecins de pratiquer des euthanasies si leur conscience y est opposée »
La pétition en question ne demandait pas une loi obligeant des gens à se faire euthanasier mais : « le droit de choisir une aide active à mourir, dans un cadre strictement contrôlé ».
Pétition que, entre parenthèses, j’aurais signée ne fut ce que pour protéger le médecin contre l’accusation de tueur à gage s’il pratique ce que Jésus et toi vous appelez la charité.
Ce que je veux dire c’est que son argument n’est pas bon : si même tout le monde voulait une loi ça ne suffirait pas pour dire que cette loi serait juste.
Ceci dit, je pense que la loi belge est bien faite : elle laisse la possibilité aux gens de choisir devant leur conscience et, au médecin de leur venir en aide sans tomber sous le coup d’une accusation de meurtre.
Maintenant, bien sûr, nous n’avons pas à juger le choix de cette dame, et qu’elle repose en paix !
Mais je ne vois pas très bien ce que tu veux dire : « Curieuse inversion des choses, mon cher SJB. Personne ne pense à faire une loi obligeant des gens à se faire euthanasier ou aux médecins de pratiquer des euthanasies si leur conscience y est opposée »
La pétition en question ne demandait pas une loi obligeant des gens à se faire euthanasier mais : « le droit de choisir une aide active à mourir, dans un cadre strictement contrôlé ».
Pétition que, entre parenthèses, j’aurais signée ne fut ce que pour protéger le médecin contre l’accusation de tueur à gage s’il pratique ce que Jésus et toi vous appelez la charité.
Ce que je veux dire c’est que son argument n’est pas bon : si même tout le monde voulait une loi ça ne suffirait pas pour dire que cette loi serait juste.
Ceci dit, je pense que la loi belge est bien faite : elle laisse la possibilité aux gens de choisir devant leur conscience et, au médecin de leur venir en aide sans tomber sous le coup d’une accusation de meurtre.
Maintenant, bien sûr, nous n’avons pas à juger le choix de cette dame, et qu’elle repose en paix !
Je vais vous raconter quelque chose de personnel.
Ma femme a succombé en juin 2009 à une tumeur au cerveau, non cancéreuse, mais inatteignable, et extrêmement douloureuse à partir de juillet 2004, soit presque cinq ans de souffrances. Le chef de service de neuro-chirurgie du CHU de P. a tout de même voulu l'opérer en octobre 2004, causant des dégâts irréversibles. Je lui avais pourtant demandé : "Ce n'est pas dangereux, docteur ?", il m'avait répondu : "Pensez-vous, je fais ça tous les jours !" Tout ça pour récupérer un petit échantillon proche de la tumeur et inanalysable.
Claire a subi un véritable calvaire, jamais sa douleur n'a été traitée correctement, sauf pendant les trois derniers mois de sa vie, qu'elle a voulu passer chez nous, en hospitalisation à domicile et où, pour la première fois, elle a été humainement considérée par des infirmiers sensationnels.
Quand, en septembre 2008, juste après le départ de notre fille en Erasmus en Suède, elle est tombée et s'est révélée incapable de se relever, j'ai appelé le SAMU. Nous avons poireauté de 8 h du matin à 17 h dans un couloir, envoyé alors au service de neurologie, où le même chef de service est arrivé suivi de tout son staff, m'a fait sortir de la chambre. une demi-heure après, ils sont sortis et le patron est venu vers moi en me disant sèchement : "Vous pouvez commander le fauteuil roulant !", puis il a disparu. Heureusement plus humaine et me voyant anéanti par la brutalité de son chef qui m'a laissé sans voix, la jeune interne m'a entraîné dans son bureau et m'a expliqué la situation. Je n'avais pas le droit de rester à l'hôpital, je suis passé dire au revoir à Claire, j'ai quitté le CHU et me suis mis à chialer comme un gosse pendant tout le trajet à pied (nous habitions à 1 km à peine) jusqu'à la maison. J'ai appelé ma mère (âgée de 88 ans) et j'ai pleuré une heure au téléphone ; elle me disait : "Pleure, ça fait du bien ! Tu t'es trop retenu... "
Claire, au mois d'octobre 2008, avait encore l'usage de ses mains, elle m'a demandé du papier à lettres et des enveloppes. Elle a écrit plusieurs lettres, qu'elle a déposé dans un panier : "à lire après ma mort", m'a-t-elle dit.
J'ai scrupuleusement suivi ses instructions, et nous avons découvert, après les obsèques une lettre pour moi, une lettre pour chacun de nos deux enfants, une lettre pour son parrain et une lettre pour sa soeur cadette, dont elle était la marraine. Et une lettre pour la police !...
Nous avons ouvert cette dernière lettre et vu que Claire avait envisagé de se suicider au surlendemain de Noël 2008 en absorbant d'un seul coup la dose hebdomadaire de morphine qu'on nous délivrait, et qu'il ne faudrait accuser aucun de ses proches, ni son mari, ni ses enfants, d'avoir voulu abréger ses souffrances.
Ce qu'elle ne savait pas au mois d'octobre, c'est que son état de dégraderait de façon importante en deux mois et qu'en décembre, elle ne pourrait plus accéder par elle-même à la réserve de médicaments. Elle n'a donc pas pu mettre son projet à exécution.
Mais à plusieurs reprises, elle a demandé aux médecins d'abréger ses souffrances. Avec toujours une réponse évidemment négative. En mars 2009, lors de son dernier passage au CHU, c'est moi qui ai lourdement insisté : "OK, vous la gardez une semaine en observation, mais je VEUX que vous ajustiez les doses de médicaments anti-douleur. Vous n'avez plus le DROIT de la laisser souffrir."
Le message a été reçu, et elle a passé ses trois derniers mois en partie inconsciente, mais sans souffrir. Ceci après plus de quatre ans d'horribles souffrances...
Claire avait adhéré à l'Association pour le droit de mourir dans la dignité. Moi aussi, et j'y suis toujours.
Mais il faut quand même savoir qu'il y a parfois une grande inhumanité chez certains médecins pour qui la littérature se résume au "Plutôt souffrir que mourir" de notre brave La Fontaine.
J'admire Anne Bert et ceux qui font le choix de décider de mourir.
Ma femme a succombé en juin 2009 à une tumeur au cerveau, non cancéreuse, mais inatteignable, et extrêmement douloureuse à partir de juillet 2004, soit presque cinq ans de souffrances. Le chef de service de neuro-chirurgie du CHU de P. a tout de même voulu l'opérer en octobre 2004, causant des dégâts irréversibles. Je lui avais pourtant demandé : "Ce n'est pas dangereux, docteur ?", il m'avait répondu : "Pensez-vous, je fais ça tous les jours !" Tout ça pour récupérer un petit échantillon proche de la tumeur et inanalysable.
Claire a subi un véritable calvaire, jamais sa douleur n'a été traitée correctement, sauf pendant les trois derniers mois de sa vie, qu'elle a voulu passer chez nous, en hospitalisation à domicile et où, pour la première fois, elle a été humainement considérée par des infirmiers sensationnels.
Quand, en septembre 2008, juste après le départ de notre fille en Erasmus en Suède, elle est tombée et s'est révélée incapable de se relever, j'ai appelé le SAMU. Nous avons poireauté de 8 h du matin à 17 h dans un couloir, envoyé alors au service de neurologie, où le même chef de service est arrivé suivi de tout son staff, m'a fait sortir de la chambre. une demi-heure après, ils sont sortis et le patron est venu vers moi en me disant sèchement : "Vous pouvez commander le fauteuil roulant !", puis il a disparu. Heureusement plus humaine et me voyant anéanti par la brutalité de son chef qui m'a laissé sans voix, la jeune interne m'a entraîné dans son bureau et m'a expliqué la situation. Je n'avais pas le droit de rester à l'hôpital, je suis passé dire au revoir à Claire, j'ai quitté le CHU et me suis mis à chialer comme un gosse pendant tout le trajet à pied (nous habitions à 1 km à peine) jusqu'à la maison. J'ai appelé ma mère (âgée de 88 ans) et j'ai pleuré une heure au téléphone ; elle me disait : "Pleure, ça fait du bien ! Tu t'es trop retenu... "
Claire, au mois d'octobre 2008, avait encore l'usage de ses mains, elle m'a demandé du papier à lettres et des enveloppes. Elle a écrit plusieurs lettres, qu'elle a déposé dans un panier : "à lire après ma mort", m'a-t-elle dit.
J'ai scrupuleusement suivi ses instructions, et nous avons découvert, après les obsèques une lettre pour moi, une lettre pour chacun de nos deux enfants, une lettre pour son parrain et une lettre pour sa soeur cadette, dont elle était la marraine. Et une lettre pour la police !...
Nous avons ouvert cette dernière lettre et vu que Claire avait envisagé de se suicider au surlendemain de Noël 2008 en absorbant d'un seul coup la dose hebdomadaire de morphine qu'on nous délivrait, et qu'il ne faudrait accuser aucun de ses proches, ni son mari, ni ses enfants, d'avoir voulu abréger ses souffrances.
Ce qu'elle ne savait pas au mois d'octobre, c'est que son état de dégraderait de façon importante en deux mois et qu'en décembre, elle ne pourrait plus accéder par elle-même à la réserve de médicaments. Elle n'a donc pas pu mettre son projet à exécution.
Mais à plusieurs reprises, elle a demandé aux médecins d'abréger ses souffrances. Avec toujours une réponse évidemment négative. En mars 2009, lors de son dernier passage au CHU, c'est moi qui ai lourdement insisté : "OK, vous la gardez une semaine en observation, mais je VEUX que vous ajustiez les doses de médicaments anti-douleur. Vous n'avez plus le DROIT de la laisser souffrir."
Le message a été reçu, et elle a passé ses trois derniers mois en partie inconsciente, mais sans souffrir. Ceci après plus de quatre ans d'horribles souffrances...
Claire avait adhéré à l'Association pour le droit de mourir dans la dignité. Moi aussi, et j'y suis toujours.
Mais il faut quand même savoir qu'il y a parfois une grande inhumanité chez certains médecins pour qui la littérature se résume au "Plutôt souffrir que mourir" de notre brave La Fontaine.
J'admire Anne Bert et ceux qui font le choix de décider de mourir.
Mais je pense toujours à toi, mon cher SJB...!
Je suis ravi que tu considères que la loi belge est bonne, c'est aussi mon avis. Tes propos ne me semblaient pas très clairs, mais maintenant que je t'ai compris, je t'approuve.
En fait il serait bon de placer la dépénalisation de l'euthanasie sous conditions, telle qu'elle existe en Belgique dans son cadre philosophico-historique.
Pendant des siècles, en Occident, on a considéré que l'homme n'était pas propriétaire de sa vie, qu'il n'en était que le locataire et qu'elle appartenait à Dieu de plein droit, ce qui signifiait d'ailleurs que le proprio divin ou ses représentants avaient un droit d’expulsion, autrement dit de vie ou de mort sur les gens. Parmi ceux qui prétendaient représenter Dieu, il y avait bien entendu les prêtres. Je n'aurai pas le mauvais esprit de te chagriner en rappelant ici les crimes de l'inquisition, et je ne parlerai que de ceux des rois, des guerres, et des massacres divers. De nos jours, la pensée, du moins occidentale, s'est détachée de ce type de raisonnement, et considère que chacun est propriétaire de son existence, ce qui implique d'une part que nul ne peut la lui voler, y compris l'Etat, et donc le rejet de la peine de mort, qui va de pair avec le droit à l'euthanasie ou au suicide assisté.
Pour en revenir au centre du débat, à savoir le choix de Madame Anne Bert de se faire euthanasier en Belgique, même s'il est éminemment respectable et très émouvant, même si je suis de tout coeur avec elle, je me pose quand même une toute petite question, c'est celle de l'inégalité devant ce type de situation dramatique. Je veux dire par là qu'elle a pu choisir de mourir ainsi parce qu'elle était célèbre, qu'elle était une VIP, mais qu'une technicienne de surface anonyme française sera, elle, condamnée à souffrir sans pouvoir accéder à l'euthanasie, puisqu'il est impensable que se créent en Belgique des services d'euthanasie où des médecins tueraient à la chaîne et à la demande les Français dont les demandes seraient rejetées par la France.
Il faut donc à tout prix que les mentalités évoluent un peu partout en Europe, et que les autres pays prennent leurs responsabilités.
Je suis ravi que tu considères que la loi belge est bonne, c'est aussi mon avis. Tes propos ne me semblaient pas très clairs, mais maintenant que je t'ai compris, je t'approuve.
En fait il serait bon de placer la dépénalisation de l'euthanasie sous conditions, telle qu'elle existe en Belgique dans son cadre philosophico-historique.
Pendant des siècles, en Occident, on a considéré que l'homme n'était pas propriétaire de sa vie, qu'il n'en était que le locataire et qu'elle appartenait à Dieu de plein droit, ce qui signifiait d'ailleurs que le proprio divin ou ses représentants avaient un droit d’expulsion, autrement dit de vie ou de mort sur les gens. Parmi ceux qui prétendaient représenter Dieu, il y avait bien entendu les prêtres. Je n'aurai pas le mauvais esprit de te chagriner en rappelant ici les crimes de l'inquisition, et je ne parlerai que de ceux des rois, des guerres, et des massacres divers. De nos jours, la pensée, du moins occidentale, s'est détachée de ce type de raisonnement, et considère que chacun est propriétaire de son existence, ce qui implique d'une part que nul ne peut la lui voler, y compris l'Etat, et donc le rejet de la peine de mort, qui va de pair avec le droit à l'euthanasie ou au suicide assisté.
Pour en revenir au centre du débat, à savoir le choix de Madame Anne Bert de se faire euthanasier en Belgique, même s'il est éminemment respectable et très émouvant, même si je suis de tout coeur avec elle, je me pose quand même une toute petite question, c'est celle de l'inégalité devant ce type de situation dramatique. Je veux dire par là qu'elle a pu choisir de mourir ainsi parce qu'elle était célèbre, qu'elle était une VIP, mais qu'une technicienne de surface anonyme française sera, elle, condamnée à souffrir sans pouvoir accéder à l'euthanasie, puisqu'il est impensable que se créent en Belgique des services d'euthanasie où des médecins tueraient à la chaîne et à la demande les Français dont les demandes seraient rejetées par la France.
Il faut donc à tout prix que les mentalités évoluent un peu partout en Europe, et que les autres pays prennent leurs responsabilités.
A Cyclo: toute ma sympathie devant ce que tu as vécu. Ton message s'est intercalé alors que j'écrivais le mien. Je pense qu'il faut distinguer deux choses, à savoir, d'une part, la sédation terminale, qui consiste à administrer des doses massives de calmants pour créer un état comateux dans lequel le patient va mourir au bout de plusieurs heures, entouré d'une famille qui pendant ce temps-là souffre un vrai martyre psychologique, et d'autre part, l'euthanasie franche, honnête, à la hollandaise, qui se déroule en quelques minutes, sans attente longue et insupportable. Encore toute ma sympathie, sur ce site, on se connait un peu, ce qui ne veut pas dire qu'on est au courant de toutes les souffrances de vie de chacun.
Je vais vous raconter quelque chose de personnel.Magnifique témoignage, Cyclo, émouvant. Quand on entre dans des cas personnels on touche du doigt les difficultés de faire un choix entre l’obligation d’apaiser les souffrances et l’obligation du respect de la vie.
Je ne voudrais pas être le médecin à qui on demande « d’enlever la prise » ou « de faire la piqûre ».
On m’a signalé dernièrement le cas d’un médecin qui le commandait à une infirmière…
Brrrr... !
faire un choix entre l’obligation d’apaiser les souffrances et l’obligation du respect de la vie.
C'est bien ce que je te disais, mon ami, ce que tu appelles "obligation de respect de la vie" n'est qu'un reflet de ta philosophie personnelle qui n'est pas opposable à ceux qui ne la partagent pas. Celui qui estime être propriétaire de sa vie et que Dieu n'existe pas a le droit de demander que ses souffrances soient apaisées, même par euthanasie, et d'être aidé à mourir.
Je pense plutôt que le respect de la vie est une valeur absolue (ce qui n'est pas incompatible, à mes yeux, avec l'euthanasie) tandis que ton concept de "être propriétaire de sa vie" est le reflet d'une culture individualiste et occidentale ou chacun s'est proclamé "Dieu". Mais ça n'en fait pas une valeur universelle.
C'est vrai, Saule. En Occident du moins, l'humanisme a pris le pouvoir après des siècles où les gens étaient dirigés par des rois de droit divin, sacrés dans de belles cathédrales,et ayant tous les droits sur les manants..La peine de mort est supprimée, l'Etat ne se reconnaissant plus le droit de tuer. Le progrès me semble indéniable, surtout si nous nous comparons à certaines théocraties qui subsistent encore. En Iran, par exemple, selon Amnesty International plus de 700 personnes sont exécutées tous les ans, soit deux à trois par jour. Je trouve effarant d'entendre parler de "respect de la vie" sachant ça. Et il n'y a pas que l'Iran, regarde ce qui se passe dans des pays comme le Texas ou l’Oklahoma. Une bible dans une main et un noeud coulant dans l'autre.
Respect et compassion pour toi Cyclo.
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