@Lucia-lilas : Comment pouvez-vous écrire, parce qu'un citadin passe devant 3 filles de banlieue en les ignorant du regard - je cite : "Et c’est violent, peut-être encore plus violent que les coups de pied et de poing qu’elles vont lui asséner. Elles frappent pour montrer qu’elles existent parce qu’elles n’ont pas les mots pour le dire et que personne n’est là pour les écouter. Elles n’ont ni raison ni tort, le problème n’est pas là." ?
Est-ce l'auteur ou est-ce votre interprétation ? Dans tous les cas, ce genre de déclaration me semble dramatique et, hélas, assez symptomatique d'un discours de banalisation de la violence...
Est-ce l'auteur ou est-ce votre interprétation ? Dans tous les cas, ce genre de déclaration me semble dramatique et, hélas, assez symptomatique d'un discours de banalisation de la violence...
L'auteur de l'article y va fort en parlant de métastase périurbaine mais il y a quand même une réalité là-derrière, reste à voir quelle est la bonne façon de la combattre. Surement pas en stigmatisant les habitants de ces zones abandonnées ni en légitimant une violence contre les citadins des beaux quartiers.
Je n'ai pas compris si Lucia-lilas cautionnait ou désapprouvait le livre qu'elle a critiqué.
Mais, quoiqu'il en soit, c'est un comble ! Ces fameux quartiers qui souffrent de « métastase périurbaine » étaient naguère des beaux quartiers où on vivait heureux ; quartiers de petits artisans, de petits pensionnés enfin propriétaire de leur maison, avec des beaux magasins, des belles vitrines, des quincailleries, des drogueries, des boulangeries...
Je parle de la Belgique, je ne sais comment c'est en France.
Le grand public a pu découvrir ces quartiers de la banlieue bruxelloise à la TV lors des événements qui ont fait l'actualité.
Les gens ont vu les belles maisons bourgeoises de ces quartiers, soi-disant déshérités ; avec des rues bien aérées, des espaces verts – enfin ! autrefois ils étaient verts – des arbres et des places avec des bancs publics où les gens, naguère, étaient heureux de se retrouver entre voisins.
Les nouveaux habitants de ces quartiers ont dégradé les lieux. Ils ont cochonné les façades avec des tags affreux et inquiétants. Les carreaux des maisons sont cassés, les bancs sont arrachés, le mobilier urbain est systématiquement détruit. Les terrasses des cafés, où autrefois on prenait une bière sous un parasol, sont ravagées, supprimées, interdites... comme la bière, d'ailleurs !
Les belles places publiques, où jadis on flânait au soleil entre voisins, sont devenues des lieux de violence où trois filles vous agressent, en toute impunité, parce que vous les avez regardées, ou peut-être parce que vous avez oublié de les regarder...
Mais c'est vous le coupable ! Les anthropologues – bien inspirés ! – vous le diront : c'est de votre faute ! Ben voyons ! Vous avez obligé ces braves gens, qui n'ont rien appris, à vivre où vivait naguère la classe moyenne et laborieuse – qui elle, avait appris à vivre.
Mais, quoiqu'il en soit, c'est un comble ! Ces fameux quartiers qui souffrent de « métastase périurbaine » étaient naguère des beaux quartiers où on vivait heureux ; quartiers de petits artisans, de petits pensionnés enfin propriétaire de leur maison, avec des beaux magasins, des belles vitrines, des quincailleries, des drogueries, des boulangeries...
Je parle de la Belgique, je ne sais comment c'est en France.
Le grand public a pu découvrir ces quartiers de la banlieue bruxelloise à la TV lors des événements qui ont fait l'actualité.
Les gens ont vu les belles maisons bourgeoises de ces quartiers, soi-disant déshérités ; avec des rues bien aérées, des espaces verts – enfin ! autrefois ils étaient verts – des arbres et des places avec des bancs publics où les gens, naguère, étaient heureux de se retrouver entre voisins.
Les nouveaux habitants de ces quartiers ont dégradé les lieux. Ils ont cochonné les façades avec des tags affreux et inquiétants. Les carreaux des maisons sont cassés, les bancs sont arrachés, le mobilier urbain est systématiquement détruit. Les terrasses des cafés, où autrefois on prenait une bière sous un parasol, sont ravagées, supprimées, interdites... comme la bière, d'ailleurs !
Les belles places publiques, où jadis on flânait au soleil entre voisins, sont devenues des lieux de violence où trois filles vous agressent, en toute impunité, parce que vous les avez regardées, ou peut-être parce que vous avez oublié de les regarder...
Mais c'est vous le coupable ! Les anthropologues – bien inspirés ! – vous le diront : c'est de votre faute ! Ben voyons ! Vous avez obligé ces braves gens, qui n'ont rien appris, à vivre où vivait naguère la classe moyenne et laborieuse – qui elle, avait appris à vivre.
Je pense que l'auteur parle d'un autre type de banlieues.
Dans les villes françaises il y a souvent des petits zoning dans lequel on trouve notamment un hotel Ibis budget (avec un Mac Donnald juste en face), et puis bien les grandes enseignes de super marché, Decathlon, etc.
Personnellement j'ai toujours éprouvé une certaine attirance pour ces hotels Ibis budget. Avec l'âge je vais moins facilement en camping et je trouve ces endroits très dépaysant quand on est sur la route des vacances. Pour l'anecdote, il y a quelques années je m'étais arrêté à Caen en retour de vacances, et j'étais dans un petit zoning similaire (j'attendais une amie qui rencontrait des potentiels futur employeyurs). Pour passer le temps j'étais parti à la recherche d'un endroit pour prendre un café, c'était une sorte de banlieue moderne. A l'écart des grandes enseignes ou les gens vont faire leur course en voiture, il y avait des immeubles d'habitation avec des petits centres commerciaux pour les habitants, mais presque à l'abandon. Coiffeur, boulanger, café,... en fait je n'ai pas trouvé d'endroit pour boire un café.
Ce que tu décris, à Bruxelles, est fort différent je trouve. C'est une sorte de getho à l'intérieur de la ville. Comme certains quartier à Paris, à New-Yord, ...Avec le phénomène de gentrification d'un coté et de paupérisation d'un autre, c'est inéluctable et c'est aux politiques et à l'urbanisme de trouver des solutions. Mais c'est vrai que c'est triste.
Dans les villes françaises il y a souvent des petits zoning dans lequel on trouve notamment un hotel Ibis budget (avec un Mac Donnald juste en face), et puis bien les grandes enseignes de super marché, Decathlon, etc.
Personnellement j'ai toujours éprouvé une certaine attirance pour ces hotels Ibis budget. Avec l'âge je vais moins facilement en camping et je trouve ces endroits très dépaysant quand on est sur la route des vacances. Pour l'anecdote, il y a quelques années je m'étais arrêté à Caen en retour de vacances, et j'étais dans un petit zoning similaire (j'attendais une amie qui rencontrait des potentiels futur employeyurs). Pour passer le temps j'étais parti à la recherche d'un endroit pour prendre un café, c'était une sorte de banlieue moderne. A l'écart des grandes enseignes ou les gens vont faire leur course en voiture, il y avait des immeubles d'habitation avec des petits centres commerciaux pour les habitants, mais presque à l'abandon. Coiffeur, boulanger, café,... en fait je n'ai pas trouvé d'endroit pour boire un café.
Ce que tu décris, à Bruxelles, est fort différent je trouve. C'est une sorte de getho à l'intérieur de la ville. Comme certains quartier à Paris, à New-Yord, ...Avec le phénomène de gentrification d'un coté et de paupérisation d'un autre, c'est inéluctable et c'est aux politiques et à l'urbanisme de trouver des solutions. Mais c'est vrai que c'est triste.
Tu l'as dit que c'est triste ! Ces urbanistes de salon et ces sociologues qui n'ont jamais mis un pied sur le terrain, ont imaginé de mélanger les populations : les pauvres avec les riches. Comme si ces populations allaient se côtoyer ! Les riches entourent leur jardin de grands murs pour se protéger et ont des grands chiens qui hurlent quand on passe devant chez eux.
...Avec le phénomène de gentrification d'un coté et de paupérisation d'un autre, c'est inéluctable et c'est aux politiques et à l'urbanisme de trouver des solutions. Mais c'est vrai que c'est triste.
Et ça ne crée que des jalousies supplémentaires : la famille pauvre voit que la jeune fille d'en face reçoit une voiture pour ses 18 ans, alors que chez eux, les enfants n'ont même pas un vélo...
...Avec le phénomène de gentrification d'un coté et de paupérisation d'un autre, c'est inéluctable et c'est aux politiques et à l'urbanisme de trouver des solutions. Mais c'est vrai que c'est triste.
Tu l'as dit que c'est triste ! Ces urbanistes de salon et ces sociologues qui n'ont jamais mis un pied sur le terrain, ont imaginé de mélanger les populations : les pauvres avec les riches. Comme si ces populations allaient se côtoyer ! Les riches entourent leur jardin de grands murs pour se protéger et ont des grands chiens qui hurlent quand on passe devant chez eux.
Et ça ne crée que des jalousies supplémentaires : la famille pauvre voit que la jeune fille d'en face reçoit une voiture pour ses 18 ans, alors que chez eux, les enfants n'ont même pas un vélo...
Alors là désolée mais tu as tout faux ! C'est parce qu'on a «parqué» les plus pauvres dans les banlieues que celles-ci se sont dégradées...Non pas parce que les pauvres sont plus sales que les autres mais simplement parce que l'univers dans lequel ils vivent n'est pas entretenu.
Ton exemple du pauvre jaloux du plus riche est tellement caricatural ! Ça laisse supposer qu'il est inéluctablement voué à rester dans son état qu'il habite dans des quartiers riches ou pauvres....C'est justement parce qu'on refuse de «mélanger» les familles pauvres (en leur refusant des logements abordables) avec d'autres moyennes ou riches, qu'on créé une «condition de pauvre». Dans les classes à l'école il y a eu de tout temps,des riches, des moins riches et des plus pauvres, c'est pour ça qu'est né l'«École de la République» ! C'est pour ça aussi que le pauvre pouvait sortir de sa condition par l'instruction, la même pour tous. Et les enfants d'immigrés s'en sortaient haut la main ,comme les autres...
Ce que j'ai personnellement compris de la phrase de LuciaLilas, qui est effectivement interprétable de différentes façons, c'est que la violence peut être ressentie, sous forme de mépris, comme des coups de poings. En aucun cas cela ne légitime la violence «directe» ,c'est une explication des causes, celles qui constituent un engrenage dans lequel il est difficile de sortir. Pas de justification non plus de cette violence due à une condition de pauvre, c'est une réaction à des ressentis profonds.
Être pauvre à notre époque est ressenti encore plus durement à cause de cette société de consommation particulièrement inégalitaire...
En ce qui concerne les quartiers (autres que ceux construits spécialement en barres pour les pauvres) au sein des villes, oui il y avait des immeubles «bourgeois» (comme dans le XVIII è ar. de Paris et aussi le XIXè ) qui peu à peu ont été loués, à une certaine époque , par les propriétaires pour les plus pauvres (avant qu'on les pousse de «l'autre côté du périf) et qui n'ont pas été entretenus ; les logements se sont dégradés, et parce qu'ils étaient dégradés ces quartiers sont devenus pas trés «fréquentables» etc. l'engrenage quoi...J'ai habité pendant 2 ans un de ces quartiers «La goutte d'Or» ,je sais de quoi je parle....si on ne rénovait pas nous-mêmes les logements ils auraient été de vrais taudis...Maintenant il y a de vrais «marchands de sommeil» qui louent les mêmes logements...
Et pour en revenir à la remarque de Éric Eliès ,honnêtement je ne pense pas que la phrase de LuciaLilas cherche à «banaliser la violence», c'est une explication de certaines attitudes violentes...c'est plutôt pour moi l'expression «à tort ou à raison» qui me gênerait...
« On a parqué les pauvres » ! Quelle idée ! Comme si on obligeait les gens à habiter là où ils habitent !
C'est parce qu'on a «parqué» les plus pauvres dans les banlieues
Quand nous étions jeunes mariés, nous avons habité une banlieue nord de Bruxelles où il y avait un immense immeuble à appartements ; appartements minuscules, mais à petit prix.
C'était un quartier idyllique, avec son square et son kiosque à musique et puis son marché du dimanche matin.
Le dimanche après la messe, on allait écouter la musique sur le square et puis les maraîchers qui faisaient leurs boniments : « hallei, Madameke, si tu m'achètes, une fois, deux géraniums, je te donne le troisième parce que tu t'es fait belle ce matin... » « et toi Monsieur, si tu m'achètes 6 tulipes pour ta fiancée et je te donne la septième pour ta femme... ».
C'était ce que les Bruxellois appellent la « swanze », la gouaille bruxelloise. C'était... !
Et puis on allait écouter les autres bonimenteurs qui vantaient « un produit pour faire, une fois, ta maison propre sans te fatiguer » ou : « pour une fois enlever les puces à ton chat »...
Tout autour de la place, on voyait les hommes « à cavaille » sur leur chaise, le menton sur le dossier, qui guettaient le retour de leur pigeon, les bonnes femmes qui papotaient, les jeunes filles qui défilaient en se donnant le bras, les garçons qui regardaient passer les filles...
Après on retrouvait les jeunes ménages de notre immeuble sur une terrasse où on prenait l'apéro du dimanche. Et puis on allait acheter un poulet rôti avec des frites pour le dîner. Tout notre immeuble sentait la frite et le poulet rôti ...l'odeur du dimanche après-midi, disait-on.
(c'était encore un épisode de l'interminable série « je vous raconte ma vie »).
;-))
Je suis retourné dernièrement dans ce quartier ; c'était l'horreur ! Un quartier ravagé, ruiné, dévasté ! Les façades des maisons badigeonnées, les carreaux cassés, le kiosque à musique écroulé, les bancs arrachés, les terrasses dévastées... et comble de malheur : la bière interdite !
Ce serait une injure aux pauvres de dire que les pauvres ravagent leur quartier ! Avant, le quartier était habité par des pauvres, mais des pauvres bien éduqués, respectueux des autres et du bien public.
Aujourd'hui ces populations ont changé. On n'aime pas les autres, on les appelle « les infidèles », alors on ravage le quartier, on brûle les voitures, les « grands frères » font la loi et les psychologues de salon vous diront qu'on a droit à la violence parce qu'on ne sait pas s'adapter et qu'un passant a oublié de regarder trois filles...
Et, bien sûr, c'est nous les coupables !
:-)
C'est tellement bien raconté qu'on ne trouve rien à redire. Mais tu ne montres qu'un aspect des choses, la réalité est plus complexe
N'empêche, je pense lire le livre, les banlieues comme on en voit en France, c'est un fait de société qui m'interpelle
C'est tellement bien raconté qu'on ne trouve rien à redire. Mais tu ne montres qu'un aspect des choses, la réalité est plus complexe
N'empêche, je pense lire le livre, les banlieues comme on en voit en France, c'est un fait de société qui m'interpelle
Et pour en revenir à la remarque de Éric Eliès ,honnêtement je ne pense pas que la phrase de LuciaLilas cherche à «banaliser la violence», c'est une explication de certaines attitudes violentes...c'est plutôt pour moi l'expression «à tort ou à raison» qui me gênerait...
Je pense que la présentation qu'en fait LuciaLilas est une explication qui s'apparente à une justification en mettant tout sur le même plan. Mais c'est une interprétation et, effectivement, ce n'est peut-être pas le reflet de la pensée de l'auteur. Ce qui m'a le plus gêné, c'est bien, comme tu le soulignes, la fin du paragraphe (qui m'a incité à lui poser directement la question) car conclure par "Elles n’ont ni raison ni tort, le problème n’est pas là", pour moi, c'est de la légitimation.
Par ailleurs, et je rejoins SJB sur ce point, la pauvreté ne peut pas être l'unique explication de la violence ambiante. L'explication est plutôt à chercher, il me semble, dans un ressenti permanent de frustration et d'humiliation (à mon sens partiellement justifié mais déformé et grossi par l'effet de "loupe" des média et des réseaux sociaux où certaines affaires sont ressassées, ce qui génère des tensions, et d'autres totalement occultées, ce qui suscite un sentiment d'injustice). Les populations les plus pauvres de France sont dans les campagnes, pas dans les villes ou les banlieues (sauf, hélas, les SDF qui survivent comme ils peuvent...). Et, pour connaître assez bien les pays de l'Est, des gens bien plus pauvres que les banlieusards français arrivent à vivre grosso modo paisiblement avec le peu qu'ils ont, tout en habitant des immeubles communistes qui ne sont pas plus pimpants que ceux de nos banlieues...
Que les banlieues soient abandonnées (en France, je ne sais pas comment c'est en Belgique), que les médias jouent en rôle néfaste en faisant rêver sur les plus nantis (je pense au rôle de la publicité et à certaines séries américaines notamment), que les sentiments de frustration et d'injustice soient légitimes, on ne peut nier tout cela...
Mais il y a des choses qu'on n'ose pas dire sous peine d'être taxé de je ne sais quoi...C'est que ces populations (pas tous évidemment mais une majorité) attendent souvent tout des autres, du gouvernement, des pouvoirs publics, de la société en général (mais sans eux). Non seulement, beaucoup n'envisagent pas de faire un quelconque effort pour s'en sortir mais ils participent souvent de la dégradation de leurs lieux de vie au lieu d'essayer de les améliorer dans la mesure de leurs moyens même s'ils sont faibles. C'est toujours un peu facile de revendiquer des droits sans jamais intégrer la notion de devoir!
Je sais que c'est le genre de propos qui en feront bondir certains (n'est-ce pas Piero?) mais si les uns , les autres consentaient à ne pas nier toujours l'une des deux faces d'une même réalité (toujours complexe la réalité, encore une fois et je ne nie pas du tout le premier volet), on pourrait peut-être avancer au lieu de se déchirer sans cesse en oppositions stériles.
Je pense qu'Eric a raison lorsqu'il dit qu'en France, hors SDF, la vraie misère est dans les campagnes. Mais à l'inverse , ces gens là la cachent par fierté, par pudeur. Ils se donnent pourtant souvent du mal pour survivre et ne mesurent pas leurs pauvres conditions de vie à l'aune de ce qu'ils voient à la télé. Ils se disent que la vie est difficile mais que c'est comme ça.
Alors entre la révolte stérile des uns et la résignation des autres, il y a peut-_être une voie à trouver pour que le monde soit un peu plus juste et harmonieux. Mais cela sous-tend aussi que chacun y mette du sien et ne sombre pas dans la facilité passive. Certains jeunes issus des mêmes banlieues l'ont prouvé.
Mais il y a des choses qu'on n'ose pas dire sous peine d'être taxé de je ne sais quoi...C'est que ces populations (pas tous évidemment mais une majorité) attendent souvent tout des autres, du gouvernement, des pouvoirs publics, de la société en général (mais sans eux). Non seulement, beaucoup n'envisagent pas de faire un quelconque effort pour s'en sortir mais ils participent souvent de la dégradation de leurs lieux de vie au lieu d'essayer de les améliorer dans la mesure de leurs moyens même s'ils sont faibles. C'est toujours un peu facile de revendiquer des droits sans jamais intégrer la notion de devoir!
Je sais que c'est le genre de propos qui en feront bondir certains (n'est-ce pas Piero?) mais si les uns , les autres consentaient à ne pas nier toujours l'une des deux faces d'une même réalité (toujours complexe la réalité, encore une fois et je ne nie pas du tout le premier volet), on pourrait peut-être avancer au lieu de se déchirer sans cesse en oppositions stériles.
Je pense qu'Eric a raison lorsqu'il dit qu'en France, hors SDF, la vraie misère est dans les campagnes. Mais à l'inverse , ces gens là la cachent par fierté, par pudeur. Ils se donnent pourtant souvent du mal pour survivre et ne mesurent pas leurs pauvres conditions de vie à l'aune de ce qu'ils voient à la télé. Ils se disent que la vie est difficile mais que c'est comme ça.
Alors entre la révolte stérile des uns et la résignation des autres, il y a peut-_être une voie à trouver pour que le monde soit un peu plus juste et harmonieux. Mais cela sous-tend aussi que chacun y mette du sien et ne sombre pas dans la facilité passive. Certains jeunes issus des mêmes banlieues l'ont prouvé.
Je pense que la présentation qu'en fait LuciaLilas est une explication qui s'apparente à une justification en mettant tout sur le même plan. Mais c'est une interprétation et, effectivement, ce n'est peut-être pas le reflet de la pensée de l'auteur. Ce qui m'a le plus gêné, c'est bien, comme tu le soulignes, la fin du paragraphe (qui m'a incité à lui poser directement la question) car conclure par "Elles n’ont ni raison ni tort, le problème n’est pas là", pour moi, c'est de la légitimation.
Par ailleurs, et je rejoins SJB sur ce point, la pauvreté ne peut pas être l'unique explication de la violence ambiante. L'explication est plutôt à chercher, il me semble, dans un ressenti permanent de frustration et d'humiliation (à mon sens partiellement justifié mais déformé et grossi par l'effet de "loupe" des média et des réseaux sociaux où certaines affaires sont ressassées, ce qui génère des tensions, et d'autres totalement occultées, ce qui suscite un sentiment d'injustice). Les populations les plus pauvres de France sont dans les campagnes, pas dans les villes ou les banlieues (sauf, hélas, les SDF qui survivent comme ils peuvent...). Et, pour connaître assez bien les pays de l'Est, des gens bien plus pauvres que les banlieusards français arrivent à vivre grosso modo paisiblement avec le peu qu'ils ont, tout en habitant des immeubles communistes qui ne sont pas plus pimpants que ceux de nos banlieues...
Ayant finalement lu ce petit essai (que je recommande, c'est très intéressant) je crois que l'auteur ne dit pas autre chose que toi : un sentiment de frustration et d'humiliation d'un côté, une certaine morgue et indifférence de l'autre, ce sont des situations qui génèrent de la violence. Il ne s'agit évidemment pas de légitimer la violence, simplement de la comprendre et voire même si elle ne serait pas nécessaire (les possédants ayant besoin de ceux qui viennent des banlieues pour les envier).
Autre exemple, l'auteur explique comment il prend l'apéritif avec un ami de banlieue et lors de la discussion il mentionne Benzema. Ce qui suscite la réflexion "sale bougnoule", pas par racisme, mais parce que pour son ami de banlieue, un prolétaire laissé pour compte par la mondialisation, Benzema est le symbole d'une réussite et d'un scintillement auquel il ne peut pas prétendre.
Bonjour ... si j’interviens ici ... c'est que ce thème ... je le connais de près ... je sais que ma crédibilité est nul aux yeux de certains sur ce forum ... je n'ai pas lu le livre auquel il est fait allusion ici ... mais je sais que bien souvent quand quelques essaye d'expliquer les cause d'une certains violence ... et je ne parle pas ici de ce que l'on appelle "la violence gratuite" ... beaucoup d'interprétation peuvent mené certaines personne à pensé que c'est de la victimisation ou de la légitimation ... je ne dis pas qu'il faille accepter cette violence ... mais la comprendre ... comprendre ce pourquoi cette violence !
Oui l'ignorance est la pire des injures ... même plus pire qu'une injure ... lorsque que celui qui est ignoré est mis de coté ... marginalisé dans cette société ... cette ignorance ... cette indifférence ... est comme une porte de plus que l'on ferme une foi de plus à ces jeunes ... porte à travers laquelle il pourrait essayer de rentrer dans cette société ... je veut dire de s'y intégré ... même si je n'aime pas trop ce mot "intégré" tant il à était utiliser à mauvaise escients pat tant de politiques !
Comprendre les cause de la violence ... c'est dans certains cas savoir évité qu'elle ne s'invite sur votre chemin !
Oui l'ignorance est la pire des injures ... même plus pire qu'une injure ... lorsque que celui qui est ignoré est mis de coté ... marginalisé dans cette société ... cette ignorance ... cette indifférence ... est comme une porte de plus que l'on ferme une foi de plus à ces jeunes ... porte à travers laquelle il pourrait essayer de rentrer dans cette société ... je veut dire de s'y intégré ... même si je n'aime pas trop ce mot "intégré" tant il à était utiliser à mauvaise escients pat tant de politiques !
Comprendre les cause de la violence ... c'est dans certains cas savoir évité qu'elle ne s'invite sur votre chemin !
Quand on cloisonne les différents quartiers de la ville ... les quartiers pauvres et les beaux quartiers ... quand on enferme dans les quartiers pauvres les gens sans moyens ... ben oui on les y enferme car où d'autre pourrais habiter les pauvres que dans les quartiers pauvres ou les loyers sont plus ou moins abordable à leurs petites bourses ... donc quand on enferme ses êtres humains dans ses quartiers ... où il n'y a rien ... ou si peut de chose ... et bien on ferme les portes de la réussite à la plus pare d'entre eux ... oui la plus pare ... car si une infime minorité d'être humain (et ceux parmis les pauvres comme les moins pauvres) sont capable de s'en sortir en autodidactes ... la plus pare seront confronter à des portes fermées !
Les portes de l'emploie leurs son fermées ... les portes de la formation leurs sont fermées ... les portes de la plus par des boites de nuit ou autre établissement de loisirs leurs sont fermées !
Lorsqu'un jeune de ses quartier rencontre une personne venant de l'extérieur et noue des liens avec cette personne ... quand cette personne venu de l'extérieur aide ce jeune à mieux comprendre cet extérieur ... c'est une porte qui s'ouvre pour ce jeune ... une porte de sortie de son quartiers pauvre ... une porte d'entrer dans le monde des gens qui vivent sans se contenter de survire ... peut être ... dans de très rare cas un porte qui va permettre à ce jeune de vivre lui aussi et de ne plus survire ... !
Lorsque la personne venue de l'extérieur refuse la contact avec ce jeune du quartier pauvre ... cette porte reste fermée ... une porte de plus que l'on ferme une foi de plus !
Je ne connais pas la situation exact décrite dans ce livre ... mais ne serai-ce pas cette porte fermée qui à emener des filles vers une haine jusqu'au passage à l'acte ?
Les portes de l'emploie leurs son fermées ... les portes de la formation leurs sont fermées ... les portes de la plus par des boites de nuit ou autre établissement de loisirs leurs sont fermées !
Lorsqu'un jeune de ses quartier rencontre une personne venant de l'extérieur et noue des liens avec cette personne ... quand cette personne venu de l'extérieur aide ce jeune à mieux comprendre cet extérieur ... c'est une porte qui s'ouvre pour ce jeune ... une porte de sortie de son quartiers pauvre ... une porte d'entrer dans le monde des gens qui vivent sans se contenter de survire ... peut être ... dans de très rare cas un porte qui va permettre à ce jeune de vivre lui aussi et de ne plus survire ... !
Lorsque la personne venue de l'extérieur refuse la contact avec ce jeune du quartier pauvre ... cette porte reste fermée ... une porte de plus que l'on ferme une foi de plus !
Je ne connais pas la situation exact décrite dans ce livre ... mais ne serai-ce pas cette porte fermée qui à emener des filles vers une haine jusqu'au passage à l'acte ?
... la plus pare seront confronter à des portes fermées !Pourquoi faut-il que ce soit une personne venue de l'extérieur qui leur ouvre les portes ?
Lorsqu'un jeune de ses quartier rencontre une personne venant de l'extérieur ... quand cette personne venu de l'extérieur aide ce jeune à mieux comprendre cet extérieur ... c'est une porte qui s'ouvre pour ce jeune ...
Lorsque la personne venue de l'extérieur refuse la contact avec ce jeune du quartier pauvre ... cette porte reste fermée ... une porte de plus que l'on ferme une foi de plus !
... ne serai-ce pas cette porte fermée qui à emener des filles vers une haine jusqu'au passage à l'acte ?
Ces jeunes se prennent-ils pour de perpétuels assistés ? Sont-ils incapables de se prendre en charge eux-même ?
C'est d'autant plus étonnant que leurs grands-pères, étaient des débrouillards, ils savaient tirer leur plan, ils voulaient en sortir et ils en sortaient.
J'ai souvent eu affaire avec cette première génération : souvent, ils ne parlaient pas la langue mais ils voulaient s'intégrer. Ils voulaient travailler, ils voulaient apprendre et progresser, ils étaient de bonne volonté et on les a aidé, on les a bien accueilli.
Beaucoup de jeunes de la génération actuelle parlent une autre langue, s'habillent autrement, mangent autrement ; ils veulent une autre école, une autre piscine, une autre cantine, des autres magasins, des autres jours de congé... Ils veulent s'enfermer dans leur quartier et c'est eux qui nous reprochent de ne pas les intégrer...
Rien ne leur est interdit : aucun transport en commun, aucun restaurant, aucune école, aucun cercle ou association, ou mouvement de jeunesse, ou club de sport, aucun métier... Aucune porte ne leur est fermée. Mais, comme tous les jeunes, ils doivent faire l'effort de les ouvrir eux-mêmes.
Je ne veux injurier personne mais je n'arrive pas à comprendre cette violence « ordinaire » qui est de règle dans certains quartiers ; j'ai l'impression que c'est la haine de l'autre ou alors, un mode de vie... Bref, pour moi, rien ne la justifie et je ne la comprend pas.
Pourquoi faut-il que ce soit une personne venue de l'extérieur qui leur ouvre les portes ?
Ces jeunes se prennent-ils pour de perpétuels assistés ? Sont-ils incapables de se prendre en charge eux-même ?
Dans ca cas précis ... une simple personne ne peut pas leurs ouvrir les portes de l'emploie ... mais leurs permettre de voir d'autres personnes ... c'est ce que je voulais dire aussi !
C'est d'autant plus étonnant que leurs grands-pères, étaient des débrouillards, ils savaient tirer leur plan, ils voulaient en sortir et ils en sortaient.
J'ai souvent eu affaire avec cette première génération : souvent, ils ne parlaient pas la langue mais ils voulaient s'intégrer. Ils voulaient travailler, ils voulaient apprendre et progresser, ils étaient de bonne volonté et on les a aidé, on les a bien accueilli.
D'une leur parent était hyper exploité ... de deux y a plus trop de travail aujourd'hui ... j'en ai connu moi qui étaient près à faire les pires tâches ... mais que personne ne voulaient emboucher aussi !
Beaucoup de jeunes de la génération actuelle parlent une autre langue, s'habillent autrement, mangent autrement ; ils veulent une autre école, une autre piscine, une autre cantine, des autres magasins, des autres jours de congé... Ils veulent s'enfermer dans leur quartier et c'est eux qui nous reprochent de ne pas les intégrer...
Non il ne s’enferment pas dans LEURS quartiers ... comme je l'ai expliquer ... sans moyen de payer un loyer cher ... il payent un loyer a leurs bourses !
Rien ne leur est interdit : aucun transport en commun, aucun restaurant, aucune école, aucun cercle ou association, ou mouvement de jeunesse, ou club de sport, aucun métier... Aucune porte ne leur est fermée. Mais, comme tous les jeunes, ils doivent faire l'effort de les ouvrir eux-mêmes.
Rien ne leurs est interdis ? tout a l'heure on parler d'emploi ... comme je vous le dis une jeune de quartiers a plus de mal à trouver un travail déjà que les gens de la ville on du mal !
Je ne veux injurier personne mais je n'arrive pas à comprendre cette violence « ordinaire » qui est de règle dans certains quartiers ; j'ai l'impression que c'est la haine de l'autre ou alors, un mode de vie... Bref, pour moi, rien ne la justifie et je ne la comprend pas.
Après ... cette violence ... n'est pas un mode de vie ... mais cette violence c'est par divers facteur implanter dans notre société ... la première violence est économique et politique ... même si beaucoup refusent de l'admétre car pour eux tout va bien ... après cette violence physique ... certains y on recourt pour se défendre .... et certain la subissent tellement qu'elle ressort un jour ou l'autre ... cette violence eux la vivent ou plutôt la subissent au quotidien ... justement leurs ouvrir les portes de la société leurs permettrait de voir le monde autrement que par la violence ... mais je le reconnait c'est pas évident ... comme vous l'aurez compris y a un problème de communication ... mais si vous avez la sensation que eux ne parlent pas votre langue ... peut être eux ont-ils la même sensation a votre égard ... et c'est un problème de compréhension des deux coté .!!!
Et comme je l'ai dis je ne justifie pas la violence ... moi même j'en ai pris des coups ... les yeux obernoir ça me connait ... une dent cassé un dents déchausser ... une cicatrise du a un coup d'opinel ... mais cette violence l’éternelle sanction seul ne la fera pas céssé ... je ne dis pas qu'il ne faille pas sanctionner acte de violence ... non ... mais il faut que la société accepte ces jeune avant qu'il se sentent rejeter qu'ils se sombre et que ce soit plus compliquer ... des fois j'ai du mal a m''exprimer ... mais vous savez moi ... je suis à la foi comme eux et comme un gars de la ville ... je les comprens comme je comprends les autres !
Et si vous ne comprenez pas cette violence ... c'est que vous ne comprenez pas ce que ressentent ces jeunes ... mais après c'est vrai qu'il y a aussi des violences totalement gratuites là c'est une autre affaire !!
Je ne veux injurier personne mais je n'arrive pas à comprendre cette violence « ordinaire » qui est de règle dans certains quartiers ; j'ai l'impression que c'est la haine de l'autre ou alors, un mode de vie... Bref, pour moi, rien ne la justifie et je ne la comprend pas.
La comprendre est le premier (petit) pas vers trouver une solution pourtant. Tu peux sans hésiter lire ce petit essai vraiment bien écrit (mais je peux aussi l'amener à la prochaine rencontre CL). Je voudrais juste dire que dans l'essai auquel ce forum est rattaché, la question n'est pas celle de l'immigration : les trois jeunes filles en survêtement de sports qui agressent le hipster ne sont a priori pas musulmanes.
Mais bon, je dois dire que je ne comprends pas ce qui se passe dans les banlieues non plus. En fait en lisant l'essai je me suis rendu compte que je ne connaissais aucun des deux mondes qu'il décrit (l'hyper-centre branché et sa périphérie sub-urbaine). Mon seul lien avec les banlieues est de passer en vélo à Molenbeek ! Ce que décrit l'auteur est en quelque sorte une hyperbolle de la réalité d'une ville comme Bruxelles.
Et si vous ne comprenez pas cette violence ...En fait, pour moi, il ne s’agit pas de violence mais de petites agressions pour le plaisir d’agresser les gens : on encercle une jeune fille, on la traite de salope, on lui dit de cacher ses cheveux, on la prend par la taille, on la bouscule, on lui chaparde sa sacoche et puis on passe à autre chose.
Un vieux monsieur, on lui enlève son chapeau, on le prend par le bras, on lui prend sa montre, on lui flanque un coup de pied… et on attend la vieille femme qui rentre de ses courses.
Si on bascule les tables d’une terrasse (enfin, on basculait, les terrasses n’existent plus), ce n’est pas dans un geste de colère, c’est pour le plaisir ; on s’en va tranquillement en disant : maintenant, tu peux boire ta bière elle est par terre…
On pourrait continuer comme ça pendant des heures : un couple se promène sur le trottoir, on se met devant, le couple veut se retourner, trois gaillards sont derrière et l’en empêchent ; si le couple veut passer, on crie, on hurle, on rameute les copains, on crée une petite émeute, on appelle la police…
Et ça se passe en semaine, et ce sont des jeunes de douze à quinze ans.
Alors, peut-on se demander pourquoi ils ne sont pas à l’école sans se faire traiter de tous les noms ?
C’est un phénomène nouveau et c’est la vie ordinaire dans certaines banlieues.
Et il ne s’agit pas de violence suscitée par une quelconque colère. Cette histoire de trois filles qui se jettent sur un type parce qu’il ne les a pas regardées, je n’y crois pas.
Ou alors il s’agit d’un cas pathologique qui n’a rien à voir avec la vie quotidienne des banlieues.
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