Myrco

avatar 13/02/2016 @ 17:10:30
Oui, c'est regrettable mais Frunny faisait une fixation sur le discours de la gauche de la gauche qui, s'il est vrai qu'il est véhiculé ici par certains (une majorité ? je ne sais même pas) est loin de correspondre au positionnement de tous: ni le mien, ni celui de SJB, ni celui de bien d'autres. Il ne faut pas confondre la véhémence à défendre ses positions (légitime) et l'insulte, tout de même plutôt rare...je devrais dire rarissime sur C.L.
Ceci dit,il est vrai que parfois certains se drapent dans un politiquement correct, ostracisant envers ceux qui ne sont d'accord, qui peut blesser au-delà de l'agacement qu'il suscite. Peut-être ne s'en rendent-ils pas compte tant il est vrai (et je m'en suis parfois rendue compte dans d'autres contextes à mes dépens) que l'on ne maîtrise pas le ton du propos et donc sa perception comme dans l'échange oral. Et Frunny l'a visiblement très mal vécu...

Radetsky
avatar 13/02/2016 @ 22:49:43
.....et qui ont pourtant fait leurs classes dans des écoles que minait certainement la présence de fils d'immigrés, de paysans (d'ailleurs certains de ceux-là en sont).

Mes deux filles ont été scolarisées en province, et systématiquement dans les écoles publiques, de la crèche à l'Université.
L'aînée navigue au Conseil d'Etat aujourd'hui.
La cadette a partagé ses classes de maternelle et l'école élémentaire avec des immigrés divers et variés (Maghreb, Portugal, Espagne, Chili, etc.) dans la proportion de 40 à 50 %... mais ils ne vivaient pas en cités et leurs parents les "tenaient" ; à quoi s'ajoute le fait que l'Ariège où nous vivions est considéré comme un département défavorisé et plutôt "exotique", ce qui signifie un environnement culturel d'une assez grande pauvreté. A la suite de quoi (pardon d'étaler un cas particulier...), étant plutôt délurée et agitée en classe, l'Education Nationale l'a néanmoins gardée jusqu'au bac, la fac et Sc.Po.
Elle a eu la chance aussi d'avoir certain instit. vieux style (genre "hussard noir de la République") qui savait donner à ses élèves le goût du savoir et leur prodiguait la reconnaissance qu'ils attendaient, brillants ou non.

Je réfute l'argument "immigrés". Le ver est dans le fruit des directives ministérielles, des caprices des "parandélèves" et des pontifes du pédagogisme, la réunion desquels in fine est là afin d'alimenter des statistiques et d'assurer des résultats électoraux.

Saule

avatar 13/02/2016 @ 23:12:54
Je pense que l'environnement familial est encore plus important que l'école, et je me dis que chez toi elles devaient être servies question livres et culture !

Pieronnelle

avatar 14/02/2016 @ 02:00:23
Moi je veux bien qu''on discute avec des arguments différents, qu'on défende des points de vue qui ne me plaisent pas mais :
Bande de phacochères à capuches , au Qi négatifs, décerébrés...
Ce sont des arguments ça ? Si ça vous gêne pas alors je trouve ça grave car le ton est constamment haineux.
Et bien moi ça me choque et j'ai le droit,je dirais même le devoir, de le dire.
Et faire sans arrêt référence aux gauchos systématiquement et de façon aussi caricaturale par absence d'autres arguments !!!Alors que personne ne se revendique comme «gauchiste».
Et Frunny s'accorde le droit d'insulter par des «qu''est-ce qu''il faut pas entendre comme c.» «pitoyables» «intellos de pacotille» !
S'il est convaincu et satisfait de ce qu'il est, de ce qu'il pense alors pourquoi les arguments, généralement longuement développés, de ceux qu'il qualifie de gauchos (il en sait rien) le défriisent autant ?!

Le goût pour la littérature est ce qui nous rapproche ici, qu'on soit ou non d'avis différents, et j'ai des goûts communs avec Frunny et oui, je ne comprends pas comment il peut tenir des propos aussi haineux envers des jeunes, ça me fait mal ; que Frunny soit de Droite je m'en fous complètement dès lors qu''il peut y avoir rapprochement au niveau de l'amour des livres. J'étais super contente qu'il découvre les livres d'Alain Gerber, mais faut qu'il m'explique comment on peut lire cette littérature pleine d'humanité et tenir ce langage haineux.
Je refuse l'hypocrisie, ce n'est pas ma nature, et il y a pour moi comme une incohérence dans l'attitude de Frunny . Vous me direz «c'est mon problème», ben oui. Je fais avec et ça me coûte !

Moi je n'ai jamais insulté Sarkozy et Dieu sait que je ne l'apprécie pas.
Je n'ai pas non plus insulté ceux qui votent FN, et Dieu sait que ce parti me rebute, car certains font preuve de naïveté ,mais d'autres de propos révoltants dont exemple, encore hier juste à côté de chez moi, un voisin (le paysan) me dit :
«Dis donc ta voisine, elle s'est convertie à l'Islam avec son turban (rire gras...)»
«Ben non, elle sort d'une chimio et radiothérapie car elle a un cancer»
Silence, mais même pas de regret...
Alors peut-être que certains d'ici ne trouveront pas ça choquant comme ils ne trouvent pas choquant «décérébrés » qui est la négation même de la possibilité de penser...Moi ça passe pas.
Triste, mais triste !
Et révoltant ! Tiens je vais rejoindre Magicite sur les Écrits...

Saint Jean-Baptiste 14/02/2016 @ 14:42:29

Je réfute l'argument "immigrés".
Tu as raison parce qu'il y a immigrés et immigrés.

Dans la banlieue où j'habitais quand j'étais jeune – enfin, encore plus jeune qu'aujourd'hui – il y avait dans les classes de la petite école de la commune, trois Belgo-belges sur trente élèves. Les autres étaient Polonais, Espagnols, Portugais... il y avait de tout, et surtout des Italiens.
Leurs parents étaient pratiquement tous analphabètes mais ils éduquaient leurs enfants et ces enfants respectaient l'autorité, même si cette autorité était représentée par une femme.

Après, à l'école moyenne, il arrivait souvent que ces fils d'émigrés soient des premiers de classe. Et pourtant, chez eux, les parents ne parlaient que le wallon, parce que c'était la langue qu'ils avaient apprise à l'usine.

Mais ces émigrés respectaient leur pays d'accueil et ils avaient à cœur de s'intégrer. Ils ne disaient pas : « je nique la Belgique », ils ne brûlaient pas le drapeau belge et ils ne sifflaient pas notre hymne national. Les jeunes n'allaient pas incendier des voitures pendant la nuit et ne cochonnaient pas leur quartier. Ils s'habillaient comme on s'habille en Belgique et ne refusaient pas d'assister à certains cours ; ils acceptaient qu'un cours soit donné par une femme et ils n'insultaient pas les filles...

Pourtant ils habitaient dans des habitations beaucoup moins confortables que celles des émigrés plus récents, qui habitent dans de belles maisons de la banlieue nord de Bruxelles. Ils habitaient dans des cités ouvrières – ce que les Français appellent des corons – des habitations avec un seul point d'eau, sans eau chaude, avec une douche bricolée avec un tuyau d’arrosage qui coulait dans une bassine.

C'était plus difficile pour ces fils d'émigrés de réussir dans la vie. Mais les parents les éduquaient et l'école les a aidés sans aucune discrimination, parce que le Belge, pas plus que le Français, n'est xenophobe ni raciste.
Aujourd'hui on les retrouve à tous les niveaux de la société, en politique, dans la culture, dans les syndicats, dans les universités... partout. Parce que nos pays sont des grands pays d'accueil pour ceux qui font l'effort de s'intégrer.

Mais, comme disent les philosophes, on peut conduire un âne à la rivière mais on ne peut pas le forcer à boire.

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