En fait il faut savoir de quoi l'on parle. Le texte de Faulkner reste le même après l'entrée de Jean d'Ormesson dans la Pléiade.
Bien sur, mais ce n'est pas la question : ce qui est dit et regretté c'est que la Pléiade a perdu de son aura en adoptant une logique de marché plutot qu'en faisant un travail éditorial de qualité.
Saule, je suis tout à fait surpris que tout le monde soit... surpris. Logique de marché ? Et alors, dans quel monde croit-on vivre ? On va ménager, afin de satisfaire quelques buveurs d'encre et leurs séides, des petits espaces vierges de toute cupidité, de toute concupiscence, de tout appât du gain ? Au nom de quoi ? TOUT aspire à devenir marchandise. Un point, c'est tout. Ne faites pas les poules qui ont trouvé un cure-dent, par pitié.
Fermez le ban.
Oui, mais il y a marchandise et marchandise.
Oui, mais il y a marchandise et marchandise.Pour nous, oui, mais pour "eux", non ; une savonette, une bagnole ou un livre, c'est kif kif.
C'est pas un peu réducteur, comme discours ? On sent un peu le vieux combattant blasé, là. Sûr, on vit dans une société marchande et la culture n'y échappe pas. Pour autant, ça n'empêche pas certains éditeurs de bien faire leur boulot et la Pléiade, jusqu'à récemment, d'avoir été une plutôt belle collection. On peut donc sans faire preuve de naïveté ou d'aveuglement regretter une dérive qui est plutôt nouvelle pour ce qui la concerne.
C'est pas un peu réducteur, comme discours ? On sent un peu le vieux combattant blasé, là. Sûr, on vit dans une société marchande et la culture n'y échappe pas. Pour autant, ça n'empêche pas certains éditeurs de bien faire leur boulot et la Pléiade, jusqu'à récemment, d'avoir été une plutôt belle collection. On peut donc sans faire preuve de naïveté ou d'aveuglement regretter une dérive qui est plutôt nouvelle pour ce qui la concerne.Oui, camarade, mais les regrets ça ne sert qu'à être ramassés à la pelle, comme les feuilles mortes, fussent-ils éternels. Donc prépare-toi un stock considérable de regrets pour l'avenir, tu risques d'en avoir besoin plus que de raison et de plus en plus. Que faire ? Soit le boycott (pas réaliste), soit...rien : les fruits pourris tombent plus facilement tout seuls, et sont bien plus parfumés ; on en reviendra aux feuilles clandestines...sans regret.
En fait il faut savoir de quoi l'on parle. Le texte de Faulkner reste le même après l'entrée de Jean d'Ormesson dans la Pléiade.
Bien sur, mais ce n'est pas la question : ce qui est dit et regretté c'est que la Pléiade a perdu de son aura en adoptant une logique de marché plutot qu'en faisant un travail éditorial de qualité.
Saule, je suis tout à fait surpris que tout le monde soit... surpris. Logique de marché ? Et alors, dans quel monde croit-on vivre ? On va ménager, afin de satisfaire quelques buveurs d'encre et leurs séides, des petits espaces vierges de toute cupidité, de toute concupiscence, de tout appât du gain ? Au nom de quoi ? TOUT aspire à devenir marchandise. Un point, c'est tout. Ne faites pas les poules qui ont trouvé un cure-dent, par pitié.
Fermez le ban.
Personnellement je ne suis pas surpris, je suis écœuré.
On sait bien qu'on est dans un monde gouverné par le fric, mais on n’est pas obligé d’accepter cette réalité sous le prétexte qu’elle serait inévitable.
Au nom de quoi ? Au nom de la dignité.
Pareil. Si j'apprenais que Verdier publiait un livre de d'Ormesson, là, je serais surpris. Mais la Pléiade, en fin de compte, ça reste avant tout une collection de Gallimard.
En fait il faut savoir de quoi l'on parle. Le texte de Faulkner reste le même après l'entrée de Jean d'Ormesson dans la Pléiade.
Bien sur, mais ce n'est pas la question : ce qui est dit et regretté c'est que la Pléiade a perdu de son aura en adoptant une logique de marché plutot qu'en faisant un travail éditorial de qualité.
Saule, je suis tout à fait surpris que tout le monde soit... surpris. Logique de marché ? Et alors, dans quel monde croit-on vivre ? On va ménager, afin de satisfaire quelques buveurs d'encre et leurs séides, des petits espaces vierges de toute cupidité, de toute concupiscence, de tout appât du gain ? Au nom de quoi ? TOUT aspire à devenir marchandise. Un point, c'est tout. Ne faites pas les poules qui ont trouvé un cure-dent, par pitié.
Fermez le ban.
Personnellement je ne suis pas surpris, je suis écœuré.
Là-dessus, n'a-t-elle pas édité en toute honnêteté des auteurs post-mortem oubliés aujourd'hui?Je ne pensais à personne, Feint. Je voulais juste relever que même un "délai raisonnable", n'était pas une garantie d'éternité, ou que la Pléiade avait pu succomber à des effets de "mode rétro" à certains moments, lesquels effets sont retombés par la suite.
Sûrement. A qui penses-tu ?
Cela dit, je reste convaincu que si l'on veut s'assurer de publier un auteur pérenne, il vaut mieux attendre un peu.
Au fait, ça fait plus de trente ans qu'Hergé est mort...
Je ne pensais à personne, Feint. Je voulais juste relever que même un "délai raisonnable", n'était pas une garantie d'éternité, ou que la Pléiade avait pu succomber à des effets de "mode rétro" à certains moments, lesquels effets sont retombés par la suite.Le fait qu'il y a certains auteurs pléiadisés juste après leur mort sur lesquels j'ai des réserves. Mais je ne suis pas sûr non plus que le temps soit juste dans son tri. Les auteurs qui restent, ce sont surtout qu'on peut (ou qu'on a pu) faire étudier en classe.
Cela dit, je reste convaincu que si l'on veut s'assurer de publier un auteur pérenne, il vaut mieux attendre un peu.
Au fait, ça fait plus de trente ans qu'Hergé est mort...
Le fait EST qu'il...
Et au-delà des auteurs qui restent, j'avais l'impression justement qu'il y avait une volonté dans la Pléiade de compiler une sorte de patrimoine littéraire mondial (avec évidemment un accent français) au-delà justement des impératifs économiques et en s'intéressant notamment à des textes fondateurs mais peu lus ou oubliés. Je possède peu d'exemplaires de la Pléiade, mais à mon retour du Cambodge, un des premiers que j'avais achetés (et je n'avais donc pas hérité) était le Ramayana, par exemple, que pas grand monde doit lire en France, idem pour les Sagas islandaises. Et même parmi les auteurs qui restent, il y avait cette possibilité de trouver des textes mineurs, parfois plus publiés. Alors sans doute, ils ont dû se tromper parfois (je ne sais pas si Montherlant, par exemple, tient une place d'importance dans la littérature française ; ses Jeunes filles ne m'ont pas fait un effet inouï en tout cas) mais, au-delà de "l'honneur" fait à un écrivain de toute façon plus là pour en jouir et d'une belle couverture, c'était une collection qui semblait avoir un sens, une direction, et plus soucieuse de la préservation d'un patrimoine littéraire que bancaire. Comme Provis et Feint, j'ai bien conscience que s'indigner ici ne changera rien, mais comme eux, je regrette la direction prise par Gallimard.
Quand on y pense, on peut comparer à Folio. A l'origine, c'était une collection de poche nettement plus littéraire que le vieux Livre de Poche ou J'ai Lu. Ça avait un côté vaguement classieux. Maintenant les critères de publication en Folio sont strictement tributaires du nombre d'exemplaires vendus en grand format, à l'exclusion quasi totale de tout autre critère.
D'accord avec ça....il ne reste plus que la GF Flammarion pour proposer LES classiques sans contingence de réception.
Personnellement je ne suis pas surpris, je suis écœuré.Je n'ai jamais voulu dire autre chose. Alors, on fait quoi ??
On sait bien qu'on est dans un monde gouverné par le fric, mais on n’est pas obligé d’accepter cette réalité sous le prétexte qu’elle serait inévitable.
Au nom de quoi ? Au nom de la dignité.
Je n'ai jamais voulu dire autre chose. Alors, on fait quoi ??Je n'achète plus de Pléiade. (Pas difficile : je n'en achetais plus depuis bien vingt ans.)
Franchement, ça ne me concerne pas beaucoup, je n'ai pratiquement jamais acheté un bouquin de la Pléiade, c'est écrit trop petit. "La pléiade" n'est un label que pour ceux qui veulent lui attribuer cette valeur, pour le reste ce n'est qu'une marque commerciale du plus gros éditeur français qui en tire les meilleurs profits qu'il peut en espérer. Alors faute de goût, erreur d'image, coup commercial...? Personne n'est obligé d'acheter ces livres.
Franchement, ça ne me concerne pas beaucoup, je n'ai pratiquement jamais acheté un bouquin de la Pléiade, c'est écrit trop petit.
Bon, je ne suis pas la seule. Mon seul intérêt pour la Pléiade c'est pour les textes rares ou inédits, je m'y tiens loin si je peux une autre édition.
Perso, je n'ai pas lu Ormesson et très peu entendu de lui.
si je peux une autre édition
je peux trouver
D'accord avec ça....il ne reste plus que la GF Flammarion pour proposer LES classiques sans contingence de réception.
D'accord avec toi pour GF/Flammarion. C'est une belle collection, véritablement dédiée aux classiques de toute époque et de toute "école", avec un appareil bibliographique qui est en général de bonne qualité. Après, chez Gallimard, en poche, la collection poésie/nrf tient encore assez bien la route.
Pour moi, la Pléiade a une qualité essentielle : ce sont des livres qui une fois ouverts le restent.
Parce que Guy Gofette et Marcel Cohen sont de gros vendeurs ?
Quand on y pense, on peut comparer à Folio. A l'origine, c'était une collection de poche nettement plus littéraire que le vieux Livre de Poche ou J'ai Lu. Ça avait un côté vaguement classieux. Maintenant les critères de publication en Folio sont strictement tributaires du nombre d'exemplaires vendus en grand format, à l'exclusion quasi totale de tout autre critère.
Parce que Guy Gofette et Marcel Cohen sont de gros vendeurs ?
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