Je te rejoins Rad mais sauf sur un point : pas d'empathie chez Bassmann car son monde dépend trop d'un artifice littéraire. Dans ce monde là on ne "partage" pas, on ne "pétitionne "pas parce que justement on n'est pas dans la réalité (même si on peut être sensible à cette réalité). Le problème Rad c'est l'engagement, et c'est sacrément dificile à aborder. Le monde de Bassmann et autres c'est au niveau de la prise de conscience et là, en ce moment, avec tous les évènements, on l'a largement dépassée...on est confronté à la réalité crue. C'était le sens de ma remarque sur le sort des migrants presque sous mes yeux. Je n'oppose pas les deux aproches, je trouve que c'est un vrai dilemmne et surtout ça fait ressortir cette impuissance dans laquelle on (tout au moins "je") se (me)trouve. Et quelque part les deux approches,principalement la littéraire, accentue mon sentiment de culpabilité.
Alors je "partage" et "pétitionne" moi aussi, c'est tout ce que j'ai trouvé et j'ai conscience de cette insuffisance...:-(
Alors je "partage" et "pétitionne" moi aussi, c'est tout ce que j'ai trouvé et j'ai conscience de cette insuffisance...:-(
Croire, croire, croâ, croâ... Allô, Mr Combes (Emile I presume), on a encore du boulot pour vous ! Please come back from nowhere !
L'imaginaire, tant que vous voudrez, mais jusqu'à se confire dedans, non ; on finit par ne plus vivre que par et pour ça.
Voilà, les trois gamins qui ont fait sa fête au tordu du train Thalys n'ont rien imaginé...on en est LA, alors révisez plutôt vos manuels de close combat et d'attaque commando, ça sera sûrement plus utile quand vous aurez une kalach sous le tarbouif.
Volodine, Bassmann, "dénoncent"... et alors ? Ils font quoi ? Ils produisent du soporifique à haute dose, grâce auquel on estime avoir accompli quelque chose uniquement par empathie, cette ruse de la pensée qui s'étale partout dans les media : on "partage", pétitionne (à la rigueur), en se livrant aux transes privées devant les saintes icônes de l'imaginaire. C'est précisément ce que le système attend.
Bon, donc en gros, je fous toute la littérature au feu parce que ni Homère, ni Volodine, ni Proust, ni Dostoïevski, ni aucun des auteurs que je lis ne m'apprend à balancer un high-kick dans la trogne d'un terroriste. Rafraîchissant de lire ce genre de conneries sur un site littéraire... Wesh bande de boloss, les livres, ça sert à rien, t'as vu ! Va te faire niquer, la Bovary ! Effectivement, on en est là...
(Heureusement, Pierre Bergounioux, me donne quelques rudiments de pêche : peut-être le jugera-t-on suffisamment utile pour m'autoriser à le lire.)
je ne crois pas moi non plus qu''il s'agisse d'un monde futur ,c'est SA vision de notre monde et là tout combat est inutile, se battre pour s'opposer ,pour perdre est stérile.
...
Est-il vraiment militant Bassmann (et je ne parle pas de l'artifice littéraire qui le fait prisonnier politique) ?
Je peux tout à fait concevoir qu'on n'aime pas Volodine et Bassmann. Etant donné la bouffée d'air (pas toujours très) frais qu'il a représenté pour moi, comme il a modifié le regard que je portais sur une littérature française contemporaine que je considérais jusque là comme beaucoup la considèrent encore (chiante, plombée par l'autofiction, médiocre, éculée), j'essaye de le défendre de mon mieux sur ce site, mais je comprends qu'on puisse ne pas aimer le style, l'univers, les thèmes, ce télescopage d'univers bien distinct dans notre manière de pensée (l'effacement de frontières aussi fondamentales dans nos modes de pensées que celles qui séparent vie et mort, rêve et réalité, et même et surtout la frontière que constitue la couverture et cette notion qui veut que l'univers fictionnel d'une oeuvre soit compris et se limite à ce qu'enferment la première et la quatrième de couverture). Je peux concevoir que tout ça passe au-dessus de la tête, qu'on n'y adhère pas et même, même !, qu'on y voit une "branlette intellectuelle" (ça me dérange un peu, ça me semble révéler une visions obtuse, mais je l'admets).
Par contre, ce que je ne comprends pas, c'est que quand un écrivain prend le temps d'exposer son projet littéraire, détaille la manière dont il conçoit l'univers dans lequel se déroule toute son oeuvre (assez volumineuse à présent), on se permette encore de dire : "Non, non, c'est pas ça, c'est pas ce que lui, il dit ; non, c'est plutôt ce que moi (qui le découvre à l'instant), j'affirme." Encore une fois, on peut trouver le projet mauvais, "inutile", mal mené : tout ça est acceptable ; mais quand un auteur dit clairement : "je ne fais pas de la science fiction, l'univers dans lequel se déroule mon oeuvre n'est pas notre monde, ni présent, ni futur, il peut lui ressembler par certains aspects, mais ce n'est pas notre monde" prétendre que si, que c'est "SA vision de notre monde" pour en déduire n'importe quoi, ça me passe un peu au-dessus de la tête. Tout comme de remettre en cause le fait que Bassmann est prisonnier politique, ça n'a pas de sens. C'est comme de lire Crime et châtiment sans accepter que Raskolnikov ait tué la vieille (ce qui pourrait être intéressant au demeurant, tiens !). Evidemment, c'est de la fiction puisque Bassmann n'existe pas autrement qu'en tant que personnage de fiction. Mais à quoi bon lire un livre de fiction si on n'accepte pas la notion de fiction elle-même (sans même parler de l'usage qui en est fait dans ce cas particulier) ?
Bah. Quand je suis arrivé sur ce site, avec l'envie de faire connaître des auteurs inconnus et connaître davantage des auteurs méconnus, on n'y parlait pas si souvent de Volodine, et jamais de Bassmann. Pour celui-là, je considère que c'est mission accomplie. Que ça ne plaise pas à tout le monde, tant mieux : la littérature n'a pas vocation à être consensuelle. Ceux qui auront envie de continuer à découvrir l'oeuvre de Volodine (il y a de quoi faire !) pourront le faire. Ceux pour qui l'atmosphère est trop cauchemardesque s'abstiendront, ça peut se comprendre. Bien sûr les étoiles attribuées me chiffonnent, mais de toute façon je suis contre les notes attribuées aux livres, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.
Maintenant j'aimerais participer à faire découvrir d'autres auteurs. Federman, par exemple. Je n'ai jamais réussi à avoir des échos sur Federman, sur CL. Pourtant son oeuvre a de quoi plaire à beaucoup.
Maintenant j'aimerais participer à faire découvrir d'autres auteurs. Federman, par exemple. Je n'ai jamais réussi à avoir des échos sur Federman, sur CL. Pourtant son oeuvre a de quoi plaire à beaucoup.
Pour les étoiles Feint la consigne du site apparemment c'est de mettre un nombre d'étoiles en fonction du plaisir. Donc je serais malhonnête de mettre 4ou 5 étoiles vu que le livre m'a vraiment mise mal à l'aise et même plus que ça. Par contre il n'est pas prévu de distinguer des étoiles pour l'intérêt et la qualité littéraire mais je crois l'avoir bien précisé. Si ton souhait était qu'on puisse en discuter, exprimer son ressenti quelle qu'en soit l'orientation alors c'est gagné non? :-)
Par contre en discuter avec Stavro, mission impossible, enfin pour moi...(mais finalement ça en devient amusant tellement c'est prévisible...)
Par contre en discuter avec Stavro, mission impossible, enfin pour moi...(mais finalement ça en devient amusant tellement c'est prévisible...)
Pour les étoiles Feint la consigne du site apparemment c'est de mettre un nombre d'étoiles en fonction du plaisir. Donc je serais malhonnête de mettre 4ou 5 étoiles vu que le livre m'a vraiment mise mal à l'aise et même plus que ça.Bien sûr, ta note n'est pas en cause ; c'est avec le principe des notes sur les livres que j'ai du mal.
Si ton souhait était qu'on puisse en discuter, exprimer son ressenti quelle qu'en soit l'orientation alors c'est gagné non? :-)Tout à fait. Je ne peux pas espérer mieux que de contribuer à faire connaître ce qui me paraît le mériter.
Maintenant j'aimerais participer à faire découvrir d'autres auteurs. Federman, par exemple. Je n'ai jamais réussi à avoir des échos sur Federman, sur CL. Pourtant son oeuvre a de quoi plaire à beaucoup.
Raymond Federman ?
Que nous conseilles-tu pour le découvrir ?
Oui : Chut, Retour au fumier, La fourrure de ma tante Rachel, Mon corps en neuf parties, Quitte ou double, Moinous et Sucette... En fait j'ai peur que certains titres soient indisponibles, ce qui serait franchement dommage.
Raymond Federman ?
Que nous conseilles-tu pour le découvrir ?
Merci, on va bien parvenir à en trouver quelques-uns :-)
J'aime bien les titres, en tout cas, j'y accorde de l'importance et là ça me plaît.
Tiens de Federman je viens de commander «la voix dans le débarras».Ce qui m'a incitée :la tentative de représenter l'indicible au delà des mots...
A suivre...:-)
A suivre...:-)
J'approuve sans réserves, les initiatives pour encourager les 3 ou 4% des lecteurs assidus capables à lire des oeuvres inaccessibles au reste de la population.
Il faut bien nourrir l'élite en quête de perfection. ;-)
Il faut bien nourrir l'élite en quête de perfection. ;-)
J'approuve sans réserves, les initiatives pour encourager les 3 ou 4% des lecteurs assidus capables à lire des oeuvres inaccessibles au reste de la population.Il ne s'agit pas du tout d’œuvres inaccessibles, elles sont bien plus abordables que celles de Joyce ou de Faulkner et de beaucoup d'autres.
Il faut bien nourrir l'élite en quête de perfection. ;-)
La complexité n'est pas un critère qualité, à mes yeux ; pas plus que la simplicité, d'ailleurs.
Tiens de Federman je viens de commander «la voix dans le débarras».Ce qui m'a incitée :la tentative de représenter l'indicible au delà des mots...
A suivre...:-)
C'est le nœud central de son œuvre (que j'avoue n'avoir pas encore lu). Mais je crois qu'il faut lire aussi ce qu'il y a autour.
J'approuve sans réserves, les initiatives pour encourager les 3 ou 4% des lecteurs assidus capables à lire des oeuvres inaccessibles au reste de la population.
Il faut bien nourrir l'élite en quête de perfection. ;-)
Il ne s'agit pas du tout d’œuvres inaccessibles, elles sont bien plus abordables que celles de Joyce ou de Faulkner et de beaucoup d'autres.
La complexité n'est pas un critère qualité, à mes yeux ; pas plus que la simplicité, d'ailleurs.
Tiens de Federman je viens de commander «la voix dans le débarras».Ce qui m'a incitée :la tentative de représenter l'indicible au delà des mots...
A suivre...:-)
C'est le nœud central de son œuvre (que j'avoue n'avoir pas encore lu). Mais je crois qu'il faut lire aussi ce qu'il y a autour.
Que veux-tu dire «autour» ? Autour de l'écrivain ou de l'oeuvre ?
Personnellement j'aime aborder une oeuvre d'abord par ma propre perception. Une oeuvre s'offre au lecteur, l'auteur prend le risque de ne pas être compris ou aimé ; ensuite confronter les différentes perceptions avec d'autres lecteurs et bien sûr (mais pour moi après) avec le projet (assumé) de l'auteur, est passionnant et surtout sources de véritables surprises...Mais il se peut aussi que l'auteur n'ait pas vraiment de projet, qu'il désire se découvrir en même temps que ses lecteurs le découvre...C'est encore plus passionnant pour moi :-)
J'approuve sans réserves, les initiatives pour encourager les 3 ou 4% des lecteurs assidus capables à lire des oeuvres inaccessibles au reste de la population.
Il faut bien nourrir l'élite en quête de perfection. ;-)
Je ne sais pas si c'est de l'ironie mais la réflexion vaut la peine. Vu que CL est appelé à occuper une niche pour survivre parmis la pléthore de sites littéraire, je pense que parler de littérature contemporaine ou d'éditeurs plus pointus apporterait une identité au site. Bien sûr il ne suffit pas de le vouloir, si ça se fait ce sera grace aux intervenants d'un fil comme celui ci. C'est loin d'être gagné.
Tiens de Federman je viens de commander «la voix dans le débarras».Ce qui m'a incitée :la tentative de représenter l'indicible au delà des mots...Je veux dire que je crois qu'il faut lire La Voix dans le débarras (où se joue un événement essentiel de la vie de l'auteur) et aussi les autres textes de Federman, qui sont comme des satellites autour de cet événement essentiel, et qui débordent de vitalité.
A suivre...:-)
C'est le nœud central de son œuvre (que j'avoue n'avoir pas encore lu). Mais je crois qu'il faut lire aussi ce qu'il y a autour.
Que veux-tu dire «autour» ? Autour de l'écrivain ou de l'oeuvre ?
Personnellement j'aime aborder une oeuvre d'abord par ma propre perception. Une oeuvre s'offre au lecteur, l'auteur prend le risque de ne pas être compris ou aimé ; ensuite confronter les différentes perceptions avec d'autres lecteurs et bien sûr (mais pour moi après) avec le projet (assumé) de l'auteur, est passionnant et surtout sources de véritables surprises...Mais il se peut aussi que l'auteur n'ait pas vraiment de projet, qu'il désire se découvrir en même temps que ses lecteurs le découvre...C'est encore plus passionnant pour moi :-)
Tiens de Federman je viens de commander «la voix dans le débarras».Ce qui m'a incitée :la tentative de représenter l'indicible au delà des mots...
A suivre...:-)
C'est le nœud central de son œuvre (que j'avoue n'avoir pas encore lu). Mais je crois qu'il faut lire aussi ce qu'il y a autour.
Que veux-tu dire «autour» ? Autour de l'écrivain ou de l'oeuvre ?
Personnellement j'aime aborder une oeuvre d'abord par ma propre perception. Une oeuvre s'offre au lecteur, l'auteur prend le risque de ne pas être compris ou aimé ; ensuite confronter les différentes perceptions avec d'autres lecteurs et bien sûr (mais pour moi après) avec le projet (assumé) de l'auteur, est passionnant et surtout sources de véritables surprises...Mais il se peut aussi que l'auteur n'ait pas vraiment de projet, qu'il désire se découvrir en même temps que ses lecteurs le découvre...C'est encore plus passionnant pour moi :-)
Je veux dire que je crois qu'il faut lire La Voix dans le débarras (où se joue un événement essentiel de la vie de l'auteur) et aussi les autres textes de Federman, qui sont comme des satellites autour de cet événement essentiel, et qui débordent de vitalité.
Je suis d'accord. Il m'a semblé, par rapport à ce que j'ai pu lire sur lui et son oeuvre, qu'il fallait commencer par «La voix...»
T'es pas mal dans la caricature, Stavro...tu dois être d'enfer en plaidoierie !
Bon, donc en gros, je fous toute la littérature au feu parce que ni Homère, ni Volodine, ni Proust, ni Dostoïevski, ni aucun des auteurs que je lis ne m'apprend à balancer un high-kick dans la trogne d'un terroriste. Rafraîchissant de lire ce genre de conneries sur un site littéraire... Wesh bande de boloss, les livres, ça sert à rien, t'as vu ! Va te faire niquer, la Bovary ! Effectivement, on en est là...
Je disais simplement qu'il y a (souvent) un temps pour chaque chose, dont l'imaginaire et qu'il a tendance à spontanément prendre la place du réel. C'est tout.
Maintenant j'aimerais participer à faire découvrir d'autres auteurs. Federman, par exemple. Je n'ai jamais réussi à avoir des échos sur Federman, sur CL. Pourtant son oeuvre a de quoi plaire à beaucoup.Federman... dont je découvre l'existence ! Merci Feint. Sa biographie est éloquente et sa biblio encore plus. Je tâcherai de le prendre chronologiquement.
En littérature il n'y a pas de réel, il n'y a qu'une représentation du réel.
Je disais simplement qu'il y a (souvent) un temps pour chaque chose, dont l'imaginaire et qu'il a tendance à spontanément prendre la place du réel. C'est tout.
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