j'habite au deuxième étage d'un immeuble (une maison de rapport) orienté est-ouest. La vue ouest, côté jardins, est particulièrement dégagée et j'y dispose d'une petite terrasse d'un mètre sur cinq environ, qui fait le bonheur de mes capucines et autres fleurs. Peut-être aussi de mon bougainvillier, s'il a supporté son premier hiver chez moi.
Quelques jours par an, quelque part entre l'équinoxe de printemps et le solstice d'été, lorsqu'il se couche à l'horizon, le soleil traverse mon appartement de part en part, y répand sa chaleur orange avant d'éclairer la façade de la maison d'en face.
Oui, évidemment, après le 21 juin, il revient, mais la magie n'est plus tout à fait la même.
Aujourd'hui, pour la première fois de l'année, le soleil est reparu à l'arrière de mon appartement, un peu après le zénith. Oh, timidement. Quelques centimètres carrés du chambranle de la fenêtre éclairé pendant même pas dix minutes. Quelques centimètres. Il s'était hissé entre deux toitures avant de disparaitre définitivement de ma vue. Il est encore là, je le sais. Je vois qu'il éclaire d'autres façades. Mais pour moi, seuls comptent ces quelques centimètres. Demain, s'il n'y a pas de nuages, ils seront encore plus nombreux.
Demain...
Quelques jours par an, quelque part entre l'équinoxe de printemps et le solstice d'été, lorsqu'il se couche à l'horizon, le soleil traverse mon appartement de part en part, y répand sa chaleur orange avant d'éclairer la façade de la maison d'en face.
Oui, évidemment, après le 21 juin, il revient, mais la magie n'est plus tout à fait la même.
Aujourd'hui, pour la première fois de l'année, le soleil est reparu à l'arrière de mon appartement, un peu après le zénith. Oh, timidement. Quelques centimètres carrés du chambranle de la fenêtre éclairé pendant même pas dix minutes. Quelques centimètres. Il s'était hissé entre deux toitures avant de disparaitre définitivement de ma vue. Il est encore là, je le sais. Je vois qu'il éclaire d'autres façades. Mais pour moi, seuls comptent ces quelques centimètres. Demain, s'il n'y a pas de nuages, ils seront encore plus nombreux.
Demain...
Ah ! Superbe ce guet aux basques du soleil qui prend ses marques chez toi (à moins que tout ne soit qu'imagination ?). C'est comme s'il avait conclu un amical accord avec tes aîtres, alors que tout semble n'être que hasards de la géométrie et des saisons...
De l'art de réenchanter le monde, qui en a bien besoin. Merci.
J'ajoute qu'au fil des années ma préférence est allée vers le côté couchant (l'âge ?), tandis qu'actuellement je suis tourné au levant. La diane est glorieuse, certes, elle incline à l'action, à l'optimisme, mais, mais... les nuances de l'appel de retraite sont plus intimes, chaudes, et se marient bien mieux avec les livres ou le rubis d'un bon vin (je ne parlerai pas du corps des femmes).
De l'art de réenchanter le monde, qui en a bien besoin. Merci.
J'ajoute qu'au fil des années ma préférence est allée vers le côté couchant (l'âge ?), tandis qu'actuellement je suis tourné au levant. La diane est glorieuse, certes, elle incline à l'action, à l'optimisme, mais, mais... les nuances de l'appel de retraite sont plus intimes, chaudes, et se marient bien mieux avec les livres ou le rubis d'un bon vin (je ne parlerai pas du corps des femmes).
Quelques centimètres carrés, et l'espoir est entretenu. Il existe. A quelques centimètres carrés près ...
On ne sait pas finalement si le lendemain, le 17, donc hier, tu as eu droit à tes quelques centimètres carrés enchantés ? En Normandie, le 17, au moins il y avait de la lumière - je veux dire du soleil ...
J'ai bien aimé aussi l'emploi du terme "une maison de rapport". Vous employez réellement ce terme couramment en Belgique ?
On ne sait pas finalement si le lendemain, le 17, donc hier, tu as eu droit à tes quelques centimètres carrés enchantés ? En Normandie, le 17, au moins il y avait de la lumière - je veux dire du soleil ...
J'ai bien aimé aussi l'emploi du terme "une maison de rapport". Vous employez réellement ce terme couramment en Belgique ?
Ah ! Superbe ce guet aux basques du soleil qui prend ses marques chez toi (à moins que tout ne soit qu'imagination ?).Merci Rad. C'est bien du vécu. Quand l'imagination fait défaut, on est bien obligé de se rattraper sur le réel. Et quand le réel est insupportable, il n'est pas mauvais de se focaliser sur les petites choses qui le rendent acceptable. La prochaine étape sera consacrée à ce que j'appelle pompeusement (et avec un brin de positivisme) mon "jardin", lorsque je verrai germer dans de petits pots, les graines que j'y aurai semées.
@Tistou. Pour l'instant, les petits matins sont brumeux, mais les après-midi font alterner soleil et nuages. L'espace éclairé grandit, donc...
L'expression "maison (ou immeuble) de rapport" s'utilise en tout cas dans les pages des gazettes consacrées à l'immobilier. Je la trouve tout à fait adéquate : un propriétaire unique pour percevoir les loyers des différents appartements.
Ca fait très Zola, ou Balzac, comme terme. On n'emploie plus guère ce terme en France ...
Ca fait très Zola, ou Balzac, comme terme.Ou notarial. Oui, c'est un peu suranné, sans doute. Mais la Belgique, et même sa capitale, a parfois ce côté provincial que les Parisiens nous envient, au point d'en devenir envahissants :-)
Ca fait très Zola, ou Balzac, comme terme.Alors, prépare-toi à l'invasion du 28 février. Nota : les envahisseurs poussent l'obligeance jusqu'à prévenir de leur arrivée (commandée d'ailleurs pas les futurs envahis). ;-)
Ou notarial. Oui, c'est un peu suranné, sans doute. Mais la Belgique, et même sa capitale, a parfois ce côté provincial que les Parisiens nous envient, au point d'en devenir envahissants :-)
Je prépare mon stock de bières. :-)
Ca fait quinze jours, il a du progresser. J'etais dans la meme situation a Paris, la joie le jour ou enfin tout mon dos pouvait etre chauffe quand je lisais assise sur le radiateur (froid, le radiateur).
On sent que ce texte a pousse en instantane, qu'il est presque un produit de la course du soleil. J'aime beaucoup parce que ca dit que parfois l'ecrit est une affaire de stimulus intangible et de joie.
On sent que ce texte a pousse en instantane, qu'il est presque un produit de la course du soleil. J'aime beaucoup parce que ca dit que parfois l'ecrit est une affaire de stimulus intangible et de joie.
Ca fait quinze jours, il a du progresser. J'etais dans la meme situation a Paris, la joie le jour ou enfin tout mon dos pouvait etre chauffe quand je lisais assise sur le radiateur (froid, le radiateur).
On sent que ce texte a pousse en instantane, qu'il est presque un produit de la course du soleil. J'aime beaucoup parce que ca dit que parfois l'ecrit est une affaire de stimulus intangible et de joie.
Oui c'est vrai ça ... A-t-il progressé ? Avec une journée comme il a fait aujourd'hui ?
Ca fait quinze jours, il a du progresser. J'etais dans la meme situation a Paris, la joie le jour ou enfin tout mon dos pouvait etre chauffe quand je lisais assise sur le radiateur (froid, le radiateur).Oui. Et ce dimanche, j'avais les ongles pleins de terre d'avoir fait le ménage dans mes pots et jardinières. Je n'ai encore rien semé car je pars bientôt pour trois semaines, avec toutes les chances que mes semis dépérissent en mon absence.
On sent que ce texte a pousse en instantane, qu'il est presque un produit de la course du soleil. J'aime beaucoup parce que ca dit que parfois l'ecrit est une affaire de stimulus intangible et de joie.
Oui c'est vrai ça ... A-t-il progressé ? Avec une journée comme il a fait aujourd'hui ?
Ca attendra mi-avril
Et moi j'ai taillé et courbé mon rosier grimpant pour l'inciter à foisonner davantage à hauteur humaine. Qu'est-ce qu'il est beau mon rosier !
C'est du côté américain que tu te diriges, Minoritaire ? Il m'a semblé voir une référence à un fuseau proche du Centre USA ?
C'est du côté américain que tu te diriges, Minoritaire ? Il m'a semblé voir une référence à un fuseau proche du Centre USA ?
C'est du côté américain que tu te diriges, Minoritaire ? Il m'a semblé voir une référence à un fuseau proche du Centre USA ?Côte pacifique du Mexique. Etat de Nayarit. Ma sœur et mon beau-frère (qui a illustré mon bouquin) vivent là-bas depuis quelques années.
Et moi j'ai taillé et courbé mon rosier grimpant pour l'inciter à foisonner davantage à hauteur humaine. Qu'est-ce qu'il est beau mon rosier !Il grimpe sur quoi, un mur, une armature métallique?
Et moi j'ai taillé et courbé mon rosier grimpant pour l'inciter à foisonner davantage à hauteur humaine. Qu'est-ce qu'il est beau mon rosier !
Il grimpe sur quoi, un mur, une armature métallique?
Je ne sais pas trop comment ça s'appelle : une pergola ? Oui c'est ça, une structure plutôt un arceau qui fait comme un arc de ... bienvenue (à défaut de triomphe !).
C'est du côté américain que tu te diriges, Minoritaire ? Il m'a semblé voir une référence à un fuseau proche du Centre USA ?
Côte pacifique du Mexique. Etat de Nayarit. Ma sœur et mon beau-frère (qui a illustré mon bouquin) vivent là-bas depuis quelques années.
Ouah ! Très beau voyage à toi ! Et reviens nous entier.
Quelques jours par an, quelque part entre l'équinoxe de printemps et le solstice d'été, lorsqu'il se couche à l'horizon, le soleil traverse mon appartement de part en part, y répand sa chaleur orange avant d'éclairer la façade de la maison d'en face.Ca y est ! Juste quand je reviens.
Dans cette façon d'agripper le soleil j'y sens aussi le manque dû à l'urbanisme des villes qui maintiennent dans le sombre la plupart des appartements...L'espoir de chaleur, de lumière, représenté par ces miettes de soleil qui pourront même devenir un rayon qui va frapper en plein coeur...:-).L'espoir si dévalué par certains, est bien ce qui nous fait vivre...
Ce dimanche, j'avais les ongles pleins de terre d'avoir fait le ménage dans mes pots et jardinières. Je n'ai encore rien semé car je pars bientôt pour trois semaines, avec toutes les chances que mes semis dépérissent en mon absence.Depuis, les capucines grimpantes, les roses trémières et les pois de senteur sortent hardiment de leurs pantoufles de tourbe. J'ai commencé à en distribuer à droite à gauche ; il y en a trop :-)
Ca attendra mi-avril
Et si vous voyiez mon rosier grimpant ! Une explosion de roses blanches à tous les étages, qui, hélas, ne sentent pas ... Mais quelle vigueur dans ce végétal. Sa force de croissance, les synthèses qu'elles impliquent, c'est tout bonnement phénoménal.
(excuse-moi, Minoritaire, je parasite un peu, là)
(excuse-moi, Minoritaire, je parasite un peu, là)
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