Les bons dessins valent souvent mieux que les longs discours... Alors, allez sur le blog retrouver l'hommage de plusieurs dessinateurs (version mise à jour)
http://www.critiqueslibres.com/blog/?p=3607
Très très bons dessins, merci Shelton.
J'ai lu ça aussi quelque part, manquait que le dessin :
"Les crayons auront toujours bonne mine, les armes ne sont que des trous de balles."
Les USA, pas si blancs dans ce qui se passe dans le monde...
"Le FBI a « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours d'opérations de filature montées de toutes pièces. C'est la conclusion d'un rapport de l'ONG Human Rights Watch publié lundi 21 juillet 2014."
En savoir plus sur http://lemonde.fr/ameriques/article/…
je conclurai en disant : "Nous sommes tous liés les uns aux autres dans ce monde, rien n'arrive par hasard, toutes nos actions nous reviennent les bonnes comme les mauvaises... :-( "
"Le FBI a « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours d'opérations de filature montées de toutes pièces. C'est la conclusion d'un rapport de l'ONG Human Rights Watch publié lundi 21 juillet 2014."
En savoir plus sur http://lemonde.fr/ameriques/article/…
je conclurai en disant : "Nous sommes tous liés les uns aux autres dans ce monde, rien n'arrive par hasard, toutes nos actions nous reviennent les bonnes comme les mauvaises... :-( "
je conclurai en disant : "Nous sommes tous liés les uns aux autres dans ce monde, rien n'arrive par hasard, toutes nos actions nous reviennent les bonnes comme les mauvaises... :-( "
Darius, si je n'étais pas marié, je t'épouserais. Tu as tout compris.
je conclurai en disant : "Nous sommes tous liés les uns aux autres dans ce monde, rien n'arrive par hasard, toutes nos actions nous reviennent les bonnes comme les mauvaises... :-( "
Darius, si je n'étais pas marié, je t'épouserais. Tu as tout compris.
oui, je sais, Rat des Champs.. :-)
c'est pas possible.... voici Trierweiler bis... :-)
"Loin d’intérioriser le deuil qui l’a frappée, Jeannette Bougrab, l’ex-créature de la Sarkozie, présidente éphémère de la défunte HALDE, et ancienne secrétaire d’Etat reléguée au strapontin ministériel de la Jeunesse et de la Vie associative, a fait sensation en jouant la veuve éplorée de Charb sous les feux des projecteurs, tenant là un premier rôle providentiel qui a volé la vedette aux familles cruellement éprouvées des 12 victimes des tueurs de Charlie Hebdo, dont la douleur indicible, comme toutes les grandes douleurs, a été, elle, muette..."
voir l'article complet :
http://oumma.com/219542/…
"Loin d’intérioriser le deuil qui l’a frappée, Jeannette Bougrab, l’ex-créature de la Sarkozie, présidente éphémère de la défunte HALDE, et ancienne secrétaire d’Etat reléguée au strapontin ministériel de la Jeunesse et de la Vie associative, a fait sensation en jouant la veuve éplorée de Charb sous les feux des projecteurs, tenant là un premier rôle providentiel qui a volé la vedette aux familles cruellement éprouvées des 12 victimes des tueurs de Charlie Hebdo, dont la douleur indicible, comme toutes les grandes douleurs, a été, elle, muette..."
voir l'article complet :
http://oumma.com/219542/…
Je vous lis depuis quelques jours, comme je lis mes amis se battre parfois sur les réseaux sociaux, par écrans interposés.
J'ai publié ce texte sur ma page facebook, je le copie ici, parce qu'il me semble aussi indiqué, vu les tensions (habituelles, c'est vrai) entre certains intervenants.
Serviteur,
(qui n'a pas fait d'indigestion de bisounours, contrairement aux apparences).
------------------
Depuis quelques jours, une certaine pression (réseau-)sociale appelle à prendre position. A être Charlie. Ou à ne pas l'être, au risque de se prendre une volée de bois vert. Ou n'afficher être ni l'un ni l'autre et passer au mieux pour un (socio-)déconnecté, voire un insensible.
Mais moi, depuis un certain temps (avant qu'on aiguise les crayons), j'en ai un peu ma claque des cases et communautarismes qu'on brandit dans les médias, les discours et les conversations. Les mariage-pour-tous, les manif-pour-tous, la génération X, ou Y ou Z, les cathos, les gauchistes, les papy-boomés, les bobos, les universitaires, les musulmans, les libéraux, les défenseurs de la laïcité, les artistes, les chômeurs...
Être ou ne pas être Charlie? Et si la question n'était pas là? Si en 2015, on arrêtait de "faire tourner" sur les réseaux sociaux des opinions qu'on partage peu ou prou et qui risquent de nous cataloguer dans l'une de ces communautés? C'est vrai qu'il est plus confortable et rassurant de sentir ses opinions partagées par tant d'autres, un soutien d'autant plus fort qu'il est partagé par une communauté plus grande. Mais plus le discours est rassembleur, plus il a des chances d'être flou, généralisant, rempli de raccourcis et d'amalgames. On est d'accord dans l'ensemble, ou avec un point précis, mais reste-t-il une place à la nuance, à la discussion? Et cette discussion ne risque-t-elle pas de tourner en duel de discours flous, qui se regardent en chiens de faïence sans reconnaitre en face l'ami, la cousine?
Mon opinion, et je la partage, c'est que notre monde manque cruellement d'empathie et de bienveillance. J'aurais dit respect dans un premier temps, mais le terme a un peu perdu de son charisme.
D'abord (parce qu'il semble obligatoire de passer par là avant d'émettre un avis quelconque), rien au monde ne peut justifier la mort de qui que ce soit. Les caricaturistes, journalistes de Charlie l'hebdo, les policiers "dans l'exercice de leurs fonction", les victimes collatérales "au mauvais moment au mauvais endroit", les otages exécutés pendant la course-poursuite. Rien, et point. Je me laisse pourtant la droit de penser (et de dire) que C-H était capable de publier le meilleur comme le pire, que leur humour tapait parfois juste et était parfois franchement de mauvais goût. Au nom de la liberté d'expression, de la laïcité, pilier républicain, il me semble qu'on a parfois oublié un autre droit: celui au respect de l'autre. J'ai grandi dans l'esprit "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse à toi", et certaines formes d'humour (pas uniquement de C-H) ressemblent à mes yeux davantage à de la violence gratuite, un besoin d'attaquer l'autre sans tenir compte de ses propres sensibilités, et sans pour autant faire avancer le schmiliblibli... le schimliblicklibli... le machin, là. Au 21e siècle, règne de l'immédiat, on produit de l'image, on consomme de l'image, on survole, on passe vite à autre chose, sans prendre de le temps d’assimiler, de digérer, de discuter. On oublie parfois qu'en face (et en face-de-book) il y a une vraie personne. Pas une catégorie de personne, pas "un membre de la communauté gay", "un gauchiste", "un musulman", "un défenseur de la liberté d'expression", "une féministe", un "Je suis Charlie", un "Je ne suis pas Charlie"...
Et si, en 2015, on remettait la personne au centre? On recommençait à parler en son nom propre, en exprimant des idées nuancées et argumentées? Et surtout (surtout!) en se souvenant qu'on a en face de nous une personne avec ses propres sensibilités, son passé, ses (non-)croyances, ses opinions. En se souvenant aussi de ce qu'on a de commun avec ces personnes, en ne se braquant pas toujours sur "nos différences", ce qu'on considère parfois comme "notre combat".
Tout ça pour dire. J'avais moi aussi besoin de "prendre position". Il n'y a qu'une place sur ma chaise, mais assez d'espace autour de ma chaise pour tellement d'autres chaises, si vous voulez prendre place...
J'ai publié ce texte sur ma page facebook, je le copie ici, parce qu'il me semble aussi indiqué, vu les tensions (habituelles, c'est vrai) entre certains intervenants.
Serviteur,
(qui n'a pas fait d'indigestion de bisounours, contrairement aux apparences).
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Depuis quelques jours, une certaine pression (réseau-)sociale appelle à prendre position. A être Charlie. Ou à ne pas l'être, au risque de se prendre une volée de bois vert. Ou n'afficher être ni l'un ni l'autre et passer au mieux pour un (socio-)déconnecté, voire un insensible.
Mais moi, depuis un certain temps (avant qu'on aiguise les crayons), j'en ai un peu ma claque des cases et communautarismes qu'on brandit dans les médias, les discours et les conversations. Les mariage-pour-tous, les manif-pour-tous, la génération X, ou Y ou Z, les cathos, les gauchistes, les papy-boomés, les bobos, les universitaires, les musulmans, les libéraux, les défenseurs de la laïcité, les artistes, les chômeurs...
Être ou ne pas être Charlie? Et si la question n'était pas là? Si en 2015, on arrêtait de "faire tourner" sur les réseaux sociaux des opinions qu'on partage peu ou prou et qui risquent de nous cataloguer dans l'une de ces communautés? C'est vrai qu'il est plus confortable et rassurant de sentir ses opinions partagées par tant d'autres, un soutien d'autant plus fort qu'il est partagé par une communauté plus grande. Mais plus le discours est rassembleur, plus il a des chances d'être flou, généralisant, rempli de raccourcis et d'amalgames. On est d'accord dans l'ensemble, ou avec un point précis, mais reste-t-il une place à la nuance, à la discussion? Et cette discussion ne risque-t-elle pas de tourner en duel de discours flous, qui se regardent en chiens de faïence sans reconnaitre en face l'ami, la cousine?
Mon opinion, et je la partage, c'est que notre monde manque cruellement d'empathie et de bienveillance. J'aurais dit respect dans un premier temps, mais le terme a un peu perdu de son charisme.
D'abord (parce qu'il semble obligatoire de passer par là avant d'émettre un avis quelconque), rien au monde ne peut justifier la mort de qui que ce soit. Les caricaturistes, journalistes de Charlie l'hebdo, les policiers "dans l'exercice de leurs fonction", les victimes collatérales "au mauvais moment au mauvais endroit", les otages exécutés pendant la course-poursuite. Rien, et point. Je me laisse pourtant la droit de penser (et de dire) que C-H était capable de publier le meilleur comme le pire, que leur humour tapait parfois juste et était parfois franchement de mauvais goût. Au nom de la liberté d'expression, de la laïcité, pilier républicain, il me semble qu'on a parfois oublié un autre droit: celui au respect de l'autre. J'ai grandi dans l'esprit "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse à toi", et certaines formes d'humour (pas uniquement de C-H) ressemblent à mes yeux davantage à de la violence gratuite, un besoin d'attaquer l'autre sans tenir compte de ses propres sensibilités, et sans pour autant faire avancer le schmiliblibli... le schimliblicklibli... le machin, là. Au 21e siècle, règne de l'immédiat, on produit de l'image, on consomme de l'image, on survole, on passe vite à autre chose, sans prendre de le temps d’assimiler, de digérer, de discuter. On oublie parfois qu'en face (et en face-de-book) il y a une vraie personne. Pas une catégorie de personne, pas "un membre de la communauté gay", "un gauchiste", "un musulman", "un défenseur de la liberté d'expression", "une féministe", un "Je suis Charlie", un "Je ne suis pas Charlie"...
Et si, en 2015, on remettait la personne au centre? On recommençait à parler en son nom propre, en exprimant des idées nuancées et argumentées? Et surtout (surtout!) en se souvenant qu'on a en face de nous une personne avec ses propres sensibilités, son passé, ses (non-)croyances, ses opinions. En se souvenant aussi de ce qu'on a de commun avec ces personnes, en ne se braquant pas toujours sur "nos différences", ce qu'on considère parfois comme "notre combat".
Tout ça pour dire. J'avais moi aussi besoin de "prendre position". Il n'y a qu'une place sur ma chaise, mais assez d'espace autour de ma chaise pour tellement d'autres chaises, si vous voulez prendre place...
Merci Mallollo. Je me retrouve dans votre discours. L'actualité est au "parler pour tous", dans un discours global et généralisant qui évacue, de fait, toutes les tendances, les subtilités et les nuances.
J'ajoute ceci, tiré d'une critique du livre de N. Polony, qui dit bien où la qualité du débat public en est :
"La façon dont certains conçoivent le débat politique aujourd'hui a plus à voir avec les sermons de la Contre Réforme qu'avec l'échange de vue civilisé. Qu'il soit question d'immigration, de sécurité (...), l'autre, celui qui ne pense pas comme nous, est un hérétique qu'il convient d'arracher à son vice. Il est dans le camp du mal (...). Ce genre de posture a ceci de dramatique qu'il interdit la tempérance et écrase les modérés, les prudents et les amateurs de raisonnements complexes (...) Quand les anathèmes simplistes étouffent les analyses subtiles, notre pays est au bord de l'abîme" (p327 - Ce pays qu'on abat).
J'ajoute ceci, tiré d'une critique du livre de N. Polony, qui dit bien où la qualité du débat public en est :
"La façon dont certains conçoivent le débat politique aujourd'hui a plus à voir avec les sermons de la Contre Réforme qu'avec l'échange de vue civilisé. Qu'il soit question d'immigration, de sécurité (...), l'autre, celui qui ne pense pas comme nous, est un hérétique qu'il convient d'arracher à son vice. Il est dans le camp du mal (...). Ce genre de posture a ceci de dramatique qu'il interdit la tempérance et écrase les modérés, les prudents et les amateurs de raisonnements complexes (...) Quand les anathèmes simplistes étouffent les analyses subtiles, notre pays est au bord de l'abîme" (p327 - Ce pays qu'on abat).
Bravo Mallolo pour cet excellent texte dans lequel je me retrouve complètement.
Moi, j'ai encore en mémoire le comportement lâche et insupportable que Charlie Hebdo ont eu à l'égard des cathos. Ils "foutaient une claque à leur grand-mère", et ce journal m'énervait grandement. Toujours un mot ironique à l'égard de l'Eglise, merci bien, je mettais mes sous ailleurs. Quel mépris, quelle stupidité, vraiment !
Il faut distinguer deux choses :
-certes l'attentat est minable, inhumain, abominable et mille fois condamnable. Vous me connaissez trop bien pour me croire prêt à prendre la défense de ces fous furieux que sont les djihadistes. Et je porterai mes prières à l'égard des âmes et des familles des victimes avec respect et compassion.
Plus encore, je me battrai de toutes mes forces contre l'extrémisme et le fanatisme musulman.
-d'un autre côté, comment vous dire, cela va vous choquer mais...
JE NE SUIS PAS CHARLIE, vous comprenez ? Vous allez me dire : "Quoi mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi, décidément ?" Attendez, il faut me comprendre.
Dire "Je suis Charlie" ne signifie pas dire sa compassion. Il y a de plus beaux mots pour cela, croyez-moi. Dire "Je suis Charlie" signifie accepter délibérément de faire de Charb, Cabu et les autres... des Héros de la nation française, des martyrs de l'idéologie libérale, des martyrs de la liberté de pensée... Voyez-vous, je crois que comme martyrs il y aura mieux. Charlie Hebdo était une revue bête et cet attentat n'y change rien. Ils incarnaient cette pensée gauchiste libertine, irrespectueuse, mensongère et anticléricale que j'ai toujours difficilement supporté. Alors, donner le laurier des martyrs à ces types, demandez à un autre, moi je n'en ai pas envie.
Or c'est déjà trop tard. Désormais on se servira de leur image pour tout dire, il y aura des T-Shirts, des livres hagiographiques à leur nom, etc. Ils étaient loin d'être irréprochables, et ça y est, il n'existe plus qu'eux. Ils seront canonisés par la société, tout le monde le sait et n'y changera rien.
Il sera très facile de se servir de ces morts, de leur faire dire ce que l'on veut. Au fond, je crois être plus respectueux à leur égard en n'arborant pas la pancarte "Je suis Charlie" comme une bannière.
Alors, pardon, pardon de n'être pas ce que vous vouliez que je sois. Pardon de n'avoir pas imprimé la pancarte noires aux lettres blanches hier matin, pardon de regarder des hommes avant de regarder des symboles. Pardon d'hésiter à concevoir les faux saints de notre avenir. Pardon de penser que pardonner n'est pas oublier.
Mon désir est d'être encore, par un souci de justesse et de justice, un meilleur défenseur des libertés. Quitte à vous déplaire.
Alors ... oui.
Je vous lis depuis quelques jours, comme je lis mes amis se battre parfois sur les réseaux sociaux, par écrans interposés.
J'ai publié ce texte sur ma page facebook, je le copie ici, parce qu'il me semble aussi indiqué, vu les tensions (habituelles, c'est vrai) entre certains intervenants.
Serviteur,
(qui n'a pas fait d'indigestion de bisounours, contrairement aux apparences).
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Depuis quelques jours, une certaine pression (réseau-)sociale appelle à prendre position. A être Charlie. Ou à ne pas l'être, au risque de se prendre une volée de bois vert. Ou n'afficher être ni l'un ni l'autre et passer au mieux pour un (socio-)déconnecté, voire un insensible.
Mais moi, depuis un certain temps (avant qu'on aiguise les crayons), j'en ai un peu ma claque des cases et communautarismes qu'on brandit dans les médias, les discours et les conversations. Les mariage-pour-tous, les manif-pour-tous, la génération X, ou Y ou Z, les cathos, les gauchistes, les papy-boomés, les bobos, les universitaires, les musulmans, les libéraux, les défenseurs de la laïcité, les artistes, les chômeurs...
Être ou ne pas être Charlie? Et si la question n'était pas là? Si en 2015, on arrêtait de "faire tourner" sur les réseaux sociaux des opinions qu'on partage peu ou prou et qui risquent de nous cataloguer dans l'une de ces communautés? C'est vrai qu'il est plus confortable et rassurant de sentir ses opinions partagées par tant d'autres, un soutien d'autant plus fort qu'il est partagé par une communauté plus grande. Mais plus le discours est rassembleur, plus il a des chances d'être flou, généralisant, rempli de raccourcis et d'amalgames. On est d'accord dans l'ensemble, ou avec un point précis, mais reste-t-il une place à la nuance, à la discussion? Et cette discussion ne risque-t-elle pas de tourner en duel de discours flous, qui se regardent en chiens de faïence sans reconnaitre en face l'ami, la cousine?
Mon opinion, et je la partage, c'est que notre monde manque cruellement d'empathie et de bienveillance. J'aurais dit respect dans un premier temps, mais le terme a un peu perdu de son charisme.
D'abord (parce qu'il semble obligatoire de passer par là avant d'émettre un avis quelconque), rien au monde ne peut justifier la mort de qui que ce soit. Les caricaturistes, journalistes de Charlie l'hebdo, les policiers "dans l'exercice de leurs fonction", les victimes collatérales "au mauvais moment au mauvais endroit", les otages exécutés pendant la course-poursuite. Rien, et point. Je me laisse pourtant la droit de penser (et de dire) que C-H était capable de publier le meilleur comme le pire, que leur humour tapait parfois juste et était parfois franchement de mauvais goût. Au nom de la liberté d'expression, de la laïcité, pilier républicain, il me semble qu'on a parfois oublié un autre droit: celui au respect de l'autre. J'ai grandi dans l'esprit "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse à toi", et certaines formes d'humour (pas uniquement de C-H) ressemblent à mes yeux davantage à de la violence gratuite, un besoin d'attaquer l'autre sans tenir compte de ses propres sensibilités, et sans pour autant faire avancer le schmiliblibli... le schimliblicklibli... le machin, là. Au 21e siècle, règne de l'immédiat, on produit de l'image, on consomme de l'image, on survole, on passe vite à autre chose, sans prendre de le temps d’assimiler, de digérer, de discuter. On oublie parfois qu'en face (et en face-de-book) il y a une vraie personne. Pas une catégorie de personne, pas "un membre de la communauté gay", "un gauchiste", "un musulman", "un défenseur de la liberté d'expression", "une féministe", un "Je suis Charlie", un "Je ne suis pas Charlie"...
Et si, en 2015, on remettait la personne au centre? On recommençait à parler en son nom propre, en exprimant des idées nuancées et argumentées? Et surtout (surtout!) en se souvenant qu'on a en face de nous une personne avec ses propres sensibilités, son passé, ses (non-)croyances, ses opinions. En se souvenant aussi de ce qu'on a de commun avec ces personnes, en ne se braquant pas toujours sur "nos différences", ce qu'on considère parfois comme "notre combat".
Tout ça pour dire. J'avais moi aussi besoin de "prendre position". Il n'y a qu'une place sur ma chaise, mais assez d'espace autour de ma chaise pour tellement d'autres chaises, si vous voulez prendre place...
Oui aussi.
L'un des défenseurs de la liberté d'expression de ce forum , un grand tolérant s'est permis d'écrire cet après midi à mon rectorat de tutelle pour me "dénoncer". Je lui redis ici tout mon mépris.
Et quant à ça, si ce fut fait c'est proprement dégueulasse ...
Je crains que le texte de Mallollo plein de bon sens, de générosité, de respect, de tolérance, soit lui aussi pollué par une nouvelle dérive de ce fil. Je dirai donc simplement que je me situe dans le droit fil de ce qu'elle écrit mais pas forcément dans tout ce qui sera dit après.
L'un des défenseurs de la liberté d'expression de ce forum , un grand tolérant s'est permis d'écrire cet après midi à mon rectorat de tutelle pour me "dénoncer". Je lui redis ici tout mon mépris.
Et quant à ça, si ce fut fait c'est proprement dégueulasse ...
Je n'ose pas croire à ça !
Je n'ose pas croire à ça !
Moi non plus.
Pour revenir au débat, le journal de Spirou est aussi Charlie. Un numéro spécial sortira ce vendredi 16 et tous les bénéfices sont versés à Charlie Hebdo pour qu'il continue. Un beau geste de solidarité des dessinateurs de bédé:
http://lalibre.be/culture/medias-tele/…
Pour le rat des champs :
Merci !
Merci !
Hier à la messe le prêtre avait épinglé le logo Je Suis Charlie sur sa chasuble.
Il me semble que ce logo dépase maintenant complètement le soutien à Charlie Hebdo, ses idées et ses blasphèmes et même le soutien à la liberté d'expression et la démocratie.
J'ai eu l'impression qu'hier se produisait ce dont Malollo parle dans son message, c'est à dire un moment de pure bienveillance et d'empathie, et que déclarer Je suis Charlie, Tu es Charlie, Nous sommes Charlie, dans un tel moment, c'est dire en quelque sorte Je suis humain et réaliser que ce qui nous unit est bien plus fort que ce qui nous divise.
La journée d'hier était très émouvante, même suivie à la radio. Ca ne durera pas, et on s'engueulera sur l'attitude à adopter pour que de tels actes ne se reproduisent plus, mais au moins on aura vu ce que ça fait.
Il me semble que ce logo dépase maintenant complètement le soutien à Charlie Hebdo, ses idées et ses blasphèmes et même le soutien à la liberté d'expression et la démocratie.
J'ai eu l'impression qu'hier se produisait ce dont Malollo parle dans son message, c'est à dire un moment de pure bienveillance et d'empathie, et que déclarer Je suis Charlie, Tu es Charlie, Nous sommes Charlie, dans un tel moment, c'est dire en quelque sorte Je suis humain et réaliser que ce qui nous unit est bien plus fort que ce qui nous divise.
La journée d'hier était très émouvante, même suivie à la radio. Ca ne durera pas, et on s'engueulera sur l'attitude à adopter pour que de tels actes ne se reproduisent plus, mais au moins on aura vu ce que ça fait.
Jle journal de Spirou est aussi Charlie. Un numéro spécial sortira ce vendredi 16 et tous les bénéfices sont versés à Charlie Hebdo pour qu'il continue. Un beau geste de solidarité des dessinateurs de bédé:
http://lalibre.be/culture/medias-tele/…
Les irrévérencieux The Simpsons ont aussi fait un hommage !
Hier à la messe le prêtre avait épinglé le logo Je Suis Charlie sur sa chasuble.
Il me semble que ce logo dépase maintenant complètement le soutien à Charlie Hebdo, ses idées et ses blasphèmes et même le soutien à la liberté d'expression et la démocratie.
J'ai eu l'impression qu'hier se produisait ce dont Malollo parle dans son message, c'est à dire un moment de pure bienveillance et d'empathie, et que déclarer Je suis Charlie, Tu es Charlie, Nous sommes Charlie, dans un tel moment, c'est dire en quelque sorte Je suis humain et réaliser que ce qui nous unit est bien plus fort que ce qui nous divise.
La journée d'hier était très émouvante, même suivie à la radio. Ca ne durera pas, et on s'engueulera sur l'attitude à adopter pour que de tels actes ne se reproduisent plus, mais au moins on aura vu ce que ça fait.
Tout à fait Guigomas... j'étais un peu réticente au début, mais j'ai trouvé aussi un grand élan de solidarité et beaucoup de tolérance dans un climat de bonne humeur où tout le monde devenait subitement frères et sœurs de sang...
Les lendemains de veille ne seront plus aussi bon enfant car beaucoup de questions vont se poser...et beaucoup de réponses difficiles devront être apportées..
Les lendemains de veille ne seront plus aussi bon enfant car beaucoup de questions vont se poser...et beaucoup de réponses difficiles devront être apportées..
He oui !
Salut, Mallollo, tu devrais apparaître un peu plus souvent, je trouve... Tu nous boudes ? Ou bien tu nous snobes depuis que tu es devenue sévillaise ?
;-))
Bien entendu, tu as tout à fait raison, tu es le bon sens incarné. On doit pouvoir converser, discuter et argumenter, échanger des avis nuancés, sans s'insulter à tous les coups.
Je trouve que c'est un art de vivre, sinon, on pourrait fermer tous les cafés du Commerce (parce que moi j'en suis toujours au café du Commerce, je ne fréquente pas les réseaux sociaux).
Mais, d'un autre côté, le monde étant ce qu'il est, si on refuse la controverse et qu'on on ne peut pas encaisser l'insulte, alors il faut ouvrir des salons où on cause avec des gens toujours du même avis, ou rester chez soi à lire, moi l'Appel des Cloches et toi La Semaine de Suzette.
Je suis toujours navré quand je vois quelqu'un qui quitte le site en claquant la porte, je trouve que c'est un manque de civilité mais, soyons Charlie : refuser de s'exprimer, c'est encore un moyen de s'exprimer, n'est-il pas.
;-))
;-))
Bien entendu, tu as tout à fait raison, tu es le bon sens incarné. On doit pouvoir converser, discuter et argumenter, échanger des avis nuancés, sans s'insulter à tous les coups.
Je trouve que c'est un art de vivre, sinon, on pourrait fermer tous les cafés du Commerce (parce que moi j'en suis toujours au café du Commerce, je ne fréquente pas les réseaux sociaux).
Mais, d'un autre côté, le monde étant ce qu'il est, si on refuse la controverse et qu'on on ne peut pas encaisser l'insulte, alors il faut ouvrir des salons où on cause avec des gens toujours du même avis, ou rester chez soi à lire, moi l'Appel des Cloches et toi La Semaine de Suzette.
Je suis toujours navré quand je vois quelqu'un qui quitte le site en claquant la porte, je trouve que c'est un manque de civilité mais, soyons Charlie : refuser de s'exprimer, c'est encore un moyen de s'exprimer, n'est-il pas.
;-))
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