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Une autre approche du même ouvrage :
[ref]http://cortecs.org/materiel/…]
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Pardon, voici le lien fonctionnel : http://cortecs.org/materiel/…
Sur la problématique du lien de l'enfant à l'écran, on peut rappeler la "règle" 3-6-9-12 qui fleurit en affiches dans les maisons médicales ou ailleurs.
http://yapaka.be/actualite/… Comme toute règle, elle est faite pour être interprétée: les limites d'âges et de temps passé devant l'écran sont indicatives, et de toute façon, il revient aux parents de surveiller les contenus auxquels l'enfant a accès. Sur le fond, il me semble irréaliste d'imaginer qu'un enfant soit privé d'écran alors que ses parents et ses proches eux-mêmes les manipulent (ou sont manipulés par eux) toute la journée. Par contre, qu'a-t-on besoin d'une console, d'une tablette, d'un portable à l'école? Pour une fois, je serais favorable à leur interdiction au moins jusqu'au collège.
http://yapaka.be/actualite/… Comme toute règle, elle est faite pour être interprétée: les limites d'âges et de temps passé devant l'écran sont indicatives, et de toute façon, il revient aux parents de surveiller les contenus auxquels l'enfant a accès. Sur le fond, il me semble irréaliste d'imaginer qu'un enfant soit privé d'écran alors que ses parents et ses proches eux-mêmes les manipulent (ou sont manipulés par eux) toute la journée. Par contre, qu'a-t-on besoin d'une console, d'une tablette, d'un portable à l'école? Pour une fois, je serais favorable à leur interdiction au moins jusqu'au collège.
La règle du 3-6-9-12 est abordée dans cet ouvrage. Michel Desmurget, auteur de TV Lobotomie, suggère une utilisation plus restrictive.
Pour rebondir sur ta critique et tes remarques Elya, voici un extrait d'un article paru dans le magazine "Parents" de décembre 2014 et intitulé "Les écrans...font écran à l'éveil des 0-3 ans"
"[...]Débat relancé en janvier 2013 lorsque l'Académie des Sciences a publié un rapport censé résumer l'état des connaissances quant aux effets des écrans sur les enfants. Ce rapport était pour le moins très mesuré. Il fustigeait la télévision, écran nocif parce que "passif", mais parait les tablettes de certaines vertus, y compris pour les moins de 3 ans. Pour les auteurs du rapport, Olivier Hourdé, professeur de psychologie à Paris-Descartes et Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, lorsque le nourrisson apprend à observer le mouvement de son doigt sur un écran, il fait un lien entre l'image et le mouvement, et c'est très bien pour son éveil cognitif. "Dans ce cadre d'éveil précoce, ont-ils écrit, une tablette numérique interactive - à la fois visuelle et tactile - peut très bien, avec le concours d'un adulte (parents, grands-parents) ou d'un enfant plus âgé, participer au développement cognitif du bébé (du point de vue postural, dès 6 mois, le bébé est capable de se tenir assis seul) - ou peu aidé - devant une tablette)."
"Cette phrase entre autre, a suscité la consternation, voire la colère de nombreux spécialistes du développement de l'enfant et des neurosciences. Ils ont été une cinquantaine à signer une tribune à charge contre ce rapport. Il est vrai qu’avec cette prise de position officielle de l'Académie des Sciences, la France a semblé du coup très en retrait sur la question des écrans et des enfants. Beaucoup plus, par exemple, que l'Académie américaine de Pédiatrie, qui déconseille l'utilisation de tout écran pour des enfants de moins de 2 ans. Cette institution justifie ainsi cet avertissement: il n'existe aucune étude positif d'une exposition aux écran sur le développement du nourrisson, mais il existe en revanche sept études mettant en lien des retards de langage et l’exposition à la télévisions ou aux vidéos."
"[...]Débat relancé en janvier 2013 lorsque l'Académie des Sciences a publié un rapport censé résumer l'état des connaissances quant aux effets des écrans sur les enfants. Ce rapport était pour le moins très mesuré. Il fustigeait la télévision, écran nocif parce que "passif", mais parait les tablettes de certaines vertus, y compris pour les moins de 3 ans. Pour les auteurs du rapport, Olivier Hourdé, professeur de psychologie à Paris-Descartes et Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, lorsque le nourrisson apprend à observer le mouvement de son doigt sur un écran, il fait un lien entre l'image et le mouvement, et c'est très bien pour son éveil cognitif. "Dans ce cadre d'éveil précoce, ont-ils écrit, une tablette numérique interactive - à la fois visuelle et tactile - peut très bien, avec le concours d'un adulte (parents, grands-parents) ou d'un enfant plus âgé, participer au développement cognitif du bébé (du point de vue postural, dès 6 mois, le bébé est capable de se tenir assis seul) - ou peu aidé - devant une tablette)."
"Cette phrase entre autre, a suscité la consternation, voire la colère de nombreux spécialistes du développement de l'enfant et des neurosciences. Ils ont été une cinquantaine à signer une tribune à charge contre ce rapport. Il est vrai qu’avec cette prise de position officielle de l'Académie des Sciences, la France a semblé du coup très en retrait sur la question des écrans et des enfants. Beaucoup plus, par exemple, que l'Académie américaine de Pédiatrie, qui déconseille l'utilisation de tout écran pour des enfants de moins de 2 ans. Cette institution justifie ainsi cet avertissement: il n'existe aucune étude positif d'une exposition aux écran sur le développement du nourrisson, mais il existe en revanche sept études mettant en lien des retards de langage et l’exposition à la télévisions ou aux vidéos."
Cela fait plaisir de lire ça sur un magasine destiné aux parents !
Superbe critique Elya. J'aimerais tant pouvoir évaluer officiellement les critiques, leur donner une note.
De manière générale, les références manquent cruellement dans la littérature de société. J'ai parfois l'impression d'avoir le compte-rendu d'une conversation de comptoir. Même l'ouvrage de Desmurget, TV lobotomie , qui est effectivement irréprochable de ce point de vue, ne manque pas de lasser par un ton trop emphatique, par une dénonciation outrée et surtout répétée des enjeux économiques dépendant de l'usage des écrans. ll faut en avoir connaissance, cela va sans dire ; ce n'est pas la peine de le rappeler incessamment.
« Si vous retirez la télévision a un enfant, il convulse et se tord, comme possédé. Vous avez créé un état de stimulation d'une telle intensité rien d'autre n'est comparable. Une belle journée le laissera complètement indifférent. Il ne peut plus se contenter d'exister et d'être une personne sans que le bruit et les images sans relâche ne l'assaillent. »
– Louis C.K, Hilarious
De manière générale, les références manquent cruellement dans la littérature de société. J'ai parfois l'impression d'avoir le compte-rendu d'une conversation de comptoir. Même l'ouvrage de Desmurget, TV lobotomie , qui est effectivement irréprochable de ce point de vue, ne manque pas de lasser par un ton trop emphatique, par une dénonciation outrée et surtout répétée des enjeux économiques dépendant de l'usage des écrans. ll faut en avoir connaissance, cela va sans dire ; ce n'est pas la peine de le rappeler incessamment.
« Si vous retirez la télévision a un enfant, il convulse et se tord, comme possédé. Vous avez créé un état de stimulation d'une telle intensité rien d'autre n'est comparable. Une belle journée le laissera complètement indifférent. Il ne peut plus se contenter d'exister et d'être une personne sans que le bruit et les images sans relâche ne l'assaillent. »
– Louis C.K, Hilarious
Superbe critique Elya. J'aimerais tant pouvoir évaluer officiellement les critiques, leur donner une note.
J'abonde Mr. Smith ! J'avais lu il y a quelque temps déjà cette critique et le texte donné en lien. C'est très brillant et rassurant sur l'esprit critique qui existe encore chez nous.
Merci beaucoup pour vos deux retours.
Bien d'accord.
Sur le moment, j'ai apprécié ce ton emballé, mais avec le recul, je pense aussi que ça peut être contre-productif.
De manière générale, les références manquent cruellement dans la littérature de société. J'ai parfois l'impression d'avoir le compte-rendu d'une conversation de comptoir.
Bien d'accord.
Même l'ouvrage de Desmurget, TV lobotomie , qui est effectivement irréprochable de ce point de vue, ne manque pas de lasser par un ton trop emphatique, par une dénonciation outrée et surtout répétée des enjeux économiques dépendant de l'usage des écrans. ll faut en avoir connaissance, cela va sans dire ; ce n'est pas la peine de le rappeler incessamment.
Sur le moment, j'ai apprécié ce ton emballé, mais avec le recul, je pense aussi que ça peut être contre-productif.
Elya a levé un beau lièvre. S'agissant de l'Académie des Sciences, on devine qu'il pourrait être proche du faisandé. Tout a été analysé dans la pertinente critique de notre consoeur. Pour qu'une Institution aille se fourvoyer (et ses commentateurs) dans l'à peu près, le cauteleux, le mi-chèvre mi-choux, il faut tout de même quelques raisons. A qui profite le crime ?
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