Selon le CNCDH (Commission nationale consultative des Droit de l'homme), en 2013 : « Si on compare notre époque à celle de l'avant-guerre, on pourrait dire qu'aujourd'hui le musulman, suivi de près par le Maghrébin, a remplacé le juif dans les représentations et la construction d'un bouc émissaire ».
« Le racisme et la xénophobie ne sont pas de génération spontanée, mais le produit d'une politique qui s'y abandonne ».
Toujours selon le CNCDH, il y a eu « glissement d'un racisme biologique vers un racisme culturel ».
Le racisme antimusulman « occupe la place laissée vacante par la réprobation, heureusement mais tardivement conquise, qui frappe l'antisémitisme »
L’extrême droite a changé de cible.
« quand les opprimés se font la guerre au nom de l'origine, les oppresseurs ont la paix pour faire affaire, c'est-à-dire des affaires ».
Zola : « Les Juifs, tels qu'ils existent aujourd'hui, sont notre œuvre, l’œuvre de nos dix-huit cent ans d'imbécile persécution ». Plenel ajoute : « tout comme (...) la situation faite aux musulmans de France n'est pas dissociable de la longue durée de nos dominations coloniales ».
Rejeter les musulmans, c'est nous habituer à « d'autres refus en cascade, dans une quête sans fin des inégalités et des hiérarchies humaines : les Roms, Tsiganes et Romanichels, toujours ; les juifs de nouveau, les Noirs encore ; les homosexuels aussi ; voire les femmes, dans le retour primitif à l'inégalité anthropologique ».
Nicolas Sarkozy a soutenu Claude Guéant disant : « Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas ».
« Hiérarchiser les humanités et leurs créations (cultures, religions, civilisations), c'est ouvrir la voie au tri et à la sélection : écarter ce qui est déclaré 'moins avancé', sélectionner ce qui est supposé 'supérieur', nier l'humanité de ce qui est jugé 'inférieur' ».
Hannah Arendt met l'expansion impérialiste des dominations coloniales à la charnière du basculement européen dans l'horreur.
L'Europe voulait se convaincre d'accomplir une mission civilisatrice en Asie et en Afrique.
Passer de Claude Guéant à Manuel Valls n'a pas changé la donne : « sous la dissemblance partisane, d'une droite extrémisée à une gauche droitisée, nous voici donc confrontés à la continuité des obsessions xénophobes et, particulièrement, antimusulmanes ». « Depuis qu'il est aux affaires, manuel Valls a en effet banalisé une formule terrifiante : l'ennemi intérieur (...) qui prospère sur la radicalisation de l'islam ».
En 2010, Sarkozy songe à la déchéance de nationalité française aux coupables de certaines infractions graves. « Pour la première fois depuis les heures sombres de Vichy, était ainsi officialisée, par la voix du chef de l'Etat, une politique de différenciation des Français selon leurs origines ». Mais c'est resté à l'état de projet.
Hannah Arendt
En 2013, Valls place en haut de son agenda politique la question rom. « Rejet des pauvres et rejet des étrangers marchent de concert ».
La fameuse citation de Marx relative à la religion « opium du peuple » est en général mal comprise.
L'opium est ici « un moyen agréable de dissiper une réalité détestable (...), une façon de la refuser par le détour d'une fuite virtuelle ».
« (...) l'agitation de la question religieuse est une diversion des questions démocratiques et sociales ».
La politique de la peur de l'après-11 septembre enregimente nos sociétés dans une guerre sans fin contre un terrorisme identifié à l'islam »
Il faut « refuser résolument l'injonction néocoloniale d'assimilation qui entend contraindre une partie de nos compatriotes (de culture musulmane, d'origine arabe, de peau noire, etc.) à s'effacer pour se dissoudre, à se blanchir en somme ». Bref, à ne les accepter que s'ils disparaissent.
« (...) ce qui fut douloureusement et difficilement conquis par nos compatriotes juifs – être admis comme français et juifs- (...), reste à conquérir durablement pour nos compatriotes musulmans, arabes et noirs ».
« Le racisme et la xénophobie ne sont pas de génération spontanée, mais le produit d'une politique qui s'y abandonne ».
Toujours selon le CNCDH, il y a eu « glissement d'un racisme biologique vers un racisme culturel ».
Le racisme antimusulman « occupe la place laissée vacante par la réprobation, heureusement mais tardivement conquise, qui frappe l'antisémitisme »
L’extrême droite a changé de cible.
« quand les opprimés se font la guerre au nom de l'origine, les oppresseurs ont la paix pour faire affaire, c'est-à-dire des affaires ».
Zola : « Les Juifs, tels qu'ils existent aujourd'hui, sont notre œuvre, l’œuvre de nos dix-huit cent ans d'imbécile persécution ». Plenel ajoute : « tout comme (...) la situation faite aux musulmans de France n'est pas dissociable de la longue durée de nos dominations coloniales ».
Rejeter les musulmans, c'est nous habituer à « d'autres refus en cascade, dans une quête sans fin des inégalités et des hiérarchies humaines : les Roms, Tsiganes et Romanichels, toujours ; les juifs de nouveau, les Noirs encore ; les homosexuels aussi ; voire les femmes, dans le retour primitif à l'inégalité anthropologique ».
Nicolas Sarkozy a soutenu Claude Guéant disant : « Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas ».
« Hiérarchiser les humanités et leurs créations (cultures, religions, civilisations), c'est ouvrir la voie au tri et à la sélection : écarter ce qui est déclaré 'moins avancé', sélectionner ce qui est supposé 'supérieur', nier l'humanité de ce qui est jugé 'inférieur' ».
Hannah Arendt met l'expansion impérialiste des dominations coloniales à la charnière du basculement européen dans l'horreur.
L'Europe voulait se convaincre d'accomplir une mission civilisatrice en Asie et en Afrique.
Passer de Claude Guéant à Manuel Valls n'a pas changé la donne : « sous la dissemblance partisane, d'une droite extrémisée à une gauche droitisée, nous voici donc confrontés à la continuité des obsessions xénophobes et, particulièrement, antimusulmanes ». « Depuis qu'il est aux affaires, manuel Valls a en effet banalisé une formule terrifiante : l'ennemi intérieur (...) qui prospère sur la radicalisation de l'islam ».
En 2010, Sarkozy songe à la déchéance de nationalité française aux coupables de certaines infractions graves. « Pour la première fois depuis les heures sombres de Vichy, était ainsi officialisée, par la voix du chef de l'Etat, une politique de différenciation des Français selon leurs origines ». Mais c'est resté à l'état de projet.
Hannah Arendt
En 2013, Valls place en haut de son agenda politique la question rom. « Rejet des pauvres et rejet des étrangers marchent de concert ».
La fameuse citation de Marx relative à la religion « opium du peuple » est en général mal comprise.
L'opium est ici « un moyen agréable de dissiper une réalité détestable (...), une façon de la refuser par le détour d'une fuite virtuelle ».
« (...) l'agitation de la question religieuse est une diversion des questions démocratiques et sociales ».
La politique de la peur de l'après-11 septembre enregimente nos sociétés dans une guerre sans fin contre un terrorisme identifié à l'islam »
Il faut « refuser résolument l'injonction néocoloniale d'assimilation qui entend contraindre une partie de nos compatriotes (de culture musulmane, d'origine arabe, de peau noire, etc.) à s'effacer pour se dissoudre, à se blanchir en somme ». Bref, à ne les accepter que s'ils disparaissent.
« (...) ce qui fut douloureusement et difficilement conquis par nos compatriotes juifs – être admis comme français et juifs- (...), reste à conquérir durablement pour nos compatriotes musulmans, arabes et noirs ».
Chaleureusement dédié à Edwy Plenel et son « Pour les musulmans » se voulant le pendant du « Pour les juifs » de Zola
Chaleureusement dédié à Edwy Plenel et son « Pour les musulmans » se voulant le pendant du « Pour les juifs » de Zola
Dédié à Mehdi, mon meilleur copain de CE1, chez qui j'allais manger des « loukoums » pour le goûter sans que personne ne se soit jamais posé la question de nos origines respectives ni ne s'en soit offusqué ; gràce à ses parents je me suis ouvert à ces terres du Proche Orient dont je suis amoureux et à leur vraie culture, celle des histoires que Shéhérazade raconta à un sultan cruel, culture qui n'est pas celle des purotins islamistes violents, haineux et d'une bêtise sans nom mis partout en valeur dans les médias y compris dans ceux soucieux de « diversitude »...
Soyons bien clair, il se trouvera certainement des musulmans pour être d'accord avec ce que je vais écrire, et je ne généralise pas à plaisir, mais m'inquiète d'une présence de plus en plus marquée des voiles sur les têtes des femmes et des jeunes femmes musulmanes, ce qui est un profond recul comparé aux années 80 ou 90 où la question ne se posait même pas en cours de récréation dans les écoles et collèges, dans les lycées, voire en université, le voile « incomplet » n'étant pas moins inquiétant que les autres. Ce n'est pas une crainte de « serreurs de fesses effarés » que j'exprime, il suffit de regarder autour de soi dans les transports en commun, dans la rue, sur le Net. On me dira, pour les belles âmes comme Edwy par exemple, la montée de l'intégrisme est due aux français tous racistes et xénophobes.
Samedi soir, j'ai « discuté » si l'on peut appeler comme ça l'échange de soliloques avec plusieurs « touitteuriens » réagissant à l'information évoquant cette professeur d'université demandant à une étudiante si elle allait garder son « machin », son voile islamique, sur la tête, professeur copieusement injuriée, évidemment raciste et islamophobe, un « sale blanc », un « sale français » bien entendu aussi de « sale sioniste » (traiter un contradicteur de « sale sioniste » évite de se mettre en délicatesse avec la loi mais la judéophobie que cela signifie est transparente), ainsi que mon aimable personne un peu plus tard. Dans les meilleurs des cas, on m'a opposé en réponse une conception étrange de la laïcité et de la liberté qui impliqueraient que l'on pratique sa religion comme on l'entende, selon sa fantaisie, tant que l'on reste entre soi sans parler de cette idée qu'être français c'est avoir une carte d'identité en poche, ce qui est juste être citoyen français, ce qui est très différent.
Et Renan dans « Qu'est-ce qu'une Nation ? » en 1882 définit clairement la citoyenneté française qui demande à ceux qui s'en réclament une adhésion à l'unicité du territoire, à une langue (à sa culture), à des valeurs partagées. On me dira que les français « de souche » eux-mêmes n'ont plus tellement conscience de cette identité commune.
La laïcité « à la française » impliquait un compromis « a minima » pour que tous les milieux la constituant puissent vivre ensemble sans heurts. Bien sûr le problème à l'appliquer maintenant vient surtout du fait qu'elle était dirigée avant tout contre le catholicisme qui était déjà une religion très sécularisée, ce que n'est pas l'Islam qui ne connaît pas l'idée même de sécularisation. Le voile est d'ailleurs en lui-même un signe de refus net, clair, objectif, des valeurs françaises se basant sur l'idée que les femmes devraient impérativement faire preuve de « pudeur » en cachant leurs cheveux car risquant en les montrant d'exciter la lubricité des hommes qui sont tous des bêtes lubriques enragées c'est connu.
L'idée de la femme que cela sous-entend est qu'elle est donc forcément la maman ou la putain, tentatrice ou vierge pure...
Autre question brûlante, la plupart de mes intervenants défendaient le droit de porter le voile en invoquant les droits de l'homme et la laïcité républicaine mais aucun d'eux ne se reconnaissaient réellement comme français, ce qui était marqué par leurs pseudos, l'un d'eux disant « Je suis marocain », l'autre se revendiquant « algérienne » d'abord et avant tout. Que l'on ne me dise pas que c'est le racisme qui est la cause de ce rejet de l'identité française, dont leur histoire participe au cours des siècles même si cette histoire commune s'est souvent construit au travers de conflits. Hanane la porteuse de voile a eu vite fait de médiatiser son geste, à commencer par le "Bondy blog" car elle n'est pas une citoyenne lambda souffrant d'une loi sur la laïcité selon elle inique pour les musulmans, elle porte son bout de tissu par conviction, et c'est une militante.Cette discussion n'aboutit qu'à une conclusion : on en est là, et cela ne préjuge pas de lendemains qui chantent.
Et c'est ainsi qu'Allah est grand...
Chaleureusement dédié à Edwy Plenel et son « Pour les musulmans » se voulant le pendant du « Pour les juifs » de Zola
Dédié à Mehdi, mon meilleur copain de CE1, chez qui j'allais manger des « loukoums » pour le goûter sans que personne ne se soit jamais posé la question de nos origines respectives ni ne s'en soit offusqué ; gràce à ses parents je me suis ouvert à ces terres du Proche Orient dont je suis amoureux et à leur vraie culture, celle des histoires que Shéhérazade raconta à un sultan cruel, culture qui n'est pas celle des purotins islamistes violents, haineux et d'une bêtise sans nom mis partout en valeur dans les médias y compris dans ceux soucieux de « diversitude »...
Soyons bien clair, il se trouvera certainement des musulmans pour être d'accord avec ce que je vais écrire, et je ne généralise pas à plaisir, mais m'inquiète d'une présence de plus en plus marquée des voiles sur les têtes des femmes et des jeunes femmes musulmanes, ce qui est un profond recul comparé aux années 80 ou 90 où la question ne se posait même pas en cours de récréation dans les écoles et collèges, dans les lycées, voire en université, le voile « incomplet » n'étant pas moins inquiétant que les autres. Ce n'est pas une crainte de « serreurs de fesses effarés » que j'exprime, il suffit de regarder autour de soi dans les transports en commun, dans la rue, sur le Net. On me dira, pour les belles âmes comme Edwy par exemple, la montée de l'intégrisme est due aux français tous racistes et xénophobes.
Samedi soir, j'ai « discuté » si l'on peut appeler comme ça l'échange de soliloques avec plusieurs « touitteuriens » réagissant à l'information évoquant cette professeur d'université demandant à une étudiante si elle allait garder son « machin », son voile islamique, sur la tête, professeur copieusement injuriée, évidemment raciste et islamophobe, un « sale blanc », un « sale français » bien entendu aussi de « sale sioniste » (traiter un contradicteur de « sale sioniste » évite de se mettre en délicatesse avec la loi mais la judéophobie que cela signifie est transparente), ainsi que mon aimable personne un peu plus tard. Dans les meilleurs des cas, on m'a opposé en réponse une conception étrange de la laïcité et de la liberté qui impliqueraient que l'on pratique sa religion comme on l'entende, selon sa fantaisie, tant que l'on reste entre soi sans parler de cette idée qu'être français c'est avoir une carte d'identité en poche, ce qui est juste être citoyen français, ce qui est très différent.
Et Renan dans « Qu'est-ce qu'une Nation ? » en 1882 définit clairement la citoyenneté française qui demande à ceux qui s'en réclament une adhésion à l'unicité du territoire, à une langue (à sa culture), à des valeurs partagées. On me dira que les français « de souche » eux-mêmes n'ont plus tellement conscience de cette identité commune.
La laïcité « à la française » impliquait un compromis « a minima » pour que tous les milieux la constituant puissent vivre ensemble sans heurts. Bien sûr le problème à l'appliquer maintenant vient surtout du fait qu'elle était dirigée avant tout contre le catholicisme qui était déjà une religion très sécularisée, ce que n'est pas l'Islam qui ne connaît pas l'idée même de sécularisation. Le voile est d'ailleurs en lui-même un signe de refus net, clair, objectif, des valeurs françaises se basant sur l'idée que les femmes devraient impérativement faire preuve de « pudeur » en cachant leurs cheveux car risquant en les montrant d'exciter la lubricité des hommes qui sont tous des bêtes lubriques enragées c'est connu.
L'idée de la femme que cela sous-entend est qu'elle est donc forcément la maman ou la putain, tentatrice ou vierge pure...
Autre question brûlante, la plupart de mes intervenants défendaient le droit de porter le voile en invoquant les droits de l'homme et la laïcité républicaine mais aucun d'eux ne se reconnaissaient réellement comme français, ce qui était marqué par leurs pseudos, l'un d'eux disant « Je suis marocain », l'autre se revendiquant « algérienne » d'abord et avant tout. Que l'on ne me dise pas que c'est le racisme qui est la cause de ce rejet de l'identité française, dont leur histoire participe au cours des siècles même si cette histoire commune s'est souvent construit au travers de conflits. Hanane la porteuse de voile a eu vite fait de médiatiser son geste, à commencer par le "Bondy blog" car elle n'est pas une citoyenne lambda souffrant d'une loi sur la laïcité selon elle inique pour les musulmans, elle porte son bout de tissu par conviction, et c'est une militante.Cette discussion n'aboutit qu'à une conclusion : on en est là, et cela ne préjuge pas de lendemains qui chantent.
Et c'est ainsi qu'Allah est grand...
Je suis d'accord avec la plupart des citations que tu rapportes, Bolcho, sauf sur celle-ci que je trouve fausse/juste à 50% et dont, par contre, je n'aime pas la forme d'une facilité revancharde contre-productive :
Et je vais t'expliquer pourquoi.
Bon, j'ai déjà parlé de ma grand-mère espagnole (pas celle de la "bibliothèque") ici. Elle avait fui les franquistes qui voulaient emprisonner, voire prie, toute sa famille. Je te passe les Pyrénées à pied, la déportation à Grenoble, la tuberculose, le père évadé des prisons franquistes... bref... Ce que j'ai entendu toute mon enfance, de ce côté espagnol de ma famille c'est : tu arrives dans un pays, et le meilleur moyen de t'intégrer c'est de travailler et de respecter la culture du pays d'accueil. Bref, l'assimilation.
Alors je ne suis pas tout à fait d'accord avec cet avis non plus, d'abord parce qu'à l'époque, du travail, il y en avait, on pouvait aussi progresser et c'était plus facile de s'intégrer quand on avait un rôle social et/ou professionnel. De plus parce que ma grand-mère, tout à fait assimilée à la ville, avait quand même des références espagnoles, un patois de son patelin aragonais, des copines de la diaspora et une cuisine mélangée... bref, elle avait gardé de son identité initiale, quoiqu'elle en dise, et c'était tant mieux.
Voilà, juste pour dire que je pense que l'intégration c'est 50/50, chacun doit faire des efforts de respect de l'autre.
Il faut « refuser résolument l'injonction néocoloniale d'assimilation qui entend contraindre une partie de nos compatriotes (de culture musulmane, d'origine arabe, de peau noire, etc.) à s'effacer pour se dissoudre, à se blanchir en somme ». Bref, à ne les accepter que s'ils disparaissent.
Et je vais t'expliquer pourquoi.
Bon, j'ai déjà parlé de ma grand-mère espagnole (pas celle de la "bibliothèque") ici. Elle avait fui les franquistes qui voulaient emprisonner, voire prie, toute sa famille. Je te passe les Pyrénées à pied, la déportation à Grenoble, la tuberculose, le père évadé des prisons franquistes... bref... Ce que j'ai entendu toute mon enfance, de ce côté espagnol de ma famille c'est : tu arrives dans un pays, et le meilleur moyen de t'intégrer c'est de travailler et de respecter la culture du pays d'accueil. Bref, l'assimilation.
Alors je ne suis pas tout à fait d'accord avec cet avis non plus, d'abord parce qu'à l'époque, du travail, il y en avait, on pouvait aussi progresser et c'était plus facile de s'intégrer quand on avait un rôle social et/ou professionnel. De plus parce que ma grand-mère, tout à fait assimilée à la ville, avait quand même des références espagnoles, un patois de son patelin aragonais, des copines de la diaspora et une cuisine mélangée... bref, elle avait gardé de son identité initiale, quoiqu'elle en dise, et c'était tant mieux.
Voilà, juste pour dire que je pense que l'intégration c'est 50/50, chacun doit faire des efforts de respect de l'autre.
Le voile n'est pas imposé par l'Islam mais par une secte de l'Islam (le salafisme). C'est un peu comme si les Témoins de Jéovah faisaient la loi chez les protestants ou l'Opus dei chez les catholiques, ou encore les Loubavitch chez les Juifs.
Je suis d'accord avec la plupart des citations que tu rapportes, Bolcho, sauf sur celle-ci que je trouve fausse/juste à 50% et dont, par contre, je n'aime pas la forme d'une facilité revancharde contre-productive :
Il faut « refuser résolument l'injonction néocoloniale d'assimilation qui entend contraindre une partie de nos compatriotes (de culture musulmane, d'origine arabe, de peau noire, etc.) à s'effacer pour se dissoudre, à se blanchir en somme ». Bref, à ne les accepter que s'ils disparaissent.
Et je vais t'expliquer pourquoi.
Bon, j'ai déjà parlé de ma grand-mère espagnole (pas celle de la "bibliothèque") ici. Elle avait fui les franquistes qui voulaient emprisonner, voire prie, toute sa famille. Je te passe les Pyrénées à pied, la déportation à Grenoble, la tuberculose, le père évadé des prisons franquistes... bref... Ce que j'ai entendu toute mon enfance, de ce côté espagnol de ma famille c'est : tu arrives dans un pays, et le meilleur moyen de t'intégrer c'est de travailler et de respecter la culture du pays d'accueil. Bref, l'assimilation.
Alors je ne suis pas tout à fait d'accord avec cet avis non plus, d'abord parce qu'à l'époque, du travail, il y en avait, on pouvait aussi progresser et c'était plus facile de s'intégrer quand on avait un rôle social et/ou professionnel. De plus parce que ma grand-mère, tout à fait assimilée à la ville, avait quand même des références espagnoles, un patois de son patelin aragonais, des copines de la diaspora et une cuisine mélangée... bref, elle avait gardé de son identité initiale, quoiqu'elle en dise, et c'était tant mieux.
Voilà, juste pour dire que je pense que l'intégration c'est 50/50, chacun doit faire des efforts de respect de l'autre.
Bien sûr, il faut que chacun fasse des efforts pour aller vers l'autre. Mais la situation actuelle impose des efforts très radicaux aux musulmans d'Europe, notamment (et cela devrait être anecdotique pourtant), sur le plan vestimentaire pour les femmes.
Moi non plus je n'aime pas trop cette image de la femme fragile qui se protège du regard de l'homme lubrique (toutes les religions monothéistes détestent le sexe, non?).
Mais !
Premièrement, c'était le cas des femmes de la génération de nos parents : elles ne sortaient pas « en cheveux ».
Deuxièmement, je n'aime pas non plus l'image de la femme transmise par celles qui portent talons hauts (ce qui les rend, en plus, maladroites et instables) et maquillage : c'est aussi une manière de se définir par rapport au regard de l'homme, d' « être belle pour exister ».
Troisièmement, nous sommes tous plus ou moins déguisés pour témoigner de ce que nous sommes ; moi « je me la joue » négligé et barbu pour avoir l'air d'un révolutionnaire : ridicule...
Et puis, cela dépend des circonstances qui vous font devenir « étranger » quelque part, et aussi de la situation internationale.
Tant qu'on est à évoquer ses ancêtres, voici le cas de ma mère à moi, dans une certaine mesure comme ta grand-mère.
Elle arrive d'Allemagne en France pour épouser mon père. Mais on est en 1946. Elle est la Schleue, la Boche. Elle ne parle même pas le français au début. Alors, oui, il s'agit de montrer patte blanche et de se couler dans le moule. C'est comme ça qu’elle deviendra plus franchouillarde que les Français, adoptant la baguette (mais pas le béret tout de même...). Par contre, elle gardera son accent, ses particularités culinaires.
Et elle fera de ses enfants des gens qui ne se sentent ni vraiment d'ici, ni vraiment d'ailleurs.
On ne va pas faire de longs discours, mais le constat d'Amaury n'est pas faux, pas plus que les citations de Bolcho.
Si vous ne voulez pas que votre maison soit inondée, faites en sorte que l'eau ne passe plus par là...ou déménagez.
J'entends que le problème "islamique" n'est que l'éruption cutanée d'une maladie couvée, entretenue, exacerbée surtout depuis presque un siècle par trois facteurs à savoir l'ignorance, la misère et l'injustice, ici et dans tout le monde musulman : colonisation/décolonisation, gouvernements locaux tous corrompus et tyranniques avec exploitation généralisée d'une misère endémique et complicité des nations acheteuses de pétrole, enfin last but not least, cynisme éhonté des descendants d'anciens persécutés - Israël - devenus persécuteurs à leur tour.
Et puis notre belle laïcité, qu'offre-t-elle en guise d'idéal qui vaille qu'on lui sacrifie tel ou tel particularisme, aussi irrationnel soit-il ? Le chômage, la pacotille consumériste agitée au nez des pauvres, la faillite d'un enseignement au rabais, l'arrogance des "élites", la désolatioin des cités aux allures concentrationnaires...??? C'est comme la drogue, tarte à la crème d'une soi-disant "lutte", qui se garde bien de s'en prendre au causes qui font qu'une jeunesse entière compense le désespoir noir, seule perspective offerte dans ce monde capitalo-merdique.
Si vous ne voulez pas que votre maison soit inondée, faites en sorte que l'eau ne passe plus par là...ou déménagez.
J'entends que le problème "islamique" n'est que l'éruption cutanée d'une maladie couvée, entretenue, exacerbée surtout depuis presque un siècle par trois facteurs à savoir l'ignorance, la misère et l'injustice, ici et dans tout le monde musulman : colonisation/décolonisation, gouvernements locaux tous corrompus et tyranniques avec exploitation généralisée d'une misère endémique et complicité des nations acheteuses de pétrole, enfin last but not least, cynisme éhonté des descendants d'anciens persécutés - Israël - devenus persécuteurs à leur tour.
Et puis notre belle laïcité, qu'offre-t-elle en guise d'idéal qui vaille qu'on lui sacrifie tel ou tel particularisme, aussi irrationnel soit-il ? Le chômage, la pacotille consumériste agitée au nez des pauvres, la faillite d'un enseignement au rabais, l'arrogance des "élites", la désolatioin des cités aux allures concentrationnaires...??? C'est comme la drogue, tarte à la crème d'une soi-disant "lutte", qui se garde bien de s'en prendre au causes qui font qu'une jeunesse entière compense le désespoir noir, seule perspective offerte dans ce monde capitalo-merdique.
Tu confonds les problèmes de religion avec l'immigration, Bolcho. La France étant un pays laïc, tout le monde se doit de respecter les lois de la République, l'immigré comme le citoyen qui accueil. La religion, c'est chez soi, rien ne t'empêche de prier chez toi, d'aller à l'église ou à la mosquée en France.
L'immigration et ses difficultés (rejet, crise identitaire...) concernent tous les peuples, et pas seulement les musulmans. Je crois que les débats l'oublient souvent.
Ma grand-mère se souvenait de gamins lui soulevant la jupe à l'école pour voir si elle n'avait pas la queue de diables des espagnols communistes... Elle refusait qu'on l'appelle Maria et son pays c'était la France, malgré tout, malgré les boulots de merde, le racisme de la Mairie... Mais voilà, le succès de son intégration c'est le travail et surtout le fait qu'elle se sentait française, un sentiment d'appartenance, une revendication de sa nationalité, une fierté malgré l'accent et une carte d'identité sur laquelle on a voulu un jour remettre en question sa nationalité (avant Sarkosy, par une Marie socialiste du village où elle vivait depuis 50 ans...).
L'immigration et ses difficultés (rejet, crise identitaire...) concernent tous les peuples, et pas seulement les musulmans. Je crois que les débats l'oublient souvent.
Ma grand-mère se souvenait de gamins lui soulevant la jupe à l'école pour voir si elle n'avait pas la queue de diables des espagnols communistes... Elle refusait qu'on l'appelle Maria et son pays c'était la France, malgré tout, malgré les boulots de merde, le racisme de la Mairie... Mais voilà, le succès de son intégration c'est le travail et surtout le fait qu'elle se sentait française, un sentiment d'appartenance, une revendication de sa nationalité, une fierté malgré l'accent et une carte d'identité sur laquelle on a voulu un jour remettre en question sa nationalité (avant Sarkosy, par une Marie socialiste du village où elle vivait depuis 50 ans...).
Il ne faut pas confondre intégration et assimilation ; qu'on s'intègre dans un pays où l'on arrive c'est du bon sens pour pouvoir y vivre. De là à prendre la nationalité de ce pays ! A perdre une certaine identité liée à ses origines ! A renier sa religion en éliminant les pratiques qui lui sont liées ! Dès l'instant où il n'y a pas atteinte à l'ordre public et non respect des règles de ce pays je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir l'obligation de se fondre dans la masse. Le voile (même si je trouve qu'il ne laisse pas les femmes libres de leur image) ne porte pas préjudice aux catholiques, aux laïcs et aux autres religions. Il ne s'impose pas comme mode de culture et je pense sincèrement que, en dehors d'une conviction religieuse profonde, il n'a aucun avenir chez la femme moderne.
En Belgique flamande, là où habite ma fille, lorsque je conduis mes petits enfants à l'école, je rencontre de nombreuses femmes avec voiles ou foulards. J'ai constaté que leurs petites filles sont habillées comme les petites belges et je suis convaincue qu'elles deviendront libres de choisir leur mode de vie ; les mères participent aux réunions pédagogiques, elles respectent les règles de l'école. En quoi cela devrait me déranger ?
Dans un autre quartier il y a des Loubovitchs avec leurs galettes sur la tête et les femmes leurs pérruques. Je plains ces femmes mais je ne juge pas ; cela ne me dérange pas et économiquement ces personnes s'intègrent dans la société.
Je suis tout à fait d'accord que les musulmans d'aujourd'hui ont remplacé les juifs d'hier dans la réaction de rejet qui, moi me parait incompréhensible !
En Belgique flamande, là où habite ma fille, lorsque je conduis mes petits enfants à l'école, je rencontre de nombreuses femmes avec voiles ou foulards. J'ai constaté que leurs petites filles sont habillées comme les petites belges et je suis convaincue qu'elles deviendront libres de choisir leur mode de vie ; les mères participent aux réunions pédagogiques, elles respectent les règles de l'école. En quoi cela devrait me déranger ?
Dans un autre quartier il y a des Loubovitchs avec leurs galettes sur la tête et les femmes leurs pérruques. Je plains ces femmes mais je ne juge pas ; cela ne me dérange pas et économiquement ces personnes s'intègrent dans la société.
Je suis tout à fait d'accord que les musulmans d'aujourd'hui ont remplacé les juifs d'hier dans la réaction de rejet qui, moi me parait incompréhensible !
Je suis tout à fait d'accord que les musulmans d'aujourd'hui ont remplacé les juifs d'hier dans la réaction de rejet qui, moi me parait incompréhensible !
Je ne pense pas que les musulmans ont remplacé les juifs dans la réaction de rejet. Après lecture de quelques journaux d'époque, je crois qu'il n'y a rien de comparable à ces clichés, aux jugements convenus de cette époque...
Je pense qu'il y a plutôt un problème identitaire d'une génération née en France mais qui n'arrive pas soit à l'accepter soit à vraiment y faire sa place (l'emploi permettrait au moins d'avoir un rôle). D'où des frustrations mais qui concernent toutes générations enfants d'immigrés, et pas seulement de confession musulmane.
Pour moi c'est un problème d'acceptation d’être français dans un contexte économique qui ne laisse sa chance à personne, mais surtout pas d'immigration.
Il ne faut pas confondre intégration et assimilation ;
En Belgique flamande, J'ai constaté que leurs petites filles sont habillées comme les petites belges
Je suis tout à fait d'accord que les musulmans d'aujourd'hui ont remplacé les juifs d'hier dans la réaction de rejet
Tiens, je suis d'accord avec Pieronnelle ! j'ai bien fait de passer par ici, ça va me remettre de bonne humeur !
;-))
Moi aussi, je suis pour l'intégration mais pas pour l'assimilation. L'intégration veut dire qu'on participe à la vie du groupe sans perdre sa personnalité et l'assimilation veut dire qu'on renonce à sa personnalité pour devenir comme les autres.
Mais patatra ! Je ne suis plus d'accord avec la suite !
Les petites filles ne doivent pas porter le voile parce que le voile est d'abord sexuel, avant d'être religieux. Les vieilles femmes ne sont plus obligées non plus de porter le voile.
Pas besoin d'expliquer pourquoi, je pense...
De plus, à mon avis, le rejet des musulmans n'est pas pour les mêmes causes que le rejet des Juifs ; ça n'a même rien à voir : les Juifs étaient rejetés pour des questions racistes ; les musulmans sont rejetés pour des questions culturelles.
Selon le CNCDH (Commission nationale consultative des Droit de l'homme), en 2013 : « Si on compare notre époque à celle de l'avant-guerre, on pourrait dire qu'aujourd'hui le musulman, suivi de près par le Maghrébin, a remplacé le juif dans les représentations et la construction d'un bouc émissaire ».
Heureusement que ce n'est pas notre ami Bolcho qui a pondu ce texte mais c'est le CNCDH, si bien qu'il est permis d'en dire tout le mal qu'on veut sans blesser personne.
Parce que le CNCDH (Commission nationale consultative des Droit de l'homme), a tendance à prendre ses vessies pour des lanternes ; surtout quand il compare notre époque à celle d'avant guerre. (Ce qui, entre parenthèses, est d'un goût douteux).
Le musulman-maghrébin d'aujourd'hui n'est pas considéré comme le bouc émissaire mais comme l'ennemi : quand il fait des émeutes, siffle l’hymne national, brûle le drapeau, incendie les voitures, vole, pille, insulte et injurie...
Personne ne le rend responsable, ni de la crise bancaire, ni de la perte de nos valeurs de société, ni du marasme actuel de notre économie et nos finances.
Tandis que le Juif d'avant la guerre était bel et bien considéré comme le bouc émissaire par les nazis et leurs partisans.
Finalement, de tout le texte du CNCDH, que nous transmet obligeamment Bolcho, c'est le seul passage avec lequel je suis d'accord.
« (...) ce qui fut douloureusement et difficilement conquis par nos compatriotes juifs – être admis comme français et juifs- (...), reste à conquérir durablement pour nos compatriotes musulmans, arabes et noirs ».
Ce qu'il reste à gagner par les émigrés ou descendants d'émigrés arabos-musulmans et noirs-africains, c'est de se faire admettre dans leur pays d'adoption, en s'intégrant ; c'est à dire en adoptant les mœurs, les valeurs, le mode d'enseignement, les traditions culinaires, l'habillement... etc. (pas la religion, la religion étant affaire de conviction personnelle).
Comme l'ont fait avant eux, non seulement les Juifs, mais les Italiens, Espagnols, Russes, Polonais, Sudètes, Hongrois, Chinois... etc, etc.
Tu confonds les problèmes de religion avec l'immigration, Bolcho. La France étant un pays laïc, tout le monde se doit de respecter les lois de la République, l'immigré comme le citoyen qui accueil. La religion, c'est chez soi, rien ne t'empêche de prier chez toi, d'aller à l'église ou à la mosquée en France.
Comme tu le dis Antinea, tu parles de la France qui est un pays laïc, mais en Belgique, c'est tout autre en ce qui concerne la religion. Seul le choix de la religion est une affaire privée. Elle est enseignée dans chaque établissement scolaire et obligatoire. L'instruction religieuse est inscrite dans la Constitution belge, articles 11, 19,,24. elle est à charge de l'Etat.
"Tous les élèves soumis à l'obligation scolaire ont droit, à charge de la communauté à une éducation morale ou religieuse. »
"Six cultes sont donc actuellement reconnus en Belgique : les cultes catholique, protestant, orthodoxe, anglican, israélite et musulman. "
Cette reconnaissance entraîne également de nombreux avantages financiers pour les ministres du culte.. salaire, logement, dépenses relatives aux édifices du culte... etc etc...
Je viens de vérifier, en Belgique, la reconnaissance de la laïcité a seulement été inscrite dans la Constitution en 1993, alors que l'école publique avait déjà l'obligation d'organiser l'enseignement de la religion islamique depuis 1974.....
Bien sûr que les causes ne sont pas les mêmes ! C'est le résultat qui est le même. La religion a remplace la race, quoique la religion des juifs a été longtemps stigmatisée, peut-être même avant la race.
SJB tu m'as mal lue ; j'ai bien dit que les petites filles maghrébines sont comme les autres, rien ne les distinguent physiquement et rien ne dit qu'elles porteront le voile, sauf si elles le choisissent. Et qu'on ne me dise pas qu'elles seront conditionnées, nous avons su nous libérer des carcans catho ou autres alors...:-)
Mais bien sûr que les musulmans deviennent les boucs émissaires parce qu'en période de crises on se jette sur l'émigré oui, mais pas n'importe lequel : le religieux, car on pense qu'il porte atteinte à nos valeurs assises sur egalement des valeurs religieuses. Valeurs qui tentent de s'imposer de nouveau à defaut de pouvoir redonner de l'espoir en une société plus juste et solidaire. On ressort des vieux trucs basés sur une soi-disant perte de culture alors que si perte il y a elle vient aussi d'ailleurs, suivez mon regard de l'autre côté de l'atlantique...
Alors la mixité sociale est la seule solution. La refuser c'est encourager les communautés et donc le rejet de l'acceptation à côté de soi d'un autre qui est différent, ce qui crée forcément un conflit.
SJB tu m'as mal lue ; j'ai bien dit que les petites filles maghrébines sont comme les autres, rien ne les distinguent physiquement et rien ne dit qu'elles porteront le voile, sauf si elles le choisissent. Et qu'on ne me dise pas qu'elles seront conditionnées, nous avons su nous libérer des carcans catho ou autres alors...:-)
Mais bien sûr que les musulmans deviennent les boucs émissaires parce qu'en période de crises on se jette sur l'émigré oui, mais pas n'importe lequel : le religieux, car on pense qu'il porte atteinte à nos valeurs assises sur egalement des valeurs religieuses. Valeurs qui tentent de s'imposer de nouveau à defaut de pouvoir redonner de l'espoir en une société plus juste et solidaire. On ressort des vieux trucs basés sur une soi-disant perte de culture alors que si perte il y a elle vient aussi d'ailleurs, suivez mon regard de l'autre côté de l'atlantique...
Alors la mixité sociale est la seule solution. La refuser c'est encourager les communautés et donc le rejet de l'acceptation à côté de soi d'un autre qui est différent, ce qui crée forcément un conflit.
La tradition en France c'est la laïcité depuis quatre générations, ce qui signifie que personne ne se souvient d'une France cléricale. Donc les petites filles voilées aujourd'hui feront des petites filles cheveux au vent parce que ce sera une revanche contre ceux qui ont une vision des femmes qui ne passe plus en France (les salafistes). Dans vingt ans, tous les petits ayant des parents ou grands-parents musulmans seront aussi athées, agnostiques et non-pratiquants que les gamins d'aujourd'hui issus de parents catho, protestants et juifs.
L'exemple d'Hiram est assez pertinent. Il me rappelle l'histoire des vilains Vikings auxquels le roi de France donna la Normandie. Coimme c'étaient des brutes navigantes et négociantes et qui croyaient à Odin ou on ne sait qui, ils "voyageaient" sans femmes, comptant bien se payer sur les ressources locales. Ce qu'ils firent. Des enfants nacquirent. Et les mamans gallo-romanes ou romano-gauloises allaitèrent leurs bichous, leur chantèrent des berceuses, leurs racontèrent des histoires... dans leur langue, où il était aussi question de saints et de héros chrétiens. Au bout de trois générations, plus personne ne parlait un traitre mot de patois scandinave, ni ne rendait de culte aux dieux à tête de renne. Même la toponymie, qui est la plus ancienne trace des langues, ne porte que rarement la trace des Vikings, qui ont perdu à plate couture la bataille la plus importante : celle des berceaux. Sic transit....
Je n'ai vu que quelques extraits de ce film, mais c'est assez fort : "la séparation" (2005) avec Pierre Arditi notamment, une reconstitution des débats qui ont amené à la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. Je ne sais pas si les choses pourraient aujourd'hui être dites avec les mêmes mots sans déchaîner les hurlements des foules...
L'anti-cléricalisme a été très virulent, la république a mis les cathos hors-la-loi et exproprié les couvents et confisqué les richesses de l'église. Dans certains départements le port de la soutane était interdit.
Les religieux ont été interdit d'enseignement, exproprié, interdit de se rassembler et ont du fuir du pays. L'enseignement et les soins de santé en France en ont durement patis. Les voeux d'obéissance des religieuses étaient considérés contre l'ordre commun et les religieuses expulsées des couvents !
La laïcité était devenue complètement intolérante et aveugle, attention de ne pas revenir à cette époque obscure de la laïcité. Surtout qu'en terme de spiritualité la laïcité n'offre que des relents de patriotisme et de consumérisme...
Pour prendre l'exemple du voile, je crois que personne ne pense sérieusement à l'interdire (que ce soit à l'école ou dans la vie publique), par contre on peut imaginer l'interdiction du voile intégral : tout est question de mesure.
Les religieux ont été interdit d'enseignement, exproprié, interdit de se rassembler et ont du fuir du pays. L'enseignement et les soins de santé en France en ont durement patis. Les voeux d'obéissance des religieuses étaient considérés contre l'ordre commun et les religieuses expulsées des couvents !
La laïcité était devenue complètement intolérante et aveugle, attention de ne pas revenir à cette époque obscure de la laïcité. Surtout qu'en terme de spiritualité la laïcité n'offre que des relents de patriotisme et de consumérisme...
Pour prendre l'exemple du voile, je crois que personne ne pense sérieusement à l'interdire (que ce soit à l'école ou dans la vie publique), par contre on peut imaginer l'interdiction du voile intégral : tout est question de mesure.
Surtout qu'en terme de spiritualité la laïcité n'offre que des relents de patriotisme et de consumérisme...
Pardonne-moi Saule mais même si je m'écarte du débat central, je ne peux pas laisser passer cette remarque! C'est oublier que beaucoup de gens aujourd'hui (dont des laïcs) cultivent une spiritualité non religieuse et ne sont pas nécessairement des matérialistes (au sens courant) consuméristes! Quant au patriotisme, je ne vois pas bien...
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