Les éditions d'Utovie sont à ce jour éditrices de nombreux ouvrages d'H. Guillemin et on peut voir le catalogue ici :
http://utovie.com/catalog/…
Cependant "Précisions" n'y figure pas...
http://utovie.com/catalog/…
Cependant "Précisions" n'y figure pas...
Oui, c'est un formidable écrivain-historien que Henri Guillemin ! Et bien que Utovie se charge de le rééditer !!!
Oui, c'est un formidable écrivain-historien que Henri Guillemin !
Mouais...? s'il y a des historiens sur le site, je doute qu'ils approuveront...
Pour ma part je le trouvais très bon comme commentateur à la TV, il suscitait la controverse, c'est le moins qu'on puisse dire...
Oui, c'est un formidable écrivain-historien que Henri Guillemin !La controverse, c'était en quelque sorte son "métier"... On peut néanmoins faire crédit au Normalien, Agrégé et professeur des Universités, d'avoir su comment mener une recherche historique. Ce n'est pas de sa faute si, en soulevant quelques glorieuses dalles mémorielles ou en creusant des réputations flatteuses, il a trouvé plus de cafards et d'araignées que de pépites.
Mouais...? s'il y a des historiens sur le site, je doute qu'ils approuveront...
Pour ma part je le trouvais très bon comme commentateur à la TV, il suscitait la controverse, c'est le moins qu'on puisse dire...
Certes, un catho qui bouffe aussi du curé de temps à autre, ça dérange... mais JC "bouffait" aussi les curés de son temps.
Je ne le connaissais que par ses interventions à la TV, ça remonte à longtemps, c'était du temps du noir et blanc et je n'ai jamais rien lu de lui. Je suis sûr qu'il connaissait son métier d'historien. Il savait de quoi il parlait. Mais, comme tu dis, son « métier » c'était la controverse, au dépens même des vérités historiques, quand ça servait sa cause.
La controverse, c'était en quelque sorte son "métier"...
Mais il faisait ça avec un tel talent qu'il était toujours sympathique, même quand sa mauvaise foi était flagrante.
En tous cas, il a inventé un style TV, qu'on a souvent imité sans jamais l'égaler et je crois qu'il a donné le goût de l'Histoire à pas mal de gens.
Mais je pense aussi que, parmi les historiens de métier, personne ne l'a jamais pris fort au sérieux : il était trop partisan pour être objectif.
il était trop partisan pour être objectif.Il n'y a pas contradiction dans les deux termes. A moins de considérer que le partisan ne peut être qu'intellectuellement malhonnête. Guillemin a toujours extrait ses arguments des documents disponibles... d'accord, il a fait pencher la balance souvent d'un certain côté, estimant à juste titre que "la foi n'est rien sans les actes" et que sa foi lui imposait de ne pas user de ménagements à l'égard des puissants, des gens célèbres, des gloires officielles. ;-)
il était trop partisan pour être objectif.
Il n'y a pas contradiction dans les deux termes.
Il y a contradiction parce que le partisan défend un point de vue, ou bien une cause, tandis que l'historien disons « neutre » (à mettre entre guillemets puisque la neutralité n'existe pas), s'efforce de raconter objectivement, simplement pour raconter, pas pour convaincre.
Mais le partisan est souvent plus amusant parce qu'il plaide : Guillemin prenait le parti de « démolir » des personnages de légende ; par exemple, Napoléon, Jeanne d'Arc... ou bien il prenait le parti d'en glorifier d'autres, comme Robespierre (dont il faisait un grand héros, si je me souviens bien).
Son procédé était de ne retenir que les côtés négatifs du personnage qu'il voulait démolir et les côté ou intentions positives dans l'autre cas ; et, bien sûr, il n'inventait rien.
Mais il réussissait très bien : après son plaidoyer, tous les auditeurs pensaient que Napoléon était un être petit et médiocre, et Jeanne d'Arc, une folle ou une imposteuse (ou impostrice ?), bref, le féminin d'imposteur.
Et Robespierre, ah ! Robespierre ! Si on l'avait suivi, il aurait sauvé la France...
L'historien, qui se veut objectif, aurait pesé le pour et le contre et aurait laissé aux auditeurs le soin de juger ; ce qui est moins drôle, évidemment, l'audience aurait été moins bonne...
Curieusement, j'ai bien aimé la conférence de Guillemin sur Robespierre. Il semble mettre en accusation les Dantonistes, qu'il présente comme plus persécuteurs que Robespierre ; ma foi, ce n'est pas impossible. Ils étaient surtout plus corrompus, et à vrai dire, c'est le lot de tout le personnel politique de l'époque excepté notre avocat du Pas-de-Calais.
Mais le portrait qu'en fait Gaxotte dans La Révolution Française est un peu différent, plus ironique, plus acéré sans doute, tellement bien écrit, qu'il m'a encore plus séduit.
Il faudrait voir, Robespierre est complexe, il s'est exprimé contre la peine de mort et est profondément pacifiste, il exerce une réelle séduction chez les historiens. C'est un vrai idéologue, il croyait tout ce qu'il disait (selon le mot de Mirabeau). Dans la postérité, il semble fait pour être un modèle (l'Incorruptible), non pour être un bouc émissaire comme sont devenus les Hitler, Staline, etc. Combien de fois n'ai-je pas retrouvé des expressions de Robespierre dans des débats bon-enfant sur la politique et les idées.
C'est un personnage pratique pour les réactionnaires puisqu'il rappelle à quel point les idées nouvelles, lorsqu'elles sont pures, ne peuvent être que meurtrières : il est l'homme de gauche abhorré, etc. Rien d'étonnant à ce qu'on veuille controverser un peu à son sujet.
Cela dit, il faudrait que j'écoute les conférences de Guillemin sur Jeanne et Napoléon. Je me méfie un peu.
Mais le portrait qu'en fait Gaxotte dans La Révolution Française est un peu différent, plus ironique, plus acéré sans doute, tellement bien écrit, qu'il m'a encore plus séduit.
Il faudrait voir, Robespierre est complexe, il s'est exprimé contre la peine de mort et est profondément pacifiste, il exerce une réelle séduction chez les historiens. C'est un vrai idéologue, il croyait tout ce qu'il disait (selon le mot de Mirabeau). Dans la postérité, il semble fait pour être un modèle (l'Incorruptible), non pour être un bouc émissaire comme sont devenus les Hitler, Staline, etc. Combien de fois n'ai-je pas retrouvé des expressions de Robespierre dans des débats bon-enfant sur la politique et les idées.
C'est un personnage pratique pour les réactionnaires puisqu'il rappelle à quel point les idées nouvelles, lorsqu'elles sont pures, ne peuvent être que meurtrières : il est l'homme de gauche abhorré, etc. Rien d'étonnant à ce qu'on veuille controverser un peu à son sujet.
Cela dit, il faudrait que j'écoute les conférences de Guillemin sur Jeanne et Napoléon. Je me méfie un peu.
Mais il réussissait très bien : après son plaidoyer, tous les auditeurs pensaient que Napoléon était un être petit et médiocre, et Jeanne d'Arc, une folle ou une imposteuse (ou impostrice ?), bref, le féminin d'imposteur.
Aïe !
C'est très facile de démonter Napoléon, puisque c'était un dictateur de première classe. De même, Jeanne d'Arc, car elle était chrétienne, il suffit de la fanatiser un peu et de mettre en cause ses échecs militaires.
Je serai curieux de savoir comment Guillemin se débrouille. Il pourrait m'étonner, remarque. Mais comme j'admire ces deux personnages depuis que j'ai lu leur histoire en détail, il va falloir qu'il fasse fort pour me retourner. Je ne me fais pas trop d'illusions.
il était trop partisan pour être objectif.SJB, l'historien "neutre" ou "objectif" ça n'existe pas et s'il semble tel, c'est dans le contexte d'un rapport social et psychologique donné à un moment donné.
Il n'y a pas contradiction dans les deux termes.
Il y a contradiction parce que le partisan défend un point de vue, ou bien une cause, tandis que l'historien disons « neutre » (à mettre entre guillemets puisque la neutralité n'existe pas), s'efforce de raconter objectivement, simplement pour raconter, pas pour convaincre.
On s'aperçoit toujours vingt ou cent ans après que le dit "neutre" a oublié quelque chose, ou n'a pas vu telle autre chose (qu'il ne pouvait pas voir lorsqu'il écrivait). La neutralité n'existe qu'en mathématiques ou en physique lorsque la balance de deux systèmes égale...zéro.
Si c'était possible dans les choises humaines, le bien et le mal n'auraient plus de sens (quelle que soit la direction de ce dernier).
Martin, cesse d'admirer ce qui brille... ou tu vas finir esclave de toi-même ; tu devrais admirer les Césars comme ton "patron" l'anarchiste galiléen le voyait, son César : une effigie ridicule sur du pognon métallique...
Martin, cesse d'admirer ce qui brille... ou tu vas finir esclave de toi-même ; tu devrais admirer les Césars comme ton "patron" l'anarchiste galiléen le voyait, son César : une effigie ridicule sur du pognon métallique...
Bien entendu, tu auras compris que mon admiration est dépouillée de tout désir de ressemblance (Napoléon est à l'opposé de l'idéal chrétien, rappelons-le).
Admiré-je trop ce qui brille ? Possible. Je suis "admirateur" des hommes brillants... dans une société "esclave" des idées brillantes, alors, bon... je m'estime heureux.
Mais c'est très zemmourien, comme position ça...
Martin, nous sommes frères, moi aussi j'aime bien tout ce qui brille...
Martin, cesse d'admirer ce qui brille...
Certains personnages de l'Histoire me fascinent, Alexandre, César, Charlemagne, Charles-quint, Napoléon... mais je ne les jugent jamais et je me demande toujours comment ils ont été reçus quand ils se sont présentés devant saint Pierre.
Par contre, j'aime bien Jeanne d'Arc, La Fayette et le maréchal Ney...
Ben oui, Rad, c'est même ça qui rend la vie de certains personnages de l'Histoire si attrayante.
SJB, l'historien "neutre" ou "objectif" ça n'existe pas
...Si c'était possible dans les choises humaines, le bien et le mal n'auraient plus de sens (quelle que soit la direction de ce dernier).
Et c'est pour ça aussi que les historiens qui prennent parti sont les plus amusants, à condition qu'ils soient de bonne foi... enfin disons-le autrement : à condition qu'ils partagent mes opinions...
;-))
Martin, cesse d'admirer ce qui brille...
Martin, nous sommes frères, moi aussi j'aime bien tout ce qui brille...
Eh bien voilà, je suis d'accord.
Les gens d'aujourd'hui se prennent de passion pour ce qui est plat, médiocre ou de bon ton. Ce qui fait que leurs discours sont plats, leur art est médiocre, leurs avis très communs. Ils se banalisent, et s'admirent eux-mêmes. Quelle belle époque que celle de l'individu.
Hou là !
Eh bien voilà, je suis d'accord.
Les gens d'aujourd'hui se prennent de passion pour ce qui est plat, médiocre ou de bon ton. Ce qui fait que leurs discours sont plats, leur art est médiocre, leurs avis très communs. Ils se banalisent, et s'admirent eux-mêmes. Quelle belle époque que celle de l'individu.
Le péché d'orgueil n'est pas loin, file donc à confesse... Mais peut-être es-tu simplement ébloui par celui qui "porte la lumière (Lucifer) ???
SJB, en tout cas tu penses comme un jeune homme éxubérant dans ses manifestations... Je m'aperçois que je te fais un compliment ;-)
...Un compliment ? ...et venant d'un ours ? ...faut que je dise ça à ma belle-mère !
SJB, ... Je m'aperçois que je te fais un compliment ;-)
;-))
Ah ! Il en reste...? Tu n'as donc bien mangé que les carottes...
SJB, ... Je m'aperçois que je te fais un compliment ;-)
...Un compliment ? ...et venant d'un ours ? ...faut que je dise ça à ma belle-mère !
;-))
Tiens, je tombe justement sur un article parlant du regain de popularité de Henri Guillemin grâce notamment à ses conférences mises en ligne sur internet:
http://rue89.nouvelobs.com/2015/08/…
http://rue89.nouvelobs.com/2015/08/…
C'est effrayant qu'il soit récupéré par la secte soralienne !
Guillemin reproche à la gauche républicaine de la IIIème République (Ferry, etc) se servir de l'anticléricalisme pour soumettre plus aisément les classes populaires aux nouveaux notables. Le processus n'a pas cessé même si l'anticléricalisme a laissé la place à un gauchisme de bon ton.
Guillemin est ultra-républicain et éprouve quelque affection pour l'autre gauche, celle qui se veut communarde et socialiste. Aujourd'hui que le socialisme a été vidé de son contenu (le socialisme d'Etat j'entends), sa haine des élites pourrait s'apparenter à celle de Soral, mais celui-ci est trop antijuif pour qu'on les compare vraiment. Je pense qu'il est assez proche idéologiquement d'Onfray plutôt.
Guillemin est ultra-républicain et éprouve quelque affection pour l'autre gauche, celle qui se veut communarde et socialiste. Aujourd'hui que le socialisme a été vidé de son contenu (le socialisme d'Etat j'entends), sa haine des élites pourrait s'apparenter à celle de Soral, mais celui-ci est trop antijuif pour qu'on les compare vraiment. Je pense qu'il est assez proche idéologiquement d'Onfray plutôt.
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