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pour ma part, il faut que je me procure de toute urgence les Vêpres "della Beata Vergine" de Monteverdi!
En ce qui me concerne, ces vêpres de la vierge, c'est ce que je préfère dans la musique sacrée (si pas dans la musique tout court). J'ai trois enregistrements, dont un du Magnificat seul qui est supérieur aux autres, je te donnerai la référence quand je serai chez moi. Car LE SOMMET de ses vêpres de la vierge Marie, c'est le Magnificat à 7 voix, qui clôture les vêpres
Comme il se doit je l'ai réécouté hier, le 15 août. Ainsi que le Magnificat de Bach chanté par Barbara Hendrics et puis le Magnificat de Vivaldi (mais pour Vivaldi je préfère son Gloria).
A écouter aussi pour la musique mariale : l'Ave Maria de Gounod et celui de Schubert, chantés par Barbara Hendricks. Et puis bien sur ceux de la liturgie orthodoxe !
Reviens nous dire ce que tu penses de ces vêpres quand tu les auras écoutées :-). Et merci pour cette critique passionnante.
En ce qui me concerne, ces vêpres de la vierge, c'est ce que je préfère dans la musique sacrée (si pas dans la musique tout court). J'ai trois enregistrements, dont un du Magnificat seul qui est supérieur aux autres, je te donnerai la référence quand je serai chez moi. Car LE SOMMET de ses vêpres de la vierge Marie, c'est le Magnificat à 7 voix, qui clôture les vêpres
Comme il se doit je l'ai réécouté hier, le 15 août. Ainsi que le Magnificat de Bach chanté par Barbara Hendrics et puis le Magnificat de Vivaldi (mais pour Vivaldi je préfère son Gloria).
A écouter aussi pour la musique mariale : l'Ave Maria de Gounod et celui de Schubert, chantés par Barbara Hendricks. Et puis bien sur ceux de la liturgie orthodoxe !
Reviens nous dire ce que tu penses de ces vêpres quand tu les auras écoutées :-). Et merci pour cette critique passionnante.
L' Orféo est une merveille, réjouissant, et antidépressif. Harnoncourt me l'a fait redécouvrir. A écouter de toute urgence.
Bien vu Fée Carabine !
Les Vêpres... je suis comme Saule, c'est pour le moi un des meilleurs moments musicaux de la vie.
J'ai eu la chance de pouvoir les chanter l'an passé à Barcelone sous la baguette de Sir Carrington. On a monté ce concert en 5 jours ! un truc de fous... fous de musique bien entendu.
Pour rebondir sur les propositions de Saule, je propose également d'écouter "A Hymn to the Virgin" de Benjamin Britten (un bijou pour double choeur) et pour les plus audacieux "Ave Maria" op.110 de Knut Nystedt (compositeur norvégien) pour choeur et violon solo.
Merci à Fée Carabine, je crois que je vais m'empresser de passer commande de ce "dialogue musical".
Les Vêpres... je suis comme Saule, c'est pour le moi un des meilleurs moments musicaux de la vie.
J'ai eu la chance de pouvoir les chanter l'an passé à Barcelone sous la baguette de Sir Carrington. On a monté ce concert en 5 jours ! un truc de fous... fous de musique bien entendu.
Pour rebondir sur les propositions de Saule, je propose également d'écouter "A Hymn to the Virgin" de Benjamin Britten (un bijou pour double choeur) et pour les plus audacieux "Ave Maria" op.110 de Knut Nystedt (compositeur norvégien) pour choeur et violon solo.
Merci à Fée Carabine, je crois que je vais m'empresser de passer commande de ce "dialogue musical".
Et moi qui craignais que Nikolaus Harnoncourt ne disparaisse très vite dans les limbes du site... Merci à tous pour vos réactions et pour les suggestions musicales :-). Cela me fait plaisir de croiser d'autres amateurs de musique baroque.
J'ai trouvé un enregistrement des Vêpres par John Eliot Gardiner, je vais prendre le temps de les écouter et je reviendrai vous dire ce que je pense dans quelques jours.
En fait, je me suis rendue compte en lisant ce livre que je connaissais vraiment très mal la musique de Monteverdi, exception faite de l'Orfeo (et je partage tout à fait l'avais de Sido à ce sujet: c'est une musique qui réveillerait un mort, et on s'étonne d'ailleurs que cela n'ait pas plus d'effet sur Eurydice...), et de quelques madrigaux. L'enthousiasme de Nikolaus Harnoncourt à propos des Vêpres est tout à fait irrésistible, et j'ai beaucoup apprécié aussi son approche des opéras, notamment du Retour d'Ulysse dans sa patrie, où Nikolaus Harnoncourt est très sensible au côté tragique de l'oeuvre. C'est un peu paradoxal parce que l'opéra est censé se terminer sur un "happy end", Ulysse rentre enfin chez lui après 20 ans d'absence et il retrouve son épouse Pénélope. Oui, mais voilà, vous y croyez vous, à ce couple qui se retrouve après 20 ans de séparation et qui tombe dans les bras l'un de l'autre, amoureux comme au 1er jour? Harnoncourt n'y croit pas, et d'après lui, Monteverdi n'y croyait pas non plus (il a des arguments pour soutenir son point de vue). Cette démarche d'aller chercher le tragique - la vérité des sentiments - derrière les conventions théâtrales en vigueur donne lieu à des interprétations passionnantes, aussi dans les opéras de Mozart. Parmi les opéras de Mozart, le livre s'attache surtout à Idoménée - il y a un très bel article basé sur la correspondance que Mozart a échangé avec son père pendant qu'il composait cet opéra - mais c'est la même démarche qui est en jeu. Et c'est encore la même approche qui prévaut dans les enregistrements de "Cosi fan tutte" ou des Noces de Figaro que Nikolaus Harnoncourt a réalisé après la publication du dialogue musical (il n'en est donc pas question dans le livre). Il y a d'ailleurs un moment extraordinaire au début du dernier acte des Noces: Barberine, qui n'est somme toute qu'un personnage secondaire, a perdu une épingle qu'elle essaie vainement de retrouver. Elle chante un air très court - pas plus de 2 minutes - qui passe presqu'inaperçu dans la plupart des interprétations de l'oeuvre. Chez Harnoncourt, cet air est d'une tristesse absolument poignante - c'est tellement beau qu'on a l'impression que le temps reste un instant suspendu - et pendant ces 2 minutes de musique, on se prend dans la figure toute la tristesse de l'amour disparu entre le comte et la comtesse, la confiance écornée de Figaro envers Suzanne, le fin de l'insouciance pour Chérubin, l'innocence et la jeunesse perdue... Et ce minuscule air de Barberine éclaire finalement tout l'opéra, lui donne un sens nouveau et une profondeur rarement atteinte.
Bon, je crois que je me laisse encore emporter par mon enthousiasme ;-), mais vraiment, pour moi, Nikolaus Harnoncourt est un des tout grands interprètes d'aujourd'hui. Et ses enregistrements plus récents ne font que confirmer cette opinion. Fidelio de Beethoven par Harnoncourt, c'est l'humanisme mis en musique même si la tragédie n'est pas absente là non plus: la foi en la force de l'amour humain et en la capacité qu'a l'homme de se libérer des contingences et de dépasser ses limites (écoutez le grand air de Léonore à la fin du 1er acte, ou celui de Florestan au début du 2ème...). Et la liste est longue, avec aussi Schubert, Schumann, Carl Maria von Weber... mais il vaut mieux que je m'arrête!
Je voudrais juste encore mentionner 2 coffrets qui viennent à point pour compléter la lecture du dialogue musical: les guides des instruments de musique de la renaissance et du baroque parus chez Ricercar. Chaque coffret propose un livret avec une description de chacun des instruments abordés et des cds reprenant pour chaque instrument, un ou deux morceaux où il est bien mis en valeur... C'est l'idéal pour se familiariser avec les sonorités d'intruments un peu "exotiques" ou qui ont pratiquement disparu de la circulation... Et là, je m'arrête vraiment ;-).
A bientôt pour mes impressions sur les Vêpres :-).
J'ai trouvé un enregistrement des Vêpres par John Eliot Gardiner, je vais prendre le temps de les écouter et je reviendrai vous dire ce que je pense dans quelques jours.
En fait, je me suis rendue compte en lisant ce livre que je connaissais vraiment très mal la musique de Monteverdi, exception faite de l'Orfeo (et je partage tout à fait l'avais de Sido à ce sujet: c'est une musique qui réveillerait un mort, et on s'étonne d'ailleurs que cela n'ait pas plus d'effet sur Eurydice...), et de quelques madrigaux. L'enthousiasme de Nikolaus Harnoncourt à propos des Vêpres est tout à fait irrésistible, et j'ai beaucoup apprécié aussi son approche des opéras, notamment du Retour d'Ulysse dans sa patrie, où Nikolaus Harnoncourt est très sensible au côté tragique de l'oeuvre. C'est un peu paradoxal parce que l'opéra est censé se terminer sur un "happy end", Ulysse rentre enfin chez lui après 20 ans d'absence et il retrouve son épouse Pénélope. Oui, mais voilà, vous y croyez vous, à ce couple qui se retrouve après 20 ans de séparation et qui tombe dans les bras l'un de l'autre, amoureux comme au 1er jour? Harnoncourt n'y croit pas, et d'après lui, Monteverdi n'y croyait pas non plus (il a des arguments pour soutenir son point de vue). Cette démarche d'aller chercher le tragique - la vérité des sentiments - derrière les conventions théâtrales en vigueur donne lieu à des interprétations passionnantes, aussi dans les opéras de Mozart. Parmi les opéras de Mozart, le livre s'attache surtout à Idoménée - il y a un très bel article basé sur la correspondance que Mozart a échangé avec son père pendant qu'il composait cet opéra - mais c'est la même démarche qui est en jeu. Et c'est encore la même approche qui prévaut dans les enregistrements de "Cosi fan tutte" ou des Noces de Figaro que Nikolaus Harnoncourt a réalisé après la publication du dialogue musical (il n'en est donc pas question dans le livre). Il y a d'ailleurs un moment extraordinaire au début du dernier acte des Noces: Barberine, qui n'est somme toute qu'un personnage secondaire, a perdu une épingle qu'elle essaie vainement de retrouver. Elle chante un air très court - pas plus de 2 minutes - qui passe presqu'inaperçu dans la plupart des interprétations de l'oeuvre. Chez Harnoncourt, cet air est d'une tristesse absolument poignante - c'est tellement beau qu'on a l'impression que le temps reste un instant suspendu - et pendant ces 2 minutes de musique, on se prend dans la figure toute la tristesse de l'amour disparu entre le comte et la comtesse, la confiance écornée de Figaro envers Suzanne, le fin de l'insouciance pour Chérubin, l'innocence et la jeunesse perdue... Et ce minuscule air de Barberine éclaire finalement tout l'opéra, lui donne un sens nouveau et une profondeur rarement atteinte.
Bon, je crois que je me laisse encore emporter par mon enthousiasme ;-), mais vraiment, pour moi, Nikolaus Harnoncourt est un des tout grands interprètes d'aujourd'hui. Et ses enregistrements plus récents ne font que confirmer cette opinion. Fidelio de Beethoven par Harnoncourt, c'est l'humanisme mis en musique même si la tragédie n'est pas absente là non plus: la foi en la force de l'amour humain et en la capacité qu'a l'homme de se libérer des contingences et de dépasser ses limites (écoutez le grand air de Léonore à la fin du 1er acte, ou celui de Florestan au début du 2ème...). Et la liste est longue, avec aussi Schubert, Schumann, Carl Maria von Weber... mais il vaut mieux que je m'arrête!
Je voudrais juste encore mentionner 2 coffrets qui viennent à point pour compléter la lecture du dialogue musical: les guides des instruments de musique de la renaissance et du baroque parus chez Ricercar. Chaque coffret propose un livret avec une description de chacun des instruments abordés et des cds reprenant pour chaque instrument, un ou deux morceaux où il est bien mis en valeur... C'est l'idéal pour se familiariser avec les sonorités d'intruments un peu "exotiques" ou qui ont pratiquement disparu de la circulation... Et là, je m'arrête vraiment ;-).
A bientôt pour mes impressions sur les Vêpres :-).
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