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Je ne dirai rien du bouquin, que je n'ai pas lu, pas plus que des critiques de nos honorables complices CLiens.
Mais voyons déjà :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/509
Vous en trouverez sans doute d'autres
Comment, chaque jour, au fil du temps, cultiver la prolongation de l'instant, sa densité, pour une vie bonne...?
Mais voyons déjà :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/509
Vous en trouverez sans doute d'autres
Comment, chaque jour, au fil du temps, cultiver la prolongation de l'instant, sa densité, pour une vie bonne...?
On peut aussi voir que le problème ne date pas d'aujourd'hui en feuilletant L'Art de l'oisiveté, de Hermann Hesse, qui regroupe des textes écrits de 1899 à 1959. On peut notamment lire dans le premier d'entre eux, datant donc de 1899, que :
"Notre forme d'existence actuelle résulte principalement de la valorisation excessive de chaque minute écoulée et de la domination de la vitesse, choses qui, sans aucun doute, détruisent de manière radicale toute joie de vivre. (...) Notre façon de jouir des choses est à peine moins fébrile et exténuante que la pratique de notre profession. Nous obéissons à la devise qui commande de 'faire le maximum en un minimum de temps'. Ainsi la gaîté diminue-t-elle malgré la multiplication des divertissements."
Etant moi-même, depuis toujours, un lent (j'ai mis 23h pour naître ; à l'école, je terminais toujours mes devoirs en dernier ; au sport, j'étais le dernier à sortir des vestiaires ; et aujourd'hui encore, il arrive que ma compagne (ô ironie !) peste sur le temps que je mets à me préparer -- et je ne parle même pas du temps que je prends pour lire malgré quand même pas mal d'entraînement...) -- étant moi-même un lent, donc, je ne m'insurgerait pas contre ce mouvement du "slow", mais hormis le fait qu'il a désormais un nom (et qui plus est, un nom vachement original), je ne vois rien de nouveau sous le soleil. Les réflexions sur la vie qui s'accélère me semblent aussi nouvelles que celles sur la décadence de la jeunesse et je suis prêt à parier qu'on peut trouver des auteurs antiques l'évoquer comme on en lit qui se plaignent de la jeunesse pourtant bien vieille de leur temps qui partage avec la nôtre le fait d'être molle, sans idéal et de ne plus respecter ses aînés.
"Notre forme d'existence actuelle résulte principalement de la valorisation excessive de chaque minute écoulée et de la domination de la vitesse, choses qui, sans aucun doute, détruisent de manière radicale toute joie de vivre. (...) Notre façon de jouir des choses est à peine moins fébrile et exténuante que la pratique de notre profession. Nous obéissons à la devise qui commande de 'faire le maximum en un minimum de temps'. Ainsi la gaîté diminue-t-elle malgré la multiplication des divertissements."
Etant moi-même, depuis toujours, un lent (j'ai mis 23h pour naître ; à l'école, je terminais toujours mes devoirs en dernier ; au sport, j'étais le dernier à sortir des vestiaires ; et aujourd'hui encore, il arrive que ma compagne (ô ironie !) peste sur le temps que je mets à me préparer -- et je ne parle même pas du temps que je prends pour lire malgré quand même pas mal d'entraînement...) -- étant moi-même un lent, donc, je ne m'insurgerait pas contre ce mouvement du "slow", mais hormis le fait qu'il a désormais un nom (et qui plus est, un nom vachement original), je ne vois rien de nouveau sous le soleil. Les réflexions sur la vie qui s'accélère me semblent aussi nouvelles que celles sur la décadence de la jeunesse et je suis prêt à parier qu'on peut trouver des auteurs antiques l'évoquer comme on en lit qui se plaignent de la jeunesse pourtant bien vieille de leur temps qui partage avec la nôtre le fait d'être molle, sans idéal et de ne plus respecter ses aînés.
"Agir avec précipitation écourte la vie" est-il écrit dans le roman d'aventure que je viens de terminer et qui se déroule dans le monde de la Chine ancestrales, cele du tai chi, du fen shui de l'énergie qi... et de toute la géomancie millénaire.
Qu'on me comprenne bien : ma critique peu enthousiaste de "L'éloge de la lenteur" ne signifie pas que je prône la vitesse à tout crin ! C'est juste que le bouquin ...
Et d'ailleurs je suis - pardon, actuellement j'étais - un coureur de Marathon. Et pas de 100 m !!
Et d'ailleurs je suis - pardon, actuellement j'étais - un coureur de Marathon. Et pas de 100 m !!
Le plus drôle, c'est quand même que la critique de Tistou nous apprend que le livre est sorti en version audiobook. Ce qui a pourtant pour principale utilité, du moins quand on est alphabétisé et bien voyant, de le "lire" en faisant quelque chose d'autre en même temps...
Le plus drôle, c'est quand même que la critique de Tistou nous apprend que le livre est sorti en version audiobook. Ce qui a pourtant pour principale utilité, du moins quand on est alphabétisé et bien voyant, de le "lire" en faisant quelque chose d'autre en même temps...
Certes. Mais en même temps tu le "lis" moins vite. La lecture à voix haute prend beaucoup plus de temps !
Moi je suis une rapide, et je déteste perdre mon temps: les choses pénibles à faire, je les fais vite (et bien) pour en être débarrassée, je déteste les tergiversations pour prendre une décision, le brassage d'air etc.
MAIS, j'adore prendre mon temps (et donc je mets trois plombes à me préparer parce que j'aime bien).
Et je trouve quand même que ce qui caractérise notre époque moderne, ne serait-ce que par l'omniprésence des machines qui sont de plus en plus performantes et ce de manière exponentielle, c'est le "toujours plus vite" (avec le "toujours plus").
Je ne supporte plus ces gamins qui, passant un bon moment, demandent "on va faire quoi après?" systématiquement, je n'arrive pas à comprendre le concept de la vinaigrette toute faite, je ne peux pas admettre qu'on ne puisse pas taper un sms sans l'abréger à tel point qu'on n'y comprend rien, on ne prend plus le temps de cuisiner, de manger ("restauration rapide", le maître mot...) de se parler, de contempler, de s'asseoir sur un banc, d'écouter, on ne regarde plus les paysages on les mitraille (ouf, c'est dans l'appareil l'essentiel est là, on regardera ça sur l'ordi à la maison!), j'en passe et des meilleures, vous m'avez comprise.
On se fait croire qu'on gagne du temps de vie, alors que c'est exactement le contraire, on le gâche!
Alors, on disait peut-être déjà la même chose en d'autres temps, mais je ne pense pas que c'était à ce point là, comme aujourd'hui, à l'heure d'internet, du surf, du clic, du portable et de la domotique.
Le temps, au fil du temps, s'est accéléré (avec le progrès, et en parlant d'Hermann Hesse il était visionnaire parce que le progrès, ça n'a pas que du bon!), mais le nôtre s'accélère de plus en plus vite.
MAIS, j'adore prendre mon temps (et donc je mets trois plombes à me préparer parce que j'aime bien).
Et je trouve quand même que ce qui caractérise notre époque moderne, ne serait-ce que par l'omniprésence des machines qui sont de plus en plus performantes et ce de manière exponentielle, c'est le "toujours plus vite" (avec le "toujours plus").
Je ne supporte plus ces gamins qui, passant un bon moment, demandent "on va faire quoi après?" systématiquement, je n'arrive pas à comprendre le concept de la vinaigrette toute faite, je ne peux pas admettre qu'on ne puisse pas taper un sms sans l'abréger à tel point qu'on n'y comprend rien, on ne prend plus le temps de cuisiner, de manger ("restauration rapide", le maître mot...) de se parler, de contempler, de s'asseoir sur un banc, d'écouter, on ne regarde plus les paysages on les mitraille (ouf, c'est dans l'appareil l'essentiel est là, on regardera ça sur l'ordi à la maison!), j'en passe et des meilleures, vous m'avez comprise.
On se fait croire qu'on gagne du temps de vie, alors que c'est exactement le contraire, on le gâche!
Alors, on disait peut-être déjà la même chose en d'autres temps, mais je ne pense pas que c'était à ce point là, comme aujourd'hui, à l'heure d'internet, du surf, du clic, du portable et de la domotique.
Le temps, au fil du temps, s'est accéléré (avec le progrès, et en parlant d'Hermann Hesse il était visionnaire parce que le progrès, ça n'a pas que du bon!), mais le nôtre s'accélère de plus en plus vite.
N'oublions pas que l'éloge de la vitesse était la doctrine du futurisme, mouvement lié au fascisme.
je n'arrive pas à comprendre le concept de la vinaigrette toute faite, je ne peux pas admettre qu'on ne puisse pas taper un sms sans l'abréger à tel point qu'on n'y comprend rien, on ne prend plus le temps de cuisiner, de manger...J'ai même vu des saucisses "de Francfort" prédécoupées ! Mais vous n'imaginez pas le gain de temps ! Ainsi, voici comment il faudrait négocier l'affaire à partir de grandes saucisses complètes :
1- Trouver le couteau
2- L'aiguiser
3- Sortir les saucisses de leur bocal
4- Les déposer sur une planche
5- Les couper A LONGUEURS STRICTEMENT EGALES !
6- Transférer les bout de saucisses dans un bol
7- Y piquer quelques cure-dents
8- Les dévorer en 5 minutes
Alors qu'avec les saucisses prédécoupées, les points 1, 2, 4 et 5, deviennent inutiles ! Comment être aveugles à un tel progrès.
Moi je suis une rapide, et je déteste perdre mon temps:Quoi qu'il en soit, on ne gagne ni ne perd de temps. Il est, un point c'est tout. C'est un truisme, comme le fait qu'à la dernière seconde de notre vie tout le reste aura abouti au même résultat, qu'on soit coureur de F1 ou moine cistercien. Nous nous dilatons avec lui dans un univers lui-même en dilatation... bon, voyez le camarade Hawking pour plus de précisions et pour commencer. ;-)
Pour rester dans le sujet, j'omettrai de citer Nicolas Bouvier ou Sylvain Tesson. Un "je ne sais quoi" m'interdit de voir dans ces boulimies d'errances et de solitudes une distance effective vis à vis du temps au sens strict ; batailles contre l'espace, certes, mais le temps... Et nos deux compères ont pu choisir leurs vies, autre détail significatif.
Je pense que c'est vrai ce que tu dis, c'est comme le capitaine Drago dans le désert des tartares, ou les auteurs russes avec la Steppe, l'espace et la solitude utilisé comme mise à distance du temps.
Je n'aime rien tant que de ne rien faire, c'est la seule manière d'éprouver le passage du temps en essayant de le ralentir. Si il faut faire quelque chose, alors une activité comme la marche ou le vélo, qui permet de libérer l'esprit. Et sinon je suis un lent aussi, je déteste être bousculé, j'ai besoin de prendre mon temps.
Je n'aime rien tant que de ne rien faire, c'est la seule manière d'éprouver le passage du temps en essayant de le ralentir. Si il faut faire quelque chose, alors une activité comme la marche ou le vélo, qui permet de libérer l'esprit. Et sinon je suis un lent aussi, je déteste être bousculé, j'ai besoin de prendre mon temps.
Tistou, je me trompe ou, selon ton point de vue, ce qui se regroupe sous la bannière "développement personnel" est un sous-genre?
On y trouve de tout, mais du bon et du crédible aussi, me semble.
Eclaire-moi donc. :-)
On y trouve de tout, mais du bon et du crédible aussi, me semble.
Eclaire-moi donc. :-)
Tistou, je me trompe ou, selon ton point de vue, ce qui se regroupe sous la bannière "développement personnel" est un sous-genre?
On y trouve de tout, mais du bon et du crédible aussi, me semble.
Eclaire-moi donc. :-)
Oh ! M'engagerais-je sur un terrain miné ?!
Euh, oui, je le considère comme un genre. Enfin ce n'est pas moi qui le considère comme un genre mais c'est ainsi que certains livres sur lesquels je suis tombé ... un peu par hasard, sont qualifiés. Et généralement je suis rebuté par l'aspect péremptoire et totalement empirique des assertions.
Concernant "L'éloge de la lenteur" c'est moi qui l'ait classé ainsi. La première fois que je suis tombé sur cette dénomination , c'était pour "L'homme qui voulait être heureux", de Laurent Gounelle.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/19362
C'est un ouvrage que j'ai écouté en mp3. Petite digression : j'écoute beaucoup d'oeuvres lues en mp3, auparavant en CD ou cassettes audio, du fait des kilomètres parcourus hebdomadairement. En mp3, le choix est plus restreint (même si je fréquente 3 médiathèques pour élargir le choix !) et je suis amené à "lire" des ouvrages que je n'emprunterais pas si j'ai plus de choix (support papier).
Je suis donc tombé sur cet "Homme qui voulait être heureux", comme sur "l'Eloge de la lenteur", et les deux m'ont fait la même impression de psychologie somme toute sommaire, surfant davantage sur ce que le public veut entendre que sur des faits, des études avérés. Un petit côté, "je suis guru, je sais, suivez-moi".
Voilà pourquoi j'ai mis "L'éloge de la lenteur" dans la catégorie "développement personnel", catégorie que je ne fréquente pas et dans laquelle il y a peut-être des ouvrages plus réussis ?
Ceci répond-il à ta question ? (bon sang, ai-je évité les mines ?)
J'ai même vu des saucisses "de Francfort" prédécoupées ! Mais vous n'imaginez pas le gain de temps ! Ainsi, voici comment il faudrait négocier l'affaire à partir de grandes saucisses complètes :
1- Trouver le couteau
2- L'aiguiser
3- Sortir les saucisses de leur bocal
4- Les déposer sur une planche
5- Les couper A LONGUEURS STRICTEMENT EGALES !
6- Transférer les bout de saucisses dans un bol
7- Y piquer quelques cure-dents
8- Les dévorer en 5 minutes
Alors qu'avec les saucisses prédécoupées, les points 1, 2, 4 et 5, deviennent inutiles ! Comment être aveugles à un tel progrès.
> Trop drole !
En contre-courrant du Fast-Food, il existe depuis plus de 10 ans un mouvement Slow-Food qui justement favorise de prendre son temps pour préparer un plat, pour le déguster, à la mode des familles autrefois...
http://www.slowfood.fr/
Enfin, la lenteur vue comme bienfaisante.
Imaginez la vie dans un grand magasin : un camion s'annonce, le chauffeur a téléphoné : je suis là dans cinq minutes.
Vite-vite ! Le gérant court et crie : que trois vendeurs se préparent au déchargement ! Vite-vite ! ; un court au chariot élévateur, l'autre enlève les barrières, le troisième arrête la circulation, le camion arrive.
Autrefois il y avait 4 préposés au déchargement, ils coûtaient trop cher, on les a licenciés.
Le chauffeur est pressé, vite-vite ! J'ai encore 3 livraisons à faire dans l'après-midi, il y a des embouteillages et les magasins ferment à six heures.
Autrefois il avait un convoyeur, il coûtait trop cher, on l'a licencié. Il doit décharger lui-même.
Vite-vite ! crie le gérant du magasin ! Que trois caissières placent les marchandises dans les rayons.
Autrefois on avait du personnel prévu pour ça, il coûtait trop cher, on a licencié. Que les caissières se magnent un peu, que diable ! Et vite-vite !
Les files s'allongent aux caisses, les clients sont furieux : on n'a pas de temps à perdre ! Vite-vite, les enfants attendent à la sortie de l'école ! Ils sont sans surveillance, on a licenciés les surveillants, ils coûtaient trop cher !
Ça se passe dans tous les métiers comme dans les grands magasins.
Vite-vite ! C'est la consigne des temps qui courent... qui courent de plus en plus vite !Je lirai l'éloge de la lenteur le jour où je serai pensionné... si j'ai le temps !
Vite-vite ! Le gérant court et crie : que trois vendeurs se préparent au déchargement ! Vite-vite ! ; un court au chariot élévateur, l'autre enlève les barrières, le troisième arrête la circulation, le camion arrive.
Autrefois il y avait 4 préposés au déchargement, ils coûtaient trop cher, on les a licenciés.
Le chauffeur est pressé, vite-vite ! J'ai encore 3 livraisons à faire dans l'après-midi, il y a des embouteillages et les magasins ferment à six heures.
Autrefois il avait un convoyeur, il coûtait trop cher, on l'a licencié. Il doit décharger lui-même.
Vite-vite ! crie le gérant du magasin ! Que trois caissières placent les marchandises dans les rayons.
Autrefois on avait du personnel prévu pour ça, il coûtait trop cher, on a licencié. Que les caissières se magnent un peu, que diable ! Et vite-vite !
Les files s'allongent aux caisses, les clients sont furieux : on n'a pas de temps à perdre ! Vite-vite, les enfants attendent à la sortie de l'école ! Ils sont sans surveillance, on a licenciés les surveillants, ils coûtaient trop cher !
Ça se passe dans tous les métiers comme dans les grands magasins.
Vite-vite ! C'est la consigne des temps qui courent... qui courent de plus en plus vite !Je lirai l'éloge de la lenteur le jour où je serai pensionné... si j'ai le temps !
C'est un truisme, comme le fait qu'à la dernière seconde de notre vie tout le reste aura abouti au même résultat, qu'on soit coureur de F1 ou moine cistercien.
Sauf que pour un coureur de F1 ce "moment" risque d'arriver beaucoup plus vite que pour un moine cistercien!...
;OD)))))))
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