Je suis en train de relire cet Arsène Lupin qui reste pour moi un des grands romans de Maurice Leblanc avec L'aiguille creuse.
Mais je serais curieux de savoir si les "adultes" lisent encore ces romans, si vous cliens vous les lisez ou relisez...
Mais je serais curieux de savoir si les "adultes" lisent encore ces romans, si vous cliens vous les lisez ou relisez...
Je n'ai encore lu aucun Arsene, mais je possède plusieurs livres.
Tu peux commencer par La comtesse de Cagliostro, en quelque sorte la première aventure du jeune Lupin... ou dévorer L'aiguille creuse qui est probablement le meilleur des romans de la série...
Mais ce n'est que le point de vue d'un grand lecteur d'Arsène Lupin...
Mais ce n'est que le point de vue d'un grand lecteur d'Arsène Lupin...
Je suis en train de relire cet Arsène Lupin qui reste pour moi un des grands romans de Maurice Leblanc avec L'aiguille creuse.
Mais je serais curieux de savoir si les "adultes" lisent encore ces romans, si vous cliens vous les lisez ou relisez...
J'ai acheté "L'aiguille creuse" à Etrat dans la Maison d'Arsène Lupin en ... 2007 je crois, je ne l'ai pas encore lu mais je le lirai !
j'ai lu l'an passé les premières aventures d'Arsène Lupin, dans une belle édition accompagnées des illustrations de l'époque (http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/36873). Maurice Leblanc est un nouvelliste de talent mais j'avoue que j'ai été moyennement emballé par les histoires.
Ouiii j'ai passé de bons moments avec Messire Arsène :D L'aiguille creuse est selon moi l'un des meilleurs de la série !
"L'île aux trente cercueils" aussi est absolument génial. Terrifiant et le passage avec le vieux druide est unique.
Peut-être vais-je relire L'île au trente cercueils dans les prochaines semaines... Le souvenir est lointain...
J'ai reçu un mail d'Arsène, parole...
"On me croyait mort, perdu depuis longtemps. Certains se sont même mis en tête que j'étais une création imaginaire de mon biographe Maurice Leblanc. La belle affaire, des vieux monsieurs et des vieilles dames très dignes défilent maintenant chez lui et se souviennent de moi comme d'un apache élégant. Gràce à des procédés secrets de Joséphine Balsamo, comtesse de Cagliostro, une des deux femmes que j'ai le plus aimé, elle a causé très tôt ma perte ou presque. Il faut dire que depuis que Clarisse est morte, je ne suis personne et je suis tout le monde. Il n'est pas dur de passer pour un homme du monde, un ouvrier, un aristocrate russe, un capitaine d'industrie, un boutiquier, c'est à chaque fois le même modèle à de rares exceptions près. Je ne me sens pas plus fripouille que l'un ou l'autre. Le vol est une occupation qui semble très répandu encore maintenant, quand je suis les activités de tel ou tel courtier en bourse, ce que je faisais me semble être une faribole en comparaison. On disait que je me moquais des bourgeois, j'aurais fort à faire, leurs idées étroites et leurs rêves si petits sont actuellement partout en ce triste début de siècle, le vôtre, le nôtre. Joséphine Balsamo, ni avec elle, ni sans elle, me disait que ce monde est laid, il l'est encore plus maintenant.
J'ai eu plusieurs incarnations à l'écran, de Robert Lamoureux dans les années 50, mais je n'ai pas l'accent aussi gouailleur, peut-être quelques uns dans ma bande, mais pas moi, à Romain Duris, un petit jeune homme qui ne serait pas si mal mais a été plus heureux que moi, ce qui fait qu'il ne peut pas vraiment me comprendre, en passant par Georges Descrières que l'auteur de ce bloc-notes, qui me cède la plume pour cette petite lettre, aime bien mais qu'il trouve maintenant démodé. Celui qui est le plus proche de moi est certainement Jean-Claude Brialy dans quelques petits films des années 1980 qui racontent l'histoire, à peine romancée, de « 813 », ce code qui voulait dire beaucoup de choses et n'avait pas si grande importance. C'est là que j'ai rencontré le Komprinz, une époque où les adversaires avaient encore de la classe et de l'honneur, où la politique des nations, ce n'était pas seulement celle du porte-monnaie et du carnet de chèques. J'aime bien le cinéma, les artistes qui le font permettent d'oublier un temps la médiocrité du temps, où l'amoralité de portefeuille est partout. J'ai perdu ce combat, je ne pensais pas que l'argent ravagerait le monde à ce point. A ma façon, lecteur qui a eu la patience de me lire jusque là, je suis un moraliste en fait. Je ne dérobe leurs biens qu'aux crapules et jamais deux fois au même endroit.
Je vous écris tout cela de mon repère qui n'a pas changé, cette aiguille creuse d'Étretat d'où Boumanian, alias mon père adoré et haï, s'est jeté, m'emportant presque avec lui. Il arrive que je rêve que je suis tombé, et que toute mon existence n'est qu'un songe. Parfois, dans le miroir, je ne me reconnais pas. Et puis je tente un sourire, et l'envie d'en découdre avec les puissants imbéciles qui sont persuadés de gouverner ce monde me reprend. Mais bien que ne vieillissant pas, il y a longtemps que je n'ai pas fait rendre gorge à un bourgeois cossu, replet et sûr de lui comme je les connaissais, maintenant ils se déguisent en voyous, en putains, en germinaleux mais ne trompent qu'eux mêmes quand je les observe. Le reste du monde s'y laisse prendre, vous êtes trop révérents parbleu, il suffirait de donner un coup de pied au cul à ceux qui vous dominent et vous oppriment en répétant que c'est pour votre bien."
"On me croyait mort, perdu depuis longtemps. Certains se sont même mis en tête que j'étais une création imaginaire de mon biographe Maurice Leblanc. La belle affaire, des vieux monsieurs et des vieilles dames très dignes défilent maintenant chez lui et se souviennent de moi comme d'un apache élégant. Gràce à des procédés secrets de Joséphine Balsamo, comtesse de Cagliostro, une des deux femmes que j'ai le plus aimé, elle a causé très tôt ma perte ou presque. Il faut dire que depuis que Clarisse est morte, je ne suis personne et je suis tout le monde. Il n'est pas dur de passer pour un homme du monde, un ouvrier, un aristocrate russe, un capitaine d'industrie, un boutiquier, c'est à chaque fois le même modèle à de rares exceptions près. Je ne me sens pas plus fripouille que l'un ou l'autre. Le vol est une occupation qui semble très répandu encore maintenant, quand je suis les activités de tel ou tel courtier en bourse, ce que je faisais me semble être une faribole en comparaison. On disait que je me moquais des bourgeois, j'aurais fort à faire, leurs idées étroites et leurs rêves si petits sont actuellement partout en ce triste début de siècle, le vôtre, le nôtre. Joséphine Balsamo, ni avec elle, ni sans elle, me disait que ce monde est laid, il l'est encore plus maintenant.
J'ai eu plusieurs incarnations à l'écran, de Robert Lamoureux dans les années 50, mais je n'ai pas l'accent aussi gouailleur, peut-être quelques uns dans ma bande, mais pas moi, à Romain Duris, un petit jeune homme qui ne serait pas si mal mais a été plus heureux que moi, ce qui fait qu'il ne peut pas vraiment me comprendre, en passant par Georges Descrières que l'auteur de ce bloc-notes, qui me cède la plume pour cette petite lettre, aime bien mais qu'il trouve maintenant démodé. Celui qui est le plus proche de moi est certainement Jean-Claude Brialy dans quelques petits films des années 1980 qui racontent l'histoire, à peine romancée, de « 813 », ce code qui voulait dire beaucoup de choses et n'avait pas si grande importance. C'est là que j'ai rencontré le Komprinz, une époque où les adversaires avaient encore de la classe et de l'honneur, où la politique des nations, ce n'était pas seulement celle du porte-monnaie et du carnet de chèques. J'aime bien le cinéma, les artistes qui le font permettent d'oublier un temps la médiocrité du temps, où l'amoralité de portefeuille est partout. J'ai perdu ce combat, je ne pensais pas que l'argent ravagerait le monde à ce point. A ma façon, lecteur qui a eu la patience de me lire jusque là, je suis un moraliste en fait. Je ne dérobe leurs biens qu'aux crapules et jamais deux fois au même endroit.
Je vous écris tout cela de mon repère qui n'a pas changé, cette aiguille creuse d'Étretat d'où Boumanian, alias mon père adoré et haï, s'est jeté, m'emportant presque avec lui. Il arrive que je rêve que je suis tombé, et que toute mon existence n'est qu'un songe. Parfois, dans le miroir, je ne me reconnais pas. Et puis je tente un sourire, et l'envie d'en découdre avec les puissants imbéciles qui sont persuadés de gouverner ce monde me reprend. Mais bien que ne vieillissant pas, il y a longtemps que je n'ai pas fait rendre gorge à un bourgeois cossu, replet et sûr de lui comme je les connaissais, maintenant ils se déguisent en voyous, en putains, en germinaleux mais ne trompent qu'eux mêmes quand je les observe. Le reste du monde s'y laisse prendre, vous êtes trop révérents parbleu, il suffirait de donner un coup de pied au cul à ceux qui vous dominent et vous oppriment en répétant que c'est pour votre bien."
J'ai l'intégrale sur kindle et en ai lu deux ou trois, c'est très bien.
Peut-être vais-je relire L'île au trente cercueils dans les prochaines semaines... Le souvenir est lointain...
Je l'ai lu il y a peu, j'ai été déçue, mais je pense que j'avais trop en tête la série adaptée qui m'avait "envoûtée" à l'époque de sa diffusion...
J'ai reçu un mail d'Arsène, parole...
"On me croyait mort, perdu depuis longtemps. Certains se sont même mis en tête que j'étais une création imaginaire de mon biographe Maurice Leblanc. La belle affaire, des vieux monsieurs et des vieilles dames très dignes défilent maintenant chez lui et se souviennent de moi comme d'un apache élégant. Gràce à des procédés secrets de Joséphine Balsamo, comtesse de Cagliostro, une des deux femmes que j'ai le plus aimé, elle a causé très tôt ma perte ou presque. Il faut dire que depuis que Clarisse est morte, je ne suis personne et je suis tout le monde. Il n'est pas dur de passer pour un homme du monde, un ouvrier, un aristocrate russe, un capitaine d'industrie, un boutiquier, c'est à chaque fois le même modèle à de rares exceptions près. Je ne me sens pas plus fripouille que l'un ou l'autre. Le vol est une occupation qui semble très répandu encore maintenant, quand je suis les activités de tel ou tel courtier en bourse, ce que je faisais me semble être une faribole en comparaison. On disait que je me moquais des bourgeois, j'aurais fort à faire, leurs idées étroites et leurs rêves si petits sont actuellement partout en ce triste début de siècle, le vôtre, le nôtre. Joséphine Balsamo, ni avec elle, ni sans elle, me disait que ce monde est laid, il l'est encore plus maintenant.
J'ai eu plusieurs incarnations à l'écran, de Robert Lamoureux dans les années 50, mais je n'ai pas l'accent aussi gouailleur, peut-être quelques uns dans ma bande, mais pas moi, à Romain Duris, un petit jeune homme qui ne serait pas si mal mais a été plus heureux que moi, ce qui fait qu'il ne peut pas vraiment me comprendre, en passant par Georges Descrières que l'auteur de ce bloc-notes, qui me cède la plume pour cette petite lettre, aime bien mais qu'il trouve maintenant démodé. Celui qui est le plus proche de moi est certainement Jean-Claude Brialy dans quelques petits films des années 1980 qui racontent l'histoire, à peine romancée, de « 813 », ce code qui voulait dire beaucoup de choses et n'avait pas si grande importance. C'est là que j'ai rencontré le Komprinz, une époque où les adversaires avaient encore de la classe et de l'honneur, où la politique des nations, ce n'était pas seulement celle du porte-monnaie et du carnet de chèques. J'aime bien le cinéma, les artistes qui le font permettent d'oublier un temps la médiocrité du temps, où l'amoralité de portefeuille est partout. J'ai perdu ce combat, je ne pensais pas que l'argent ravagerait le monde à ce point. A ma façon, lecteur qui a eu la patience de me lire jusque là, je suis un moraliste en fait. Je ne dérobe leurs biens qu'aux crapules et jamais deux fois au même endroit.
Je vous écris tout cela de mon repère qui n'a pas changé, cette aiguille creuse d'Étretat d'où Boumanian, alias mon père adoré et haï, s'est jeté, m'emportant presque avec lui. Il arrive que je rêve que je suis tombé, et que toute mon existence n'est qu'un songe. Parfois, dans le miroir, je ne me reconnais pas. Et puis je tente un sourire, et l'envie d'en découdre avec les puissants imbéciles qui sont persuadés de gouverner ce monde me reprend. Mais bien que ne vieillissant pas, il y a longtemps que je n'ai pas fait rendre gorge à un bourgeois cossu, replet et sûr de lui comme je les connaissais, maintenant ils se déguisent en voyous, en putains, en germinaleux mais ne trompent qu'eux mêmes quand je les observe. Le reste du monde s'y laisse prendre, vous êtes trop révérents parbleu, il suffirait de donner un coup de pied au cul à ceux qui vous dominent et vous oppriment en répétant que c'est pour votre bien."
J'ai bien aimé ton texte...En le lisant ,j'ai pensé au "Voleur" de Darien.L'as tu-lu ?Et si oui ,qu'en as tu pensé ?
Moi aussi j'ai apprécié ce texte qui confirme bien que Lupin est toujours en vie... ait toujours envie de nous ravir...
à Myrco, Merci, j'ai adoré "le Voleur" et je trouve en plus que Georges Darien a une personnalité très attachante
à Shelton, oui Lupin vit encore
à Shelton, oui Lupin vit encore
Je sais qu'il vit encore, on a mangé ensemble il y a peu... et j'ai encore passé récemment une nuit avec lui !
Il n'a rien pris ? Ou simplement un petit tableau ? En laissant sa carte ?...
C'est du côté des incunables de ma bibliothèque qu'il a pris quelque chose, effectivement, en me laissant une précieuse dédicace...
Je viens de mettre la critique du roman La comtesse de Cagliostro...
C'est un des meilleurs Lupin, où il prend une dimension presque tragique, comme dans "813"
Assez d'accord avec toi, ce qui montre la qualité de ce romancier populaire...
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