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"tout comme la personnalité de la narratrice, sûre de son bon droit et qui ne se remet jamais en question."
Là, je ne suis pas tout à fait d'accord:) C'est un personnage très curieux ( il ne faut pas oublier le contexte historique et géographique de l'Allemagne de l'Est), très figée apparemment. Qui ne s'est jamais remise en question.. pendant longtemps, c'est vrai. Mais à la fin, si, c'est ce qui fait, à mon avis, une des forces de ce roman surprenant. Enfin, est-ce qu'une constatation lucide sur le fait qu'elle a raté pratiquement tout dans sa vie est une remise en question? Je crois que oui. Je crois que certains n'y parviennent même pas..
D'autre part, Isad, la fin est une ouverture. Enfin, pour moi:)
Elle sait que les girafes ont survécu parce qu'elles avaient un long cou. Et que , à quelques rares exceptions près ( l'okapi en forêt?) les animaux de la même famille ont disparu, faute d'avoir un cou suffisamment grand pour pouvoir s'alimenter dans les arbres. Car il ne suffit pas de tirer sur son cou pour devenir une girafe..
Or, le dernier cours qu'elle fait à ses élèves dit le contraire de ce qu'elle pense- ou pensait- du déterminisme;. Elle leur dit en gros qu'à force de travail, ils peuvent s'en sortir. Ce qu'elle ne leur aurait nullement dit avant.. Elle a évolué!Peu, mais quand même!C'est trop tard pour elle, peut être pas pour eux. Qu'ils étirent leur cou!
Enfin, toujours la même chose, c'est ma propre lecture:)
Un entretien avec Judith Schalansky:
http://ihm64.hautetfort.com/media/02/…
Là, je ne suis pas tout à fait d'accord:) C'est un personnage très curieux ( il ne faut pas oublier le contexte historique et géographique de l'Allemagne de l'Est), très figée apparemment. Qui ne s'est jamais remise en question.. pendant longtemps, c'est vrai. Mais à la fin, si, c'est ce qui fait, à mon avis, une des forces de ce roman surprenant. Enfin, est-ce qu'une constatation lucide sur le fait qu'elle a raté pratiquement tout dans sa vie est une remise en question? Je crois que oui. Je crois que certains n'y parviennent même pas..
D'autre part, Isad, la fin est une ouverture. Enfin, pour moi:)
Elle sait que les girafes ont survécu parce qu'elles avaient un long cou. Et que , à quelques rares exceptions près ( l'okapi en forêt?) les animaux de la même famille ont disparu, faute d'avoir un cou suffisamment grand pour pouvoir s'alimenter dans les arbres. Car il ne suffit pas de tirer sur son cou pour devenir une girafe..
Or, le dernier cours qu'elle fait à ses élèves dit le contraire de ce qu'elle pense- ou pensait- du déterminisme;. Elle leur dit en gros qu'à force de travail, ils peuvent s'en sortir. Ce qu'elle ne leur aurait nullement dit avant.. Elle a évolué!Peu, mais quand même!C'est trop tard pour elle, peut être pas pour eux. Qu'ils étirent leur cou!
Enfin, toujours la même chose, c'est ma propre lecture:)
Un entretien avec Judith Schalansky:
http://ihm64.hautetfort.com/media/02/…
Merci pour le lien sur l'entretien.
Je crois que ce qui me gêne ce sont les contradictions du personnages et son absolu sécheresse de coeur qui critique tout.
C'est quelqu'un qui prône les lois de la nature donc celle du plus fort (elle n'aide pas sa fille maltraitée par les autres ni une autre élève) et qui après s'étonne de n'avoir que des nouvelles sporadiques.
Et elle même ne s'adapte pas, utilisant des méthodes pédagogiques éprouvées et se moquant de ses collègues qui pratiquent autrement, redoutant la fermeture de l'établissement par manque d'élève et qui n'a pas l'énergie de se reconvertir ou de partir ailleurs.
Si elle sait des choses intellectuellement, elle n'agit pas dans ce sens. C'est peut-être de la que provient son sentiment d'amertume : penser ou se croire incapable de changer.
Je n'ai absolument pas aimé le personnage qui manque de générosité. D'où mon appréciation sur le livre, trop sévère probablement car la qualité de l'écriture n'est pas en cause, seulement l'objet (et les dessins inutiles à mon sens, ... mais c'est à la mode).
Je crois que ce qui me gêne ce sont les contradictions du personnages et son absolu sécheresse de coeur qui critique tout.
C'est quelqu'un qui prône les lois de la nature donc celle du plus fort (elle n'aide pas sa fille maltraitée par les autres ni une autre élève) et qui après s'étonne de n'avoir que des nouvelles sporadiques.
Et elle même ne s'adapte pas, utilisant des méthodes pédagogiques éprouvées et se moquant de ses collègues qui pratiquent autrement, redoutant la fermeture de l'établissement par manque d'élève et qui n'a pas l'énergie de se reconvertir ou de partir ailleurs.
Si elle sait des choses intellectuellement, elle n'agit pas dans ce sens. C'est peut-être de la que provient son sentiment d'amertume : penser ou se croire incapable de changer.
Je n'ai absolument pas aimé le personnage qui manque de générosité. D'où mon appréciation sur le livre, trop sévère probablement car la qualité de l'écriture n'est pas en cause, seulement l'objet (et les dessins inutiles à mon sens, ... mais c'est à la mode).
Ah, mais elle est horrible!!Bien sûr.
Ce que j'essayais de dire , c'est qu'on croit qu'elle ne peut plus se remettre en question, qu'elle est trop figée. Mais on suit quand même sa pensée et on la suit se poser l'éternelle question: mais... où en suis-je? Et constater qu'elle a tout raté.Et qu'il est trop tard.
Avec ce sursaut, mince, c'est vrai, à la fin, vis à vis de ses élèves.
Ce que j'essayais de dire , c'est qu'on croit qu'elle ne peut plus se remettre en question, qu'elle est trop figée. Mais on suit quand même sa pensée et on la suit se poser l'éternelle question: mais... où en suis-je? Et constater qu'elle a tout raté.Et qu'il est trop tard.
Avec ce sursaut, mince, c'est vrai, à la fin, vis à vis de ses élèves.
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