Page 1 de 1
Et c'est, d'ailleurs, ce que je vais faire des que possible.
Jamais je n'ai lu un livre aussi poignant, douloureux et, pourtant, aussi lumineux de vie, l'auteur, vivant lui-meme dans un extreme denuement dans un hotel parisien, nous contant ces vies miserables avec une incroyable derision et qui, malgre nous, nous conduit a sourire voire rire.
Immense talent.
Un livre rare.Precieux.
Car, oui, ces "heros", gens d'un quotidien ou la misere est le pain de leurs vies, des etres qui "forment l'immense foule engloutie" pourraient etre nous...
Jamais je n'ai lu un livre aussi poignant, douloureux et, pourtant, aussi lumineux de vie, l'auteur, vivant lui-meme dans un extreme denuement dans un hotel parisien, nous contant ces vies miserables avec une incroyable derision et qui, malgre nous, nous conduit a sourire voire rire.
Immense talent.
Un livre rare.Precieux.
Car, oui, ces "heros", gens d'un quotidien ou la misere est le pain de leurs vies, des etres qui "forment l'immense foule engloutie" pourraient etre nous...
Provisette. Merci pour ton appui concernant Cossery dont la lecture m'enchante régulièrement et que j'ai largement évoqué sur ce site. Par contre, je suis plus réservé sur un point. Je ne suis pas sûr que Cossery ait vraiment vécu dans la misère d'un hôtel parisien. Il y a vécu libre de tout, ce qui est autre chose, et il s'en est expliqué, de manière très convaincante, dans plusieurs entretiens.
C'est drôle que je lise le nom de Léon Bloy dans ta critique, je suis justement en train de lire "le Désespéré" de cet auteur misanthrope et totalement oublié.
Merci de cette belle critique principale, Falgo, ça donne envie de le lire.
Merci de cette belle critique principale, Falgo, ça donne envie de le lire.
Martin1. Il ya des proximités inattendues. Celle-ci en est une, je ne suis pas sûr pour autant que ces deux écrivains aient été sur des lignes semblables. Je ne connais pas assez Léon Bloy pour m'avancer sur ce point. Peux-tu m'en dire plus?
Léon Bloy est un auteur profondément catholique, dans le genre "réactionnaire" à tel point qu'il méprise tous ces mauvais bourgeois soi-disant chrétiens qui cherchent le moindre prétexte pour se déculpabiliser de leurs richesses et pour être dispensé de donner l'aumône. Il est particulièrement intransigeant envers la nouvelle vague de chrétiens naïfs, laxistes et attachés à leur petit bonheur... Il s'est notamment fait remarqué sur un thème assez inattendu, l'antisémitisme qu'il réaffirme comme étant un crime, alors que le milieu chrétien se laissait aller aux mouvances antidreyfusardes, etc.
Oui, le thème de la pauvreté est assez présent dans le livre que je lis : étant lui-même très pauvre, il le vit presque comme un choix de vie : il sait que sa franchise et que son "agressivité littéraire" choque les lecteurs bien-pensants de la petite bourgeoisie, et qu'il ne faut pas s'étonner si personne ne veut l'engager dans le milieu journalistique, mais il préfère la pauvreté à la lâcheté.
Je ne sais pas s'il est bien l'auteur de ta citation, mais ce serait son genre, il me semble.
Personnellement, c'est un auteur qui me surprend un peu par son austérité, son pessimisme, sa misanthropie, qui demeure incompris par beaucoup de gens, mais qui, je crois, s'indigne souvent avec raison, et puis son écriture est superbe.
Oui, le thème de la pauvreté est assez présent dans le livre que je lis : étant lui-même très pauvre, il le vit presque comme un choix de vie : il sait que sa franchise et que son "agressivité littéraire" choque les lecteurs bien-pensants de la petite bourgeoisie, et qu'il ne faut pas s'étonner si personne ne veut l'engager dans le milieu journalistique, mais il préfère la pauvreté à la lâcheté.
Je ne sais pas s'il est bien l'auteur de ta citation, mais ce serait son genre, il me semble.
Personnellement, c'est un auteur qui me surprend un peu par son austérité, son pessimisme, sa misanthropie, qui demeure incompris par beaucoup de gens, mais qui, je crois, s'indigne souvent avec raison, et puis son écriture est superbe.
Léon Bloy est un auteur profondément catholique, dans le genre "réactionnaire" à tel point qu'il méprise tous ces mauvais bourgeois soi-disant chrétiens qui cherchent le moindre prétexte pour se déculpabiliser de leurs richesses et pour être dispensé de donner l'aumône. Il est particulièrement intransigeant envers la nouvelle vague de chrétiens naïfs, laxistes et attachés à leur petit bonheur... Il s'est notamment fait remarqué sur un thème assez inattendu, l'antisémitisme qu'il réaffirme comme étant un crime, alors que le milieu chrétien se laissait aller aux mouvances antidreyfusardes, etc.
Léon Bloy, Bernanos, même combat ?
Provisette. Merci pour ton appui concernant Cossery dont la lecture m'enchante régulièrement et que j'ai largement évoqué sur ce site. Par contre, je suis plus réservé sur un point. Je ne suis pas sûr que Cossery ait vraiment vécu dans la misère d'un hôtel parisien. Il y a vécu libre de tout, ce qui est autre chose, et il s'en est expliqué, de manière très convaincante, dans plusieurs entretiens.
Peut-etre d'autant qu'il me semble me souvenir qu'il avait quelques addictions qui lui coutaient cher.
Je n'ai pas lu la bio de Cossery parue l'ete dernier mais j'espere pouvoir le faire bientot.(celle d'Appolinaire egalement, d'ailleurs)
Martin1. J'avais oublié avoir lu et critiqué sur ce site "La femme pauvre". Je viens de me relire et retrouve les sentiments que ce livre m'avait inspirés. J'y avais repris, toujours de mémoire, la citation que je n'ai pas pu retrouver. Elle était alors: "La grande misère des pauvres est que personne n'a besoin de leur amitié". C'est quand même assez remarquable. Mais comme le rappelle Provisette1, tout ceci est parti de Cossery, qu'il est excellent de lire en ces temps troublés.
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre