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Je ne crois pas à cette thèse. Le peuple allemand fut aussi une victime du nazisme. C'est regrettable que des historiens puissent stigmatiser des millions de personnes, en parlant des allemands,
ainsi.
ainsi.
Moi non plus et, la grande majorite des historiens moque Goldhagen pour ses caricatures. Il s'appuye sur le comportement des membres de Bataillon de Police sur le front de l'Est et, en tire des conclusions sur le comportement des civils en Allemagne... C'est grossier comme demarche et puis, le livre a des failles impardonnables (il neglige ou minimise la brutalite de la discipline au sein de l'armee, ne s'attarde pas sur le nettoyage de la societe -l'elimination des ennemis meme potentiels du regime etc.). Son parti pris le rends caricatural.
CELA DIT, il me semble qu'il ne faut surtout pas sous-estimer l'impact de l'antisemitisme a cette periode -en Allemagne et ailleurs, ce dans tout les pans de la societe. Le fait que Goldhagen donne a cet antisemitisme largement repandu (avec ses consequences dans une situation extreme -crise economique puis guerre) le role crucial qu'il lui donne me semblait interessant et pertinent.
CELA DIT, il me semble qu'il ne faut surtout pas sous-estimer l'impact de l'antisemitisme a cette periode -en Allemagne et ailleurs, ce dans tout les pans de la societe. Le fait que Goldhagen donne a cet antisemitisme largement repandu (avec ses consequences dans une situation extreme -crise economique puis guerre) le role crucial qu'il lui donne me semblait interessant et pertinent.
CELA DIT, il me semble qu'il ne faut surtout pas sous-estimer l'impact de l'antisemitisme a cette periode -en Allemagne et ailleurs, ce dans tout les pans de la societe. Le fait que Goldhagen donne a cet antisemitisme largement repandu (avec ses consequences dans une situation extreme -crise economique puis guerre) le role crucial qu'il lui donne me semblait interessant et pertinent.
Il suffit de se pencher un peu sur la presse de l'époque en France pour voir à quel point cet anti-sémitisme est responsable des exactions commises. La haine, la caricature était légion et largement acceptée sans que cela semble choquer personne. Le laisser dire n'importe quoi sur une population pendant des années au point que cela soit presque communément convenu, accepté, ancré, est à mon avis responsable de la progression de la violence.
En 1942, il y eu une exposition à Paris visant à montrer aux français à quel point le juif est méchant, une entreprise de calomnie sur une population... et dans l'indifférence totale !? C'était dans un reportage Arte ou la Cinquième passé la semaine dernière sur les artistes pendant l'occupation. Affligeant... Bien déçue de certaines de nos légendes qui n'ont pas fait que de continuer leur vie d'artiste malgré tout, et puis quelques actes de rébellion assez osés pour le contexte : Michel Simon arborant l'étoile jaune. Je vous conseille ce reportage s'il est rediffusé.
Il me semble qu'il a été montré que la population savait pour les camps. Cependant, quand on risque sa vie, ou pire, celle de sa famille, que peut-on faire ? On parle d'un temps où une manifestation, dire son avis, amenait à l’exécution sommaire... C'est une situation que je ne voudrais jamais vivre. Quand une partie de la population est tellement décérébrée qu'elle marche au pas d'extrémistes sans juger de la justice, de la légitimité de leurs actes atroces... que peut faire l'autre partie, la partie humaine, menacée, contre la violence industrialisée, légitimée et entraînée par le pouvoir en place ? Horrible... Et il y a eu depuis bien d'autres exemples de cela dans l'Histoire...
Parfaitement d'accord avec toi Antinéa! Le livre "la mémoire d'Abraham" de Marek Halter est tres interessant sur cette "réputation" envers les juifs au cours des siècles. Je précise que Halter est un juif laïc...
Très intéressé par ce sujet, j'ai encore lu quelques livres pour essayer de mieux comprendre la part qu'on peut attribuer au peuple allemand dans l'horreur hitlérienne :
- Hans Magnus Enzensberger - Hammerstein ou l'intreanisgeance
- Uwe Timm - A l'exemple de mon père
- Heinrich Böll - Rentrez chez vous Bogner !
Trois livres de plus après une belle bibliographie sur le sujet, trois livres qui montrent, eux aussi, qu'il y a eu des suppôts du régime sans qui rien n'était possible et qu'il y a eu, par ailleurs, des justes qu'on ne connait même pas. On ne connait que les assassins.
Il y a quelques année à Berlin, j'ai vu une grande exposition en plein air de portraits avec biographie d'un grand nombre d'acteurs de la sinistre épopée nazie. Je connaissais tous les bourreaux mais très peu de victimes.
- Hans Magnus Enzensberger - Hammerstein ou l'intreanisgeance
- Uwe Timm - A l'exemple de mon père
- Heinrich Böll - Rentrez chez vous Bogner !
Trois livres de plus après une belle bibliographie sur le sujet, trois livres qui montrent, eux aussi, qu'il y a eu des suppôts du régime sans qui rien n'était possible et qu'il y a eu, par ailleurs, des justes qu'on ne connait même pas. On ne connait que les assassins.
Il y a quelques année à Berlin, j'ai vu une grande exposition en plein air de portraits avec biographie d'un grand nombre d'acteurs de la sinistre épopée nazie. Je connaissais tous les bourreaux mais très peu de victimes.
Il y a un livre particulièrement intéressant sur le sujet : c'est Jour sans Retour écrit par l'auteur de Inconnu à cette Adresse Kathrine Kressmann Taylor.
La critique est bonne.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/7292
Ce livre montre très bien comment le nazisme s'est imposé en très peu de temps dans les milieux intellectuels et comment la résistance était difficile et même impossible.
Ce que dit Antinea est tout à fait vrai : à cet époque, l'antisémitisme, le racisme et la croyance en des races supérieures étaient admises dans tous les milieux.
Mais c'est quand même un fait troublant que tout un peuple ait été manipulé aussi facilement et ait fini par marché comme un seul homme derrière un laeder.
Je crois que les Germains ont pris Hitler pour un messie ; même de très grands philosophes, artistes, intellectuels, qui connaissaient l'existence des camps, finissaient par dire : si Hitler le veut, c'est que c'est pour le bien du monde.
C'est un phénomène historique passionnant mais je crois qu'on n'arrivera jamais à l'expliquer complètement.
La critique est bonne.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/7292
Ce livre montre très bien comment le nazisme s'est imposé en très peu de temps dans les milieux intellectuels et comment la résistance était difficile et même impossible.
Ce que dit Antinea est tout à fait vrai : à cet époque, l'antisémitisme, le racisme et la croyance en des races supérieures étaient admises dans tous les milieux.
Mais c'est quand même un fait troublant que tout un peuple ait été manipulé aussi facilement et ait fini par marché comme un seul homme derrière un laeder.
Je crois que les Germains ont pris Hitler pour un messie ; même de très grands philosophes, artistes, intellectuels, qui connaissaient l'existence des camps, finissaient par dire : si Hitler le veut, c'est que c'est pour le bien du monde.
C'est un phénomène historique passionnant mais je crois qu'on n'arrivera jamais à l'expliquer complètement.
C'est un phénomène historique passionnant mais je crois qu'on n'arrivera jamais à l'expliquer complètement.
Et bien au contraire, je pense qu'il est malheureusement simple de se faire une mauvaise idée d'une population et d'arriver à la "stigmatiser" (vocable à la mode) au point de la dénigrer voire de la haïr. C'est le "laisser faire" qui me révulse. Car sans relais, la propagation de clichés, la rumeur, sont stoppées !
Après, certes, les proportions qu'ont prises ces haines pendant la seconde guerre mondiale sont exceptionnellement graves mais pas rares malheureusement.
Mais c'est dans l’œuf qu'il faut tuer ces préjugés. Et chacun en a (moi aussi) et nous devons lutter contre nous-mêmes parfois.
Regardez ces boutades qui semblent anodines comme les blagues belges (qui sont depuis longtemps en perte de vitesse, heureusement) ou les blagues blondes ! Et les préjugés débiles sur les professions : "les profs sont des idiots fainéants, les chercheurs qui trouvent on en cherche, les policiers sont des fachos...".
La rumeur est coupable mais à bon dos car le pire à mon sens, c'est de la propager, d'y participer. Tous responsables. A chacun de se faire violence.
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