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Ce livre est entièrement basé sur la brute qui sommeille en nous et est capable de se réveiller si les circonstances s'y prêtent.
Les avis sont partagés, personnellement, j'ai adoré : la cruauté quotidienne et redevenant machiste, la symbolique autour du droit à "voir", la capacité et/ou l'incapacité à rester humain.....
Une oeuvre dérangeante parce que centrée sur ce que chacun de nous est susceptible de devenir, contraint par le réel.
Résistance, camp de concentration, relégation lors de l'instauration des "quarantaines" ?
C'est une version moderne de cet inconnu qu'est chacun de nous devant des situations exceptionnelles ...
Les avis sont partagés, personnellement, j'ai adoré : la cruauté quotidienne et redevenant machiste, la symbolique autour du droit à "voir", la capacité et/ou l'incapacité à rester humain.....
Une oeuvre dérangeante parce que centrée sur ce que chacun de nous est susceptible de devenir, contraint par le réel.
Résistance, camp de concentration, relégation lors de l'instauration des "quarantaines" ?
C'est une version moderne de cet inconnu qu'est chacun de nous devant des situations exceptionnelles ...
J'ai lu ce livre il y a quelques années déjà et je ne me souviens plus de tous les détails, mais j'y avais vu, à un second niveau disons, une métaphore de la condition (humaine, sommes toutes) à laquelle nous serions acculés par le fait de notre propre incapacité à 'voir', c'est-à-dire notre incapacité de comprendre le monde dans lequel nous vivons.
J'ai lu ce livre il y a quelques années déjà et je ne me souviens plus de tous les détails, mais j'y avais vu, à un second niveau disons, une métaphore de la condition (humaine, sommes toutes) à laquelle nous serions acculés par le fait de notre propre incapacité à 'voir', c'est-à-dire notre incapacité de comprendre le monde dans lequel nous vivons.
Ou alors "José Saramago nous raconte qu'il faut parfois devenir aveugle pour réussir à vois la face cachée et essentielle des choses [...]" Télérama?
On va voir (sans mauvais jeu de mot!)...je vais le commencer.
J'ai terminé, et je pense effectivement qu'il "faut parfois devenir aveugle pour réussir à voir la face cachée et essentielle des choses".
Le titre n'est pas anodin, le livre aurait pu s'intituler "Les aveugles", et non, il s'agit bien d'aveuglement, d'une privation de la "vision", là en l'occurrence d'une perte de discernement, vu le chaos dans lequel les personnages sont plongés.
Parce que, finalement, qu'est-ce que voir et entendre, si ce n'est comprendre?
Seule la femme du médecin voit, mais elle dit "voir l'horreur", et préfèrerait elle-aussi plonger dans l'aveuglement (la fuite?).
Un livre puissant en tout cas, qui ne donne gère envie de croire en l'homme...
Le titre n'est pas anodin, le livre aurait pu s'intituler "Les aveugles", et non, il s'agit bien d'aveuglement, d'une privation de la "vision", là en l'occurrence d'une perte de discernement, vu le chaos dans lequel les personnages sont plongés.
Parce que, finalement, qu'est-ce que voir et entendre, si ce n'est comprendre?
Seule la femme du médecin voit, mais elle dit "voir l'horreur", et préfèrerait elle-aussi plonger dans l'aveuglement (la fuite?).
Un livre puissant en tout cas, qui ne donne gère envie de croire en l'homme...
Il y a diverses manières d'interpréter ce roman, ce qui, à mon avis, constitue l'une de ses qualités.
Je ne sais pas si tu l'avais remarqué, Sissi, mais le titre original n'est pas tout à fait le même que le titre français. En portugais, ça semble être quelque chose comme 'Essai sur la cécité'. Personnellement, je préfère le titre français, plus évocateur et plus joli aussi.
Je ne sais pas si tu l'avais remarqué, Sissi, mais le titre original n'est pas tout à fait le même que le titre français. En portugais, ça semble être quelque chose comme 'Essai sur la cécité'. Personnellement, je préfère le titre français, plus évocateur et plus joli aussi.
Tiens, relisez la "Lettre sur les aveugles" de notre cher Diderot.
L'aveuglement est le sac dans lequel nous fourrons notre être chaque jour : les sens, la conscience, l'intellect, sont convoqués à l'exercice favori des autruches. La force du collectif n'est pas seule en cause, car il y faut aussi une bonne dose de consentement sans lequel aucune tyrannie n'aurait de prise. De la responsabilité individuelle comme mesure de l'existence. Saramago a écrit sur ce thème sa vie durant.
L'aveuglement est le sac dans lequel nous fourrons notre être chaque jour : les sens, la conscience, l'intellect, sont convoqués à l'exercice favori des autruches. La force du collectif n'est pas seule en cause, car il y faut aussi une bonne dose de consentement sans lequel aucune tyrannie n'aurait de prise. De la responsabilité individuelle comme mesure de l'existence. Saramago a écrit sur ce thème sa vie durant.
On en parle en ce moment en France à cause du coronavirus ; c'est, paraît-il, un des livres les plus achetés avec "La peste" de Camus ces dernières semaines dans les librairies...
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